Alain Lamassoure — Wikipédia

Alain Lamassoure
Illustration.
Alain Lamassoure en mai 2013.
Fonctions
Président de la délégation française
du groupe PPE

(2 ans, 3 mois et 4 jours)
Élection 25 mai 2014
Législature 8e
Prédécesseur Jean-Pierre Audy
Successeur Franck Proust
Président de la Commissions des Budgets
du Parlement européen

(4 ans, 11 mois et 17 jours)
Législature 7e
Prédécesseur Reimer Böge
Successeur Jean Arthuis
Ministre délégué au Budget

(1 an, 6 mois et 26 jours)
Président Jacques Chirac
Gouvernement Juppé II
Prédécesseur François d'Aubert
Successeur Christian Sautter
Ministre délégué aux Affaires européennes

(2 ans, 1 mois et 11 jours)
Président François Mitterrand
Gouvernement Balladur
Prédécesseur Georges Kiejman
Successeur Michel Barnier
Président de la Commission du contrôle budgétaire du Parlement européen

(1 an, 2 mois et 15 jours)
Législature 3e
Prédécesseur Peter Price
Successeur Jean-Louis Bourlanges
Député européen

(19 ans, 11 mois et 11 jours)
Réélection 13 juin 1999
13 juin 2004
7 juin 2009
25 mai 2014
Circonscription Île-de-France (depuis 2004)
Législature 5e, 6e, 7e et 8e
Groupe politique PPE

(3 ans et 8 mois)
Élection 15 juin 1989
Législature 3e
Groupe politique PPE
Député français

(2 mois et 20 jours)
Élection 17 septembre 1995
Circonscription 5e des Pyrénées-Atlantiques
Législature Xe (Cinquième République)
Groupe politique UDFC
Prédécesseur Jean Grenet
Successeur Jean Grenet

(4 ans, 10 mois et 8 jours)
Élection 12 juin 1988
Réélection 28 mars 1993
Circonscription 5e des Pyrénées-Atlantiques
Législature IXe et Xe (Cinquième République)
Groupe politique UDF (1988-1993)
UDFC (1993)
Prédécesseur Circonscription créée
Successeur Jean Grenet

(2 ans, 1 mois et 12 jours)
Élection 16 mars 1986
Circonscription Pyrénées-Atlantiques
Législature VIIIe (Cinquième République)
Groupe politique UDF
Prédécesseur Michèle Alliot-Marie
Biographie
Date de naissance (80 ans)
Lieu de naissance Pau (France)
Nationalité Française
Parti politique UDF-PR (?-1997)

UDF-DL (1997-1998)
UDF-PRIL (1998)
Nouvelle UDF (1998-2003)
UMP (2003-2015)
LR (2015-2017)

Diplômé de Sciences Po Paris

ÉNA

Site web alainlamassoure.eu

Alain Lamassoure, né le à Pau (Basses-Pyrénées), est un homme politique français.

Il est membre successivement de l'Union pour la démocratie française, de l'Union pour un mouvement populaire et des Républicains jusqu'en 2017.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et études[modifier | modifier le code]

Alain Lamassoure est le fils du préfet Guy Lamassoure[1]. Il effectue ses études à l'Institut d'études politiques de Paris[2], puis à l'École nationale d'administration (promotion Turgot).

Parcours professionnel[modifier | modifier le code]

Alain Lamassoure commence sa carrière en 1968 à la Cour des comptes comme auditeur, puis comme conseiller référendaire. À partir de 1973, il est chargé de mission auprès de Maurice Druon, ministre des Affaires culturelles (1973-1974), puis conseiller technique au cabinet du ministre des Finances (1974-1976) puis de l’Équipement (1977-1978). Ensuite il poursuit sa carrière de haut fonctionnaire en tant que conseiller technique à la présidence de la République sous le mandat de Valéry Giscard d'Estaing (1978-1981).

Parcours politique[modifier | modifier le code]

Il est député des Pyrénées-Atlantiques de 1986 à 1993, puis participe aux gouvernements d'Édouard Balladur puis d'Alain Juppé, successivement ent tant que ministre des Affaires européennes puis ministre du Budget jusqu'en 1997.

Alain Lamassoure est député lors de la discussion de la loi constitutionnelle du 25 1992, nécessaire à l'introduction en droit interne du traité de Maastricht sur l'Union européenne. Il dépose un amendement parlementaire à l'Article 88-1 de la Constitution aux termes duquel "La République participe aux Communautés européennes et à l'Union européenne, constitués d'États qui ont choisi librement, en vertu des traités qui les ont institués, d'exercer en commun certaines de leurs compétences". Cet amendement sera lourd de conséquences pour les futures jurisprudences constitutionnelles et administratives françaises. En effet, selon le GAJA, cet article "a servi de fondement à une jurisprudence du Conseil constitutionnel qui constitue le fil directeur de la jurisprudence Arcelor" du Conseil d'État (CC DC 2004 décision relative au traité établissant une Constitution pour l'Europe, CC DC 2006 loi sur le droit d'auteur, CE 2007 Arcelor).

Fin janvier 2014, il est désigné tête de liste pour la circonscription Île-de-France pour les élections européennes de la même année[3]. Depuis mai 2014, il est député européen et siège comme membre de la commission des affaires économiques et monétaires et de la délégation pour les relations avec les pays de l'Asie du sud[4]. Il est aussi conseiller régional d'Aquitaine. Il fait partie des instances dirigeantes de la Convention démocrate en tant que secrétaire général.

Lors de l'élection du président de l'UMP en 2014, il accorde son soutien à son ami Hervé Mariton face à Nicolas Sarkozy et Bruno Le Maire. Il le justifie notamment par la ligne libérale de Mariton — « C'est un des rares authentiques libéraux qui existent en France » —, tout en précisant qu'il « ne partage pas son approche sur les problèmes de société »[5],[6].

À partir de 2014, il pilote le projet européen d'Alain Juppé dont il soutient la candidature à la primaire de la droite et du centre de 2016[7],[8],[9].

Candidat déclaré à la succession de Martin Schulz à la présidence du Parlement européen en 2017[10], il voit sa dynamique stoppée par la défaite d'Alain Juppé à la primaire de la droite[11].

Le 4 mars 2017, dans le cadre de l'affaire Fillon, il renonce à soutenir le candidat LR François Fillon à l'élection présidentielle[12]. En octobre 2017, à la suite de la décision du bureau politique des Républicains d’exclure les députés et ministres dits « constructifs », il annonce qu’il quitte son parti[13].

Positions politiques[modifier | modifier le code]

Europe[modifier | modifier le code]

Alain Lamassoure est un pro-européen notoire. Il est membre du mouvement européen France dont il a été le vice-président et il entretient des liens étroits avec les divers groupes fédéralistes européens[14].

Synthèse des mandats et fonctions[modifier | modifier le code]

Mandats parlementaires[modifier | modifier le code]

À l'Assemblée nationale
  • 1986 : élu député des Pyrénées-Atlantiques (scrutin départemental)
  • 1988, 1993, 1995 : élu député de la 5e circonscription des Pyrénées-Atlantiques
Au Parlement européen
  • 1989, 1999, 2004, 2009, 2014 : élu député au Parlement européen
    • Membre du groupe Parti populaire européen, vice-président des députés élus en France du groupe PPE
    • Président de la commission des Budgets jusqu'en 2014
    • Membre suppléant de la commission des Affaires étrangères
    • Membre de la délégation pour les relations avec l'Inde
    • Président de la commission spéciale TAXE sur les rescrits fiscaux et autres mesures similaires par leur nature ou par leur effet[15]

Mandats locaux[modifier | modifier le code]

Au conseil municipal
  • 1995-1999 : premier adjoint au maire d'Anglet
  • 1999-2000 : maire d'Anglet
  • 2000-2008 : conseiller municipal d'Anglet
À l'agglomération Côte Basque-Adour (anciennement communauté d'agglomération de Bayonne-Anglet-Biarritz)
Au conseil régional
  • 2010-2014 : conseiller régional d'Aquitaine
Autres mandats
  • 2001, 2004 : élu puis réélu président du conseil des élus du Pays basque

Fonctions gouvernementales[modifier | modifier le code]

Fonctions intergouvernementales[modifier | modifier le code]

Président du Comité de direction de l'Observatoire de l'enseignement de l'histoire en Europe, organe du Conseil de l'Europe.

Fonctions politiques[modifier | modifier le code]

  • 1985-1989 : délégué général des clubs Perspectives et réalités
  • 1985-1986 : membre du conseil économique et social
  • 1988-porte-parole de l'UDF, puis vice-président (1999-2002)
  • 2002-2003 : membre de la Convention européenne
  • 2002-2005 : vice-président du Mouvement européen France
  • 2004-2009 : secrétaire national de l'UMP chargé des questions européennes
  • 2004 : membre du bureau politique du PPE
  • 2005 : vice-président du Cercle de l'industrie[16]

Décoration[modifier | modifier le code]

Publications[modifier | modifier le code]

Ouvrages
  • Histoire secrète de la Convention européenne, publié chez Albin Michel - collection Robert Schuman
  • Ce sera une autre Europe, livret d'Alain Lamassoure publié par la Fondation Robert Schuman (note no 14 - mars 2003)
Contributions
  • L'Europe peut-elle fonctionner sans leader ?, contribution au livre Notre Europe, sous la direction de Michel Rocard et Nicole Gnesotto, publié aux Éditions Robert Laffont - septembre 2008
  • De la méthode Delors à la méthode Herzog, article paru dans la revue Confrontations Europe, no 82 - avril 2008
  • Europe 2008 : la présidence française et au-delà, article paru dans la revue France Forum no 29 - mars 2008
Divers
  • Préface des Mémoires d'Europe de Otto de Habsbourg, entretiens avec JP Picaper, Éditions Criterion, 1994

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Lamassoure, Guy Léon », dans René Bargeton, Dictionnaire biographique des préfets (septembre 1870-mai 1982), Paris, Archives nationales, (ISBN 2-86000-232-4, lire en ligne).
  2. Service des archives économiques et financières, « Alain LAMASSOURE », sur Ministère de l'économie, des finances, et de la souveraineté industrielle et numérique (consulté le )
  3. « Européennes : MAM, Morano... l'UMP a désigné ses têtes de listes », in leparisien.fr, 22 janvier 2014.
  4. . En février 2015, quelques mois après les révélations du Luxleaks, il est élu Président de la commission spéciale sur les rescrits fiscaux et autres mesures similaires par leur nature ou par effet. Voir la page officielle du parlement européen.
  5. Ludovic Vigogne, « Pour ses 13 parrainages, Hervé Mariton est très confiant », L'Opinion, 15 septembre 2014
  6. Thibaut Pézerat, « Hervé Mariton engrange ses premiers soutiens pour la présidence de l'UMP », Le Lab Europe 1, 29 juillet 2014
  7. « Juppé entend lui aussi incarner «la droite forte» », sur Le Figaro (consulté le ).
  8. Ludovic Vigogne, « Primaire à droite: la liste des premiers soutiens parlementaires », lopinion.fr, 20 avril 2016.
  9. « Les soutiens d’Alain Juppé se retrouvent désormais un mardi sur deux », sur lopinion.fr, (consulté le )
  10. (en) Ryan Heath, « The 40 MEPs who matter - Alain Lamassoure », sur Politico.eu (consulté le ).
  11. Ludovic Lamant, « Au parlement européen, l’incertitude domine l’après-Schulz », sur Mediapart, (consulté le ).
  12. « Le compteur des lâcheurs de Fillon », liberation.fr
  13. Le Point, magazine, « Exclusion des pro-Macron: Lamassoure quitte Les Républicains », Le Point,‎ (lire en ligne, consulté le )
  14. (en) « Alain Lamassoure, a case for an optimistic federalism », sur Union of European Federalists (UEF), (consulté le ).
  15. « Alain LAMASSOURE », sur www.europarl.europa.eu (consulté le ).
  16. Liste des membres du Cercle de l'Industrie

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]