Ugo Bernalicis — Wikipédia

Ugo Bernalicis
Illustration.
Ugo Bernalicis en mai 2019.
Fonctions
Député français
En fonction depuis le
(6 ans, 10 mois et 3 jours)
Élection 18 juin 2017
Réélection 19 juin 2022
Circonscription 2e du Nord
Législature XVe et XVIe (Cinquième République)
Groupe politique NUPES-LFI
Prédécesseur Audrey Linkenheld
Biographie
Date de naissance (34 ans)
Lieu de naissance Arras (France)
Nationalité Française
Parti politique PS (2007-2008)
PG (depuis 2009)
LFI (depuis 2016)
Syndicat Unef
CGT-CROUS
Diplômé de Université Lille-III
IRA de Lille
Profession Attaché d'administration de l'État auprès du ministère de l'Intérieur

Ugo Bernalicis [yɡo bɛʁnalisi], né le à Arras (Pas-de-Calais), est un homme politique français.

En 2007, il adhère au Parti socialiste et se rapproche de Marie-Noëlle Lienemann et Jean-Luc Mélenchon.

Il quitte le PS en fin d'année 2008 avec Jean-Luc Mélenchon pour poursuivre son engagement politique dans sa nouvelle organisation, le Parti de gauche.

Membre de La France insoumise depuis 2016, il est élu député dans la deuxième circonscription du Nord lors des élections législatives de 2017. Il est réélu député lors des élections législatives de juin 2022.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille[modifier | modifier le code]

Ugo Bernalicis naît le [1] à Arras dans une famille d'enseignants et d'ingénieurs[2] proches de la mouvance communiste, avec une mère et un père militants, un grand-père élu municipal à Lievin et un arrière-grand-père mort déporté au camp de concentration de Dachau en raison de ses convictions politiques[3]. Il grandit dans la campagne à proximité d'Arras[3]. Mis en contact par ses parents avec Jean-Luc Melenchon[2], il devient co-secrétaire départemental du Parti de gauche dans le Nord, après être passé au Mouvement des jeunes socialistes et au Parti socialiste durant ses études.

Formation universitaire et engagements syndicaux[modifier | modifier le code]

Étudiant d'abord à l'université Lille-III, Ugo Bernalicis s'engage à l'Union nationale des étudiants de France et est élu au conseil de l'UFR d'histoire puis au conseil d'administration de l'université en 2008. Il est par ailleurs élu au conseil d'administration du CROUS[4]. En 2010, à la suite d'une démission en cours de mandat du vice-président étudiant, il est élu vice-président étudiant au conseil d'administration du CROUS. Il milite alors avec l'Union des étudiants communistes et la CGT-CROUS pour l'amélioration des conditions de vie des étudiants et organise une grève des loyers pour lutter contre l'insalubrité des résidences étudiantes lilloises[5],[6]. Pendant ce mouvement, il fonde la section lilloise de la Fédération des étudiants en résidence universitaire.

Après l'obtention d'une licence d'histoire à l'université Lille-III, Ugo Bernalicis entre en master de science politique à l'université Lille-II sans pour autant le terminer, du fait de ses engagements politiques et syndicaux[7].

En , il intègre l'Institut régional d'administration de Lille après sa réussite au concours.

Il travaille ensuite comme attaché d'administration du ministère de l'Intérieur[8].

Parcours politique[modifier | modifier le code]

En 2007, il adhère au Parti socialiste et se rapproche de Marie-Noëlle Lienemann et Jean-Luc Mélenchon. Il co-anime le courant « L'offensive socialiste »[9] au sein du Mouvement des jeunes socialistes. En parallèle, il rejoint l'association Pour la République sociale au sein de laquelle il participe à plusieurs conseils nationaux.

Il quitte le PS en fin d'année 2008 avec Jean-Luc Mélenchon pour poursuivre son engagement politique dans sa nouvelle organisation, le Parti de gauche[10]. En , il est candidat aux élections régionales sur la liste du Front de gauche « L'humain d'abord ! », avec Alain Bocquet comme tête de liste. En , à la suite d'un accord avec le Parti communiste français, il est candidat du Front de gauche aux élections cantonales dans le canton de Lille-Sud-Est et obtient 9,07 % des suffrages exprimés.

Il se présente ensuite aux élections législatives de 2012 dans la deuxième circonscription du Nord, soutenu par le Parti communiste français, la Coordination communiste, la Gauche unitaire et le Parti de gauche, où il arrive en quatrième position au premier tour avec 8,87 % des voix[11]. Il se présente également aux élections régionales de 2015 dans le Nord-Pas-de-Calais-Picardie en 61e position sur la liste « Le rassemblement ! » menée par Sandrine Rousseau (Europe Écologie Les Verts, Parti de gauche, Nouvelle Donne et Nouvelle Gauche socialiste), arrivée en cinquième position avec 4,83 % des voix[12].

Il rejoint le mouvement La France insoumise en 2016, pour laquelle il rédige le deuxième ouvrage de la collection « Livrets de la France insoumise » : Sécurité : retour à la raison, complément du programme L'Avenir en commun[10] et devient son spécialiste sur ces questions[13],[14]. En 2012, il lance sa propre chaîne YouTube, où, outre les rediffusions de ses passages dans les médias, il propose depuis 2017 une émission intitulée Le Topo d'Ugo, sur le modèle de La Revue de la semaine de Jean-Luc Mélenchon[15].

Il est élu député dans la deuxième circonscription du Nord lors des élections législatives de 2017. Après avoir éliminé la députée socialiste sortante Audrey Linkenheld au premier tour, il devance au second tour Houmria Berrada, candidate de La République en marche, obtenant 64,15 % des suffrages exprimés[16]. Il bénéficie probablement des révélations sur son adversaire, qui a caché avoir été condamnée en 2011 pour « faux et usage de faux diplôme », et qui a été lâchée par la plupart de ses soutiens[17].

Assemblée nationale[modifier | modifier le code]

Premier mandat[modifier | modifier le code]

En janvier 2018, il se présente au poste de questeur mais n'obtient que 35 voix contre 186 à Éric Ciotti[18]. Âgé de 27 ans au moment de son élection, il est l'un des plus jeunes élus de l'hémicycle[19].

En mai 2019, il imite Nicolas Sarkozy dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale[20].

En décembre 2019, il porte avec son groupe[21] la création d'une commission d’enquête parlementaire sur les "obstacles à l’indépendance du pouvoir judiciaire", qu’il préside. Le rapport comportant 68 propositions est remis l'année suivante après 70 auditions publiques[22]. En 2021, l'association de lutte contre la corruption Anticor lui remet un Prix Éthique pour son travail pour cette commission d’enquête[23].

Il est décrit par La Voix du Nord au terme de la mandature comme l'un des députés les plus assidus de l'Assemblée nationale, et un « spécialiste des questions de sécurité et de justice » ayant travaillé sur ce sujet pendant les 5 ans de son mandat[19].

Second mandat[modifier | modifier le code]

En , juste avant le second tour des élections législatives de 2022, il lance Ugo à Beauvau, un clip de rap parodique[24]. Le clip suscite des réactions contrastées, étant qualifié de « lunaire »[25] et « d'insulte à la culture » hip-hop par l'ancien député Julien Dray[26].

Au premier tour des élections législatives de 2022, il rassemble 43,5 % des voix[27], parmi les meilleurs scores de son parti. Il est réélu au second tour avec 58% des voix, un score en retrait par rapport à 2017, où il avait obtenu 64,15%.

En , il dépose un amendement pour empêcher la police d'espionner certains objets connectés dont les sex-toys[28]. Le ministre de la justice évoque un amendement de « mauvais goût », indiquant au député que « le Parlement mérite mieux que votre cirque habituel »[29].

En , Ugo Bernalicis conduit une liste LFI lors des élections sénatoriales dans le Nord[30]. Avec 91 voix (1,60 %), il échoue à être élu au Sénat[31].

À la suite d'un incident filmé lors d'une réunion de la commission des Lois le , il est sanctionné d'un rappel à l'ordre par la présidence de l'Assemblée nationale[32],[33].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Yann Thompson, « Infographies. Législatives : l'Assemblée prend un coup de jeune historique avec l'arrivée de 28 députés vingtenaires », sur France Info, .
  2. a et b Sylvain Marcelli, « Ugo Bernalicis, l’insoumis qui se rêve en premier flic de France », sur Mediacités, (consulté le )
  3. a et b Gril et Chehida 2017.
  4. « Les listes « UNEF & associations étudiantes » pour le CROUS de Lille - Contre la précarité : un statut social pour tous », sur unefcrous2008.free.fr (consulté le ).
  5. « La grève des loyers défraie déjà la chronique à Lille ! », sur Mouvement jeunes communistes, .
  6. Marie Vandekerkhove, « Certains logements étudiants sont insalubres dans la métropole », sur Lille.maville.com, .
  7. « Ugo Bernalicis, invité du Talk », sur Le Figaro (consulté le )
  8. « Qui sont les députés de La France insoumise ? », sur Le Monde, .
  9. « L'Offensive Socialiste », sur L'Offensive Socialiste (consulté le )
  10. a et b Charlotte Cieslinski, « Ugo Bernalicis, le député insoumis qui tacle Ciotti sur l'état d'urgence », sur L'Obs, (consulté le ).
  11. « Le candidat », sur ugo-bernalicis.candidats.frontdegauche.fr (consulté le ).
  12. « Résultats des élections régionales 2015 », sur Ministère de l'Intérieur (consulté le ).
  13. "Présidentielle : ce que proposent les candidats sur la sécurité", le 24 janvier 2022 dans le JDD [1]
  14. "Ugo Bernalicis, l’insoumis qui se rêve en premier flic de France" par Sylvain Marcelli le 13 novembre 2020 dans Média cités[2]
  15. Vincent Glad, « Les députés insoumis, premiers vrais parlementaires de l'ère numérique », sur L'An 2000, (consulté le ).
  16. « Résultats 2e circonscription du Nord - Législatives 2012 - 1er et 2d tour », sur Le Monde (consulté le ).
  17. « Législatives : Houmria Berrada (REM) lâchée par ses soutiens », sur 20minutes.fr, (consulté le ).
  18. « Assemblée nationale : Éric Ciotti accède (finalement) au poste de questeur », sur Les Échos, (consulté le ).
  19. a et b « Bilan des députés: pour Ugo Bernalicis (LFI), cinq années entre police et justice », sur La Voix du Nord,
  20. Quand le député Ugo Bernalicis imite Nicolas Sarkozy sur les bancs de l'Assemblée nationale, BFMTV, Mélanie Rostagnat, 16 mai 2019.
  21. [3]
  22. Rapport de la commission d'enquête
  23. « Cérémonie 2021 des Prix éthiques et des Casseroles Anticor », Anticor,‎ (lire en ligne)
  24. « "Ugo à Beauvau": Le clip de rap lunaire de Bernalicis qui s'imagine ministre de l'Intérieur », sur Le HuffPost, (consulté le )
  25. "Ugo à Beauvau": Le clip de rap lunaire de Bernalicis avant le second tour des législatives, Huffington post, 17 juin 2022
  26. Lille : «Ugo à Beauvau», le clip de campagne aux frontières du réel de «MC Bernalicis», La Voix du Nord, 19 juin 2022
  27. « Législatives : dans la 2e, Ugo Bernalicis (NUPES) réélu face à Rudy Elegeest avec 58% », sur La Voix du Nord, (consulté le )
  28. Non, le gouvernement ne peut pas espionner vos sextoys connectés, Le journal du Geek, 7 juillet 2023.
  29. Le député Ugo Bernalicis ne veut pas que les sex-toys servent de « mouchards » lors des enquêtes, Le Parisien, 5 juillet 2023.
  30. « Sénatoriales : pour LFI, Ugo Bernalicis prend le train en marche dans le Nord », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne Accès payant)
  31. « Élections sénatoriales 2023 : l’Insoumis Bernalicis échoue face au PS », Le Parisien,‎ (lire en ligne)
  32. « Altercation en commission à l’Assemblée : sanction financière pour le député LFI Ugo Bernalicis », sur France Inter, (consulté le )
  33. « Pourquoi le député Ugo Bernalicis a-t-il été sanctionné ? », sur rtl.fr, (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]