Santoire — Wikipédia

Santoire
Illustration
La vallée de la Santoire à Lavigerie.
Carte.
Cours de la Santoire.
Caractéristiques
Longueur 41 km [1]
Bassin 169 km2 [1]
Bassin collecteur Dordogne
Débit moyen 4,62 m3/s (Condat) [2]
Régime pluvio-nival
Cours
Source nord-est du Téton de Vénus,
nord-ouest des Roches de Vassivière
· Localisation Lavigerie
· Altitude vers 1 600 m
· Coordonnées 45° 06′ 09″ N, 2° 43′ 57″ E
Confluence Rhue
· Localisation Condat, Saint-Amandin
· Altitude vers 690 m
· Coordonnées 45° 20′ 14″ N, 2° 44′ 56″ E
Géographie
Principaux affluents
· Rive gauche Impradine, ruisseau de la Bacon, Lemmet
· Rive droite ruisseau de la Pradiers, ruisseau de la Bastide
Pays traversés Drapeau de la France France
Département Cantal
Arrondissements Saint-Flour
Régions traversées Auvergne-Rhône-Alpes

Sources : Sandre:P03-0400, Géoportail, Banque Hydro

La Santoire est une rivière française du Massif central qui coule dans le département du Cantal. C'est un affluent gauche de la Rhue et donc un sous-affluent de la Dordogne.

Géographie[modifier | modifier le code]

La haute vallée de la Santoire vue depuis le pas de Peyrol.

La Santoire prend sa source vers 1 600 m d'altitude, au cœur du parc naturel régional des Volcans d'Auvergne. Le lieu se trouve sur la commune de Lavigerie, dans le département du Cantal[3], sur les flancs nord-est du Téton de Vénus et nord-ouest des Roches de Vassivière, environ un kilomètre à l'est du col de Cabre[4].

Elle reçoit sur la gauche l'Impradine et passe au sud-ouest des villages de Lavigerie puis Dienne où elle est franchie par la route départementale (RD) 680. Elle passe sous la RD 23 puis successivement sous les RD 3 et 16 au pont de la Gazelle avant de recevoir en rive gauche le ruisseau de la Bacon. Elle passe à l'est du village de Ségur-les-Villas puis au nord-est du village de Saint-Saturnin, où elle est franchie par la RD 21. Elle reçoit sur la gauche son principal affluent, le Lemmet. Elle continue ensuite sous le viaduc de Saint-Saturnin qu'emprunte un train touristique, le Gentiane express, puis sous la RD 36, au sud-ouest du village de Saint-Bonnet-de-Condat et reçoit sur sa droite le ruisseau de la Pradiers. Elle s'écoule alors dans des gorges, profondes de cent à deux cents mètres. Elle reçoit à droite le ruisseau de la Bastide et passe sous la RD 62. Au débouché des gorges, elle passe sous la RD 678 au pont de Laspeyrière et rejoint la Rhue en rive gauche, vers 690 m d'altitude, en limites des communes de Condat et Saint-Amandin[4].

La Santoire est longue de 41 km[1].

Communes et département traversés[modifier | modifier le code]

Dans le seul département du Cantal, la Santoire arrose les neuf communes[1], d'amont vers l'aval, de Lavigerie (source), Dienne, Ségur-les-Villas, Saint-Saturnin, Saint-Bonnet-de-Condat, Lugarde, Marcenat, Condat (confluent avec la Rhue), Saint-Amandin (confluent avec la Rhue).

Environnement[modifier | modifier le code]

La rivière et son bassin sont intégralement compris dans le parc naturel régional des Volcans d'Auvergne.

En aval de Saint-Bonnet-de-Condat et jusqu'à sa confluence avec la Rhue, la Santoire fait partie d'une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) de type II dite des « Gorges de la Dordogne et affluents »[5], incluant une ZNIEFF de type I, les « Gorges de la Rhue »[6],[7].

Toute la partie de la rivière en amont de la route départementale 3, au lieu-dit le Pont de la Gazelle sur la commune de Ségur-les-Villas, est comprise dans une autre ZNIEFF de type II dite des « Monts du Cantal »[8].

Une autre ZNIEFF de type I, peu étendue, concerne les falaises au nord du village de Saint-Bonnet-de-Condat[9].

Bassin versant[modifier | modifier le code]

La Santoire traverse sept zones hydrographiques[1] pour une superficie totale de 169 km2[1] selon le SANDRE ou 172 km2 selon la Banque Hydro[2]. Ce bassin versant est constitué à 54,86 % de « forêts et milieux semi-naturels », à 42,83 % de « territoires agricoles », à 1,77 % de « zones humides », à 0,62 % de « territoires artificialisés »[1].

Organisme gestionnaire[modifier | modifier le code]

Affluents[modifier | modifier le code]

Parmi les 36 affluents répertoriés par le Sandre[1], cinq ont une longueur supérieure à cinq kilomètres. D'amont vers l'aval, on trouve successivement :

  • l'Impradine, 7,5 km[10] en rive gauche ;
  • le ruisseau de la Bacon,5,6 km[11] en rive gauche ;
  • le Lemmet, 14 km[12], son principal affluent, en rive gauche ;
  • le ruisseau de la Pradiers (ou ruisseau de Clavières), 8,2 km[13] en rive droite ;
  • le ruisseau de la Bastide, 8,9 km[14] en rive droite.

Hydrologie[modifier | modifier le code]

La Santoire a été observée à deux stations hydrologiques, à Ségur-les-Villas[15] et à Condat.

La Santoire à Condat[modifier | modifier le code]

Le débit de la Santoire a été observé sur une période de 96 ans (1916-2011), à la station hydrologique de Condat. À cet endroit, à moins de deux kilomètres en amont de sa confluence avec la Rhue, le bassin versant représente la quasi-totalité de celui du cours d'eau[2].

Le module y est de 4,62 m3/s.

À Condat, la Santoire présente des fluctuations saisonnières de débit, avec une période de hautes eaux caractérisée par un débit mensuel moyen évoluant dans une fourchette de 5,31 à 7,25 m3/s, de novembre à mai inclus (avec un maximum en avril). La période des basses eaux a lieu de juillet à septembre, avec une baisse du débit moyen mensuel allant jusqu'à 1,09 m3/s au mois d'août. Cependant ces chiffres ne sont que des moyennes et les fluctuations de débit peuvent être plus importantes selon les années et sur des périodes plus courtes.

Débit moyen mensuel (en m3/s)
Station hydrologique : P0364010 - la Santoire à Condat[2]
(période 1916-2011 - Données calculées sur 96 ans)
Source : Banque Hydro - MEDDE

Étiage ou basses eaux[modifier | modifier le code]

À l'étiage le VCN3 peut chuter jusque 0,17 m3, en cas de période quinquennale sèche, soit 170 litres par seconde[2].

Crues[modifier | modifier le code]

Les crues peuvent cependant s'avérer importantes. Les QIX 2 et QIX 5 valent respectivement 62 et 90 m3/s. Le QIX 10 est de 110 m3/s, le QIX 20 de 130 m3/s, tandis que le QIX 50 se monte à 150 m3/s[2].

Le débit instantané maximal enregistré à la station de Condat durant cette période a été de 167 m3/s le . Si l'on compare cette valeur à l'échelle des QIX de la rivière, cette crue, au-delà du QIX 50, était statistiquement reproductible sur une période supérieure à cinquante ans. Le , le débit a atteint la valeur journalière maximale de 141 m3/s[2].

Lame d'eau et débit spécifique[modifier | modifier le code]

La Santoire est un cours d'eau très abondant. La lame d'eau écoulée dans son bassin versant y est de 849 millimètres par an, ce qui est plus de deux fois et demi supérieur à la moyenne de la France entière tous bassins confondus (320 millimètres par an). Le débit spécifique (ou Qsp) de la Santoire atteint ainsi à Condat le chiffre de 26,8 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin[2].

Monuments ou sites remarquables à proximité[modifier | modifier le code]

La Santoire en littérature[modifier | modifier le code]

Plusieurs livres de Marie-Hélène Lafon, originaire du Cantal, font référence à la Santoire, comme son premier roman Le Soir du chien publié en 2001, ou Album, publié en 2012, dont le site de l'éditeur Buchet-Chastel reprend ses mots : « Ma rivière d’enfance a nom Santoire. Elle borna le monde, c’est définitif, elle fut l’été, la plage d’ardoise, et l’immobile après-midi d’août, le temps arrêté dans le babil lumineux de son lit de cailloux. »[23].

Galerie de photos[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g et h Sandre, « Fiche cours d'eau - La Santoire (P03-0400) » (consulté le )
  2. a b c d e f g et h Banque Hydro - MEDDE, « Synthèse de la Banque Hydro - La Santoire à Condat (P0364010) » (consulté le )
  3. Région administrative Auvergne-Rhône-Alpes
  4. a et b Géoportail - IGN, « Géoportail » (consulté le )
  5. Carte de la ZNIEFF des Gorges de la Dordogne et affluents sur le site de l'INPN, consulté le 26 juillet 2014.
  6. ZNIEFF 830005533 - Gorges de la Rhue sur le site de l'INPN, consulté le 26 juillet 2014.
  7. Carte de la ZNIEFF des Gorges de la Rhue « Copie archivée » (version du sur Internet Archive) sur le site de l'INPN, consulté le 26 juillet 2014.
  8. « Carte de la ZNIEFF des Monts du Cantal »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) sur le site de l'INPN, consulté le 28 juillet 2014.
  9. Carte de la ZNIEFF des falaises de Saint-Bonnet-de-Condat sur le site de l'INPN, consulté le 26 juillet 2014.
  10. Sandre, « Fiche cours d'eau - L'Impradine (P0300500) » (consulté le ).
  11. Sandre, « Fiche cours d'eau - Ruisseau de la Bacon (P0310730) » (consulté le ).
  12. Sandre, « Fiche cours d'eau - Le Lemmet (P0330500) » (consulté le ).
  13. Sandre, « Fiche cours d'eau - Ruisseau de la Pradiers (P0350500) » (consulté le ).
  14. Sandre, « Fiche cours d'eau - Le ruisseau de la Bastide (P0360540) » (consulté le ).
  15. Banque Hydro - MEDDE, « Synthèse de la Banque Hydro - La Santoire à Ségur-les-Villas (P0304010) » (consulté le )
  16. « Maison Saury, à la Courbatière », notice no PA15000033, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 26 juillet 2014.
  17. « Moulin de Drils », notice no PA15000020, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 26 juillet 2014.
  18. « Église Saint-Cyr et Sainte-Julitte », notice no PA00093506, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 26 juillet 2014.
  19. « Château de la Cheyrelle », notice no PA00132728, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 26 juillet 2014.
  20. « Fontaine datée de 1872 », notice no PA0093754, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 26 juillet 2014.
  21. « Église Saint-Saturnin », notice no PA00093657, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 26 juillet 2014.
  22. « Abbaye de Feniers », notice no PA00093502, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 26 juillet 2014.
  23. L'ouvrage, sur le site de l'éditeur.