Plougonver — Wikipédia

Plougonver
Plougonver
L'ancien presbytère, aujourd'hui mairie de Plougonver.
Blason de Plougonver
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Côtes-d'Armor
Arrondissement Guingamp
Intercommunalité Guingamp-Paimpol Agglomération
Maire
Mandat
Christian Prigent
2020-2026
Code postal 22810
Code commune 22216
Démographie
Gentilé Plougonverois
Population
municipale
754 hab. (2021 en évolution de +2,72 % par rapport à 2015)
Densité 21 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 29′ 07″ nord, 3° 22′ 38″ ouest
Altitude Min. 142 m
Max. 320 m
Superficie 35,72 km2
Type Commune rurale à habitat très dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Callac
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Plougonver
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Plougonver
Géolocalisation sur la carte : Côtes-d'Armor
Voir sur la carte topographique des Côtes-d'Armor
Plougonver
Géolocalisation sur la carte : Bretagne (région administrative)
Voir sur la carte administrative de Bretagne (région administrative)
Plougonver
Liens
Site web Site de la Commune de Plougonver

Plougonver [plugɔ̃vɛʁ] est une commune française du département des Côtes-d'Armor, en région Bretagne.

Géographie

[modifier | modifier le code]
Carte de Plougonver et des communes avoisinantes.



Relief et hydrographie

[modifier | modifier le code]
Carte des routes et du réseau hydrographique.

Le finage communal présente un dénivelé de 178 mètres entre le point le plus haut (Menez Kerespers) situé à 320 mètres d'altitude, qui fait partie du prolongement oriental des Monts d'Arrée qui s'étire d'ouest en est non loin de la limite sud du territoire communal depuis Menez Houarnay (293 mètres) dans son angle sud-ouest et atteint environ 250 mètres dans sa paertie sud-est d'une part, et 142 mètres dans l'angle nord-ouest de la commune, à la limite de la forêt da Coat-an-Noz, là où le Léguer quitte la commune. L'intérieur de la commune a un relief trus bosselé où alternent des collines (283 mètres à l'ouest du hameau de Run an Quérou, au nord du bourg par exemple ou encore 276 mètres à l'est du hameau de Lan Meur, à l'est du bourg (celui-ci est vers 230 mètres d'altitude) et les points les plus bas situés dans les fonds de vallée et principalement dans celle, encaissée souvent d'une bonne cinquantaine de mètres par rapport aux zones avoisinantes, du Léguer.

Le réseau hydrograhique est constitué du fleuve côtier Léguer, qui coule du sud au nord en longeant la limite est et nord-est de la commune, la séparant de Pont-Melvez, Gurunhuel et Louargat avant de poursuivre son cours plus en aval en séparant les communes de Belle-Isle-en-Terre et Louargat, servant aussi de sépartion entre les forêts de Coat-an-Noz et Coat-en-Hay. Plusieurs affluents de rive gauche du Léguer concernent Plougonver : à sa limite sud, le Dour Traou Breuder sépare Plougonver de Bulat-Pestivien et un autre ruisseau d'importance modeste conflue avec le Léguer juste à l'endroit où celui-ci quitte le territoire communal. La moitié ouest du finage communal est traversée par des affluents et sous-affluents du Guic : le Ruisseau de Prat Guermeur et le Ruisseau de Goaz Col sont tributaires du Ruisseau de Lan Scalon, affluent du Guic, lui-même affluent du Léguer.

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Finistère nord, caractérisée par une pluviométrie élevée, des températures douces en hiver (°C), fraîches en été et des vents forts[2]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Monts d'Arrée », avec des hivers froids, peu de chaleurs et de fortes pluies[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 144 mm, avec 15,9 jours de précipitations en janvier et 9,1 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Kerpert à 22 km à vol d'oiseau[4], est de 10,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 088,9 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Paysages et habitat

[modifier | modifier le code]
Le centre du bourg de Plougonver.

La commune de Plougonver présente un paysage traditionnel de bocage avec un habitat dispersé constitué de hameaux (appelés localement "villages") et de fermes isolées. À l'écart des grands axes de transports etéloignée des grandes villes, Plougonver a conservé pour l'essentiel son caractère rural.

Plougonver est desservi uniquement par des routes secondaires, les deux principales étant la D 33, axe sud-nord venant de Callac et se dirigeant côté nord vers Belle-Isle-en-Terre d'une part, et la D 54, axe nord-est sud-ouest venant de Gurunhuel et se dirigeant vers La Chapelle-Neuve, ces deux routes se croisant dans le bourg de Plougonver. Mais l'axe routier le plus important est la D 787 (ancienne Route nationale 787), axe allant de Guingamp à Carhaix, proche de la limite sud-est de la commune, mais extérieur à celle-ci.

La gare de Plougonver.

La ligne ferroviaire Guingamp-Carhaix passe à la limite sud-est de la commune et Plougonver dispose d'une gare proche de la limite sud de la commune et éloignée du bourg.

Au , Plougonver est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9] et hors attraction des villes[10],[11].

Occupation des sols

[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (89,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (52,1 %), prairies (20,7 %), terres arables (16,8 %), forêts (9,7 %), zones urbanisées (0,7 %)[12]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Le nom de la localité est attesté sous les formes ecclesia de Ploegom vers 1330, Ploegonv à la fin du XIVe siècle, Ploegonmeur en 1427, Ploegommer en 1455, Ploegomeur en 1585, Plouegonveur au XVIe siècle[13].

Plougonver vient du breton plou (paroisse) et Saint-Konveur ou Conmor ou Envel[13], « paroisse de Conveur »[14].

Héraldique

[modifier | modifier le code]
Blason Blasonnement :
Mi-parti : au premier vairé d'or et de gueules, au second de gueules à la croix alésée d'or.

Plougonver est une ancienne paroisse de l'Armorique primitive qui incluait Loc-Envel, La Chapelle-Neuve et peut-être une partie de Belle-Isle-en-Terre[15].

La famille de Kerméno, seigneur du dit-lieu, paroisse de Plougonver, est représentée aux réformations et montres entre 1427 et 1543[16].

Temps modernes

[modifier | modifier le code]
Carte de Cassini de la partie nord de la paroisse de Plougonver (1790).
Carte de Cassini de la partie sud de la paroisse de Plougonver, incluant La Chapelle-Neuve (1787).

Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Plougonver en 1778 :

« Plougonver-Chapelle-Nevez : à 8 lieues au Sud-Sud-ouest de Tréguier, son évêché b à 18 lieues de Rennes, et à une lieue un quart de Callac, sa subdélégation. Cette paroisse relève du Roi, ressortit à Lannion et compte 3 500 communiants[Note 1] : la collation de la Cure est à l'Alternative, appartenait autrefois à l'abbaye de Quimperlé. On assure que dans le bois de Coëtmec, qui est auprès du bourg, est une mine de plomb qui paraît très abondante. Les maisons nobles sont le château de Cludon, haute-justice, qui appartenait en 1340 à Jean de Guergorlay ; le Dresnay, en 1440 à Renaud du Dresnay, lieutenant du roi de la ville d'Ath, en Flandres, sous le roi Charles VII. Ce territoire offre des terres en labeur et des landes[17] »

Révolution française

[modifier | modifier le code]

Le général de la paroisse, formé de 12 paroissiens, se réunit le dans la sacristie de l'église paroissiale : ils élisent François Yves Grimault (syndic), Yves Lebon et Yves Quérou pour les représenter à l'assemblée du tiers-état de la sénéchaussée et approuve un cahier de doléances fortement inspiré de celui rédigé par 10 paroisses de la ville de Rennes, avec en plus quelques demandes particulières comme la suppression du droit de moulin (concerne surtout le moulin de Bourgerel), de l'usement de Tréguier (notamment du domaine congéable et des corvées)[18].

Le 7 floréal an II (), Joseph Le Béchec[Note 2], curé de Plougonver, contraint probablement, écrit renoncer à la prêtrise ; il était devenu agent national provisoire de la commune[18]. Quelques chouans, connus sous le nom de la bande Taupin, assassinèrent le l'ex-prêtre, ainsi que, plus tard, un acquéreur enrichi de biens nationaux, connu sous le surnom de Flouriot Vras[Note 3], qui habitait dans la plus belle maison du bourg de Plougonver[19].

Le XIXe siècle

[modifier | modifier le code]

Plougonver vers le milieu du XIXe siècle

[modifier | modifier le code]

A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Plougonver en 1853 :

« Plougonver : commune formée de l'ancienne paroisse de ce nom ; aujourd'hui succursale. (...) Principaux villages : Toul-Pors, Relais-an-Roux, le Scalon, Kermoyec, Guermoan, Lesvegan, le Bruit, Pellegoat, Runoual, Rojudu, Kergasaon, Keroc'h, Guernavalou, Kergouberien, Goarmay, Bourgerel, Graouanec, Peurdortel, Botlan, Lescastel, Kerigonan, Resterbès, Lanbruc-Anbizec, Kerglas, Quéné-Cador, Quenispley, Kerrosnéven, Kernunornet, Restougouin, Kermeno, Quénequélin, Roc'h-Révézen, Kerdrech, Coat-Ker-Amelin, Lanzéo, Kerémeury. Château de Cludon. Superficie totale : 5 943 hectares 91 ares, dont (...) terres labourables 3 304 ha, prés et pâturages 920 ha, bois 254 ha, vergers et jardins 133 ha, Landes et incultes 1 091 ha, avenues 6 ha (...). Moulins : 20 (du Pont-Guef, Bourgerel, Lanamus, du Scalon, de Kernévez, Treusvern, An-Lan, de Pont-Meur, du Pont-Aniguen, de Kerigoret, Blanc ; à eau). Géologie : schiste talqueux, roches amphiboliques ; minerai de fer exploité pour le haut-fourneau de Coat-an-Nos. On parle le breton[20] »

Joachim Gaultier du Mottay indique en 1862 que Plougonver possède une école de garçons ayant 78 élèves et une école de filles en ayant 40 ; il écrit : « Le territoire de cette commune est très accidenté et pour ainsi dire montagneux ; il est peu boisé. Les terres sont légères, et les prairies auraient besoin d'être améliorées. Quant aux landes nombreuses dont la commune est couverte,leur situation élevée et la qualité rocailleuse du sol ne permettent pas de la déficher fructueusement. Il y a en Plougonver 20 moulins mus par divers ruisseau et par le Guer (...). On y trouve aussi trois étangs, dont le plus important, celui de Kernevez, est le rendez-vous de nombreux oiseaux de passage dans les hivers rigoureux ; cette commune est, par aileurs, très giboyeuse. L'église, placée sous le patronage de saint Pierre, depuis peu d'années seulement, ne présente de remarquable que sa flèche assez élégante ; on lit sur un de ses piliers le millésime de 1666. Chapelles de Saint-Tugdual et La Chapelle-Neuve. Cette dernière mérite l'attention : elle date des XIIIe et XIVe siècles et fut, dit-on, l'église paroissiale, qui portait autrefois le nom de Chapel-Nevez. Elle a été de nouveau érigée en succursale en 1860. Ruines des châteaux de Cludon et de Kermeno. (...) »[21].

L'abbé Isaac, vicaire à Plougonver, fut condamné en août 1879 à 18 mois de prison pour outrages publics à la pudeur, notamment pour avoir abusé de plusieurs fillettes ; l'affaire fut évoque par toute la presse nationale de l'époque[22].

La scission avec La Chapelle-Neuve

[modifier | modifier le code]

La loi du ampute la commune de Plougonver du territoire qui constitue la nouvelle commune de La Chapelle-Neuve, qui était déjà devenue une paroisse indépendante le . La commune de Plougonver avait, avant la scission, une superficie d'environ 6 000 hectares et une population de 4 000 habitants, disséminés en de nombreux hameaux dont certains, situés dans la partie ouest de la commune, sont à 8, 10 et même 14 km du chef-lieu ; les habitants de cette partie de la commune ont demandé qu'une municipalité distincte soit créée à La Chapelle-Neuve, principale agglomération de la nouvelle commune, qui a déjà le statut de paroisse succursale et possède une église, un presbytère, un cimetière et une école des filles[23].

La commune de Plougonver ne fit aucune opposition à cette scission, en reconnaissant le bien-fondé, contestant seulement la présence dans la future commune de La Chapelle-Neuve de quelques hameaux (Trédron, Kervriou, Menez-Houarnay) que Plougonver aurait souhaité conserver[24].

Le XXe siècle

[modifier | modifier le code]

La Belle Époque

[modifier | modifier le code]
Le bourg de Plougonver au début du XXe siècle.
La création d'une seconde foire à la gare de Plougonver en 1911 (article du journal L'Ouest-Éclair du ).

Un bureau télégraphique est créé à Plougonver par un arrêté du [25].

La création d'un bureau de bienfaisance est autorisée à Plougonver par un arrêté ministériel en date du  ; sa dotation initiale est constituée par les biens mis sous séquestre ayant appartenu à la fabrique de la paroisse avant la loi de séparation des Églises et de l'État[26].

La Première Guerre mondiale

[modifier | modifier le code]
Le monument aux morts de Plougonver.

Le monument aux morts de Plougonver porte les noms de 102 soldats morts pour la Patrie pendant la Première Guerre mondiale ; parmi eux 14 sont morts en Belgique dont 10 dès l'année 1914 et les 4 autres en 1915 ; Yves Dubourg est mort des suites de ses blessures en 1915 lors de la Bataille de Sedd-Ul-Bahr (Turquie) ; Théophile Le Cam est mort de maladie en 1917 en Grèce dans le cadre de l'expédition de Salonique ; la plupart des autres sont morts sur le sol français, dont Louis Bachelet, Bertrand de Rougé, Yves Fercoq, Guillaume Gillou et Jean Jegou, tous les cinq décorés de la Médaille militaire et de la Croix de guerre ainsi que Théophile Le Roux, décoré de la Croix de guerre[27].

L'Entre-deux-guerres

[modifier | modifier le code]

Le monument aux morts de Plougonver (un obélisque sur socle, surmonté d'une croix latine et orné d'une palme) est dû au sculpteur Émile Nicol[Note 4] (1866-1939)[28].

La Seconde Guerre mondiale

[modifier | modifier le code]

Le monument aux morts de Plougonver porte les noms de 15 personnes mortes pour la France durant la Seconde Guerre mondiale ; parmi elles Joseph Jézéquel et Marcel Thépault sont tués à l'ennemi et Jean Le Guern ainsi qu'Ernest Moysan et Auguste Rivoaland meurent lors de la Bataille de France au printemps 1940 ; Fernand Étienne est mort en captivité le à Lemberg (désormais Lviv en Ukraine) ; Roger Ollivo, résistant, est mort le des suites de ses blessures à Plougonver ; Anne Coantiec, résistante FFI, est morte au camp de concentration de Mauthausen le et François Tinevez, lui aussi résistant et déporté, le à Warmbrunn (Allemagne, désormais en Pologne)[27].

Le journal Le Matin, alors journal collaborateur, écrit que le deux « bandits » [en fait des résistants] se sont présentés à Plougonver chez Joseph Trémel[Note 5], 41 ans [probablement un collaborateur], et que l'un d'eux l'a tué d'un coup de revolver[29].

Les fusillés de Garzonval
[modifier | modifier le code]

Sept jeunes résistants victimes d'une rafle allemande à Saint-Nicolas-du-Pélem (Jean-Louis Corbel, 20 ans, de Maël-Carhaix ; François Louis Le Berre, 25 ans, de Penvenan ; François Marie Le Berre, 33 ans, de Plouguernével ; Pierre Maillard, 24 ans, de Plounévez-Quintin ; Marcel Sanguy, 35 ans, de Rostrenen ; Pierre Secardin, 27 ans, de Callac ; Albert Torquéau, 24 ans, de Rostrenen)[30] furent exécutés le au village de Garzonval en Plougonver[31]. Les exécutions de Garzonval furent racontées par une chanson sur feuille volante, Maleurio ar Vro, écrite par François Le Gall en 1945[32].

Ces événements ont été racontés par Françoise Morvan dans son essai, Miliciens contre maquisards, éditions Ouest-France, 2010, puis 2013, [33]

Une enquête a été menée sur place et publiée sous le titre Garzonval en mémoire (textes rassemblés parAlain Michel, Anne et Thierry Orgeolet, recherche aux archives et documentation de Françoise Morvan (2014)

L'après Seconde Guerre mondiale

[modifier | modifier le code]

Un soldat originaire de Plougonver, Jean Le Corre, est mort pour la France durant la guerre d'Algérie[27].

Politique et administration

[modifier | modifier le code]
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1793   Joseph Le Béchec[Note 6]   Recteur de Plougonver.
1801 1807 Olivier Quenechdu[Note 7]   Maître.
1807 1819 François Yves Grimault[Note 8]   Ancien syndic de la paroisse de Plougonver.
1819 après 1827 Jean Collin[Note 9]   Juge de paix. Rentier.
avant 1833 1833 Louis Marie Le Guilloux[Note 10]   Cultivateur.
1833 1846 Laurent Le Bouetté[Note 11]   Cultivateur.
1846 1860 Yves Le Gac[Note 12]   Propriétaire.
1861 1906 Guillaume Conan[Note 13]   Cultivateur. Propriétaire.
1907 1919 Yves Lancien[Note 14]   Propriétaire à Coz-Parc. Julien Rault est adjoint délégué remplaçant le maire entre 1917 et 1919.
1919 1922 Jean Connan    
1922 1947 Jean Baptiste Coantiec[Note 15] Rad-Soc. Négociant. Grand mutilé de la guerre 1914-1918. Conseiller d'arrondissement, puis Conseiller général en 1938. Confirmé maire par le Régime de Vichy en 1941.
1947 1985 Jean Coantiec[Note 16] SFIO, puis PS Fils de Jean Baptiste Coantiec, maire précédent. Plus jeune maire de France lors de son élection en 1947. Conseiller général (1951-1985)[34].
1985 ? René Dubourg PS  
mars 2001 2008 Jean Piolot    
mars 2008 En cours Christian Prigent DVD Agriculteur
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie

[modifier | modifier le code]

La chute lors du recensement de 1861 provient de la création de la commune de La Chapelle-Neuve, anciennement rattachée à la commune de Plougonver.


L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[35]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[36].

En 2021, la commune comptait 754 habitants[Note 17], en évolution de +2,72 % par rapport à 2015 (Côtes-d'Armor : +1,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
3 3622 4203 3413 0503 3263 3153 5914 0084 637
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
4 0102 8573 2693 0942 6692 6512 6362 5342 668
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
2 6382 5412 6482 4332 3552 3152 2182 0871 691
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
1 5481 3741 155998868768706722733
2021 - - - - - - - -
754--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[37] puis Insee à partir de 2006[38].)
Histogramme de l'évolution démographique

L'ensemble formé par les deux communes de Plougonver et La Chapelle-Neuve (qui formaient une commune unique en 1851) est celui qui a perdu en valeur absolue le plus d'habitants entre 1851 et 1999 (- 2 869) parmi toutes les communes de Bretagne[39].

Lieux et monuments

[modifier | modifier le code]
  • Le manoir du Cludon (XVIIe siècle) : c'est un ancien château construit sur une motte féodale, qui fut la demeure d'une branche de la famille de Kergorlay[40] (par exemple René de Kergorlay, marié en 1636 avec Louise de Guengat, était seigneur du Cludon ; Jacques-Claude de Kergorlay [Guergorlay] fut confirmé comme noble lors de la réformation de 1668[41] et son fils Gabriel-Claude de Kergorlay est qualifié de marquis de Cludon, comte de Guengat, baron de Rimaison, etc.. lors de son mariage le avec Marie-Claude du Fresnay[42]), mais il n'en reste que peu de traces ; le manoir qui lui a succédé est en ruine ; il ne subiste que quelques murs de l'ancienne seigneurie[43].
  • Église Saint-Pierre (XVe et XVIIIe siècles) : l'église a été restaurée entre 1846 et 1849[15].L'église possède notamment la statue d'un Christ aux outrages (dit aussi Christ aux liens) qui date du XVIe siècle[44].
  • Méné Kerespers.
  • La maison où j'ai grandi, œuvre contemporaine de l'artiste Claude Lévêque.
  • La "Vallée des bambous" : 8 hectares de jardin où sont plantés plus de 5 000 arbres et arbustes du monde entier dont 400 espèces différentes de bambous[45].
  • La vie du docteur Coathalec (le docteur Coathalec demande la main de la fille du roi d'Angleterre ; celui-ci refuse. Le docteur l'enlève et l'emmène dans son manoir de Kerméno [désormais en La Chapelle-Neuve]. Par un souterrain, le docteur conduisit sa fiancée dans l'église de Plougonver où le recteur les maria ; le roi anglais, outré de colère, vint à Plougonver avec une armée pour réclamer sa fille et punir le ravisseur ; etc..)[46].

Personnalités liées à la commune

[modifier | modifier le code]
  • Yves Quérou (Erwan Kerou)
    Yves Quérou (Erwan Kerou) 1873-1956, barde et poète breton.
  • Jean-François Huon, homme politique né le à Plougonver (Côtes d'Armor) et décédé le à Paris.

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Personnes en âge de communier.
  2. Joseph Le Échec, né le à Saint-Péver.
  3. Probablement Mathurin Flouriot, né le à Lohuec, marchand et agriculteur, décédé le 25 fructidor an VIII (.
  4. Émile Nicol, né le à Plouaret, décédé le à Callac.
  5. Joseph Trémel, né le à Plougonver.
  6. Joseph Le Béchec, né le à Saint-Péver, décédé le à Plougonver.
  7. Olivier Quenechdu, né en 1756 à Saint-Tudec , décédé le à Plougonver.
  8. François Yves Grimault, né le à Bourbriac, décédé le à Plougonver.
  9. Jean Collin, né le à Quénéquelen en Plougonver, décédé le à Plougonver.
  10. Louis Marie Le Guilloux, né le à Plougonver, décédé le à Plougonver.
  11. Laurent Le Bouëtté, né le à Moustéru, décédé le à Plougonver.
  12. Yves Le Gac, né le à Plougonver, décédé le à Plougonver.
  13. Guillaume Conan, né le à Pont-Melvez, décédé le à Plougonver.
  14. Yves Marie Lancien, né le à Plougonver, décédé le ) Plugonver.
  15. Jean Baptiste Coantiec, né le à Plougonver, décédé le à Plougonver.
  16. Jean Coantiec, né le à Plougonver, décédé le à Plougonver.
  17. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

[modifier | modifier le code]
  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Les zones climatiques en Bretagne. », sur bretagne-environnement.fr, (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Plougonver et Kerpert », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Kerpert » (commune de Kerpert) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Kerpert » (commune de Kerpert) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  8. « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
  9. Insee, « Métadonnées de la commune ».
  10. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  13. a et b infobretagne.com, « Étymologie et Histoire de Motreff ».
  14. Hervé Abalain, « Noms de lieux bretons - Page 95, Editions Jean-paul Gisserot, ISBN 2877474828 ».
  15. a et b « Étymologie et histoire de Plougonver », sur infobretagne.com (consulté le ).
  16. Pol Potier de Courcy, Nobiliaire et armorial de Bretagne, vol. 2, Nantes, V. Forest et E. Grimaud, (lire en ligne), page 38.
  17. Jean-Baptiste Ogée, Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne, vol. 3, Nantes, Vatar Fils Aîné, (lire en ligne), page 415.
  18. a et b « Cahier de doléances de Plougonver », sur infobretagne.com (consulté le ).
  19. Eglise catholique. Diocèse (Saint-Brieuc), Le diocèse de Saint-Brieuc pendant la période révolutionnaire : Notes et documents 1, Saint-Brieuc, R. Prud'homme, (lire en ligne), pages 14 et 15.
  20. A. Marteville et P. Varin, Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne, vol. 2, Rennes, Deniel, (lire en ligne), page 329.
  21. Joachim Gaultier du Mottay, Géographie départementale des Côtes-du-Nord, Saint-Brieuc, Guyon frères, (lire en ligne), pages 468 à 470.
  22. « Les amours d'un vicaire », Journal Le Petit Parisien,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  23. Louis Parigot, député, « Rapport fait au nom de la 18e commission d'intérêt local », Journal officiel de la République Française,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  24. Côtes-d'Armor. Conseil général, « Circonscriptions communales. Plougonver et La Chapelle-Neuve », Rapports et délibérations / Conseil général des Côtes-d'Armor,‎ , pages 181 à 184 (lire en ligne, consulté le ).
  25. « Plougonver. Postes et télégraphes », Journal L'Ouest-Éclair,‎ , page 3 (lire en ligne, consulté le ).
  26. « Bureaux de bienfaisance », Journal La Dépêche de Brest et de l'Ouest,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  27. a b et c « MémorialGenWeb Relevé », sur memorialgenweb.org (consulté le ).
  28. « France (Côtes-d'Armor) PLOUGONVER (22810) », sur monumentsmorts.univ-lille.fr, (consulté le ).
  29. « Un retraité tué près de Saint-Brieuc », Journal Le Matin,‎ , page 2 (lire en ligne, consulté le ).
  30. Memorialgenweb.org - Plougonver : stèle des fusillés du 16 juillet 1944 et http://cerp22.free.fr/Lieuxdememoire22/Belle-Isle-en-Terre/Plougonver%20Garzonval/1.html
  31. Françoise Morvan, "Garzonval en mémoire", 2014 et http://cerp22.free.fr/Armand%20Tilly/1940-1945/Pages/Photos%20de%20Victimes/plougonver.html
  32. « François Le Gall », sur bulat.pestivien.free.fr (consulté le ).
  33. Françoise Morvan, Miliciens contre maquisards: enquête sur un épisode de la Résistance en Bretagne, Éd. "Ouest-France", (ISBN 978-2-7373-5990-3)
  34. « COANTIEC Jean », sur maitron.fr (consulté le ).
  35. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  36. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  37. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  38. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  39. Jean Ollivo, "Bretagne. 150 ans d'évolution démographique", Presses Universitaires de France, 2005, (ISBN 2-7535-0086-X).
  40. Louis Tisseron, Notice historique sur la maison de Kergorlay : Publiée par MM. Tisseron et de Quincy. (Signé : H. L.), (lire en ligne), pages 6 à 14.
  41. Georges Le Gentil de Rosmorduc, La noblesse de Bretagne devant la chambre de la réformation, 1668-1671 : arrêts de maintenue de noblesse., vol. 3, (lire en ligne).
  42. Marie-Thérèse-Armande-Frédérique de Saisy du Laz, La baronnie du Faouët, Vannes, Imp. d Galles, (lire en ligne), page 32.
  43. « Le manoir du Cludon, vestige de l'histoire », Journal Ouest-France,‎ , page 386 (lire en ligne, consulté le ).
  44. « Statue : Christ aux outrages, Eglise Saint-Pierre (Plougonver) », sur patrimoine.bzh, (consulté le ).
  45. Manon Le Yan, « La Vallée des Bambous : un trésor végétal à Plougonver », L'Écho de l'Armor et de l'Argoat,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  46. France. Ministère de l'instruction publique, Archives des missions scientifiques et littéraires : choix de rapports et instructions publié sous les auspices du Ministère de l'instruction publique et des cultes, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), pages 135 à 146.

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]