Duault — Wikipédia

Duault
Duault
La chapelle de Landugen.
Blason de Duault
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Côtes-d'Armor
Arrondissement Guingamp
Intercommunalité Guingamp-Paimpol Agglomération
Maire
Mandat
M. Claude Callonnec
2020-2026
Code postal 22160
Code commune 22052
Démographie
Gentilé Duaultois, Duaultoise
Population
municipale
382 hab. (2021 en augmentation de 5,52 % par rapport à 2015)
Densité 18 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 21′ 43″ nord, 3° 26′ 03″ ouest
Altitude 195 m
Min. 97 m
Max. 256 m
Superficie 21,59 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Callac
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Duault

Duault [dɥot] est une commune française située dans le département des Côtes-d'Armor en région Bretagne.

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la commune vient des mots bretons du (noir) et aod (côte). Duault signifie donc la côte orientée au nord (à l'ombre)[1].

« Ce nom de Duault (Duot en breton) signifie "très noir". Pourquoi très noir ? Parce que, du bourg, on aperçoit à l'horizon, quand on regarde vers le sud, les sombres frondaisons d'une forêt[Note 1], l'un des bastions avancés de la légendaire forêt de Brocéliande »[2].

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

La commune fait partie du territoire breton traditionnel du pays Fisel. Le chef-lieu de la commune se trouve à vol d'oiseau à 14 km au nord-est de la ville de Carhaix-Plouguer, à 31 km au sud-ouest de la ville de Guingamp et à 51 km à l'ouest-sud-ouest de la ville de Saint-Brieuc, sa préfecture de rattachement.

Communes limitrophes de Duault
Plusquellec Callac
Carnoët Duault Saint-Servais
Locarn

Géologie, relief et hydrographie[modifier | modifier le code]

De Duault à Corlay en passant par Saint-Nicolas-du-Pélem, sur plus de 30 km, un massif granitique correspondant à la partie ouest du batholite de Quintin, domine, atteignant 290 mètres, les collines schisteuses de la partie orientale du bassin de Châteaulin situées à son sud.

La commune de Duault présente un relief assez accidenté et forme globalement un plateau incliné vers l'ouest ; les altitudes les plus élevées sont en forêt de Duault, à la limite orientale de la commune (256 mètres au sud-est du hameau de Kerrivoal) et s'abaissent vers l'ouest, le point le plus bas (97 mètres)étant dans l'angle sud-ouest du finage communal, à la confluence de l'Hyères et du Ruisseau de l'Étang de Follézou. Le bourg, en situation relativement centrale au sein du territoire communal, est vers 170 mètres d'altitude.

La commune est arrosée par la rivière Hyères, affluent de rive gauche de l'Aulne, qui longe son territoire à l'ouest, séparant Duault de Plusquellec et Carnoët. Le Ruisseau de Pont Hellou, affluent de l'Hyères, sépare au nord Duault de Callac et le Ruisseau de Kerangler, affluent du précédent, sert pour partie à l'est de limite avec Saint-Nicodème, même si la limite communale s'écarte souvent de son cours. Le ruisseau de l'Étang de Follézou, qui borde la commune au sud, la séparant de Locarn, est un autre affluent de rive gauche de l'Hyères. Ce ruisseau a creusé de profondes gorges au sud-est du finage de Duault, connues sous le nom de Gorges du Corong. Contrairement à ce que laisserait à penser son nom, la majeure partie de la forêt de Duault se trouve sur la commune voisine de Saint-Servais. Seule une petite frange se trouve sur la commune de Duault, sur la lisière occidentale de celle-ci.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Finistère nord, caractérisée par une pluviométrie élevée, des températures douces en hiver (°C), fraîches en été et des vents forts[4]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Monts d'Arrée », avec des hivers froids, peu de chaleurs et de fortes pluies[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 063 mm, avec 16,3 jours de précipitations en janvier et 8,1 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 11,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 122,0 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Statistiques 1991-2020 et records de la station météorologique
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 2,4 1,4 4 6 9,6 12,8 14,6 14,4 11 9,3 4,3 2,3 7,7
Température moyenne (°C) 6,3 6,2 9,5 12 16 18,8 20,9 21,5 17,5 13,9 8,5 6,5 13,1
Température maximale moyenne (°C) 9,9 11,2 15,2 18,1 22,1 25 27,4 28,4 24,1 18,7 12,9 10,6 18,6
Record de froid (°C)
date du record
−21,5
17.01.87
−12,5
10.01.86
−12
01.01.05
−5
04.01.73
−2
01.01.76
1
05.01.76
5
23.01.76
1
11.01.74
0
19.01.77
−3,2
23.01.91
−9,1
22.01.88
−11
31.01.85
−21,5
1987
Record de chaleur (°C)
date du record
18,6
01.01.22
26,6
27.01.19
27,6
28.01.89
29
21.01.18
32,6
18.01.22
39,2
18.01.22
40,2
25.01.19
40,4
07.01.20
36,1
17.01.87
31,1
02.01.85
22,4
02.01.82
19,1
03.01.85
40,4
2020
Précipitations (mm) 48 44,4 78 65,4 49,3 24,3 21 16 29,9 22,9 43,2 37,5 480
Source : « Fiche de station météorologique de Duault », sur www.infoclimat.fr (consulté le )


Transports[modifier | modifier le code]

La halte ferroviaire du Pénity.

La ligne ferroviaire de Carhaix à Guingamp, mise en service en 1893, ligne survivante de l'ancien Réseau breton, qui longe le cours de l'Hyères, passe dans la partie ouest de la commune, qui est desservie par la gare du Pénity.

La RD 787 (ancienne Route nationale 787), allant de Carhaix à Guingamp, emprunte aussi la vallée de l'Hyères, mais sur sa rive droite et passe totalement saur le trerritoire de la commune de Locarn, desservant toutefois Duault par trois ponts situés l'un à Kerdaguet, un au niveau de la gare du Pénity, et l'autre au pont de Coajou. Le bourg de Duault n'est desservi que par des routes départementales secondaires (RD 11 venant côté sud de Locarn et rejoignant la RD 787 vers le nord en direction de Callac et RD 97 en direction de Locarn via Landugen et la gare du Pénity en direction de l'ouest et allant vers Saint-Servais en direction du nord-est).

Paysages et habitat[modifier | modifier le code]

Panorama route de Locarn.

Duault présente un paysage agraire traditionnel de bocage avec un habitat dispersé en écarts formés de hameaux (« villages ») et fermes isolées. Éloignée des grands centres urbains, la commune a conservé son caractère rural.

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Duault est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[9],[10],[11]. La commune est en outre hors attraction des villes[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (94,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (44,8 %), terres arables (31,1 %), prairies (18,8 %), forêts (5,4 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire[modifier | modifier le code]

Préhistoire et Antiquité[modifier | modifier le code]

Les deux menhirs jumeaux de la forêt de Duault (carte postale Émile Hamonic).

Joachim Gaultier du Mottay écrit que Duault (dans ses limites d'avant la partition de 1869) possédait neuf menhirs, dont trois près du village du Clajou et six dans la forêt, plus deux dolmens, l'un près du village de Kerpinson, l'autre, plus intéressant, près du château de Rosvilliou. Il indique que plusieurs pièces de monnaie ossimiennes ont été trouvées à Duault « il y a quelques années » (son livre date de 1862)[15]. Nicolas Le Bras[Note 3] indique en 1860 deux menhirs de 8 mètres de haut, dont l'un est très incliné, près de la forêt de Duault, au-dessus du village de Kerbernès ; un autre à Kercourtois, de 5,60 m de hauteur et un à Picaigne de 7,60 m de haut ainsi que les deux dolmens cités par Joachim Gaultier du Mottay, mais précise que celui de Rosvilliou a été brisé[16].

La forêt de Duault[modifier | modifier le code]

La forêt de Duault (son nom signifie en français « Roc-Noir ») est un amas de rochers de granite sauvages et imposants, ainsi décrits par Frank Davies[17] : « La masse de rochers, dont quelques-uns, blocs de granit, s'érigeaient comme des géants sur leurs gardes, barrant l'accès de la forêt au-delà, tandis que d'autres, couchés, formaient des cromlec'hs et des dolmens naturels de taille gigantesque et de formes bizarres. (...) C'était une forêt épaisse pendant des kilomètres, excepté quelques places déblayées par les charbonniers ou des emplacements occupés par des bouquets de hêtres qui couronnaient les hauteurs »[18].

Frank Davies rapporte qu'aux alentours de 1854 une bande de cinq à six loups envahirent la hutte d'un sabotier et de son épouse et dévorèrent leurs trois moutons et leur chien. Il ajoute que lors des hivers rudes, après une longue période de neige, « on a besoin d'allumer des feux la nuit à tous les carrefours de routes entre Carhaix, Callac, Gourin, Rostrenen et autres petites villes du voisinage pour préserver les troupeaux et même les chiens de la rapacité des loups affamés »[18].

Charbonniers et sabotiers étaient nombreux les siècles passés (jusque dans les premières décennies du XXe siècle) en forêt de Duault[19].

Depuis la partition de la commune de Duault en 1869, la forêt de Duault est principalement située désormais dans la commune de Saint-Servais.

Le « Rocher des Sept-Fontaines » est un bloc granitique contenant sept cavités, dont la légende dit qu'il aurait été un lieu de rendez-vous des Sept saints fondateurs de la Bretagne.

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

La paroisse de Duault et le prieuré de Landugen[modifier | modifier le code]

Selon Albert Le Grand, Duault serait l'une des plus anciennes paroisses de Bretagne ; saint Hernin s'y serait établi en 532, ayant reçu du seigneur de Quelin un petit terrain situé auprès de l'ancienne ville de Keralus. Il y aurait bâti un monastère où il serait mort en 540. On éleva par la suite sur son tombeau l'église de Locarn qui resta une trève de Duault jusqu'à la Révolution française.

La paroisse de Duault, issue d'un démembrement de la paroisse de l'Armorique primitive de Maël, était une des plus vastes de Bretagne, comprenant la commune actuelle, mais aussi celles de Saint-Servais, Saint-Nicodème, Landugen[Note 4] et Locarn, ainsi que la trève de Burthulet[16].

Landugen était sous l'Ancien Régime un prieuré-cure qui dépendait de l'abbaye Sainte-Croix de Quimperlé à qui elle aurait été donnée par le duc Hoël entre 1081 et 1084 ; le cartulaire de Quimperlé la nomme Ecclesiam Sancti Tutiani au XIe siècle[20].

Une chapelle a aussi existé au lieu-dit Pénity, mais elle était totalement en ruines et abandonnée avant même la Révolution française. D'autres chapelles qui existaient alors ont disparu aussi depuis (Saint-Sylvestre [Zant Gelvest en breton] de Kerhamon, Notre-Dame-des-Neiges à Kerivoal, Lespoul, Saint-Hugeon (près de Keramolin)[20].

Les Templiers[modifier | modifier le code]

Les Templiers, installés à Bégard à partir de 1130, établirent en forêt de Duault (laquelle s'étendait alors sur la quasi-totalité de la paroisse de Duault et au-delà, limitée par exemple par Saint-Servais au nord et Saint-Nicodème au sud) un centre de remonte, un haras naturel ; une large partie de la forêt fut close de murs et de fascines (la forêt est également délimitée par des bornes de granites) ;des juments et des étalons y furent lâchés, surveillés par trois maisons du Temple établies en bordure de forêt à Burthulet (entre Maël-Pestivien et Bulat-Pestivien, Botmel (au nord de Callac et Le Loc'h (hameau de Peumerit-Quintin)[21]. L'ancien monastère des Templiers était probablement situé dans le hameau actuel du Bourg Neuf, où l'on trouve des restes d'anciennes constructions dont certaines avaient plus de 30 mètres de long[16].

Le parc de Duault[modifier | modifier le code]

Joachim Gaultier du Mottay écrit en 1862 que « la forêt de Duault, qui contient environ 500 hectares, appartenait jadis aux Ducs de Bretagne, qui y avaient un rendez-vous de chasse et y entretenaient un haras. Peut-être faut-il faire remonter jusqu'à eux l'enceinte murée dont on voit encore des traces au centre même de la forêt et qui portait le nom de Parc de Duault[15]».

Temps modernes[modifier | modifier le code]

« Il y avait jadis à Duault-Quelin [Quelen] (désormais en Locarn) une juridiction royale, qui disposait des droits de haute, moyenne et basse justice et fut unie et incorporée à celle de Carhaix, par édit du roi Charles IX, donné le . Il ne s'y exerce plus qu'une moyenne justice, qui ressortit à la cour royale de Carhaix » écrit Jean-Baptiste Ogée en 1778 ; il poursuit : « La terre et seigneurie Quélen] de Quelin appartenait en 1460 à Olivier de Quelin[22], que le duc François II, par ses lettres données à Nantes, le 7 janvier de cette même année, créa Grand-Maître de son artillerie, Capitaine général et Gouverneur des Francs-Archers et Arbalétriers élus des Paroisses du Duché de Bretagne. Le roi Louis XII, par ses lettres données au mois de mai 1512 accorda la qualité de banneret à Olivier, seigneur de Quelin et du Vieux-Châtel, pour qu'il pût, ainsi que ses successeurs, porter ses armes et interlignes en bannière. Cette maison portait pour devise, dans ses armes, ces mots : En toute saison, il fait bon prendre conseil. Cette seigneurie a une haute, moyenne et basse justice, qui s'exerce à Locarn, et appartient présentement à M. de Carcado »[23]. Cette seigneurie est érigée en baronnie en 1512[22].

Cette commune est connue pour des faits liés à la Révolte des Bonnets rouges en 1675.

Le château de Rosviliou[modifier | modifier le code]

Le manoir de Rosvilio (dénommé aussi château de Rosvilliou), qui fut la demeure du chevalier de Langle au XVIIIe siècle.

Le château de Rosvilliou a été construit dans le quatrième quart du XVIe siècle et dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle pour sa partie sud ; le premier seigneur de Rosvillou connu est Charles Maurice Bahezre[24], seigneur de Kerfichant et lieutenant général de Carhaix, fils de Guillaume Bahezre et de Gilette de la Boissière. La seigneurie de Kerfichant, relativement puissante, possédait des terres sur Duault, dont une ancienne résidence de chasse qu’il transforma (1605 à 1610) en l'un des premiers châteaux non militaire de Bretagne. Le château passe des Bahezre aux Fleuriot en 1624[25]. Il fut habité par la famille de Langle au XVIIIe siècle.

Outre Rosviliou, plusieurs autres manoirs existaient alors : Kerfichant (XVIe siècle, propriété de l la famille Bahezre, puis de la famille de Langle) ; Néveit (1647) ; Kernoguen [Guernoquin] (XVIIe siècle) ; Lespoul (XVIIe siècle, proprité successivement des familles Laisné puis Coatgoureden) et Lesmabon (propriété successivement des familles de Lesmabon, Guynement, Le Bigot et de Langle)[20].

Duault décrit en 1778[modifier | modifier le code]

Carte de Cassini de la paroisse de Duault incluant ses trèves (1787).

Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Duault en 1778 :

« Duault ; à 14 lieues et demie à l'est-nord-est de Quimper, son évêché ; à 16 lieues de Rennes et à deux-tiers de lieue de Callac, sa subdélégation. Cette paroisse relève du Roi, et ressortit au siège royal de Carhaix. On y compte 3 000 communiants[26], y compris ceux de Landugen, de Burtulet, de Locarn et de Saint-Nicodème, ses trèves. La cure est à l'Ordinaire, Landugen est un prieuré où l'on fait les fonctions curiales. (...) On trouve dans cette paroisse le canton du Bourgneuf, qui fait partie de l'ancien bailliage de Duault, qui depuis peu a été réuni au domaine du Roi sous le ressort de Carhaix, et la forêt de Duault, qui appartient à Sa Majesté, et comprend environ huit cent quarante arpents de terrein [terrain] ; elle est entourée de murs fort antiques et à demi écroulés ; les ruines d'un ancien château des Ducs qu'on y apperçoit [aperçoit] nous prouvent que c'était autrefois un parc [C'était en fait le principal haras des ducs de Bretagne, s'il faut en croire la tradition]. C'est dans cette forêt que se trouve la source de la rivière d'Aulne, qui va se perdre dans la rade de Brest, à 16 lieues de là [faux, il s'agit en fait de l'Hyères, affluent de l'Aulne]; cette rivière, et les autres du pays, abondent en truites. Ce territoire est irrégulier, et assez mal cultivé. On y voit des terres labourables, de bonnes prairies et beaucoup de landes[23]. »

Révolution française[modifier | modifier le code]

En 1790 la création de la commune de Duault (qui perd Locarn et Landugen par rapport aux limites de l'ancienne paroisse) s'accompagne de la création du canton de Duault qui comprend les communes de Duault, Carnoët, Maël-Pestivien et Locarn. Ce canton est supprimé le 22 prairial an VIII () et Duault est alors incorporé au canton de Callac[16].

Landugen (Landujan) est rattaché à Botmel en 1791, qui devient Callac en l'an II ; Landugen est à nouveau commune en l'an IV, avant d'être à nouveau rattachée à Callac en l'an IX. Landugen est enfin rattaché à Duault en 1874.

La paroisse de Duault eut au moins deux prêtres constitutionnels : Le Bourzec (recteur en 1793) et Olivier Falher ; par contre François Corbel (recteur de 1762 à 1790) fut réfractaire ; François Le Coënt, curé de la trève de Burthulet, aussi : il fut déporté sur un ponton de Rochefort (Deux-Associés) où il mourut le et enterré à l'Île d'Aix[27].

Le 8 nivôse an VIII () une bande de chouans brûla à Saint-Servais tous les papiers de l'administration municipale, y compris les archives de l'ancienne juridiction féodale (seuls les registres paroissiaux et d'état-civil échappèrent à la destruction) dont les audiences se tenaient à Saint-Servais. Des chouans assassinèrent le débitant de tabacs du bourg de Duault[16].

Le XIXe siècle[modifier | modifier le code]

En 1837 César René de Choiseul (fils de Renaud César de Choiseul-Praslin, qui en était le propriétaire, revendit la forêt de Duault, ainsi que celle de Lorge et son château, à Jean-Marie Allénou[Note 5], négociant à Quintin. Nicolas Le Bras indique que les loups y pullulent, ainsi que les lapins[16].

A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Duault en 1843 :

« Duault, commune formée de l'ancienne paroisse de ce nom, moins ses trèves Landugan [Landugen], qui a été absorbée par Callac, et Locarn, qui est devenue commune ; aujourd'hui succursale. (...) Principaux villages : Garzuel, Kerbournet, Kerrac'h, Kerscuil, Kervern, le Bourgneuf, Trefflay, Kerellic, Burtulet, Kerscuit, Kernaéret, le Botcol, Quillaéron, le Bodelzy, Kervouzérien, Grand-Faut, Peit-Faut, Saint-Nicodème, Kerneval, Kernon, Saint-Derrien, Guernoquin, Kerviou, Kercroas, Trégonval, le Corvé, Kerdaguet, Kernévez, Kergourc'h, Kerfichan, Kerscramail. Superficie totale : 6 138 hectares dont (...) terres labourables 2 787 ha, prés et pâturages 663 ha, bois 531 ha, vergers et jardins 103 ha, landes et incultes 1 895 ha (...). Moulins : 16 (de Kermabilou, du Bourgneuf, de Kerroux, du Pont-au-Roux, Milin-Poul, du Faut, de Kerdrain, de Lobuel, du Pont-Belon, de Peun-ar-Prat, de Quinquistilis, à eau). Outre l'église, il y a à Duault les chapelles Saint-Servais et Saint-Nicodème. (...) Géologie : schiste argileux, porphyres quartzifères. (...). On parle le breton[28]. »

Selon Joachim Gaultier du Mottay, « cette commune est très giboyeuse, surtout dans le voisinage de la forêt ; ses rivières sont aussi très poissonneuses »[15].

En 1860 Nicolas Le Bras, père d'Anatole Le Bras, écrit que Duault possède alors 540 maisons réparties dans 149 villages et que la commune est divisée en trois grandes sections ou paroisses : au nord Saint-Servais, érigée en succursale en 1855, qui contient 241 maisons et 1 260 habitants et où se trouve la maison commune (mairie et école) ; au sud-ouest, Duault, la paroisse primitive, comprend 209 maisons réparties dans 54 villages et comprend 1 033 habitants ; au sud-est Saint-Nicodème, succursale depuis 1842, contient 96 maisons réparties en 21 villages et possède 539 habitants[16].

La commune de Duault a été dépecée par l'arrêté du qui décide la création des communes de Saint-Servais et Saint-Nicodème, mais récupère Landugen en 1874.

L'église paroissiale Saint-Maudez est construite entre 1892 et 1894 ; elle remplace l'église antérieure qui datait du XVIe siècle et avait été remamaniée les siècles suivants.

Le XXe siècle[modifier | modifier le code]

La Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Le monument aux morts de Duault porte les noms de 65 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale : parmi eux, François Le Gall et Guillaume Le Gall ont tous les deux été décorés de la Médaille militaire et de la Croix de guerre, Pierre Le Gall et Yves Toanen de la Croix de guerre ; plusieurs soldats sont morts en Belgique (Jean Le Roux et Jean Cadoret en 1914, Yves Le Balch en 1915, Pierre Le Meur en 1916) ; François Morellec est mort en Grèce ; la plupart des autres sont morts sur le sol français[29].

Jean Le Bescond, dont le nom se trouve aussi sur le monument aux morts, est mort de maladie en 1920.

L'Entre-deux-guerres[modifier | modifier le code]

La Résistance : la base Samwest pendant la Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Monument de Kerhamon en mémoire des combats de juin 1944.

Entre le 5 et le , la compagnie Tito, épaulée par une quarantaine de S.A.S. commandés par le capitaine Pierre Leblond et deux équipes Jedburgh parachutées, la première l'équipe Félix dans la nuit du 8 au près de Jugon, la seconde l'équipe Frederick (formée du capitaine Aguirec, du major britannique Wise et du radio américain Kehoe) dans la nuit du 9 au à Duault, se déplace dans la forêt de Duault à la ferme de Kerhamon pour y implanter la base Samwest. Les hameaux de Kerhamon et du Guernhir furent passés au lance-flammes, de même qu'une partie de la forêt de Duault.

Le , deux compagnies de l'Armée allemande d'occupation attaquèrent la ferme de Kerhamon, occupée par des parachutistes du 4e bataillon SAS de la France libre, une équipe Jedburg et des FFI, aidés par la population locale[30]. Le combat continua le et fut très meurtrier de part et d'autre ; les Allemands auraient eu 45 tués ; 4 membres des S.A.S. et 9 résistants FTP furent tués ; plusieurs parachutistes sont grièvement blessés dont les lieutenants André Botella[31] et Jean Lasserre[32] ; 31 maquisards et otages[33] furent torturés et fusillés par les Allemands dont deux paysans de Duault abattus dans leur champ et 8 otages[34] fusillés dans le bois de Boudan[35] à Plestan dans la nuit du 13 au [36].

Le fut inauguré à Kerhamon en Duault le monument commémoratif des combats de juin 1944[37].

Les blessés, et treize tonnes de munitions récupérées par les résistants, sont alors déménagés par le maquis de Saint-Marcel[38].

Le monument aux morts de Duault porte les noms de 23 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale[29].

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason Blasonnement :
D'argent au lion de sinople couronné d'or, armé et lampassé de gueules.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1790   Vauchel    
1794   Quenechdu    
1796   Le Bonhomme    
1798   Le Moine    
1798   Le Lostec    
1800   Julien Conan    
1806   Yves Julien Conan    
1808   Jean Le Lostec[Note 6]   Cultivateur.
1846 1853 Louis Bercot[Note 7]    
1853 1854 Yves Thomas    
1855 1869 François Courtois[Note 8]   Cultivateur.
  1870 Emmanuel de Langle    
1871 1884 Alexandre Prigent[Note 9]   Cultivateur.
1884 1886 Jean Marie de Brossard    
1886 1888 Yves Le Graët    
1888 1898 Yves Soliman[Note 10]   Propriétaire.
1898 1912 François Le Faucheur    
1912 1915 Thomas Maudez    
1915 1916 François L'Hélias    
1916 1919 Philippe Diouron[Note 11]   Adjoint faisant fonction de maire.Maire provisoire. Cultivateur.
1919 après 1920 Alexis Tilly[Note 12]   Forgeron.
         
mars 2001 26 mai 2020 Gilbert Le Gall DVD Retraité.
26 mai 2020 En cours Claude Callonnec[39],[40]    
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
2 4672 0732 1971 8992 3412 3792 5192 7002 829
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
2 8362 8052 8479181 3441 3321 4301 3531 363
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 2461 3081 3191 3211 3891 2511 1151 020843
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
787638529442404356335364359
2021 - - - - - - - -
382--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[41] puis Insee à partir de 2006[42].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

L'église paroissiale Saint-Maudez : vue générale.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. L'auteur évoque la forêt de Duault.
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. Nicolas Le Bras, né en 1825, fut successivement instituteur à Penvénan, Saint-Servais, Ploumilliau et Pleudaniel. Il périt dans le naufrage de la Marie-Thérèse à l'embouchure de la rivière de Tréguier, le Jaudy, le . Il était alors conseiller municipal de Tréguier. Il est le père d'Anatole Le Bras.
  4. Landugen (Lan Eugen), territoire ou église de saint Eugène, parce qu'il y avait une chapelle dédiée à ce saint (substitué au saint breton originel saint Trujen, sans doute saint Tujan en jouant sur la proximité des noms), dont on voit encore les ruines, a été annexée à la commune de Callac en 1791, mais a été réannexée par Duault en 1874.
  5. Jean-Marie Allénou né le à Plourhan, décédé le au château de Lorge en L'Hermitage-Lorge.
  6. Jean Le Lostec, né le à Duault, décédé le à Duault.
  7. Louis Marie Bercot, né vers 1803 à Duault, 22160, décédé le à Kergouarcht en Duault.
  8. François Courtois, né vers 1831, décédé le à Saint-Servais
  9. Alexandre Prigent, né le à Duault, décédé le à Duault.
  10. Yves Soliman, né le à Carnoët, décédé le à Duault
  11. Philippe Douron, né en 1864.
  12. Alexis Tilly, né le au bourg de Saint-Servais, décédé le au bourg de Duault.
  13. Maurice Baherze, seigneur de Kerfichant, conseiller du roi Henri IV et lieutenant général de Carhaix, décédé le à Duault.
  14. Le château de Coatgoureden est en Bulat-Pestivien.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

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  2. Eugène Le Breton, « Au pays natal d'Anatole Le Braz », Journal L'Ouest-Éclair,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  5. « Les zones climatiques en Bretagne. », sur bretagne-environnement.fr, (consulté le )
  6. « Station Météo-France commune du Le Quiou) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Station Météo-France commune du Duault) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  9. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  15. a b et c Joachim Gaultier du Mottay, Géographie départementale des Côtes-du-Nord, (lire en ligne), p.492-495.
  16. a b c d e f et g Nicolas Le Bras, La commune de Duault, (lire en ligne).
  17. Frank Davies, en fait révérend E.W.L. Davies, vint chasser deux années de suite en Bretagne, probablement en 1854 et 1855, mais ne publia ses souvenirs en anglais que vingt ans plus tard en 1875.
  18. a et b Frank Davies (trad. de l'anglais), Chasse aux loups et autres chasses en Bretagne, Gourin, éditions des Montagnes Noires, , 253 p. (ISBN 978-2-919305-22-3).
  19. Michel Duval, Forêts bretonnes en Révolution. Mythes et réalités, Spézet, Nature et Bretagne, , 237 p. (ISBN 2-85257-080-7).
  20. a b et c « Étymologie et histoire de Duault », sur infobretagne.com (consulté le ).
  21. René-Yves Daniel, L'élevage du cheval en Bretagne pour la remonte des Templiers, "Gwéchall. Le Finistère autrefois", tome 1, Quimper, 1978.
  22. a et b « Famille Quelen », sur infobretagne.com/.
  23. a et b Jean-Baptiste Ogée, Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne, (lire en ligne), p.78.
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  25. "Pays d'Argoat", no 51 - 2e semestre 2009.
  26. Personnes en âge de communier.
  27. Église catholique. Diocèse de Saint-Brieuc, Le diocèse de Saint-Brieuc pendant la période révolutionnaire : notes et documents., vol. 1, Saint-Brieuc, R. Prud'homme, (lire en ligne), pages 48 à 50.
  28. A. Marteville et P. Varin, Dictionnaire historique et géographique de la province de bretagne, (lire en ligne).
  29. a et b « Duault - Monument aux Morts ».
  30. http://almrd22.fr/IMG/pdf/i12_SAS_et_base_Samwest_a_Duault.pdf
  31. « André BOTELLA, un héros méconnu dans les évènements de la bataille de la forêt de Duault en juin 1944 », sur callac.joseph.lohou.fr.
  32. « Opération Samwest », sur callac.joseph.lohou.fr.
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  34. « Plestan – Carré militaire du bois de Boudan », sur Memorialgenweb.org.
  35. « Cimetière des martyrs – Plestan », sur topic-topos.com (version du sur Internet Archive).
  36. Christian Bougeard, "Le Choc de la guerre dans les Côtes-du-Nord 1939-1945", éditions Gisserot, 1995, p. 111-112.
  37. « Duault (22) - Stèle de Kerhamon - Déc. 2012 », sur www.panoramio.com (version du sur Internet Archive).
  38. Jean-Jacques Monnier, "Résistance et conscience bretonne", Yoran Embanner, Fouesnant, 2007, (ISBN 978-2-916579-09-2).
  39. « Municipales à Duault. Claude Callonnec est devenu le 28e maire », Ouest-France,‎ (lire en ligne).
  40. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  41. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  42. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  43. « Château, Rosviliou (Duault) », sur patrimoine.bzh, (consulté le ).
  44. Notice no PA00089141, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture,
  45. Christel Douard et Jean Kerhervé, Manoirs : Une histoire en Bretagne, Châteaulin, Locus Solus, , 215 p. (ISBN 978-2-36833-338-9), p. 129.
  46. « Chapelle Saint-Jean, Landugen (Duault) », sur patrimoine.bzh, (consulté le ).
  47. « Vue aérienne prise du sud-ouest (au 1er plan, à droite, face postérieure de la maison dite Le Prieuré) », sur patrimoine.bzh (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]

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