Diège (affluent de la Dordogne) — Wikipédia

Diège
ruisseau de Villevaleix, ruisseau de Langlade
Illustration
La Diège en amont du barrage des Chaumettes.
Carte.
Cours de la Diège (carte interactive).
Caractéristiques
Longueur 54,4 km
Bassin 502 km2
Bassin collecteur Dordogne
Débit moyen 4,82 m3/s (Chaveroche)
Régime pluvio-nival
Cours
Source Saint-Setiers
· Localisation nord de Villemonteix
· Altitude vers 800 m
· Coordonnées 45° 43′ 40″ N, 2° 08′ 15″ E
Confluence Dordogne
· Localisation Roche-le-Peyroux, Sarroux - Saint Julien
· Altitude 458 m
· Coordonnées 45° 24′ 49″ N, 2° 22′ 51″ E
Géographie
Pays traversés Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Corrèze
Principales localités Ussel

Sources : Sandre, Géoportail, Banque Hydro

La Diège (ou ruisseau de Villevaleix et ruisseau de Langlade dans sa partie amont) est une rivière française du Massif central, affluent en rive droite de la Dordogne.

Il ne faut pas la confondre avec son homonyme située plus au sud, la Diège, affluent du Lot et sous-affluent de la Garonne.

Géographie[modifier | modifier le code]

La Diège en contrebas de l'aire de repos autoroutière de la Loutre.

Pour le Sandre, la Diège est une rivière dont la partie amont porte deux autres noms : d'abord le ruisseau de Villevaleix, puis le ruisseau de Langlade.

Au cœur du parc naturel régional de Millevaches en Limousin, le ruisseau de Villevaleix prend sa source vers 800 m d’altitude en Nouvelle-Aquitaine dans le département de la Corrèze, sur la commune de Saint-Setiers, au nord du lieu-dit Villemonteix, à, quelques dizaines de mètres du département de la Creuse. D'abord retenu dans deux étangs, il passe sous la route départementale (RD) 174E1 et prend le nom de ruisseau de Langlade. Après avoir reçu sur sa gauche le ruisseau de Ganeyma, le cours d'eau prend le nom de Diège, passant sous la RD 174. La Diège est ensuite franchie par la RD 21, à l'ouest du village de Sornac, puis par la RD 172, se séparant en deux bras sur un kilomètre environ[1]. Elle reçoit le ruisseau de Rochefort en rive droite, contourne le village de Saint-Germain-Lavolps par le nord-est, se séparant à nouveau en deux bras sur plus d'un kilomètre[2] et passant sous la RD 30E3. Elle est grossie sur sa gauche par la Liège puis passe sous les RD 49 et 67.

Elle passe sous la ligne ferroviaire Meymac-Ussel puis borde la ville d'Ussel à l'ouest, passant sous la RD 1089. Elle est ensuite franchie par la RD 982 puis l'autoroute A89, en contrebas de l'aire de repos de la Loutre, et reçoit aussitôt sur sa gauche la Sarsonne.

Elle passe sous la RD 979 au pont Rouge et est retenue au barrage des Chaumettes qui forme un lac de cinq kilomètres de long dans lequel se jette la Gane en rive gauche. Elle s'écoule ensuite dans des gorges hautes de cinquante à plus de cent cinquante mètres sur les sept derniers kilomètres de son parcours, passant sous la RD 20 au pont de Rotabourg.

Elle se jette dans la Dordogne en rive droite dans la retenue du barrage de Marèges à 408 m d’altitude, en limite des communes de Roche-le-Peyroux et de Sarroux - Saint Julien, à proximité du site de Saint-Nazaire.

L'ensemble ruisseau de Villevaleix-ruisseau de Langlade-Diège est long de 54,4 km[3] pour un bassin versant de 502 km2[4].

Environnement[modifier | modifier le code]

En amont d'Ussel, la rivière est comprise dans le parc naturel régional de Millevaches en Limousin.

Depuis les deux ponts de la RD 172 au sud de Sornac jusqu'à la RD 67 au nord de Chaveroche, la Diège fait partie d'une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) de type I[5], remarquable pour sa flore et sa faune typiques des landes humides et tourbeuses[6].

Depuis le pont de la RD 982, au nord de l'autoroute A89, jusqu'à sa confluence avec la Dordogne, la Diège fait partie d'une ZNIEFF de type II[7]. La rivière s'y écoule dans une vallée aux rives encaissées favorisant la présence de plantes rares au niveau régional. Côté faune, des moules perlières (Margaritifera margaritifera) s'y développent et la vallée abrite des loutres communes (Lutra lutra)[8].

Affluents[modifier | modifier le code]

Parmi les 34 affluents[9] répertoriés par le Sandre[3], les quatre plus longs sont, d'amont vers l'aval :

  • le ruisseau de Rochefort avec 9 km[10] en rive droite ;
  • la Liège, 24,1 km[11] en rive gauche ;
  • la Sarsonne, 27,1 km[12] en rive gauche ;
  • la Gane, également appelée Dozanne ou ruisseau d'Ozange dans sa partie amont, 19 km[13] en rive gauche.

Hydrologie[modifier | modifier le code]

Le débit de la Diège a été observé sur une période de 56 ans (1959-2014), à la station hydrologique de Chaveroche. À cet endroit, le bassin versant représente 225 km2, soit seulement 45 % de celui de la totalité du cours d'eau[14].

Le module y est de 4,82 m3/s.

À Chaveroche, la Diège présente des fluctuations saisonnières de débit, avec une période de hautes eaux caractérisée par un débit mensuel moyen évoluant dans une fourchette de 5,41 à 7,73 m3/s, de décembre à mai inclus (avec un maximum en janvier). La période des basses eaux a lieu de juillet à octobre, avec une baisse du débit moyen mensuel allant jusqu'à 1,86 m3/s au mois d'août. Cependant ces chiffres ne sont que des moyennes et les fluctuations de débit peuvent être plus importantes selon les années et sur des périodes plus courtes.

Débit moyen mensuel (en m3/s)
Station hydrologique : Chaveroche
Données calculées sur 56 ans
(période 1959-2014)
Source : Banque Hydro

À l'étiage le VCN3 peut chuter jusque 0,64 m3, en cas de période quinquennale sèche, soit 640 litres par seconde.

Les crues peuvent cependant s'avérer importantes. Les QJX 2 et QJ 5 valent respectivement 26 et 35 m3/s. Le QJX 10 est de 41 m3/s, le QJX 20 de 47 m3/s, tandis que le QJX 50 se monte à 55 m3/s.

Le débit journalier maximal enregistré à la station de Chaveroche durant cette période a été de 79 m3/s le 4 octobre 1960. Si l'on compare cette valeur à l'échelle des QJX de la rivière, cette crue, très largement au-delà du QJX 50, était statistiquement reproductible sur une période bien supérieure à cinquante ans[14].

La Diège est un cours d'eau abondant. La lame d'eau écoulée dans son bassin versant y est de 678 millimètres annuellement, ce qui est deux fois supérieur à la moyenne de la France entière, tous bassins confondus (320 millimètres). Le débit spécifique (ou Qsp) de la Diège atteint ainsi à Chaveroche le chiffre de 21,4 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin[14].

Communes et département traversés[modifier | modifier le code]

Le parcours de la Diège s'effectue intégralement à l'intérieur du département de la Corrèze, en région Nouvelle-Aquitaine. Elle arrose seize communes[3] :

Hydroélectricité[modifier | modifier le code]

Un ouvrage hydraulique, le barrage des Chaumettes, a été aménagé sur le cours de la Diège[15]. Établi entre les communes de Roche-le-Peyroux et Saint-Victour, il a été mis en service en 1927. Sa retenue, d’une superficie de 75 hectares, borde cinq autres communes.

Monuments ou sites remarquables à proximité[modifier | modifier le code]

  • À Sornac,
    l’église Saint-Martin de Sornac[16] ;
    le château de Rochefort[17].
  • Ussel présente plusieurs lieux historiques :
    la vieille ville ;
    la maison ducale des Ventadour[18] ;
    l’église Saint-Martin[19] ;
    la chapelle Notre-Dame de la Chabanne[20] ;
    la chapelle des Pénitents[21].
  • Le barrage des Chaumettes et son lac de retenue.
  • Offrant une vue plongeante sur la retenue du barrage de Marèges, le site de Saint-Nazaire surplombe, côté est, le confluent de la Diège et de la Dordogne[22]. Le belvédère de Roche-le-Peyroux lui fait pendant, côté ouest.

Galerie de photos[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Sandre, « Fiche cours d'eau - Bras de la Diège (P0715051) » (consulté le ).
  2. Sandre, « Fiche cours d'eau - Bras de la Diège (P0715021) » (consulté le ).
  3. a b et c Sandre, « Fiche cours d'eau - La Diège (P07-0400) » (consulté le ).
  4. Superficie indiquée pour le dernier affluent aval de la Diège Sandre, « Fiche cours d'eau (P0771050) » (consulté le ), correspondant à la zone hydrographique « La Diège (Langlade) du confluent de la Gane au confluent de la Dordogne (P077) ».
  5. Carte de la ZNIEFF de la Vallée de la Diège sur le site de l'INPN, consulté le 2 août 2014.
  6. ZNIEFF 740006153 - Vallée de la Diège sur le site de l'INPN, consulté le 2 août 2014.
  7. Carte de la ZNIEFF de la Vallée de la Diège à l'aval du pont Tabourg sur le site de l'INPN, consulté le 2 août 2014.
  8. ZNIEFF 740006117 - Vallée de la Diège à l'aval du pont Tabourg sur le site de l'INPN, consulté le 2 août 2014.
  9. 31 affluents + 3 sur deux bras différents de la Diège.
  10. Sandre, « Fiche cours d'eau - Ruisseau de Rochefort (P0710670) » (consulté le ).
  11. Sandre, « Fiche cours d'eau - La Liège (P0720500) » (consulté le ).
  12. Sandre, « Fiche cours d'eau - La Sarsonne (P0740500) » (consulté le ).
  13. Sandre, « Fiche cours d'eau - La Gane (P0760500) » (consulté le ).
  14. a b et c Banque Hydro - Station P0714010 - la Diège à la station hydrologique de Chaveroche (Synthèse), consultée le 2 août 2014.
  15. le barrage des Chaumettes sur le site Structurae, consulté le 2 août 2014.
  16. « Église Saint-Martin », notice no PA00099899, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 2 août 2014.
  17. « Château de Rochefort », notice no IA00030168, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 2 août 2014.
  18. « Hôtel Ventadour », notice no PA00099939, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 2 août 2014.
  19. « Église Saint-Martin », notice no PA00099938, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 2 août 2014.
  20. Notre Dame de la Chabanne sur le site de l'office de tourisme d'Ussel, consulté le 2 août 2014.
  21. La Chapelle des Pénitents sur le site de l'office de tourisme d'Ussel, consulté le 2 août 2014.
  22. Site de Saint Nazaire confluent de la Diège et de la Dordogne (Correze), consulté le 2 août 2014.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

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