Saint-Agathon — Wikipédia

Saint-Agathon
Saint-Agathon
Les cinq stèles gauloises.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Côtes-d'Armor
Arrondissement Guingamp
Intercommunalité Guingamp-Paimpol Agglomération
Maire
Mandat
Anne-Marie Pasquiet
2020-2026
Code postal 22200
Code commune 22272
Démographie
Gentilé Saint-Agathonnais
Population
municipale
2 236 hab. (2021 en diminution de 0,71 % par rapport à 2015)
Densité 154 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 33′ 35″ nord, 3° 06′ 12″ ouest
Altitude 123 m
Min. 80 m
Max. 146 m
Superficie 14,56 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Guingamp
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Guingamp
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Liens
Site web www.ville-saintagathon.fr/

Saint-Agathon [sɛ̃tagatɔ̃] est une commune française du département des Côtes-d'Armor en région Bretagne.

Géographie[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Finistère nord, caractérisée par une pluviométrie élevée, des températures douces en hiver (°C), fraîches en été et des vents forts[2]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Intérieur  », exposée à un climat médian, à dominante océanique[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 879 mm, avec 14,4 jours de précipitations en janvier et 7,4 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Lanleff à 16 km à vol d'oiseau[4], est de 11,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 845,9 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Saint-Agathon est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10]. Elle appartient à l'unité urbaine de Guingamp, une agglomération intra-départementale regroupant 6 communes[11] et 21 870 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[12],[13].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Guingamp, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 15 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[14],[15].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (67 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (77,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (44,7 %), terres arables (15,7 %), forêts (13,7 %), zones urbanisées (12,7 %), prairies (6,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (6,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,5 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Prior Sancti Guengontoni vers 1330, Saint Gueganton en 1447, prioratus Sanctus Negantonii en 1516, Saint Negantonen 1555, Sainct Eganton en 1574, Sainct Aganthon en 1583[17].

Zan Eganton en breton[17].

Saint Gwéganton, ce saint breton a donné son nom au bourg, il a été faussement assimilé au pape saint Agathon, actuel patron de l'église[17].

Histoire[modifier | modifier le code]

L'Époque néolithique[modifier | modifier le code]

Un alignement de stèles, de forme semi-cylindrique ou oblongue, témoigne de la présence à cet endroit d'une nécropole datant du premier Âge du fer armoricain.

La Révolution française[modifier | modifier le code]

Au cours de la Révolution française, la commune porta provisoirement le nom de Bonvalon[18].

Le XXe siècle[modifier | modifier le code]

Les guerres du XXe siècle[modifier | modifier le code]

Le monument aux Morts porte les noms des 67 soldats morts pour la Patrie[19] :

  • 56 sont morts durant la Première Guerre mondiale.
  • 11 sont morts durant la Seconde Guerre mondiale.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
octobre 1947 mars 1971 Jean-Louis Berthelot[N 1]   Charpentier
mars 1971 mars 1977 Denis Henry PCF Agriculteur
mars 1977 23 juin 1995 Henri Even[N 2] (1937- ) PCF Professeur de physique, maire honoraire (2000)[21]
23 juin 1995[22] 23 mars 2001[23] Jean-Yves Pinson PCF Psychologue scolaire
23 mars 2001[24] 27 décembre 2003[25]
(décès)
Jacques Guéno (1939-2003) SE Cadre SNCF retraité
Vice-président de la CC de Guingamp (2001 → 2003)
2 février 2004[26] 21 mars 2008 Daniel Goudigan (1941-2017)   Cadre SNCF retraité, adjoint au maire (2001 → 2003)
21 mars 2008[27] 27 mai 2020 Lucien Mercier[28] (1944- ) PS Cadre en imprimerie retraité
27 mai 2020[29] En cours
(au 20 janvier 2022)
Anne-Marie Pasquiet (1953- ) DVG Ancienne cadre bancaire
Conseillère départementale de Guingamp (2021 → )

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[31].

En 2021, la commune comptait 2 236 habitants[Note 3], en diminution de 0,71 % par rapport à 2015 (Côtes-d'Armor : +1,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
8508919298909289459721 0091 021
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 0241 0151 0281 0151 0571 1141 1251 1301 121
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 0601 0381 007973945955970982924
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
8998901 1061 3311 4531 7831 9732 0022 180
2017 2021 - - - - - - -
2 2732 236-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[32] puis Insee à partir de 2006[33].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Une des stèles gauloises christianisée.

La commune compte un monument historique, les cinq stèles de Boulbin (Age de fer), classées par arrêté du [34].

  • l'une d'entre elles 90 cm environ, en granit, de forme hémisphérique semble porter la trace de deux christianisations successives. L'une des croix, la plus grande, pourrait dater du VIIe siècle.
  • celle en forme d'obélisque pourrait être un petit menhir daté du Néolithique[35].
Autres monuments notables
L'église Notre-Dame.
  • L'église Notre-Dame. Granit de l'île Grande. Cet édifice néogothique est élevé sur l'emplacement de l'ancienne église tréviale devenue paroissiale après la Révolution. Dédiée à Notre-Dame, elle est construite avec peu de moyens. Certains éléments, telles les accolades et les gargouilles, sont peut-être des remplois.
  • La chapelle Notre-Dame de Malaunay (1702-1704) : le clocher-mur a une seule chambre de cloche ; une inscription sur la sablière permet de dater la chapelle élevée en action de grâce après la capture des « Courqueux », brigands qui rançonnaient les voyageurs, cachés dans le bois de Malaunay. Une tour cylindrique est appliquée au chevet. On y prie sainte Apolline en souvenir des tortures infligées par les « Courqueux » à leurs victimes : ils leur arrachaient les dents.
  • Le manoir de Kerleino ou Kerlaino. Propriété au XVe siècle du comte de Kerleyno, le manoir est racheté au XVIIe siècle par Jacques Le Brun, négociant en vin et notable de Guingamp, dont il est le maire en 1644-1645. Son fils Bertrand reconstruit le manoir en 1681. À cette époque, on abandonne alors les éléments défensifs des manoirs plus anciens et on évolue vers un style plus citadin. Ces habitations sont les maisons de campagne et de prestige des bourgeois qui souhaitent intégrer la noblesse par alliance ou par l'achat de terres nobles ou d'offices.
  • Le manoir de Kérenez et son colombier. Le manoir ne se différenciait des habitations rurales que par la tourelle de l’escalier et par la double porte de sa cour close. Telle était la maison de Kerennes en la trève de Saint-Agathon, c’est là que mourut, fin 1516, Guillaume Le Croazer, écuyer, sieur du lieu-dit.
  • Le manoir de Kerlann (1661) : au début du XXe siècle, une porte appareillée agrémente la façade de ce manoir, qui fut, au XIXe siècle et au début du XXe siècle, la propriété de la famille de Perrien de Chavagnac ; une tour carrée sur la façade nord abrite l'escalier ; il subsiste aussi une partie du mur d'enceinte et des dépendances, dont un four.
  • Le moulin de Kermorvan (XVIIIe siècle) exploité par Gabriel Louis Le Tertre, meunier en premier lieu, au milieu du XVIIIe.
  • Les moulins aujourd'hui disparus : de La Villeneuve, de Coulouan (entre Kerhor et Traoudour), de Quelen (entre Restquelen et Coat-Briant), et un moulin à vent situé vers Belorme.

Sport[modifier | modifier le code]

  • La commune de Saint-Agathon possède une salle de sport, ainsi que deux terrains de tennis en outdoor.
  • La commune de Saint-Agathon possède sa propre équipe de foot, l’Étoile Sportive du Frout de Saint-Agathon. Club qui a été créé en 1975. L'équipe 1 est actuellement en 2ème division de district. Elle possède aussi une école de foot.
  • Un terrain multisports en aluminium avec gazon synthétique a été installé en 2011[36].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Réélu en 1953, 1959 et 1965.
  2. Réélu en 1983 et 1989.
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  3. « Les zones climatiques en Bretagne. », sur bretagne-environnement.fr, (consulté le )
  4. « Orthodromie entre Saint-Agathon et Lanleff », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Lanleff » (commune de Lanleff) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Lanleff » (commune de Lanleff) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Unité urbaine 2020 de Guingamp », sur insee.fr (consulté le ).
  12. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  14. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  15. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  16. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  17. a b et c Bernard TANGUY : Dictionnaire des noms de communes, trèves et paroisses des Côtes-d'Armor. 1992
  18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Saint-Agathon », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
  19. « MémorialGenWeb Relevé », sur memorialgenweb.org (consulté le ).
  20. Fiche généalogique Jean-Marie Bono, sur geneanet.org
  21. « Henri Even devient maire honoraire de la commune », Ouest-France (archives du journal),‎
    « L'honorariat est une distinction honorifique conférée aux maires qui ont occupé ce poste pendant dix-huit années. Henri Even, maire de Saint-Agathon de 1977 à 1995, vient d’être nommé maire honoraire de la commune. »
  22. « Saint-Agathon. Jean-Yves Pinson élu maire pour la première fois », Ouest-France (archives du journal),‎
  23. « Jean-Yves Pinson cède sa place à Josiane Le Roux », Le Télégramme,‎ (lire en ligne)
    « Revirement de situation sur la liste « Saint-Agathon, ensemble et à gauche » : Jean-Yves Pinson renonce à sa candidature de maire pour raisons de santé. »
  24. « Jacques Guéno : "La mairie sera la maison de tous" », Le Télégramme,‎ (lire en ligne)
  25. « Saint-Agathon. Le maire Jacques Guéno est décédé », Le Télégramme,‎ (lire en ligne)
  26. « Daniel Goudigan, élu maire de la commune », Le Télégramme,‎ (lire en ligne)
  27. « Conseil municipal : Lucien Mercier a été élu maire », Ouest-France,‎ (lire en ligne)
  28. Réélu en 2014 : « Élections. Lucien Mercier réélu », Le Télégramme,‎ (lire en ligne)
  29. « Municipales à Saint-Agathon. Anne-Marie Pasquiet élue maire », Ouest-France,‎ (lire en ligne)
  30. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  31. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  32. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  33. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  34. Notice no PA00089578, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  35. Loïc Langouët, Les mégalithes de l'arrondissement de Guingamp, Institut Culturel de Bretagne, , 92 p. (ISBN 9782868221018), p. 67.
  36. « Saint Agathon : le terrain multisports 3R est en place »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur 3R Playground, terrains multisports, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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