Arras — Wikipédia

Arras
De haut en bas, de gauche à droite : l'hôtel de ville (MH), les façades baroques arrageoises sur la place des Héros, l'hôtel de Guînes, la place Victor-Hugo, l'hôtel de préfecture du Pas-de-Calais (MH), le théâtre (MH), la cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Vaast (MH), l'abbaye Saint-Vaast (MH) et le jardin de la Légion d'honneur.
Blason de Arras
Blason
Arras
Logo
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Pas-de-Calais
(préfecture)
Arrondissement Arras
(chef-lieu)
Intercommunalité Communauté urbaine d'Arras
(siège)
Maire
Mandat
Frédéric Leturque (LC)
2020-2026
Code postal 62000
Code commune 62041
Démographie
Gentilé Arrageois
Population
municipale
42 600 hab. (2021 en augmentation de 4,61 % par rapport à 2015)
Densité 3 663 hab./km2
Population
agglomération
88 883 hab. (2021[1])
Géographie
Coordonnées 50° 17′ 23″ nord, 2° 46′ 51″ est
Altitude Min. 52 m
Max. 99 m
Superficie 11,63 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Arras
(ville-centre)
Aire d'attraction Arras
(commune-centre)
Élections
Départementales Cantons de Arras-1, Arras-2 et Arras-3
(bureau centralisateur)
Législatives 2e circonscription du Pas-de-Calais
Localisation
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Arras
Liens
Site web arras.fr

Arras (/a.ʁas/ ou /a.ʁɑs/[Note 1],[2] ; en picard : Aro[3] ) est une commune française, préfecture du département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France. Ses habitants sont appelés les Arrageois.

Capitale historique et administrative du département du Pas-de-Calais, au cœur de la zone économique agroalimentaire la plus étendue au nord de Paris, Arras est, avec ses 42 600 habitants, la deuxième ville la plus peuplée du département après Calais[Note 2].

Elle est le siège de la communauté urbaine d'Arras, qui regroupe 109 592 habitants en 2020 sur 46 communes. Avec les villes de l'ancien bassin minier situées un peu plus au nord, elle est directement sous l'influence de l'« aire métropolitaine de Lille », ensemble métropolitain de près de 3,8 millions d'habitants dont le centre, la ville de Lille, ne se trouve qu'à 45 km.

Historiquement, Arras était, sous l'Ancien Régime, la capitale de la province de l'Artois, un grand centre religieux et une cité prospère connue pour ses fabrications drapières. Ville universitaire, Arras se caractérise aujourd'hui par sa grande jeunesse : en effet, 33 % des habitants de l’agglomération ont moins de 25 ans. Elle accueille également le Main Square Festival, événement musical qui se tient chaque année en juillet.

Arras est réputée pour ses deux magnifiques places baroques qui forment un ensemble architectural unique en Europe, son beffroi et sa citadelle, tous deux classés au patrimoine mondial de l'UNESCO. Avec 225 édifices protégés au titre des monuments historiques, Arras est la ville avec la densité de monuments la plus importante de France.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Arras se situe dans l'Artois, à environ 17 km de Lens, 45 km de Lille, 56 km d'Amiens 100 km de Calais et 160 km de Paris à vol d'oiseau. La ville est à proximité de la vaste eurométropole Lille-Kortrijk-Tournai. Chef-lieu du Pas-de-Calais, elle en est pourtant excentrée dans le sud-est.

Carte
Les limites du territoire communal.
Carte interactive (double-cliquer sur la carte).

Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de neuf communes :

Géologie et relief[modifier | modifier le code]

Géologie[modifier | modifier le code]

Le sol d'Arras est composé de craie, roche vieille de 90 millions d'années. Cette craie fut exploitée depuis les premiers siècles de notre ère ; elle servit à l'édification des bâtiments de pouvoir et de prestige, et donna son nom de « ville blanche » à Arras[4]. L'argile est également présente. Elle a été utilisée pour la fabrication des briques, utilisées pour des bâtiments moins nobles ou en décoration des façades au XXe siècle. On la retrouve dans le nom du lieu-dit « la Terre Potier »[5] à l'ouest au-delà du territoire communal.

Au XXe siècle, Demangeon démontre l'existence d'une Picardie géographique à travers ce qu'il intitule la plaine picarde, qui est la vaste plaine de craie s'étendant de Beauvais à Arras, de Cambrai et Laon, jusque Abbeville et le Boulonnais.

Relief[modifier | modifier le code]

L'altitude varie de 52 mètres au nord, où coule la Scarpe, à 99 mètres au sud[6]. Les collines (de Baudimont, de La Madeleine) alternent en pentes douces avec les bas quartiers (de Méaulens, de la basse ville du XVIIIe siècle)[7]. La citadelle, la basse-ville et la gare (à l'ouest) se situent à environ 75 mètres d'altitude. En limite nord-ouest, l'altitude remonte au niveau du Mont Saint-Vaast (supérieur à 85 mètres)[8].

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune est situé dans le bassin Artois-Picardie[9].

Le territoire communal est au confluent du Crinchon et de la Scarpe, affluent de l'Escaut. La Scarpe passe juste au nord de la limite communale ; elle est canalisée à partir de l'écluse Saint-Nicolas.

Le Crinchon, qui entre dans le territoire communal par le sud-ouest, est enterré dans sa traversée de la ville. On le retrouve au nord, à l'ouest du bassin Méaulens (appendice en amont du canal), avant qu'il ne se jette dans la rivière. Autrefois, il inondait les fossés de la citadelle[7] et séparait la ville en deux.

La commune est rattachée à l'agence de l'eau Artois-Picardie.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[10]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (°C)[11].

Pour la période standard 1971-2000 (série incomplète, la station étant installée à partir de 1986[12]), la température annuelle moyenne est de 10,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 746 mm, avec 12 jours de précipitations en janvier et 8,9 jours en juillet[10]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Wancourt à 8 km à vol d'oiseau[13], est de 10,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 711,4 mm[14],[15]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[16].

Le 25 juillet 2019, la température relevée est de 41,7 °C, ce qui est le record de chaleur atteint dans la ville[17]. Le 19 janvier 2024, la température de -14,7 °C est relevée pendant la nuit. C'est la température la plus froide qu'ait connue la ville depuis le début des mesures[18]. Cependant les mesures n'ont commencé à Arras qu'en 1986[12], soit après les grands hivers survenus dans la région au XXe siècle jusqu'au début des années 1980. Pour les périodes antérieures à 1986, on peut se référer à la station plus ancienne de Lille-Lesquin.

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Arras est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[19],[20],[21]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Arras, une agglomération intra-départementale regroupant 15 communes[22] et 88 883 habitants en 2021, dont elle est ville-centre[23],[24].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Arras, dont elle est la commune-centre[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 163 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[25],[26].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (96 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (88,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (60,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (24,7 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (10,4 %), terres arables (4 %), zones agricoles hétérogènes (0,1 %)[27]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Morphologie urbaine[modifier | modifier le code]

Tissu urbain et quartiers[modifier | modifier le code]

« Arras alterne la représentation la plus éclatante du fait urbain, de la vie en société, avec l'extrême intime toujours préservé. »

— Hervé Leroy, Arras, la mémoire envoûtée.

La place Victor-Hugo, de forme octogonale, au centre de laquelle trône un obélisque. Créée par l'architecte Pierre-Louis Beffara entre 1754 et 1779 sur d'anciens marécages, elle accueille de 1821 à 1950 un marché aux bestiaux.

La cité historique était implantée dans les remparts. Les plus vieilles constructions encore debout se situent à proximité du beffroi, au niveau de la Grand'Place et du tribunal de grande instance. À l'issue du Moyen Âge, l'obligation de bâtir dans des matériaux résistants au feu (à la place du bois et du torchis) a marqué le tissu urbain : en 1583, l'édit de Philippe II d'Espagne dispose que toute nouvelle construction doit se faire en pierres ou en briques, sans aucune saillie sur l'espace public[28]. Malgré un renouvellement urbain récurrent (la ville est reconstruite à environ 90 % au XVIIe siècle[28] et à 95 % au XXe siècle), le centre a conservé son organisation historique, faite de larges places, aménagées pour le commerce, mais également de ruelles étroites, et ses façades de qualité. La richesse de la ville à l'époque moderne est également encore lisible dans l'espace urbain. De nombreux hôtels particuliers subsistent encore autour du tribunal, avec leurs cours privées, leurs murs d'enceinte parfois.

La citadelle se situe au sud-ouest ; son emplacement fut choisi au XVIIe siècle car il permettait d’inonder les fossés avec l'eau du Crinchon[7]. Au siècle suivant, le quartier de la Basse ville est dessiné[28] avec un réseau d'artères aérées débouchant sur une place octogonale, l'actuelle place Victor-Hugo.

Les remparts ont été ensuite enlevés à la fin du XIXe siècle[29] et ont laissé la place à des boulevards périphériques.

Architecture[modifier | modifier le code]

Soubassement de grès à la citadelle d'Arras.

Les matériaux traditionnels, à la suite de l'édit de Philippe II, sont la pierre et la brique. Comme la craie est perméable, on utilise du grès en soubassement, pour éviter les infiltrations humides.

Plusieurs styles architecturaux se côtoient dans la ville.

Avant la Première Guerre mondiale, l'architecture correspond à des tendances nationales voire internationales. Le beffroi, commencé en 1501, est gothique flamboyant. Arras n'a été française que tardivement, le rattachement à la France n’est définitif et ratifié qu’en 1659 par le traité des Pyrénées. L'architecture flamande a fortement influencé les constructions de la ville, par l'art d'assembler la brique et la pierre, et par ses façades avec pignon à gradins et surtout pignon à volutes. Sur les places, on construisait pignon sur rue afin que plus de marchands puissent donner sur l'espace public. Le premier bâtiment pleinement d'architecture classique conservé dans la ville date de 1701. Arras rattachée à la France, l'influence française s'affirme. Ce style sobre se retrouve dans les hôtels particuliers, rassemblés à proximité des lieux de pouvoir.

Après guerre, de nouveaux matériaux et techniques apparaissent, les styles se diversifient. L'architecture Art déco est présente à Arras après guerre, comme dans d'autres villes de la région (piscines…). Il existe également quelques références d'architectures balnéaires. On trouve des exemples d'architecture industrielle (toiture en sheds). Dans la deuxième moitié du XXe siècle, des équipements publics d'architecture fonctionnaliste sont construits, dans un souci de salubrité et de confort : immeubles, lycée Gambetta… Enfin, le début du XXIe siècle voit le développement de rénovations urbaines, avec l'amélioration de l'isolation des bâtiments existants.

Logements[modifier | modifier le code]

La mairie d’Arras et la Communauté urbaine ont mis en place un vaste ensemble de projets immobiliers (400 projets de haute qualité environnementale sur la communauté urbaine) qui va provoquer une hausse de la démographie de plusieurs dizaines de milliers d’habitants d’ici à 2010[30][source insuffisante].

En 2008, on dénombre à Arras 21 880 logements dont 20 168 résidences principales soit 92,2 % de l'ensemble des logements. Les résidences secondaires et logements occasionnels sont au nombre de 145. Le nombre de logements vacants s'élève à 1 567 soit 7,2 %. Sur l'ensemble de ces logements, on dénombre 8 032 logements individuels soit 36,7 % et 13 576 logements dans un immeuble collectif soit 62,0 %[31].

Projets d'aménagement[modifier | modifier le code]

La ville d’Arras était candidate en novembre 2003 à l’implantation d’une antenne du musée du Louvre (Louvre II), mais le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin a préféré Lens afin de « tenter d’apporter un attrait touristique à une agglomération en grave crise économique »[32]. En conséquence, la mairie d'Arras sous l'impulsion notamment de Jean-Marie Vanlerenberghe a projeté la création d'un « Quartier des Arts » autour du Théâtre d'Arras et du palais Saint-Vaast. L'objectif est de rénover le site du musée des beaux-arts en regroupant dans le même bâtiment médiathèque, conservatoire de musique et de réhabiliter le patrimoine de ce quartier. C'est dans ce contexte que l'Hôtel de Guînes est ouvert au public, dans le cadre des maisons Folies et de la dynamique créée par Lille Capitale européenne de la culture en 2004.

Toutefois, le projet de quartier des Arts s'enlise. En 2016, il est remplacé par la réfection et l'ouverture au public du nouveau conservatoire de musique et de l'office culturel dans les locaux de l'ancien Hospice Saint-Pierre, au nord de la ville[33].

Les grands projets de développement à Arras sont désormais inscrits dans le cadre de la communauté urbaine d'Arras. C'est elle qui anime la requalification de la citadelle d'Arras depuis la fermeture de la base militaire en 2009, avec un programme de bureaux administratifs, de logements de standing et une résidence étudiante, ainsi que des programmes touristiques variés, entre sports (accrobranche) et visites thématiques, et également une préparation militaire Marine[34] depuis fin 2021. La communauté urbaine soutient également le développement d'une nouvelle zone d'activité industrielles de haute technologie et logistiques au nord d'Arras sur la zone Actiparc, située sur les territoires des communes de Saint-Laurent-Blangy et Bailleul-Sir-Berthoult notamment, à proximité de l'autoroute A1, de l'autoroute A26 et de la route nationale 17.

Par ailleurs, les projets de rénovation et de réhabilitation urbaine se poursuivent, avec la transformation des anciennes casernes militaires en logements mixtes, et des programmes immobiliers afin d'éliminer progressivement les dents creuses de l'espace intra-boulevards et des quartiers est, à proximité de l'université d'Artois.

Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]

Voies routières[modifier | modifier le code]

Arras se situe au croisement de deux autoroutes françaises, l'A1 entre Paris et Lille, mise en service en 1958 (pour la section concernée, entre Fresnes-lès-Montauban et Carvin), et l'A26 entre Calais et Troyes, ouverte en 1992. L'autoroute A26 se confond pour partie avec la route européenne E17 d'Anvers à Beaune via Lille et Reims. La route européenne 15 est également un axe européen essentiel, reliant le Royaume-Uni à l'Espagne. Le croisement entre l'A26 et l'A1 près d'Arras constitue un échangeur important de cette route.

Arras et son agglomération sont desservies par trois échangeurs autoroutiers : sur l'A1, les sorties 15 (à Wancourt) et 16 (à Fresnes-les-Montauban) et sur l'A26, la sortie 7 (à Thélus).

Arras est également au centre d'un réseau de routes départementales et nationales, avec parmi les plus importantes : la route départementale 917 vers Bapaume, Péronne et Le Bourget au sud, Lens, Lille et Halluin au nord ; la route départementale 950 vers Douai ; la route départementale 939 vers Cambrai à l'est, et Le Touquet à l'ouest ; la RN 25 vers Doullens et Amiens au sud ; la route départementale 341 vers Bruay-la-Buissière[35].

Au , cinq stations Citiz sont en place dans la commune, pour effectuer de l'autopartage.

Voies ferroviaires[modifier | modifier le code]

La gare SNCF (place du Maréchal-Foch).

Arras est également bien desservie par sa gare SNCF, qui propose des liaisons TGV directes vers Paris-Nord (le trajet dure environ 50 min), mais également vers ou depuis Lyon, Marseille, Montpellier, Bordeaux, Bruxelles et, plusieurs week-ends pendant la saison hivernale, vers Bourg-Saint-Maurice.

De plus, Arras est directement reliée aux gares régionales de Lille-Flandres, Lens, Hazebrouck, Dunkerque, Douai, Valenciennes (uniquement en TGV) et Saint-Pol-sur-Ternoise. Enfin, Arras dispose de deux aller-retours quotidiens en TERGV (uniquement les jours ouvrés), vers Lille-Europe (trajet d'environ 20 min).

Transport aérien[modifier | modifier le code]

Arras est à proximité immédiate de l'aérodrome de Roclincourt, ouvert à l'aviation de loisirs. L'aéroport commercial le plus proche est celui de Lille-Lesquin à environ 45 km au nord-est. L'aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle est à 156 km au sud.

Transports en commun[modifier | modifier le code]

La communauté urbaine d'Arras est l'autorité organisatrice du réseau d'autobus, exploité sous le nom d'« Artis » par la société Keolis Arras, filiale de Keolis. En 2011, la société emploie une centaine de salariés et dispose de cinquante véhicules[36]. De plus, la ville dispose d'un réseau de minibus gratuits qui relie les parking des boulevards (gratuits eux aussi) au centre-ville et avec plusieurs désertes.

Pistes cyclables[modifier | modifier le code]

Afin de faciliter les modes de déplacements doux, la ville a mis en place des doubles-sens cyclables.

Risques naturels et technologiques[modifier | modifier le code]

Le risque sismique est faible sur l'ensemble du territoire communal (zone 2 sur 5 du zonage mis en place en mai 2011)[37], comme dans la majorité du Pas-de-Calais.

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Nemetocenna vers 50 avant J.-C. ; Nemetac vers 27 avant J.-C. ; Ὀριγίακον, Nemetacum au IIe siècle ; Nemetaco au IIIe siècle ; Atrabatæ vers 300 ; Civitas Atrabatum fin du IVe siècle ; Atrebatæ au IVe siècle ; Attrebatum au IVe siècle ; Attrebatis civitas en 674 ; Arrat, Atrebetis au VIIIe siècle ; Atrebas en 875 ; Atrebatis en 881 ; Athrebas, Atrebata, Atrabas, Adradis au IXe siècle ; Atrebais, Atrebats en 840-875 ; Atrasum, Atrebatum urbs, Atravatum au IXe siècle ; Atrabatense castrum en 893 ; Atrabatis en 905 ; Atrapis castrum en 920 ; Atrebatum en 977 ; Atrebate en 1119 ; Attrebatis en 1119 ; Aras, Arras au XIIe siècle ; Arars en 1270 ; Araz en 1297 ; Arraz en 1329 ; Aarras en 1424 ; « Franchise nagaires dicte Arras » en 1482 ; « Civitas Libertinensis » en 1482 ; Arrau en 1636 ; Arrhas en 1670 ; Atrecht au XVIIe siècle[38].

Jules César mentionne la ville sous la forme Nemetocenna dans ses Commentaires sur la Guerre des Gaules. Le premier élément est le celtique nemeto- « enclos sacré, temple », suivi d'un second élément -cenna, dont l'origine n'est pas établie[39].

À l'époque romaine, lors de la réorganisation du village en civitas, le nom est attesté sous une forme latinisée Nemetacum Atrebatum. Ce nouveau toponyme est toujours formé sur la base du radical Nemet-, mais -cenna y est remplacé par le suffixe gallo-roman d'origine gauloise -acum, ayant dans ce cas une fonction locative, comprendre « lieu de l'enclos sacré, lieu du temple », suivi de l'ethnonyme latinisé Atrebatum désignant les Atrebates, dont elle est le chef-lieu. Comme souvent, seul le nom du peuple subsistera selon un processus bien connu ailleurs en Gaule[Note 5]. Atrabatæ vers 300 pour Les Atrébates (en latin Atrebates), peuple celte de Gaule belgique[40], Ils vivaient en Atrébatie correspondant approximativement à l'Artois, dont l'étymologie s'explique par leur nom. Leur oppidum Nemetocenna (ou Nemetacon[41] « le pays, le terrain appartenant au sanctuaire » cf. nemeto- et suffixe -āko.) est connu à partir de la période du Bas-Empire romain sous le nom Arras (Atrebate au XIIe siècle), qui conserve également cet ethnonyme selon un processus fréquemment observé en Gaule.

Elle est connue sous ce nom dès le IVe siècle puis est mentionnée au IXe siècle sous la forme Athrebate, enfin Arras au XIIe siècle[42]. Le [t], devant le [r], s'est régulièrement amuï en langue d'oïl (cf. verre < ancien français voirre < gallo-roman VITRU, du latin vitrum qui a donné aussi vitre par emprunt savant).

L'homophonie avec Arras (Ardèche, Aratica 987) et Arras (Hautes-Pyrénées, vraisemblablement ancien *Arrast) est fortuite. En Allemagne, dans l'arrondissement de Saxe centrale, un hameau près de Leisnig et un village près de Geringswalde sont aussi nommés Arras, il s'agit vraisemblablement d'un transfert de toponyme dû à des immigrés au Moyen Âge. Il y a un château Arras en Allemagne au long de la Moselle, non loin de Cochem. On retrouve le nom de famille Arras en Belgique (Flandre) et en Allemagne (Hesse), mais il peut s'agir aussi de descendants de Huguenots venus du sud de la France.

En néerlandais et allemand, Arras se nomme Atrecht[43], ce qui semble signifier « pont (ou gué) sur l'Aa » (cf. Maastricht, « pont sur la Meuse », etc.) ; toutefois les rivières qui passent à Arras ne sont pas l'Aa mais la Scarpe et son affluent le Crinchon. Il s'agit ici d'une coïncidence avec le composant -trecht, -drecht ou -tricht, qui en bien d'autres lieux du domaine néerlandophone désigne un passage de rivière.

Histoire[modifier | modifier le code]

Appartenances historiques

Drapeau de l'Empire romain Empire romain 27 av J.-C.-465 (492 ans)

Royaume des Francs 465-800 (335 ans)

 Empire carolingien 800-843 (43 ans)

 Francie occidentale 843-863 (20 ans)

Drapeau de Flandre Comté de Flandre 863-1180 (317 ans)

Drapeau du Royaume de France Royaume de France 1180-1364 (284 ans)

Drapeau du Royaume de France Royaume de France 1364-1384 (20 ans)

Drapeau des Pays-Bas bourguignons Pays-Bas bourguignons 1384-1477 (108 ans)

Drapeau du Royaume de France Royaume de France 1477-1482 (5 ans)

Drapeau des Pays-Bas bourguignons Pays-Bas bourguignons 1482-1493 (11 ans)

 Pays-Bas espagnols 1493-1640 (147 ans)

Drapeau du royaume de France Royaume de France 1640-1792 (152 ans)

Drapeau de la France République française 1792-1804 (12 ans)

Drapeau de l'Empire français Empire français 1804-1814 (10 ans)

Royaume de France Royaume de France 1814 (1 an)

Drapeau de l'Empire français pendant les Cent-Jours Empire français (Cent-Jours) 1815 (1 an)

Zone d'occupation par le Royaume-Uni 1815-1818 (3 ans)

Drapeau du Royaume de France Royaume de France 1818-1830 (12 ans)

Drapeau du Royaume de France Royaume de France 1830-1848 (18 ans)

Drapeau de la France République française 1848-1852 (4 ans)

Second Empire 1852-1870 (18 ans)

Drapeau de la France France 1870-1940 (70 ans)

Administration militaire de la Belgique et du Nord de la France 1940-1944 (4 ans)

Drapeau de la France France depuis 1944

Préhistoire[modifier | modifier le code]

L'homme de Néandertal occupe la région, à proximité d'Arras[Note 6], il y a 200 000 ans[44].

Antiquité[modifier | modifier le code]

Âge du fer[modifier | modifier le code]

À l'Âge du fer, les Atrébates, un peuple celte de Belgique fondent l'oppidum de Nemetocenna "le pays, le terrain appartenant au sanctuaire" qui devient leur capitale[45],[46],[47]. Leur nom est probablement issu du celtique *Adtrebates de *Ad-treba-ti peut-être « ceux qui habitent » ou « ceux qui possèdent des villages », il évoluera en Artois[48]. On retrouve ainsi de nombreux vestiges de la période, situés entre la Scarpe, le Crinchon et le Gy.

Lors de la Bataille du Sabis en 57 av. J.-C. Une coalition entre les Atrébates, les Viromanduens et les Nerviens est défaite par les légions romaines de Jules César[49]. L'année suivante, l'Atrébatie ainsi que la capitale, Nemetocenna passe sous l'allégeance Romaine en 56 av.J.C[46].

Un nouveau roi, Com (Commius en latin) est désigné pour régner depuis Nemetocenna. César lui confie la tâche de convaincre les peuples du sud de l'île de Bretagne de se soumettre au peuple Romain[46]. Cette tâche est si bien menée que César dispense les Atrébates du tribut levé sur les populations conquises et leur restitue leurs lois et leurs institutions[46].

Cependant en 52 av.J.C. Commius prend fait et cause pour Vercingétorix et la révolte Gauloise. Il se rend à Alésia, alors assiégée, avec 4000 soldats de Nemetocenna et ses environs. Après avoir continué les combats en Atrébatie pendant un an, il dépose finalement les armes en 51 av.J.C. et se rend à Marc-Antoine[49],[46].

Il part en exil en Bretagne. Il y rejoindra les Atrébates insulaires, remontant la Tamise et fondera un nouveau royaume en -40 dont la nouvelle capitale sera Calleva Atrebatum, ancienne Silchester[46].

Suite à la trahison et la défaite de Com, les légions Romaines occupent l'Atrébatie. Nemetocenna passe alors totalement sous contrôle Romain et devient Nemetacum.

Epoque Romaine[modifier | modifier le code]

La région est conquise par les Romains en 56 av. J.-C., lors de la guerre des Gaules. Vers 15 av. J.-C. naît le village de Nemetacum sur la colline de Baudimont, que les Romains choisissent comme capitale des Atrébates. Il devient une ville d'importance moyenne, couvrant environ 30 ha[50], qui fut fortifiée lors des premières incursions de peuples germaniques au IIIe siècle[51].

Au IVe siècle, Nemetacum était un centre d'artisanat et de commerce réputé pour ses textiles exportés vers tout l'empire[52].

En 406-407, les Germains détruisent la ville[53].

En 428, les Francs saliens menés par Clodion le Chevelu conquirent toute la région jusqu'à la Somme. Le général romain Aetius préféra négocier la paix et conclut avec Clodion un traité (fœdus) qui fit des Francs, des « fédérés » combattant pour Rome.

Lors de leur invasion de la Gaule en 451, Attila et les Huns dévastent Arras et plusieurs villes de la région, Thérouanne, Tournai, etc., avant de se diriger vers Amiens et Paris[54].

Après la conversion de Clovis, un évêché fut créé à Arras en 499, et confié à saint Vaast ; mais il fut rapidement rattaché à celui de Cambrai.

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Développement au Haut Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Saint Aubert, évêque de Cambrai, transfère le corps de saint Vaast sur les bords du Crinchon et fonde l'abbaye Saint-Vaast en 667.

Au IXe siècle, Arras devient la résidence privilégiée des comtes de Flandre qui y établissent une châtellenie héréditaire.

En , l'évêque d'Arras, Gérard de Cambrai, réunit en l'église Sainte‑Marie un synode pour lutter contre une hérésie[55], qui sera réprimée.

En 1105, une épidémie provoquée par un champignon sur le blé touche la ville, puis cesse. Certains parlent du « miracle de la sainte Chandelle »[56]

Une ville rayonnante de 1150 à 1250 environ[modifier | modifier le code]

Des activités liées à l'eau sont possibles grâce à l'emplacement de la ville : les bateaux peuvent accoster place de l'ancien rivage, et l'eau du Crinchon est utilisée dans la fabrication des tissus[7]. Au XIIe siècle, le développement important des institutions et de l’économie grâce à l’abbaye Saint-Vaast permet à la ville de compter onze églises. La prospérité de la ville se traduit dans la reconstruction de sa grande cathédrale en 1161, la cathédrale Notre-Dame-en-Cité, aujourd’hui complètement disparue car détruite sous la Révolution[57],[58]. En 1163, la ville se dote d'une charte pour les affaires de la cité, qui sert d'exemple aux villes de Flandres.

Arras compte environ 35 000 habitants[59] qui développent un commerce jusqu’à l’Orient grâce à l’industrie drapière : les tapisseries d’Arras sont connues jusqu’en Italie sous le nom d'arazzi et en Angleterre tout simplement sous le nom d’arras[60]. En Pologne, à Cracovie, le château royal du Wawel abrite plus de cent pièces, la plus importante et la plus précieuse collection de tapisseries d’Arras de l’époque de la Renaissance.

En 1191, le traité d’Arras est signé : le territoire actuel du département entre dans le giron du domaine royal.

Au XIIIe siècle, Arras comprend dix paroisses, onze églises, deux chapelles, un praiel, trois hospices, quatre moulins et une halle[61].

Une ville bourguignonne tourmentée à la fin du Moyen Âge[modifier | modifier le code]

La ville est ensuite bourguignonne du XIVe siècle au XVe siècle.

En 1415, Colart de Montbertaut, mayeur d'Arras, trouve la mort lors de la bataille d'Azincourt en 1415[62].

En 1430, Jeanne d'Arc, prisonnière, est enfermée dans la région d'Arras, peut-être au château de Bellemotte à Saint-Laurent-Blangy[63]. La paix d’Arras de 1435 réconcilie les Valois de France et de Bourgogne, et met fin aux guerres commencées en 1345.

Arras et l'Artois marquent la frontière Ouest de ces territoires, devenant une zone majeure des conflits internationaux.

En 1460, commença à Arras un des plus célèbres procès en sorcellerie de l'Inquisition, la grande vauderie d'Arras[64].

Dans la seconde moitie du XVe siècle, la ville d'Arras subit d'énormes bouleversements. Après avoir, en août 1463, racheté les villes de la Somme dont Arras, de son oncle Philippe III de Bourgogne, Louis XI y séjourna paisiblement en janvier 1464. Par ses lettres patentes expédiées en février 1464, le roi autorisa une foire de trois jours par an à cette ville, afin que la fuite de devises soit diminuée, en raison des foires puissantes d'Anvers et de Bruges[65]. Selon le Traité de Conflans (1465) puis celui de Péronne (1468), le roi dut les rendre à Charles le Téméraire. À la suite de la mort de ce dernier, l'armée royale occupa Arras en mai 1477, après plusieurs mois de batailles. Imposée alors de 43 000 écus d'indemnité, la ville se vida rapidement.

Louis XI voulut la repeupler de gens mecquaniques de tous estats, mestiers et vacations empruntés aux principales villes de France. Par exemple, Laval dut fournir son contingent qui part le . Ils arrivèrent dans la ville désolée, et bien peu y demeurèrent malgré les privilèges étendus qui leur y étaient offerts. Très peu néanmoins revinrent dans leur ville natale[66].

Le , Arras devint française[67]. Le traité d'Arras (1482), la paix entre la France et l'Autriche, conclut que l'Artois entrait dans la dot de Marguerite d'Autriche, fiancée du futur Charles VIII. Les anciens habitants refuges jusqu'à Lille et à Roubaix commencèrent à revenir, notamment les bourgeois. Enfin, en 1491, le mariage obligé de Charles VIII et d'Anne de Bretagne, selon une situation politique délicate, fit rendre la ville d'Arras au Habsbourg, avec Marguerite d'Autriche qui avait grandi à Amboise, fille de feue Marie de Bourgogne[68].

Époque moderne[modifier | modifier le code]

L'entrée du roi Louis XIV et de la reine Marie-Thérèse à Arras le 30 juillet 1667. Toile d'Adam François van der Meulen (château de Versailles).

Au début du XVIe siècle, l'Artois est disputé lors des guerres opposant François Ier et Charles Quint. En 1525, il n'y a plus qu'une centaine de marchands à Arras[69]. L'activité textile ne s'améliore guère par la suite ; les conflits font fuir les artisans à Lille et Roubaix[70]. Le Traité de Madrid de 1526 rattacha Arras aux Pays-Bas espagnols, mais il ne fut pas respecté par François Ier ; les conflits continuèrent jusqu'à la fin de son règne.

Lors de la Réforme qui enflamma la région, la ville d'Arras demeura fidèle au camp catholique, et signifia sa loyauté au roi d'Espagne lors de l'Union d'Arras en 1579. Ponthus Payen, bourgeois d'Arras, écrivit sur la révolte des Gueux (1566 et 1567) ainsi que sur « les troubles d'Arras » de 1577 et 1578.

Elle est conquise par Louis XIII en 1640 après un siège puis assiégée par les Espagnols en 1654 (épisode du secours d'Arras) ; Vauban participe à sa défense sans commander[71] et la ville est reprise par Turenne. Cependant, le rattachement à la France n’est définitif et ratifié qu’en 1659 par le traité des Pyrénées.

En 1668[7], la ville intègre le projet régional défensif de Pré carré de Vauban avec la construction de la citadelle. Elle est localisée en bas à gauche de la carte ci-contre.

En 1749, la Ville et la Cité d'Arras, possédant leur administration distinctes et séparées par un rempart, sont unies pour ne former qu'une. Le pouvoir échevinal de la Cité est transmis à celui de la Ville et supprimé.

Maximilien de Robespierre, natif d'Arras, est élu le 26 avril 1789 avec sept autres députés du Tiers état de l’Artois. Lors de la Révolution française, la municipalité est d’abord dirigée par Dubois de Fosseux, hobereau érudit, secrétaire de l’Académie d’Arras et futur président du Pas-de-Calais.

En compétition avec Aire-sur-la-Lys, Calais et Saint-Omer, Arras obtient finalement la préfecture du Pas-de-Calais.

De novembre 1793 à août 1794, se déroulent dix mois de terreur : la ville est alors sous la dictature de Joseph Lebon, maire d'Arras et député du Pas-de-Calais, qui instaure des restrictions alimentaires, ordonne 400 exécutions et détruit beaucoup d’édifices religieux (la cathédrale Notre-Dame-en-Cité notamment[57],[58]). Il fut lui-même guillotiné en octobre 1795[72].

Fin août 1804, Napoléon Ier visite Arras. Devant l'état de délabrement de la cathédrale Notre-Dame-en-Cité, qui avait été transformée en carrière de pierre sous la Révolution, il décide de faire raser les ruines, tandis que l'église abbatiale Saint-Vaast est érigée en cathédrale[73],[74],[75].

Arras voit stagner sa démographie et son activité économique alors que Lille sous le coup de la révolution industrielle explose. Sous l’impulsion d’Émile Legrelle, maire dynamique, Arras démantèle une partie de ses remparts pour établir de vastes boulevards périphériques, réaliser un nouveau réseau d’égouts, et se dote d’une nouvelle gare ferroviaire en 1898 (la précédente, ouverte pour l’ouverture de la ligne Paris - Lille, datait de 1846).

Époque contemporaine[modifier | modifier le code]

Second Empire[modifier | modifier le code]

Au milieu du XIXe siècle, Arras s'industrialise avec les techniques de mécanisations modernes[76].

Belle époque[modifier | modifier le code]

Le 28 mars 1904, à la grande époque des Expositions universelles, a lieu l'ouverture à Arras de l'Exposition du nord de la France. Elle dure jusqu'au 9 octobre. Le président de la république Émile Loubet et Émile Combes, président du conseil, viennent la visiter le 23 mai[77].

Entre 1912 et 1914, le 33e régiment d'infanterie fut caserné à Arras. À cette époque, son chef était le colonel Philippe Pétain, qui avait parmi les officiers sous ses ordres le sous-lieutenant Charles de Gaulle.

Première Guerre mondiale : une ville détruite et une base secrète souterraine[modifier | modifier le code]

Les bois et forêts où les armées tentaient de se cacher ont été ravagés par les pilonnages, ici entre Arras et Bapaume.
Destructions de la Première Guerre mondiale.
Le roi George V inspecte le H.M. Gun « Boche Buster », canon naval de 14 pouces monté sur chemin de fer, à Marœuil, à 10 km au nord-ouest d’Arras, en France, le 8 août 1918.

La Première Guerre mondiale inflige des destructions considérables au patrimoine arrageois car la ville était située à moins de 10 km du front, et elle était l’enjeu des coûteuses batailles d’Artois.

L'état-major de la 3e brigade d'infanterie se trouve à Arras lorsqu'est décidée la mobilisation générale le . L'état-major commandé par le général Duplessis comprend un capitaine, un lieutenant et dix hommes. Le , il part d'Arras vers Hirson, via Valenciennes et Avesnes-sur-Helpe. Il va combattre à l'est[78].

Dès le , les cavaliers uhlans sont à Tilloy-lès-Mofflaines, et une patrouille de soldats fait une première incursion dans Arras, suivie le 6 septembre, de 3 000 hommes et d'un état major (commandés par le général Hans-Jürgen von Arnim) qui s'installe dans les casernes, la citadelle et en ville. Un régiment de goumiers arabes tente de défendre les environs de la ville. En septembre, les soldats de Louis Ernest de Maud'huy repoussent une partie des troupes allemandes ; on creuse des tranchées dans les faubourgs d'Arras. L'hôtel de ville d'Arras brûle le 7 octobre et le beffroi est détruit le 21, puis la cathédrale et le palais Saint-Vaast sont victimes des bombardements en juillet 1915.

Le 1er janvier 1916, l'abbé Guérin fonde un hebdomadaire Le Lion d'Arras pour soutenir la population[79].

En secret, les Britanniques transforment les carrières de craie sous la ville pour qu'elles puissent accueillir les 24 000 soldats nécessaires au bon déroulement de la bataille d'Arras du 9 avril 1917. Le site de la Carrière Wellington rappelle aujourd'hui cette série de faits qui font d'Arras l'un des deux théâtres majeurs de l'Offensive Nivelle.

Après la guerre, la ville, ravagée aux trois quarts[80], a été décorée de la Croix de guerre 1914-1918 le [81]. Elle est reconstruite presque à l’identique, et en profite pour s’étendre. Dans les arrondissements d'Arras et Béthune, 150 000 ha de terres sont stérilisés[82].

La ville contemporaine : transition puis réveil de la « belle endormie »[modifier | modifier le code]

Le 22 septembre 1922, à la briqueterie Durand, des Belges exhument un trésor du IIe siècle et du IIIe siècle[83].

Arras subit à nouveau des destructions durant la Seconde Guerre mondiale, mais dans une moindre proportion par rapport à l'anéantissement après 1914-1918. Le 21 août 1941, pour la première fois à Arras, des prisonniers de la citadelle sont fusillés par les Allemands[84]. Le 29 avril 1942, la Résistance lance un coup de main sur l'immeuble de la Gestapo à Arras[84]. Le 4 juillet 1942, les cheminots Eugène d'Hallendre et Lucien Delassus rencontrent à Arras Roland Farjon, responsable pour le Nord du réseau de résistance Organisation civile et militaire (OCM), dans le but de l'implantation du réseau dans la région[85].

De 1945 à 1975, le député SFIO et à plusieurs reprises président du Conseil Guy Mollet est le maire de la ville. Sous ses mandats, Arras s'équipe en édifices publics majeurs, notamment une nouvelle mairie, quatre lycées généraux et deux lycées professionnels. Néanmoins, la ville peine à tirer son épingle du jeu sur le plan économique et demeure éclipsée par l'attractivité du puissant bassin minier et la métropole lilloise. L'industrie arrageoise décline, le commerce également.

Le renouveau de la ville s'amorce dans les années 1990, alors que le bassin minier s'enfonce dans la crise de la désindustrialisation. Arras est choisie pour accueillir la direction de la nouvelle université d'Artois, elle bénéficie également d'une desserte TGV liée à la proximité de la LGV Nord. Arras développe ses activités de services autour du commerce de proximité et du tourisme : l'ouverture de la Carrière Wellington en 2008 annonce la réorientation de l'activité vers le tourisme de mémoire. Les zones industrielles amorcent leur renouveau en mettant l'accent sur l'agro-alimentaire et la confection de produits finis à haute valeur ajoutée (usine Häagen-Dazs) et la logistique.

Le , Dominique Bernard, professeur agrégé de lettres modernes, enseignant au collège intégré du groupe scolaire Gambetta, est assassiné par un islamiste tchétchène[86]. À titre posthume, il est nommé par décret du président de la République daté du 18 octobre 2023 chevalier de la Légion d'honneur.

Vie militaire[modifier | modifier le code]

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Rattachements administratifs et électoraux[modifier | modifier le code]

Lors de la création des départements votée par l'Assemblée nationale constituante en décembre 1789 et de sa mise en place effective en mars 1790, la commune est le chef-lieu du département du Pas-de-Calais, siège de la préfecture et est également chef-lieu de l'arrondissement d'Arras. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 2012 de la deuxième circonscription du Pas-de-Calais.

En 1793, elle était le chef-lieu du canton d'Arras, puis, en 1801, des cantons d'Arras-Nord et d'Arras-Sud. En 1982, ces cantons sont modifiés et un troisième canton est créé, celui de Arras-Ouest[6]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la ville devient le bureau centralisateur de trois nouveaux cantons : Arras-1, Arras-2 et Arras-3

Au niveau des activités judiciaires, Arras est situé dans le ressort de la cour d'appel de Douai. Elle est le siège d'un tribunal de grande instance dont le ressort se confond avec les limites de l'arrondissement, d'un tribunal d'instance, d'un conseil de prud'hommes et d'un tribunal de commerce[87].

Arras est également le siège de la chambre régionale des comptes (CRC) du Nord-Pas-de-Calais-Picardie, depuis sa création, dans le cadre des lois relatives à la décentralisation, en 1982.

C'est également à Arras, depuis 1919, que se trouve le siège français du Commonwealth War Graves Commission.

La ville, grâce à la présence de nombreuses administrations d'État ou locales, joue un rôle territorial important, qui a contribué au développement en réseau du département (universités multipolaires…)[44].

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

Arras est le siège de la communauté urbaine d’Arras, qui s'est élargie le à la suite de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du 7 août 2015. En 2018, cette intercommunalité regroupe 46 communes.

Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]

Depuis la Libération et jusqu'en 1995, Arras est gérée par des maires socialistes : de 1945 à 1975 par Guy Mollet, secrétaire général de la SFIO, ancêtre du Parti socialiste, puis par Léon Fatous, également élu socialiste, de 1975 à 1995. En 1995, Jean-Marie Vanlerenberghe, vice-président du MoDem, est maire d'Arras. Il est ensuite en effet réélu dès le premier tour des élections municipales de 2008 avec 51,24 % des voix contre 33,93 % pour Alain Fauquet (PS), avec une participation de 62,88 % des inscrits[88]. En 2011, Frédéric Leturque (MoDem) est élu maire d'Arras et est ensuite constamment réélu.

Au premier tour de l'élection présidentielle de 2002, Lionel Jospin et Jacques Chirac, obtenaient quasiment le même score avec respectivement 18,89 % et 18,69 % des suffrages. Au second tour, le résultat a été de 82,56 % pour Jacques Chirac (RPR), 17,44 % pour Jean-Marie Le Pen (FN), avec une participation de 81,15 %[89].

Une majorité socialiste se retrouve à l'élection présidentielle de 2007 où 52,68 % des suffrages vont à Ségolène Royal et 47,32 % à Nicolas Sarkozy, contre respectivement 46,94 % et 53,06 % au niveau national. Au premier tour, Jean-Marie Le Pen obtenait à Arras un résultat proche du reste de la France (10,68 % contre 10,44 %), ainsi que François Bayrou (19,87 % contre 18,57 %). Olivier Besancenot, avec 5,13 % des voix, était le seul autre candidat à dépasser 5 %[90].

Les élections régionales françaises de 2010 montrent la même tendance, la liste conduite par Daniel Percheron (Union de la Gauche) arrivant en tête au second tour avec 55,07 % des suffrages, contre 27,77 % à la liste de la majorité présidentielle conduite par Valérie Létard, et 17,16 % à Marine Le Pen (Front National)[91].

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Quatre maires se sont succédé depuis 1945 :

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
15 mai 1945 3 octobre 1975 Guy Mollet SFIO
puis PS
Secrétaire général de la SFIO
Président du Conseil (1956 → 1957)
Ministre (1946 → 1947 et 1950 → 1951)
Député du Pas-de-Calais (1945 → 1975)
Président du district urbain d'Arras[92] (1966 → 1975)
Décédé en fonction
29 novembre 1975 25 juin 1995 Léon Fatous PS Directeur commercial
Député européen (1984 → 1989)
Sénateur du Pas-de-Calais (1992 → 2001)
Conseiller général d'Arras-Nord (1967 → 1979)
Conseiller général d'Arras-Ouest (1982 → 1987)
Président du district urbain d'Arras (1983 → 1995)
25 juin 1995 14 novembre 2011[93] Jean-Marie Vanlerenberghe UDF,
MoDem
puis UDI
Député européen (1986 → 1989 et 1993 → 1994)
Sénateur du Pas-de-Calais (2011 → )
Président de la communauté urbaine d'Arras (1995 → 2011)
Démissionnaire
15 novembre 2011[94] En cours
(au 24 septembre 2023)
Frédéric Leturque UDI[95]
puis DVD[96]
Conseiller régional des Hauts-de-France (2015 → )
Vice-président (2014 → 2020) puis président (2020→ )
de la communauté urbaine d'Arras
Réélu pour le mandat 2020-2026[97],[98]

Jumelages[modifier | modifier le code]

La cabine téléphonique.

Arras est jumelée avec :

Pour célébrer le jumelage avec Ipswich, la place Viviani, sur laquelle donne l'église Saint-Jean-Baptiste, est renommée « place d'Ipswich ». Elle est ornée d'une cabine téléphonique rouge, cadeau de la capitale du Suffolk. De son côté, Ipswich a renommé une place « Arras Square »[100].

Depuis 2012, une coopération décentralisée est en cours avec la ville de Limonade de Haïti[101].

Équipements et services publics[modifier | modifier le code]

Eau et déchets[modifier | modifier le code]

Dès 1995, la communauté urbaine d'Arras s'est engagée en faveur de la protection de l'environnement, par une « charte d’écologie urbaine et rurale », une première régionale[102]. Un plan climat territorial a été lancé en 2010 à l'échelle du Pays. Un espace info énergie a été ouvert à cette date à Arras[103].

La ville s'est engagée dans la gestion différenciée de ses espaces : ses techniciens pratiquent moins de fauches, l'eau de pluie de ses serres est récupérée[104]

Des jardins biologiques destinés aux publics scolaires ont été mis en place depuis 1998, afin de sensibiliser les enfants au jardinage[105]. La ville compte également quatre sites consacrés aux jardins familiaux, sur une surface totale de 5 ha[106].

La gestion des déchets est faite par la communauté urbaine. Plusieurs déchèteries existent sur son territoire. Une plate-forme de compostage a été mise en place pour le traitement des déchets verts de la ville[104].

Depuis 2016, le service de navettes urbaines gratuites mis en place depuis le baptisé Ma Citadine repose sur une flotte de véhicules 100 % électriques d'une capacité de huit passagers. Depuis le , l'espace intra-boulevards est limité à 30 km/h pour les usagers afin d'encourager les déplacements doux (marche, vélo). La priorité aux déplacements doux est également soulignée par la mise en place progressive d'un accès exclusif aux piétons de la place des Héros, devant l'Hôtel de ville.

Espaces publics[modifier | modifier le code]

La ville a conservé des espaces de respiration (espaces verts, jardins publics) dans ce tissu urbain.

Grands espaces verts[modifier | modifier le code]

Au total, au sein du périmètre communal, 91 ha sont en surfaces naturelles, 111 ha en surfaces agricoles[107].

Les Grandes Prairies sont composées de 23 ha arborés, le long de la Scarpe[108]. Le jardin du gouverneur, de plus de 6 ha, est à proximité des anciens remparts ; une partie en est encore visible. L'espace vert des Hautes-Fontaines et les fossés de la Citadelle constituent 23 ha d'espaces aujourd'hui enherbés.

Jardins et squares[modifier | modifier le code]

Le jardin de la préfecture s'étend sur 4 ha[109]. Le jardin Minelle, de 2 ha, s'organise autour d'un plan d'eau[110]. Le Rietz Saint-Sauveur, qui est le plus vieux jardin public de la ville, remontant au XIVe siècle, constitue une transition de 2 ha entre le centre-ville et la cité universitaire[110]. Les squares Saint-Nicolas et Jeanne-d'Arc se situent de part et d'autre de la cathédrale[110]. Le jardin de la Légion-d'honneur occupe 1,2 ha, entre la cathédrale et l'abbaye Saint-Vaast[110].

Distinctions et labels[modifier | modifier le code]

Arras bénéficie du label « ville fleurie » avec quatre fleurs attribuées depuis 2004 par le Conseil national des villes et villages fleuris de France au concours des villes et villages fleuris[111] ; elle compte plus de 5 000 arbres[104]. Ses serres municipales (tunnel et pépinière) produisent annuellement 200 000 plantes à massif diverses[105].

Enseignement[modifier | modifier le code]

Arras est située dans l'académie de Lille.

Établissements scolaires[modifier | modifier le code]

La ville administre onze écoles maternelles et onze écoles élémentaires communales[112].

Le département gère six collèges[113] et la région sept lycées[114].

Les Arrageois disposent également d'établissements privés : six écoles[115], deux collèges[116] et un lycée.

Parmi les établissements privés, on peut citer l'ancien pensionnat Jeanne-d'Arc, 12 rue Émile-Legrelle. Il était situé dans l'hôtel de la Basecque, érigé à la demande d'Albert-Marie-Josephe Imbert, comte de la Basecque, au XVIIIe siècle. Déclaré bien national sous la Révolution, il est racheté par le fils Imbert puis loué afin de loger l'évêque Hugues de La Tour d'Auvergne-Lauraguais. En 1825, l'hôtel particulier est acquis par la famille Le Caron de Canettemont, qui y vit jusqu'en 1901. Deux banques s'y installent par la suite. En 1973, la Société immobilière artésienne rachète l'édifice, dont les façades et les toitures font l'objet d'un arrêté de protection patrimonial en 1976. Il est en effet classé au titre des Monuments historiques. Le bâtiment est quasiment d'origine, hormis le portail, changé dans l'entre-deux-guerres. Le pensionnat Jeanne-d'Arc occupe les lieux pendant plusieurs décennies, fermant en 2006[117].

Vie universitaire[modifier | modifier le code]

Arras est le siège de l’université d'Artois, université multipolaire qui comprend les pôles de Lens, Liévin, Béthune, Douai et Arras. Créée en 1992, elle compte en avril 2011 4 600 étudiants à Arras[118]. Le pôle d’Arras « littéraire » est destiné aux lettres, langues, sciences humaines (histoire-géographie notamment) et depuis la rentrée 2006, aux sciences économiques.

Arras accueille aussi une ESPE pour la formation des enseignants du primaire et du secondaire, une école supérieure des métiers d'art (Esmaa), l'École privée des sciences informatiques (EPSI), le Centre des études supérieures industrielles (CESI), l'institut régional de Travail Social site d'Artois ainsi que l'école d'infirmière IFSI.

Arras est réellement devenue une cité universitaire comme en témoignent les nouvelles résidences universitaires, notamment la première résidence étudiante réhabilitée dans une ancienne caserne d'Arras, inaugurée en août 2009[119]. Elle comporte aussi un service de formation, le Sépia, qui permet d’obtenir un diplôme d’accès aux études universitaires ainsi qu’une validation d’acquis par expérience[120].

La communauté urbaine d’Arras gère l'École supérieure des métiers d'art d'Arras dont l’excellence est reconnue pour l’enseignement du vitrail[120].

Les Compagnons du tour de France installent également leur université à Arras en 2017, destinée à l'enseignement technique d'excellence en architecture.

Santé[modifier | modifier le code]

Arras dispose d'un centre hospitalier important (2 000 salariés, 1 200 lits et places) dans les domaines de la chirurgie, de la médecine, de la gynécologie obstétrique, de la psychiatrie et de la gériatrie[121]. Le centre a été restructuré et réhabilité de 2003 à 2007, sur 75 000 m2, pour un montant total de près de 100 millions d'euros[122]. Il existe également plusieurs cliniques privées dont une clinique spécialisée en soins de réadaptation en psychiatrie, administrée par l'association régionale « Espoir et Vie »[123] et l'hôpital privé les Bonnettes[124] administré par la Générale de santé qui a rassemblé la clinique Bon Secours et la clinique Sainte-Catherine[125],[126].

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Les habitants de la commune sont appelés les Arrageois[127].

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[128],[Note 7].

En 2021, la commune comptait 42 600 habitants[Note 8], en augmentation de 4,61 % par rapport à 2015 (Pas-de-Calais : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
21 01919 95819 28619 79823 41923 48524 43926 95625 271
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
26 21625 90525 74927 32926 76427 04126 91425 70126 144
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
25 81324 92126 08024 83529 71829 49031 48833 34536 242
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
41 76149 14446 48341 73638 98340 59042 01541 32240 883
2021 - - - - - - - -
42 600--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[6] puis Insee à partir de 2006[129].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges[modifier | modifier le code]

La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 41,9 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 21,7 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 19 893 hommes pour 21 662 femmes, soit un taux de 52,13 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,5 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[130]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,7 
90 ou +
1,7 
4,9 
75-89 ans
8,7 
12,1 
60-74 ans
15,0 
18,0 
45-59 ans
16,5 
20,3 
30-44 ans
18,2 
25,1 
15-29 ans
23,4 
18,9 
0-14 ans
16,5 
Pyramide des âges du département du Pas-de-Calais en 2020 en pourcentage[131]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,5 
90 ou +
1,6 
5,5 
75-89 ans
8,9 
16,4 
60-74 ans
17,8 
20,3 
45-59 ans
19,3 
19,1 
30-44 ans
18,2 
18,1 
15-29 ans
16,2 
20,2 
0-14 ans
18,1 

Manifestations culturelles et festivités[modifier | modifier le code]

Main Square Festival[modifier | modifier le code]

Arras est depuis quelques années essentiellement connue pour le Main Square Festival. La société France Leduc Productions, en collaboration avec Herman Schueremans, le père fondateur du festival de Wechter, en Belgique, organise un festival estival musical, le Main Square Festival, qui a une scène originale et particulièrement impressionnante : la Grand’place. Depuis 2010, le Main Square Festival a déménagé et s'invite désormais au sein de la citadelle d'Arras. Ce festival a attiré des groupes prestigieux : Muse, Linkin Park, Depeche Mode, Tryo, Indochine, Black Eyed Peas, Radiohead, Rammstein, Prince, Coldplay, Green Day.

Arras Film Festival[modifier | modifier le code]

Chaque année en novembre, depuis 2000[132],[133], pendant dix jours, Arras organise le Arras Film Festival (nommé « L'Autre Cinéma » jusqu'en 2008). À la fois évènement populaire de promotion du septième art, le « Arras Film Festival » a aussi pour vocation d'être un point de rencontre indispensable et nécessaire pour l'industrie du cinéma. L'édition 2019 a amené 50 000 spectateurs et l'Atlas d'or a été décerné à La Saveur des coings des Bulgares Kristina Grozeva et Petar Valtchanov. De nombreux réalisateurs et comédiens prestigieux participent à ce festival : Costa-Gavras, Tonie Marshall et Laurent Cantet en 2012, John Boorman en 2008, Bernadette Lafont, Andrzej Żuławski et Dario Argento en 2007, Arthur Penn en 2006, Sidney Lumet en 2005, Claude Chabrol et Enki Bilal en 2004, Rosanna Arquette et Jerry Schatzberg en 2003, Volker Schlöndorff en 2002, Bertrand Tavernier en 2001, Francesco Rosi en 2000.

Autres événements[modifier | modifier le code]

Depuis 2001, de janvier à mars[134], le festival de musiques actuelles de l'université d'Artois MusiKampus accueille ses soirées d'ouverture et de clôture à Arras. MusiKampus se déroule au cœur des universités de l'Artois. Le festival offre une scène à des jeunes groupes du Nord-Pas-de-Calais (Degadezoo en 2003, Shiko Shiko en 2009) et programme des artistes de renommée nationale et européenne (Sharko, Gonzales, Les Fatals Picards, Ministère des affaires populaires, Jim Murple Memorial).

En mars, pendant une semaine, l'université d'Artois et son service culturel proposent un festival international et universitaire des arts de la scène, en partenariat avec le théâtre d'Arras, et l'option théâtre du lycée Gambetta-Carnot d'Arras. Des jeunes artistes étudiants du monde entier viennent proposer leurs créations, créant un foisonnement culturel et artistique au sein de l'université et de la ville d'Arras[135].

Chaque 1er mai, se tient le salon du livre d'expression populaire et de critique sociale d'Arras[136].

Le dernier dimanche de juin a lieu la grande braderie des commerçants d'Arras dans toutes les rues du centre-ville.[réf. nécessaire]

Depuis 1996, chaque été de la mi-juillet à la mi-août, « Arras on the beach » prend place sur la Grand-Place qui se transforme en plage géante sur le modèle de Paris Plages.[réf. nécessaire]

Depuis 1997, se déroule, en août, la « fête de l’Andouillette » qui accueille 15 000 personnes[137].

2023 voit se dérouler, en septembre, la quatrième édition du festival « Beer Potes Festival » avec la présence de 42 brasseries, pour la dégustation, et de neuf concerts[138].

Début est organisé le premier championnat du monde de la frite, avec plus de 30 candidats français, belges, thaïlandais, japonais, allemands, canadiens et anglais, récompensé par quatre trophées, deux réservés aux professionnels et deux autres aux amateurs. Le journaliste culinaire François-Régis Gaudry est le parrain de cette première édition[139].

En décembre, la Grand-Place se transforme en village de Noël qui s'inscrit dans la pure tradition des marchés de Noël du nord de l'Europe. Bordé de nombreux sapins, le village compte plus de 80 chalets en bois ainsi qu'une patinoire de 600 m2 en glace naturelle, un carrousel et des animations pour les enfants.

Sports et loisirs[modifier | modifier le code]

Vue du golf.

Arras dispose de nombreux clubs sportifs de haut niveau : l’ASPTT Arras (aussi nommée Arras Pays d’Artois Basket Féminine) est le club de l'équipe de basket féminin qui évolue en Ligue féminine de basket ;Le Racing Club d'athlétisme qui évoluera en 2015 en Elite (Première division) à la suite d'une troisième place en N1A ; l’ASL Canoë Kayak basé à Saint-Laurent Blangy compte parmi ses membres plusieurs sélectionnés aux jeux Olympiques ; le Rugby Club d'Arras évolue à l’heure actuelle en Fédérale 2 (équivalent 4e division) et a été pendant longtemps le club porte-drapeau du rugby dans le Nord-Pas-de-Calais ; le Racing Club d’Arras Handball est un club de handball évoluant en national 3 poule 4 ; l’Arras Football a une équipe masculine de football évoluant en National 3 (Cinquième division) et une équipe féminine en D2 ; enfin, depuis la saison 2017-2018, le Badminton Club d'Arras a hissé son équipe première jusqu'au top 12, dans lequel se trouvent les douze meilleures équipes de France de cette discipline.

On joute à Arras depuis 1812. La société des jouteurs d’Arras est membre de la FFSN (Fédération de joutes et sauvetages nautiques) depuis plus de 20 ans et a porté le titre de champion de France plusieurs années[140].

Depuis 1884, Arras possède un champ de course, l’Hippodrome des Hauts-Blancs-Monts.

Arras possède également un golf de 18 trous situé à Anzin-Saint-Aubin. L'Open de France Féminin s'y est plusieurs fois déroulé dans les années 2000.

La course cycliste Paris-Arras Tour a lieu chaque année pendant trois jours en mai.

À côté de « Cité Nature », un centre de remise en forme et aquatique a vu le jour en attendant l’extension du stade d’eaux vives et d’un bassin d’eaux plates.

Depuis 2005, le maître Mathieu Derosière dispense des cours de Mansuria Kung Fu à Arras[141].

Sentiers de randonnée[modifier | modifier le code]

Le sentier de grande randonnée GR 121, reliant Wavre, en région Région wallonne (Belgique) à Boulogne-sur-Mer, dans le département du Pas-de-Calais (France), traverse le territoire communal[142]. Ce GR a une connexion, sur la commune, avec le GR 145 et départ du GR 127.

Jeux olympiques[modifier | modifier le code]

Le , la commune accueille la flamme olympique des Jeux olympiques d'été de 2024, officiellement appelés les Jeux de la XXXIIIe olympiade, qui se dérouleront du au à Paris[143].

Cultes[modifier | modifier le code]

Les Arrageois disposent de lieux de culte catholique, protestant et musulman. Il n'existe pas de lieu de culte dans la ville pour les juifs, qui doivent pour assister à leurs offices se rendre à la synagogue de Lille, rue Auguste-Angelier, à environ 45 kilomètres au Nord de la ville.

Culte catholique[modifier | modifier le code]

Les lieux de culte catholique sont ceux des trois paroisses du doyenné d'Artois, au sein du diocèse d'Arras : les cinq clochers de la paroisse Notre-Dame de Cité :

Deux des trois clochers de la paroisse Notre-Dame des Blancs-Monts :

  • l'église Saint-Paul, avenue Winston-Churchill ;
  • l'église Sainte-Bernadette, rue Georges-Auphelle[145] ;

Trois des huit clochers de la paroisse Notre-Dame de Pentecôte :

  • l'église Notre-Dame de Bonnes Nouvelles, 140 rue du Commandant-Dumetz (faubourg Ronville) ;
  • l'église Saint-Curé-d'Ars, rue de Provence ;
  • l'église Saint-Sauveur, rue Gaston-Debray (faubourg Saint-Sauveur)[146].

Autres lieux de culte catholique[modifier | modifier le code]

  • La maison diocésaine, rue d'Amiens ;
  • La chapelle, rue de Brigittinnes.

Culte protestant[modifier | modifier le code]

Par ailleurs, il existe des églises évangéliques[148].

  • L'église évangélique, rue Crinchon :
  • L'église protestante évangélique, rue Diderot ;
  • L'église évangélique le Rocher, avenue Winston-Churchill.

Culte musulman[modifier | modifier le code]

La communauté musulmane d'Arras dispose de deux mosquées[149].

  • La mosquée Annour, rue Matisse ;
  • La mosquée El Feth, rue Ampère.

Églises millénaristes[modifier | modifier le code]

  • L'église de Jésus-Christ des saints des derniers jours, avenue Winston-Churchill.

Média[modifier | modifier le code]

Presse locale[modifier | modifier le code]

Le quotidien régional La Voix du Nord publie une édition locale pour l'Artois. Il y a également le journal local à Arras : L'Avenir de l'Artois (créé en 1919[150]) qui paraît chaque mercredi. Ainsi que l'Observateur de l'Arrageois (créé en 2006[151]) qui paraît chaque mercredi également.

Télévision locale[modifier | modifier le code]

La ville est couverte par les programmes de France 3 Nord-Pas-de-Calais et les chaînes nationales de la TNT. Elle reçoit également la chaîne régionale Wéo par la TNT, et BFM Grand Lille via les réseaux ADSL et fibre.

Radios locales[modifier | modifier le code]

Arras est couverte par plusieurs radios locales :

Économie[modifier | modifier le code]

Revenus de la population et fiscalité[modifier | modifier le code]

En 2008, le revenu fiscal médian par ménage était de 15 595 , ce qui plaçait Arras au 24 088e rang parmi les 31 604 communes de plus de 50 ménages en métropole[153].

Emploi[modifier | modifier le code]

Emploi à Arras[modifier | modifier le code]

En 2008, le nombre d'emplois au lieu de travail de la commune s'élève à 34 482 personnes[154].

La répartition en fonction du secteur d'activité est assez différente de la répartition au niveau national, compte tenu d'une proportion très forte de la population travaillant dans les secteurs de l'administration publique et assimilés.

Répartition des emplois par secteur d'activité économique
  Agriculture Industrie Construction Commerces, transports et services Administration publique, enseignement, santé, action sociale
Arras 0,2 % 7,4 % 2,5 % 39,6 % 50,3 %
Moyenne nationale 3,0 % 14,2 % 6,9 % 45,2 % 30,7 %
Sources des données : Insee[155],[156]

Quant à la répartition par domaine d'activité, la différence essentielle par rapport au niveau national réside dans la proportion d'ouvriers.

Répartition des emplois par domaine d'activité
  Agriculteurs Artisans, commerçants, chefs d'entreprise Cadres, professions intellectuelles Professions intermédiaires Employés Ouvriers
Arras 0,1 % 3,2 % 16,5 % 29,9 % 36,1 % 14,1 %
Moyenne nationale 2,0 % 6,1 % 15,9 % 24,9 % 28,6 % 22,5 %
Sources des données : Insee[157],[158]

Emploi des Arrageois[modifier | modifier le code]

En 2008, la population active parmi les Arrageois s'élève à 20 001 personnes[159] dont 3 280 chômeurs, soit un taux de chômage de 16,4 %, largement supérieur au taux national de 11,6 %[160].

Entreprises et commerces[modifier | modifier le code]

Arras est le siège de la Chambre de commerce et d'industrie de l'Artois. Celle-ci gère notamment le port fluvial de Saint-Laurent-Blangy et l’aéroport de Roclincourt[161].

Le renouveau de l’économie arrageoise est manifeste depuis une dizaine d'années avec l’arrivée d’Häagen-Dazs, la mise en place de la zone Actiparc, les créations de pépinières d’entreprises, si bien que le magazine L'Entreprise a élu à plusieurs reprises l’agglomération d’Arras, l’agglomération moyenne (moins de 100 000 habitants) la plus dynamique de France[162]. En effet, depuis 10 ans, les efforts conjoints de la communauté urbaine d'Arras (CUA) et de ses partenaires économiques ont permis de créer plus de 11 000 emplois sur le territoire[163].

Avec l’ouverture du canal Seine-Nord Europe, prévue en 2028[164], 8 000 emplois pourraient être créés entre Arras et Cambrai[165]. Le canal passera à environ 25 km de la ville. Arras se trouvera ainsi au centre de la scène économique de l’Europe du Nord : entre Paris, Bruxelles et Londres, à proximité de Lille et Amiens.

Outre l'agroalimentaire (la Société arrageoise de conditionnement et de commercialisation d'œufs ou Sacco), la coopérative agricole laitière Prospérité fermière - Ingredia, le glacier Häagen-Dazs à Tilloy-lès-Mofflaines, la coopérative agricole Unéal à Saint-Laurent-Blangy) et le transport-logistique (transports Lebas-Laridant et transports urbains de la communauté d'Arras), la vie économique du territoire est marquée par les secteurs de l'industrie électrique et de la chimie, avec comme principaux employeurs l'usine de batteries et de chargeurs Hawker (1 000 salariés), les emballages plastiques Alcan (220 salariés), les détecteurs de gaz Oldham (180 salariés)[166].

L'agglomération bénéficie également d'un important secteur tertiaire (80 % de l'activité totale)[163], avec de nombreux services administratifs (Conseil Général, Préfecture, Chambre Régionales des Comptes, Communauté Urbaine…) et financiers (assurances Prevea, Crédit du Nord, BNP, crédit-bail Actea, Banque de France, gestion immobilière Le Logement rural). EDF, la Générale des Eaux, les installations thermiques Logista comptent aussi parmi les employeurs importants[166]. Depuis l'arrivée du TGV Nord, ce secteur a encore vu son attractivité se renforcer[163].

Marché sur la place des Héros.

Même si Arras ne possède plus de grand magasin en centre-ville depuis la fermeture définitive des Nouvelles Galeries à la fin du XXe siècle, la ville a su garder un tissu commercial de proximité dense et qualifié et des marchés de plein air animent chaque mercredi et samedi matin les places du centre-ville. Le commerce de moyenne et grande surface est représenté par un hypermarché Auchan, un centre Leclerc, et des magasins Leroy-Merlin et Monoprix[166] ainsi que onze supermarchés.

Le tourisme joue aussi un rôle dans l'économie de la ville, avec par exemple six cents créations d'emplois en dix ans[167] : ses célèbres places, ses ruelles médiévales, ses édifices flamboyants en font un lieu touristique important pour les Britanniques, les Néerlandais, les Belges, les Allemands, etc. qui viennent découvrir les charmes de la capitale atrébate.

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Arras est membre du réseau des sites majeurs de Vauban. Elle compte 225 monuments classés ou inscrits aux monuments historiques, ce qui fait d'elle la 7e ville française en nombre de monuments, équivalent à ceux de Rouen et Strasbourg. L'importance de ce nombre est due au classement de chaque façade de ses deux places principales.

Monuments historiques[modifier | modifier le code]

Autres lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Les deux places, l’hôtel de ville et le beffroi[modifier | modifier le code]

La place des Héros, la rue de la Taillerie et la Grand'Place forment un ensemble monumental extraordinaire, unique en Europe. Dans leur tracé actuel, ces places existent depuis sept siècles. Mais au XVIIe siècle, les échevins décidèrent de reconstruire, en les harmonisant, les maisons des deux places. Ils prirent modèle sur une maison gothique du XVe siècle, que l'on peut encore voir, au fond de la Grand'Place au no 47, avec ses quatre piliers monolithes supportant trois arcades ogivales, ses deux pignons supérieurs à la flamande, en gradins dits pas de moineaux. Selon le style du XVIIe siècle, les arcades s'arrondirent, les gradins s'assouplirent en volutes renversées, c'est le pignon à volutes, percé d'une lucarne ronde dans sa partie haute, le pigeonnier, et surmontées d'un petit fronton arrondie. Ces places forment ainsi des décors d'une grande harmonie ; chaque façade est ornée d'une gerbe de blé stylisée et porte un détail de sculpture qui la distingue de ses voisines[168].

Le beffroi de l'hôtel de ville fut construit entre 1463 et 1554. Il fut reconstruit en 1833 afin de corriger les erreurs de conceptions qui auraient pu mener à son écroulement[169]. Ce fut alors l'occasion de mettre en avant le style architectural très présent à l'époque : le néo-gothique. Détruit par l'artillerie allemande pendant la Première Guerre mondiale, il fut reconstruit à l'identique du beffroi originel, sans les modifications du XIXe, après la guerre. Depuis le , le beffroi d'Arras est classé au patrimoine de l'humanité par l'Unesco avec 22 autres beffrois de France et de Belgique[170].

Le marché de Noël a lieu sur la Grand'Place tout le mois de décembre et l’un des plus fréquentés et est considéré comme le plus apprécié de la région devant ceux d’Amiens et Lille[171].

Le patrimoine religieux[modifier | modifier le code]
L’abbaye Saint-Vaast et la cathédrale.

L’immense abbaye Saint-Vaast reconstruite au XVIIIe siècle en architecture classique abrite aujourd'hui le musée des Beaux-Arts d'Arras et la médiathèque municipale. Elle fut fondée au VIIe siècle, lorsque l'évêque Aubert fit transporter le corps de saint Vaast dans une chapelle située au bord de la rivière Crinchon. Ainsi naquit le monastère, qui devint bénédictin au Xe siècle. L'église abbatiale est devenue la cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Vaast après que l'ancienne cathédrale Notre-Dame-en-Cité fut détruite sous la Révolution en même temps que de nombreuses églises de la ville qui ont subi le même sort[172]. Subsiste aussi le portail de l'abbaye Sainte-Claire, inscrit aux Monuments historiques[173].

Le patrimoine civil et militaire[modifier | modifier le code]

La basse-ville constitue le quartier qui relie la ville à la citadelle. Il s'ordonne autour de la place Victor-Hugo, construite en 1756 sur un plan octogonal au centre de laquelle a été placé un obélisque.

La « maison Wetz d'Amain », sur la place principale, est un édifice des plus typiques de la ville d'Arras. On y retrouve le pignon à pas de moineaux, le portail en briques et pierres de facture classique, mais également une tourelle hexagonale.

La citadelle fut construite entre 1668 et 1672 comme élément de défense du « pré carré » voulu par Vauban, destiné à protéger le royaume contre les invasions des Pays-Bas espagnols. Toutefois, en raison de sa position en deuxième ligne de défense, elle ne fut jamais attaquée et fut donc surnommée « la belle inutile »[174]. La citadelle est classée au patrimoine mondial de l’Unesco depuis le 8 juillet 2008[175]. Elle accueille en juillet depuis 2010 le Main Square Festival, qui tire son nom anglicisé de la Grand’Place où avaient lieu les précédentes éditions.

Dans les boves (souterrains).

Des souterrains, appelés les boves, sont creusés à partir du IXe siècle, dans un premier temps pour exploiter la craie blanche et construire les églises et les remparts de la ville. Au XIIe siècle, ils sont reconvertis en lieu de stockage par des marchands et servent de liens entre les caves des maisons. Lors de la Grande Guerre, avant la bataille d'Arras (1917), 24 000 soldats de l'Empire britannique s'y installent après avoir entrepris des travaux de raccordement des diverses caves et galeries. Pendant la Seconde Guerre mondiale, des habitants s'y réfugient pour se cacher des bombardements (voir aussi l'article « Carrière Wellington »). Situés à 12 mètres sous la surface, les boves font une vingtaine de kilomètres ; la température y est de 11 °C et le taux d'hygrométrie de 80 %. Ils se visitent depuis les sous-sol de l'office du tourisme d'Arras, installé dans l'hôtel de ville[176].

Le cimetière municipal est créé dans les années 1790-1800.

Sur la commune se trouve deux jardins de la paix : le jardin de la paix écossais « La paix des sonneurs », réalisé 2018, proche du cimetière militaire du Faubourg d’Amiens, et le jardin de la paix néo-zélandais, prévu en 2024/2025, proche du mur du mémorial de la carrière Wellington[177].

Cité Nature et Aquarena[modifier | modifier le code]

À l'entrée nord de la ville s'est constitué depuis 2005 un pôle destiné aux loisirs.

Cet ensemble se compose de « Cité Nature », musée consacré aux sciences, notamment axé sur les secrets de l'alimentation, de la science et de la nature dans une ancienne friche industrielle réaménagée par Jean Nouvel en 2005 sur 2 500 m2 d'exposition permanente, 1 600 m2 d'exposition temporaire et de 15 000 m2 de jardins en bord de Scarpe.

Jouxtant le musée « Cité Nature », le centre balnéoludique « L'Aquarena » a vu le jour en 2012. Réalisé par l'architecte Alain Sarfati, cet imposant bâtiment à l'architecture futuriste surmonté d'une énorme « perle noire » est à la fois un espace de loisirs avec piscines ludiques, toboggan, rivières, et centre de remise en forme grâce à un espace consacré aux hammams, saunas, fitness et institut de beauté, le tout intégré dans un espace vert de 8 000 m2. Cette base de loisirs, qui accueille également le bowling depuis 2010, est amenée à être vivante avec son esplanade de 15 000 m2, et pourra accueillir différentes manifestations (fêtes foraines, cirques…)[178].

Patrimoine culturel[modifier | modifier le code]

Arras possède un théâtre à l’italienne daté de 1785 et rénové en 2004-2007[179] qui présente la particularité de proposer plusieurs salles: une salle à l'italienne, une salle de concert et un plateau plus contemporain au sous-sol, ainsi que des compagnies de théâtre professionnelles et des espaces de diffusion culturelle (Le quai de la batterie). Le théâtre d'Arras abrite avec l’Hippodrome de Douai la scène nationale appelée Tandem Arras-Douai.

Le Casino est une salle de spectacle d'une capacité de 1 111 places située en plein centre-ville et qui accueille des concerts, des spectacles de variété grand public, des pièces de théâtre de boulevard, des orchestres de musique classique, des spectacles de danse ainsi que des conférences.

L'Hôtel de Guines est un ancien hôtel particulier datant du XVIIIe siècle, réhabilité en Maison Folie à l’occasion de Lille 2004. Il accueille spectacles lyriques et dramatiques, quatuors et musiques de chambre dans une petite salle d’une centaine de personnes. La cour intérieure de l’hôtel offre un espace propice aux évènements en plein air pendant la belle saison, lieu de découverte et de convivialité entre les résidents et les artistes, conformément à l'esprit des Maisons Folies.

Le cinéma Noroit n'est plus en activité depuis une dizaine d'années[Quand ?]. Un complexe de six salles de cinéma appelé « Cinémovida » (racheté par Megarama en 2019) a vu le jour en plein centre-ville en 2004[180] sur le site d'un ancien cinéma de la Grand’Place qui a été réhabilité, choix préféré par la municipalité à la création d’un complexe cinématographique en périphérie de ville. Ce cinéma propose les grandes sorties nationales ainsi qu'une programmation art et essai, et en partenariat avec Plan-Séquence il organise le Festival international du film d'Arras au mois de novembre.

Présentes autrefois dans l'espace public arrageois, des sculptures rendant hommage à Eugène-Émile Lenglet (1880) et Adolphe Lenglet (1905, par l'architecte Henri Guillaume et le sculpteur Henri Gauquié) ont depuis disparu[181],[182].

Les musées[modifier | modifier le code]

Le musée des beaux-arts d'Arras est situé dans l'ancienne abbaye Saint-Vaast. Il rassemble des sculptures, des objets d'art et des collections de peinture : œuvres des écoles flamande et hollandaise, italienne et française. La ville d’Arras a signé le à Versailles un partenariat qui l'unit pour une décennie à l'Établissement public du château, du musée et du domaine national de Versailles s’offrant ainsi une collaboration qui doit apporter au musée des beaux-arts une dimension royale. La convention prévoit en effet des expositions qui se dérouleront sur une période de douze à vingt quatre mois au musée arrageois où Versailles s’engage à décentraliser des ensembles cohérents et thématiques de biens culturels conservés dans les collections historiques des châteaux de Versailles et du Trianon.

La carrière Wellington est un site touristique à Arras retraçant l'histoire de la bataille d'Arras de 1917. Ce musée, ouvert au public le , permet aux visiteurs de découvrir le réseau de galeries souterraines qui a joué un rôle majeur dans la prise des lignes ennemies et a permis d'épargner la vie à de nombreux soldats en passant par le sous-sol.

Folklore[modifier | modifier le code]

Comme de nombreuses villes de la région Hauts-de-France, Arras possède ses géants, Colas et Jacqueline, et leur fils Dédé[183]. À l'été 2015, un quatrième géant a rejoint définitivement la famille, l'ami Bidasse[184].

Depuis 2015, le festival Atrebatia, organisé par l’association Guilde de Dol Hrokr, a lieu au mois de février et concerne les escales imaginaires[185]. Depuis 2019, un festival du livre jeunesse a lieu conjointement.

Gastronomie[modifier | modifier le code]

Les spécialités gastronomiques d'Arras sont nombreuses : les cœurs en chocolat, l'andouillette, le coquelet à la bière, la flamiche, le gâteau artésien, les bonbons de l'ami Bidasse[186].

Les cœurs en chocolat : au XIIe siècle, Emma Crespin dont les armoiries de la famille ont comme pièces principales des cœurs, possède un moulin sur le Crinchon (aujourd'hui rivière souterraine) au centre d'Arras et fabrique des pâtisseries en forme de cœur. Au XVIIe siècle, les cœurs en pain d'épices deviennent les « cœurs d'Arras ». Depuis les années 1950, ils sont fabriqués en chocolat et leur succès est considérable[187]. La maison Trogneux, originaire d'Amiens est également présente à Arras depuis plusieurs années et produit ses « cœurs d'Arras ».

Le cœur d'Arras est aussi un fromage, de type à pâte molle à croûte lavée, de la famille des Maroilles et du Rollot.

Depuis le Moyen Âge, des artisans charcutiers perpétuent la recette traditionnelle de l’andouillette d’Arras, élaborée à partir de fraise de veau préparée à la main[188]. L'andouillette d'Arras possède sa confrérie et sa fête annuelle[189].

Le marché alimentaire du samedi matin se déroule place des Héros, place de la Vacquerie et quelques rues attenantes. Il s’agit de l’un des plus importants de la région avec une centaine de commerçants.

Arras et les arts[modifier | modifier le code]

Une Route près d'Arras, Les Chaumières
Camille Corot, 1853-1858
Musée des beaux-arts d'Arras.

Arras et le cinéma[modifier | modifier le code]

Arras et la littérature[modifier | modifier le code]

« Monsieur Madeleine » dévoile son identité devant la cour d'assises d'Arras afin de sauver Champmathieu du bagne.
Toile d'André Devambez, maison de Victor Hugo, vers 1903.
  • Les Misérables de Victor Hugo - Jean Valjean, sous le nom de M. Madeleine, maire de la commune de Montreuil, apparaît devant la cour d'assises à Arras pour sauver un nommé Champmathieu, faussement identifié comme Jean Valjean, d'une condamnation de travaux forcés à perpétuité, en révélant sa vraie identité.
  • Vieille Ville de Paul Verlaine : texte d'une quinzaine de pages sans doute tiré du Voyage en France par un Français et qui constitue avant tout un essai sur l'esprit d'Arras, et plus généralement des territoires dits du « Nord ». On y trouve également bon nombre de considérations architecturales[196].
  • Pilote de guerre d'Antoine de Saint-Exupéry. Il parut tout d'abord aux États-Unis en 1942 sous le titre Flight to Arras.
  • Pas son genre, roman de Philippe Vilain. Un jeune professeur de philosophie, d'origine parisienne, est muté à Arras.
  • La Liste de mes envies, roman de Grégoire Delacourt. Une mercière à Arras gagne le gros lot de l'EuroMillions.
  • Dans Cyrano de Bergerac, pièce de théâtre d'Edmond Rostand, Cyrano et Christian participent à la bataille du siège d'Arras, où ce dernier meurt au combat.
  • Pour en finir avec le parisianisme, vivre et philosopher même à Arras, essai humoristique de Dominique Catteau. La réponse aux préjugés parisiens sur la province, par un professeur de philosophie né dans le nord et ayant exercé à Arras.
  • Le souvenir d'Arras[197] Maurice Fombeure :Nouvelle extrait

    Je ne fus artésien que par raccroc. Pendant seulement trois ans. Mais pour de bon. Et assez intimement mêlé à la vie locale de la cité des Atrébates qui s'allonge sur sa terre plate et se roule dans un vent bleu venu de loin peut-être de la mer. Ce vent faisait craquer et gémir les agrès de mon quatrième étage de la rue de la République. J'avais en effet réussi ce tour de force d'habiter en cette ville basse une maison de quatre étages (l'unique, sans doute!). De là, je dominais l'immense cage métallique de la gare, la passerelle articulée qui semblait un tronçon du grand serpent de mer. Et je voyais pointer le beffroi sommé du lion doré des Flandres, martelé d'un vif soleil.A vrai dire, j'étais quasiment hors les murs. Aux frontières du quartier du Rietz. Mais en trois minutes de marche, j'atteignais le café "Chez Paul" (Anjou, Riesling et bière Motte-Cordonnier), le boulevard de Strasbourg, la rue Saint-Aubert-Ernestale, les grandes librairies internationales, les grands cafés, les grands magasins, les grandes artères. En huit minutes, la brasserie du "Carillon" où le patron, le débonnaire Ripoche, nous laissait picorer des gauloises bleues dans sa poche béante et fraternelle, la petite place oû officiait notre ami Léturgez, photographe de l'élite, qui me fit connaître le poète Raoul Dubois. La cuisine de Léturgez donnait accès à trois étages superposés de caves anciennes et mirifiques que nous explorions de temps en temps, à la lueur d'une bougie, pour y découvrir des inscriptions gravées par des soudards antérieurs, et de beaucoup, à la fin de l'occupation espagnole. Quels reîtres, quels lansquenets, avaient tracé ces graffiti et ces dates pour la satisfaction de nos curiosités historiques? ou quel farceur, notre contemporain? Nul ne le saura jamais. Page 1 de 6

Arras et la chanson[modifier | modifier le code]

Arras est le lieu de naissance de l'ami Bidasse et du narrateur dans la chanson de comique troupier Avec Bidasse.

L’association Di Dou Da organise depuis 2005 au mois de juin le festival Faites de la chanson.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Maximilien de Robespierre.

Parmi les nombreuses personnalités liées à Arras figurent :

Guy Mollet.

Parmi les personnalités qui ont séjourné à Arras figurent :

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason Blasonnement :
De gueules au lion d'or armé et lampassé d'azur, à l'écusson brochant en abime sur le tout aussi d'azur semé de fleurs de lys d'or brisé d'un lambel de gueules de trois pendants chargés chacun de trois châtelets aussi d'or rangés en pal.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Ouvrages généraux sur Arras
  • Thierry Dehay, archiviste à la ville d'Arras, et Delphine Vasseur, La Grande Reconstruction, Arras, la ville nouvelle à l'époque Art déco, éditions Degeorge, 2018.
  • Henry (ou Henri ?) Gruy, Histoire d'Arras, Éditions culture et civilisation, doullens, dessaint, 1967 et/ou 1979?, 277 p.
  • Alain Jacques, Pierre Bougard, Yves-Marie Hilaire et Alain Nolibos, Histoire d'Arras, Éditions Des Beffrois, , 415 p.
  • Document utilisé pour la rédaction de l’article Hervé Leroy, Arras : La mémoire envoûtée, La Madeleine, Light Motiv, , 95 p. (ISBN 978-2-9524717-1-8, BNF 40945203)
  • Edmond Lecesne, Histoire d'Arras : Depuis les temps les plus reculés jusqu'en 1789, Rohard-Courtin, , 1 220 p. (lire en ligne)
  • C. Le Gentil, Le vieil Arras,
  • Mgr Lestocquoy, Arras au temps jadis,
  • Alain Nolibos, Arras : De Nemecatum à la communauté urbaine, éditions La Voix du Nord,
  • Henri Potez, Arras, Bruxelles ; Paris : G. Van Oest et cie, 1918 (lire en ligne)
  • Ouvrage collectif, Méaulens-Saint-Géry : mille ans d'un quartier d'Arras, éditions Sutton, 2003.
Ouvrages et études spécialisés sur Arras
  • Michel Beirnaert, Maurice Bonnière et Alain Nolibos, Napoléon à Arras et Dainville (29-31 août 1804), Club d'histoire de Dainville, 2004, 27 pages.
  • Anne Bernard, Arras : Une ballade en aquarelle, Lille, « La Voix du Nord » éd., , 180 p. (ISBN 978-2-84393-098-0 et 9782843930980, BNF 40931809)
  • Georges Bigwood, « Les Financiers d'Arras. Contribution à l'étude des origines du capitalisme moderne », dans Revue belge de philologie et d'histoire, 1924, Volume 3, no 3, p. 465-508 (lire en ligne)
  • Adolphe de Cardevacque, « Collège des Jésuites d'Arras », dans Mémoires de la Commission départementale des monuments historiques du Pas-de-Calais, 1889, tome 1, p. 93-107 (lire en ligne)
  • Adolphe de Cardevacque, Histoire de l'administration municipale de la ville d'Arras : depuis l'origine de la commune jusqu'à nos jours, Arras : Sueur-Charruey, 1879 (lire en ligne)
  • Hector Fleischmann, « La Comédie à Arras sous la Terreur : documents pour servir à la biographie de Joseph Le Bon et à l’histoire de la Terreur dans le Pas-de-Calais », dans G. Lenotre, Lucien Misermont et Hector Fleischmann, Le Conventionnel Joseph Le Bon, s. l., Bibliothèque du Bois-Menez, coll. « Textes oubliés », (ISBN 978-2-490135-00-4, lire en ligne), p. 179-219.
  • Adolphe Guesnon, Décadence de la tapisserie à Arras depuis la seconde moitié du XVe siècle, imprimerie de Lefebvre-Ducrocq, Lille, 1884 (lire en ligne)
  • Edmond Lecesne, Arras sous la révolution, 1882 et 1977?
  • Jean Lestocquoy, « Financiers, courtiers, hautelisseurs d'Arras aux XIIIe – XIVe siècles », dans Revue belge de philologie et d'histoire, 1938, tome 17, no 3, p. 911-922 (lire en ligne)
  • André Cornette, « Arras et sa banlieue. Étude d'une évolution urbaine », Revue du Nord, t. 142, no 167 « LG 9 »,‎ , p. 3-141 (DOI https://doi.org/10.3406/rnord.1960.2374, lire en ligne, consulté le ), sur Persée.
  • Lucien Misermont, « Joseph Le Bon, maire d’Arras et administrateur du Pas-de-Calais », dans G. Lenotre, Lucien Misermont et Hector Fleischmann, Le Conventionnel Joseph Le Bon, s. l., Bibliothèque du Bois-Menez, coll. « Textes oubliés », (ISBN 978-2-490135-00-4, lire en ligne), p. 133-176.
  • Andrzej Szczypiorski, Messe pour la ville d’Arras, l’Âge d’Homme, , 159 p. ; traduit du polonais par F. Rosset
  • Document utilisé pour la rédaction de l’article Académie des sciences, lettres et arts d'Arras, Arras : à la veille de la Révolution - Traditions et Lumières, vol. 1, Mémoires de l'Académie des Sciences, Lettres et Arts d'Arras, , 208 p.
Ouvrages sur la région
  • Document utilisé pour la rédaction de l’articleC'artouche, Pas-de-Calais : Histoire d'un renouveau, Paris, Librairie Arthème Fayard, , 349 p. (ISBN 978-2-213-60733-7, BNF 37213995)
  • Jacqueline Desmulliez et L.J.R. Milis, Histoire des provinces françaises du Nord : De la Préhistoire à l'An Mil, t. 1, Arras, Artois presses université, coll. « Histoire », , 285 p. (lire en ligne)
  • Commission départementale des Monuments historiques, Dictionnaire historique et archéologique du département du Pas-de-Calais, t. I et II,

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Prononciation en français de France standard retranscrite phonémiquement selon la norme API.
  2. Depuis 2017 uniquement. Auparavant, elle était également derrière Boulogne-sur-Mer.
  3. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  4. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  5. Ainsi Luteciam Parisiorum deviendra Paris.
  6. En 1976, un fragment de crâne d'une femme de Néandertal est retrouvé sur un chantier à Biache-Saint-Vaast, entre Arras et Douai.
  7. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
  8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  9. "Remonter le temps" est un outil de comparaison de l’évolution de l’occupation des sols dans le temps sous forme de cartes ou photos aériennes : carte de Cassini (XVIIIe siècle), carte d'état-major (1820-1866) et période actuelle (1950 à aujourd'hui). Pour comparer deux autres cartes, sélectionner les cartes en haut de la page.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

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  2. Jean-Marie Pierret, Phonétique historique du français et notions de phonétique générale, Peeters, Louvain-la-Neuve, 1994, p. 103.
  3. Alain Dawson et Pierre Guilgot, Je parle picard, Gilly, Agence régionale de la langue picarde, , 114 p. (ISBN 978-2-9544516-2-6, lire en ligne), p. 14
  4. Hervé Leroy, Arras : La mémoire envoûtée, La Madeleine, Light Motiv, , 95 p. (ISBN 978-2-9524717-1-8, BNF 40945203), p. 39.
  5. « Visualisation de la carte topographique - lieu dit : « la Terre Potier ». » sur Géoportail (consulté le 21 septembre 2011)..
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  8. « Visualisation de la carte topographique. » sur Géoportail (consulté le 21 septembre 2011)..
  9. « Données de la commune », sur le site du service d'administration nationale des données et référentiels sur l'eau (Sandre) (consulté le ).
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  11. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
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  41. Ugo Janssens, op. cit., p. 46.
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  48. Pierre-Yves Lambert, La langue gauloise, Edition Errance, , p35
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  53. Henri martin, Histoire de France, année 406, p. 236, [lire en ligne].
  54. Charles Delaroière, « Chronique de Bergues-Saint-Winoc », dans Mémoire de la société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts, Années 1860-1861, p. 364, lire en ligne.
  55. Cinzio Violante, « La pauvreté dans les hérésies du XIe siècle en Occident »
  56. Hervé Leroy, Arras : La mémoire envoûtée, La Madeleine, Light Motiv, , 95 p. (ISBN 978-2-9524717-1-8, BNF 40945203), p. 46.
  57. a et b J.M. Duhamel, Les cathédrales du Nord, La Voix du Nord Éditions, 2009
  58. a et b Mathieu Lours, dictionnaire des cathédrales, éditions Gisserot, 2008
  59. C'artouche, Pas-de-Calais : Histoire d'un renouveau, Paris, Librairie Arthème Fayard, , 349 p. (ISBN 978-2-213-60733-7, BNF 37213995), p. 27 et 28.
  60. Hervé Leroy, Arras : La mémoire envoûtée, La Madeleine, Light Motiv, , 95 p. (ISBN 978-2-9524717-1-8, BNF 40945203), p. 24.
  61. Carte des paroisses d'Arras au XIIIe siècle
  62. « Azincourt 1415 : d'où venaient les chevaliers français morts à la bataille ? ».
  63. Hervé Leroy, Arras : La mémoire envoûtée, La Madeleine, Light Motiv, , 95 p. (ISBN 978-2-9524717-1-8, BNF 40945203), p. 48.
  64. L'enfer du decor ou la vauderie Arras (1459-1491) : Les enjeux politiques d'un procès d'Inquisition à la fin du Moyen Âge
  65. Ordonnance des Roys de France de la troisième race, recueillies par ordre chronologique, imprimerie Royale, 1814
  66. De Barante, Histoire des ducs de Bourgogne, XII, 67. Guillaume Le Doyen, Chronique en vers. Bibliothèque de l'école des Chartes, IIIe série, III, 367.
  67. Lettres patentes de Louis XI, Chartres, juillet 1481, Ordonnances des rois de France de la troisième race, tome XVIII, p. 643.
  68. Jean Favier, Louis XI p. 749-751, Fayard, Paris 2001
  69. C'artouche, Pas-de-Calais : Histoire d'un renouveau, Librairie Arthème Fayard, , 349 p. (ISBN 978-2-213-60733-7), p. 36.
  70. Académie des Sciences, Lettres et Arts d'Arras, Arras : à la veille de la Révolution - Traditions et Lumières,