Novak Djokovic — Wikipédia

Novak Djokovic
(sr) Novak Đoković
Image illustrative de l’article Novak Djokovic
Novak Djokovic soulevant le trophée de Wimbledon 2019.
Carrière professionnelle
2002
Nationalité Serbe
Naissance (36 ans)
Belgrade (Yougoslavie)
Taille 1,88 m (6 2)
Prise de raquette Droitier, revers à deux mains
Entraîneurs Jelena Genčić (1993-1999)[1]
Nikola Pilić (1999-2003)[2]
Dejan Petrović (en) (2004-2005)[3]
Riccardo Piatti (2005-2006)[4]
Marián Vajda (2006-2017)
Boris Becker (2014-2016)
Andre Agassi (2017-2018)[5]
Radek Štěpánek (2018)[6]
Marián Vajda (2018-2021)
Goran Ivanišević (2019-2024)[7]
Gains en tournois 181 599 018 $
Site Internet novakdjokovic.com
Palmarès
En simple
Titres 98
Finales perdues 40
Meilleur classement 1er (04/07/2011)
En double
Titres 1
Finales perdues 2
Meilleur classement 114e (30/11/2009)
Meilleurs résultats en Grand Chelem
Aust. R-G. Wim. US.
Simple V (10) V (3) V (7) V (4)
Double 1/32 1/32 1/16 1/32
Mixte 1/8 - - -
Meilleurs résultats au Masters
Simple V (7)
Médailles olympiques
Simple - - 1
Titres par équipe nationale
Coupe Davis 1 (2010)
ATP Cup 1 (2020)

Novak Djokovic (en alphabet cyrillique serbe : Новак Ђоковић, prononcé /ˈnɔ.vaːk ˈd͡ʑɔː.kɔ.vit͡ɕ/ ; en alphabet latin serbo-croate : Novak Đoković Écouter[N 1]), né le à Belgrade (Yougoslavie, actuelle Serbie), est un joueur de tennis serbe, professionnel depuis 2003.

Considéré, avec Roger Federer et Rafael Nadal, comme l'un des meilleurs joueurs de tennis de tous les temps[8],[9],[10],[11],[12], Novak Djokovic a remporté 98 titres en simple sur le circuit ATP, dont les records de 24 tournois du Grand Chelem, de 7 Masters, et de 40 Masters 1000, plus grande performance aussi. Il est le plus titré à l'Open d'Australie avec 10 victoires (2008, 2011, 2012, 2013, 2015, 2016, 2019, 2020, 2021 et 2023), il a également remporté à trois reprises Roland-Garros (2016, 2021 et 2023), à sept reprises Wimbledon (2011, 2014, 2015, 2018, 2019, 2021 et 2022) et à quatre reprises l'US Open (2011, 2015, 2018 et 2023). Il est ainsi le huitième joueur de l'histoire du tennis à réaliser le « Grand Chelem en carrière » en simple. Novak Djokovic est le quatrième joueur à s'être imposé durant l'ère Open dans les quatre tournois majeurs sur quatre surfaces différentes, performance que seuls Andre Agassi, Roger Federer et Rafael Nadal avaient accomplie avant lui et, le premier joueur de l'histoire du tennis à détenir au moins trois titres dans chaque levée du Grand Chelem. Novak Djokovic a réalisé à quatre reprises le Petit Chelem (en 2011, 2015, 2021 et 2023), record ultime masculin.

Il remporte le Masters de Cincinnati de 2018, devenant ainsi le seul joueur de l'histoire du tennis à avoir remporté les neuf tournois de cette catégorie en simple[13]. Il réédite sa victoire au Masters de Cincinnati de 2020[14] et devient le premier joueur à avoir réalisé le Masters d'or à deux reprises, ayant remporté au moins deux fois chacun des neuf Masters 1000. Il remporte la médaille de bronze aux Jeux olympiques en 2008, la Coupe Davis avec l'équipe de Serbie en 2010 et la première édition de l'ATP Cup avec la Serbie en 2020. Vainqueur de tous les tournois du Grand Chelem et de tous les Masters 1000 au moins deux fois, ainsi que du Masters, Djokovic possède l'un des palmarès les plus complets de l'ère Open. Seule y manque la médaille d'or olympique.

Il atteint la première place mondiale pour la première fois le 4 juillet 2011, et termine numéro 1 à huit reprises au terme des saisons 2011, 2012, 2014, 2015, 2018, 2020, 2021 et 2023, un record qu'il partage avec Steffi Graf hommes et femmes confondus. Il a, à ce jour, passé 419 semaines à la tête du classement mondial, ce qui est le record historique du nombre de semaines passées en tant que numéro 1 mondial homme et femme, qu'il possède depuis le , devant Roger Federer (310) et Steffi Graf (377). Il possède également le record du nombre de points ATP atteint par un joueur en simple, avec 16 950 points le , au lendemain de son sacre à Roland-Garros, mais aussi le record de points en fin d'année en 2015 avec 16 585 points. Il est également le joueur le plus âgé à finir une saison ATP en tête du classement, en 2023, à 36 ans 7 mois et 9 jours. Il a été élu joueur de l'année ATP à huit reprises et champion du monde de tennis également huit fois.

Sa saison 2015 est considérée comme l’une des meilleures de l'histoire de l'ATP avec celles de Rod Laver en 1969 et de Roger Federer en 2006, en totalisant 11 titres (3 tournois du Grand Chelem, le Masters, 6 Masters 1000, et 1 ATP 500) et un bilan de 82 victoires pour 6 défaites.

En 2016, il remporte pour la sixième fois l'Open d'Australie, puis s'impose pour la première fois de sa carrière à Roland-Garros. Il est ainsi le seul joueur de l'ère Open à avoir remporté cinq titres majeurs consécutivement (Wimbledon 2015, US Open 2015, Masters 2015, Open d'Australie 2016, Roland-Garros 2016) et le premier joueur à détenir simultanément les trophées des quatre tournois majeurs depuis Rod Laver en 1969, réussissant ainsi le Grand Chelem à cheval sur deux saisons, que certains journalistes ont appelé le Djoko Slam ou Nole Slam[15].

En , avec sa 9e victoire à l'Open d'Australie, son 18e titre du Grand Chelem, il devient le recordman de titres du Grand Chelem remportés sur surface dure. Il remporte ensuite son deuxième Roland-Garros, puis, un mois plus tard, son sixième Wimbledon. Il est ainsi, avec Rafael Nadal, l'un des deux seuls joueurs de l'histoire à avoir gagné trois titres du Grand Chelem sur trois types de surfaces différents (dur, terre battue, gazon) la même année.

En , il est expulsé d'Australie après un imbroglio politico-juridique de dix jours, à la suite de son arrivée sur le territoire pour disputer l'Open d'Australie 2022 sans avoir été vacciné contre la Covid-19. En , en remportant une 7e fois le tournoi de Wimbledon, il devient le premier joueur masculin de l'histoire du tennis à détenir au moins sept titres dans deux tournois du Grand Chelem différents.

En , il remporte son 23e titre en Grand Chelem, à Roland-Garros, devenant ainsi l'unique détenteur du record masculin et le joueur le plus âgé à avoir remporté ce tournoi à 36 ans et 20 jours. En , il remporte son 24e titre du Grand Chelem à l'US Open devenant ainsi avec Margaret Smith Court, hommes et femmes confondus, le détenteur du plus grand nombre de titres en simple. C'est également, encore une fois, le plus vieux vainqueur de ce tournoi à 36 ans, 3 mois et 19 jours. En , il remporte un 7e Masters record et devient, à 36 ans 5 mois et 28 jours, le joueur le plus âgé à avoir remporté ce tournoi.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils des skieurs serbes Srđan et Dijana Djoković, reconvertis dans la restauration, Novak Djoković commence à jouer au tennis à l'âge de cinq ans. Ses deux frères, Marko et Đorđe, nés en 1991 et en 1994, ont également pour ambition de devenir joueurs de tennis professionnels ; Marko joue d'ailleurs parfois en double avec lui.

Vie privée[modifier | modifier le code]

En plus de sa langue maternelle, Novak Djokovic parle couramment l'anglais et l'italien ; lors des tournois, il peut aussi s'exprimer en allemand, français ou espagnol.

Novak et Jelena Djokovic ont deux enfants : un fils, Stefan, né en octobre 2014 et une fille, Tara, née en septembre 2017.

Carrière[modifier | modifier le code]

1993-2004 : origine et parcours junior[modifier | modifier le code]

Les parents de Novak Djokovic, Srđan et Dijana.

Lorsque les parents de Novak Djokovic s’installent à Kopaonik, il n'y a pas de terrain de tennis près de leur restaurant. Cependant, vers la fin des années 1980, alors que le petit Novak Djokovic commence à faire ses premiers pas, juste en face du restaurant familial, se construisent trois terrains de tennis[16] (ces terrains ont été détruits par l'Otan en 1999 lors de l'opération Force alliée[16]).

Jelena Genčić, qui avait déjà découvert Monica Seles et Goran Ivanišević, ouvre dans l'été 1993 un camp de tennis. Novak, alors âgé de six ans, passe sa matinée à regarder les échanges[16]. Jelena le remarque, et lui demande de venir s'il veut apprendre, « dans la discipline »[16]. Le lendemain matin, le petit Djokovic rejoint Jelena, mais pas seulement avec sa raquette : il a aussi un gros sac avec ses affaires pliées à l'intérieur, une bouteille d'eau et une banane, « comme un professionnel »[16]. Jelena lui demande si sa mère lui a préparé son sac. L'enfant lui jette alors un regard noir et lui répond : « Je veux jouer au tennis »[16].

Elle raconte également avoir vu à Kopaonik un enfant qui, du haut de ses six ans, savait ce qu'il voulait, lui annonçant avec aplomb qu'il désirait jouer, gagner, tout gagner[17].

Après trois jours avec Novak, Jelena veut rencontrer ses parents et leur dit « vous avez un enfant en or ». Les parents, d'abord réticents, sont convaincus par le sérieux de Jelena[16]. Srđan, son père, décide alors de tout sacrifier pour donner à Djokovic toutes les chances de réussir. Pendant les années 1990, la Serbie est en guerre et l'argent est loin de couler à flots chez les Djokovic. À l'âge de douze ans[16], Novak Djokovic rejoint l'académie de Nikola Pilić à Munich.

Il passe professionnel en 2003 à l'âge de seize ans. En 2004, il est demi-finaliste de l'Open d'Australie en junior, à la fois en simple et en double associé à Scoville Jenkins.

2005-2006 : débuts, premiers titres ATP[modifier | modifier le code]

Au début de l'année 2005, il est classé 188e à 17 ans.

Au début de l'année 2006, il est classé 78e à 18 ans[18]. C'est cette année-là qu'il se fait connaître du grand public, notamment pour sa brillante performance lors du tournoi de Roland-Garros, au cours duquel il élimine trois têtes de série, parvenant en quarts de finale contre Rafael Nadal ; dans ce match, il doit abandonner en raison d'une blessure au dos après avoir perdu les deux premiers sets.

Il remporte deux tournois, à Amersfoort et Metz, et atteint la finale du tournoi d'Umag.

Il joue aussi une demi-finale au Tournoi de Zagreb et un quart de finale au Tournoi de Rotterdam, où il est battu au jeu décisif du dernier set par le futur vainqueur du tournoi Radek Štěpánek.

Ces belles performances lui permettent de terminer l'année 2006 à la 16e place mondiale à 19 ans.

2007-2010 : la montée en puissance[modifier | modifier le code]

2007 : apprentissage accéléré, première finale en Grand Chelem à l'US Open, deux premières victoires en Masters 1000[modifier | modifier le code]

L'année 2007 commence pour lui par une victoire au Tournoi d'Adélaïde, où il s'impose en finale face à l'Australien Chris Guccione en trois sets. Il enchaîne ensuite par un huitième de finale à l'Open d'Australie perdu face à Roger Federer (6-2, 7-5, 6-3). Après une défaite au premier tour à Marseille, Djokovic atteint la demi-finale à Rotterdam puis les quarts de finale de l'Open de Dubaï, où il s'incline une fois encore contre le no 1 mondial et futur vainqueur de l'épreuve Roger Federer[20].

Il confirme ses bonnes dispositions en mars puisqu'il parvient en finale du Masters d'Indian Wells, finale qu'il perd 6-2, 7-5 contre l'Espagnol Rafael Nadal. C'est la première fois qu'il joue une finale de Masters Series mais il réitère cette performance la semaine suivante à Miami.

Il gagne cette fois-ci le tournoi face à Guillermo Cañas (6-3, 6-2, 6-4)[21] sans perdre un seul set de la quinzaine et en éliminant Rafael Nadal en quart de finale, obtenant ainsi sa première victoire sur l'Espagnol. Il devient alors le plus jeune vainqueur de ce tournoi et fait partie des dix-huit joueurs de moins de 20 ans à entrer dans le Top 10. Après cette victoire, il devient numéro sept mondial et déclare que son objectif est de devenir numéro un mondial.

Grâce à ses vingt-quatre victoires en trois mois, il passe à la seconde place du classement Race, à seulement quatre points de Roger Federer et à la cinquième place du classement ATP Technique.

Début mai, il gagne à Estoril contre le Français Richard Gasquet : (7-67, 0-6, 6-1)[22].

En juin, le tournoi de Roland-Garros commence. Djokovic passe les deux premiers tours sans trop de difficultés puis remporte en cinq sets l'un des plus beaux matchs de la quinzaine face au surprenant joueur français Olivier Patience (7-62, 2-6, 3-6, 7-64, 6-3). En huitième de finale, il élimine rapidement en trois sets l'Espagnol Fernando Verdasco (6-3, 6-3, 7-61). Il s'impose ensuite contre le Russe Igor Andreev (6-3, 6-3, 6-3) grâce à de bonnes variations. Il se retrouve donc en demi-finale, la première de sa carrière en Grand Chelem, contre le grand favori de l'épreuve, Rafael Nadal. Après deux sets très disputés, le Serbe craque pour s'incliner (7-5, 6-4, 6-2) en deux heures et demie. Il obtient, lors de cette édition, le prix Bourgeon, décerné à la « révélation du circuit international, sève du tennis de demain ». Cette performance lui permet de passer de la sixième à la quatrième place mondiale.

À Wimbledon, après avoir disputé dix tie-breaks (pour huit gagnés) lors des tours précédents, notamment face à Lleyton Hewitt (7-68, 7-62, 4-6, 7-65) en h 13 min et Márcos Baghdatís (7-64, 7-69, 63-7, 4-6, 7-5) en h 59 min, il arrive en demi-finale où il retrouve à nouveau Rafael Nadal. Cette fois, il parvient à remporter le premier set, mais abandonne dans le troisième set à la suite de blessures, certainement occasionnées par les longs matchs disputés les jours précédents ; le score était de (6-3, 1-6, 1-4 ab.)[23].

Au tournoi d'Umag (en Croatie sur terre battue), où Djokovic est tête de série no 1, il passe le premier tour aisément, contre l'Espagnol Pablo Andújar (158e au classement ATP), en deux sets (6-1, 6-3). Mais au deuxième tour, il se fait éliminer par son compatriote et ami serbe Viktor Troicki, alors 176e joueur mondial, en trois sets (6-2, 4-6, 5-7). Il participe également au tournoi en double avec son frère cadet, Marko Djokovic. Les deux Serbes ne passent pas l'obstacle de la paire française Mathieu Montcourt-Édouard Roger-Vasselin (5-7, 1-6).

Le , il emporte le Masters du Canada après avoir battu successivement l'Américain Andy Roddick, l'Espagnol Rafael Nadal en demi-finale sur le score de (7-5, 6-3) et, en finale, le Suisse numéro un mondial Roger Federer (7-62, 2-6, 7-62). Depuis que Rafael Nadal et Roger Federer occupent les deux premières places au classement mondial, Djokovic est le premier à les battre dans un même tournoi. Cette performance lui permet de devenir le premier joueur depuis Boris Becker en 1994 à battre trois joueurs du Top 5 mondial dans un même tournoi[24].

Au tournoi de Cincinnati (Ohio/États-Unis - Dur), Djokovic perd face à Carlos Moyà, dès le deuxième tour (6-4, 6-1).

Novak Djokovic, US Open 2007.

L'US Open commence, et Djokovic passe au deuxième tour aux dépens de Robin Haase (qui remplace Mario Ančić, forfait), (6-2, 6-1, 6-3). Dans un match beaucoup plus intense face à Radek Štěpánek, il se qualifie pour les seizièmes de finale (64-7, 7-65, 5-7, 7-5, 7-62), puis se défait de l'Argentin Juan Martín del Potro en 3 sets (6-1, 6-3, 6-4) pour accéder aux huitièmes de finale. Djokovic continue son petit bonhomme de chemin, tout d'abord en accédant aux quarts de finale, grâce à une victoire sur Juan Mónaco (7-5, 7-62, 66-7, 6-1). Puis il prend sa revanche de Cincinnati en éliminant Carlos Moyà (6-4, 7-67, 6-1) pour arriver en demi-finale, où il s'impose facilement face à l'Espagnol David Ferrer (6-4, 6-4, 6-3). Il retrouve ainsi en finale le Suisse Roger Federer, 1er au classement ATP, contre lequel il échoue sur le score de (7-64, 7-62, 6-4)[25]. Cette première finale en Grand Chelem lui vaut un accueil triomphal à son retour en Serbie ; le Premier ministre Vojislav Koštunica, notamment, l'attend à l'aéroport.

Une semaine après cet exploit, Djokovic et ses collègues serbes Janko Tipsarević, Nenad Zimonjić et Viktor Troicki, font entrer la Serbie dans le groupe mondial de Coupe Davis. Pour cela, ils battent l'Australie emmenée par Lleyton Hewitt sur la terre battue (Indoor) de Belgrade (Serbie). En premier match, Djokovic prend le dessus sur Peter Luczak, puis les Australiens reviennent à 1-1 avec la victoire de Hewitt sur Tipsarević (6-2, 3-6, 4-6, 6-1, 6-1). Grâce au succès de la paire Zimonjić/Djokovic face au binôme Hanley/Hewitt, les Serbes prennent l'avantage à 2-1. Lleyton Hewitt étant forfait à cause d'une infection, c'est Chris Guccione qui tente, en vain, d'empêcher la Serbie d'entrer dans le groupe mondial face à Novak, devant lequel il s'incline (6-3, 7-63, 7-65).

Le , il remporte le tournoi de Vienne, son 5e titre de l'année et 7e de sa carrière, en éliminant l'Américain Robby Ginepri, puis le Tchèque Tomáš Zíb. Djokovic prend le dessus, difficilement, sur l'Argentin Juan Ignacio Chela (en sauvant deux balles de match), puis il bat l'Italien Andreas Seppi en demies, avant de gagner le titre aux dépens du Suisse Stanislas Wawrinka en deux sets (6-4, 6-0).

À Madrid, Djokovic s'incline en demi-finale face à David Nalbandian sur le score de (4-6, 64-7), après avoir pourtant éliminé Fernando Verdasco, Mario Ančić et Juan Carlos Ferrero.

Au Masters de Paris-Bercy, Djokovic perd dès son entrée en lice face au Français Fabrice Santoro en deux sets (6-3, 6-2), match dans lequel Djokovic « n'a pas joué dignement de son rang de no 3 mondial » et « est passé à côté de son match », à cause de, notamment, 34 fautes directes, soit la moitié des points du Français[26]. Et c'est une fin d'année difficile pour Djokovic, qui, mal remis d'une opération récente, s'incline en matchs de poule au Masters à Shanghai face à David Ferrer, Richard Gasquet et Rafael Nadal (6-4, 6-4), soit un total de 3 défaites sur 3 matchs joués.

Djokovic termine l'année avec 68 victoires sur 84 matchs joués et atteint les demi-finales à Wimbledon, à Roland-Garros ainsi que la finale de l'US Open pour la première fois de sa carrière. Il atteint la 3e place mondiale, soit son meilleur classement. Par ailleurs, c'est le seul (depuis Boris Becker en 1994) à battre dans un même tournoi (au Masters de Montréal) 3 joueurs du top 5 de l'époque, à savoir Roger Federer (1er), Rafael Nadal (2e) et Andy Roddick (5e). Djokovic atteint aussi son meilleur classement en double, en pointant à la 3e place.

2008 : la consécration : 1er Open d'Australie et 1er Masters[modifier | modifier le code]

Novak Djokovic commence sa saison par la Coupe Hopman, où il se hisse, avec sa compatriote Jelena Janković, en finale contre les Américains Serena Williams et Mardy Fish. Mais ils perdent cette finale, 2 matchs à 1 (Djokovic ayant gagné son simple, Jankovic perdu le sien et tous deux ayant perdu le double).

Novak Djokovic, Australian Open 2008.

Lors de l'Open d'Australie, Novak Djokovic rassure ses fans après une fin d'année 2007 calamiteuse. Il élimine successivement Benjamin Becker, Simone Bolelli, Sam Querrey, Lleyton Hewitt, David Ferrer et se qualifie pour la finale en battant le numéro 1 mondial Roger Federer (7-5, 6-3, 7-65), et tout cela sans perdre la moindre manche[27]. Il devient ainsi le premier joueur à battre Federer en 3 sets dans un tournoi du Grand Chelem depuis Gustavo Kuerten à Roland-Garros 2004, et met ainsi fin à la série de 10 finales consécutives en Grand Chelem du Suisse. Il est opposé, en finale, au Français Jo-Wilfried Tsonga, tombeur de l'Espagnol Rafael Nadal. Après un combat spectaculaire, Djokovic prend finalement le meilleur sur le Français, sur le score de (4-6, 6-4, 6-3, 7-62), succédant ainsi à Roger Federer au palmarès de ce tournoi. À noter qu'il est le premier Serbe de l'histoire du tennis à gagner un tournoi du Grand Chelem en simple (hommes et femmes confondus)[28].

Le premier tour de la Serbie en Coupe Davis se joue alors contre la Russie, tenante du titre. À la suite du forfait de Djokovic - atteint de fièvre - pour le premier simple, et de Janko Tipsarević, malade lui aussi, la Russie prend rapidement le dessus pour mener 2-0, grâce aux victoires de Nikolay Davydenko aux dépens de Viktor Troicki et de Mikhail Youzhny contre Nenad Zimonjić. La paire Novak Djokovic/Nenad Zimonjić s'impose ensuite face à la paire russe Mikhail Youzhny/Dmitri Toursounov et la Serbie revient à 2-1. Contre Nikolay Davydenko, lors du match des numéros 1, Djokovic distance l'indébordable Russe et mène deux sets à rien, avant d'être rattrapé par la fatigue de la maladie et de l'accumulation de matchs, et de devoir abandonner (à la suite de cet abandon, il dut aller passer une visite de contrôle à l'hôpital)[29]. La Serbie est finalement éliminée par la Russie sur le score de 3-2, après la victoire de Viktor Troicki sur Dmitri Toursounov lors du match facultatif.

Djokovic s'aligne ensuite à l'Open 13, contre l'avis de son entourage. Hors de forme, il se fait éliminer dès les quarts de finale par le tenant du titre français Gilles Simon en 3 sets (2-6, 7-66, 3-6).

Il annule ensuite sa participation au Tournoi de Rotterdam, afin de mieux se préparer à l'Open de Dubaï puis défendre les points de sa finale à Indian Wells et ceux de sa victoire à Miami de l'an passé.

À l'Open de Dubaï, Novak Djokovic s'incline en demi-finale face à l'Américain Andy Roddick, numéro 6 mondial, et futur vainqueur du tournoi, en 2 sets (7-65, 6-3).

La semaine suivante, il se rend à Indian Wells pour disputer le premier Masters Series de la saison. Il réalise le tournoi parfait, battant successivement Andreas Seppi, Philipp Kohlschreiber, Guillermo Cañas, Stanislas Wawrinka et Rafael Nadal, sans perdre un seul set. En finale, il trouve face à lui le revenant américain Mardy Fish, tombeur de Nikolay Davydenko, Lleyton Hewitt, David Nalbandian et du no 1 mondial Roger Federer. Après un match à multiples rebondissements, le Serbe s'impose (6-2, 5-7, 6-3).

Il enchaîne avec une véritable contre-performance en s'inclinant dès le deuxième tour du Masters de Miami, dont il est pourtant tenant du titre, battu par le Sud Africain Kevin Anderson en 3 sets (61-7, 6-3, 4-6). Cette contre-performance est très préjudiciable à sa volonté de devenir numéro 1 mondial car il perd le bénéfice des points acquis la saison précédente lors de ce même tournoi. Toutefois, Djokovic reste confiant : il est loin devant son premier poursuivant direct au classement, le Russe Nikolay Davydenko, et aura la possibilité de revenir sur Nadal lors de la saison sur terre battue, pendant laquelle l'Espagnol aura plus de 2 000 points à défendre.

Il parvient jusqu'en demi-finale au Masters de Monte-Carlo avant d'abandonner face à Roger Federer, alors qu'il était mené (6-3, 3-2 ab.). Devant les journalistes, il expliquera avoir été victime de maux de gorge.

Deux semaines plus tard, le , il remporte le Masters de Rome face à l'étonnant Suisse Stanislas Wawrinka, au terme d'une finale acharnée (4-6, 6-3, 6-3). Il bat successivement le Belge Steve Darcis, le Russe Igor Andreev, l'Espagnol Nicolás Almagro en quart de finale et le tombeur de Federer, le Tchèque Radek Štěpánek, en demi-finale. C'est le quatrième Masters Series de sa jeune carrière.

Au Masters de Hambourg, il se hisse sans problème jusqu'en demi-finale, où il affronte Rafael Nadal. Ce match restera dans les annales des matchs de terre battue. En effet, les joueurs évoluent simultanément à un niveau de jeu extraordinaire. Djokovic mène 3-0 dès le premier set en pratiquant un tennis injouable, puis un Nadal que l'on n'avait plus vu depuis bien longtemps revient dans le match et tous deux jouent au plus haut niveau pendant trois sets. Victoire de Nadal (7-5, 2-6, 6-2), qui remportera le lendemain le tournoi aux dépens de Roger Federer.

Roland-Garros 2008 : Novak Djokovic bat successivement l'Allemand Denis Gremelmayr (4-6, 6-3, 7-5, 6-2), puis l'Espagnol López Jaen (6-1, 6-1, 6-3) avant de faire chuter l'Américain Wayne Odesnik (7-5, 6-4, 6-2) puis le Français Paul-Henri Mathieu (6-4, 6-3, 6-4) en 1/8 de finale. En quarts de finale, il rencontre le tout jeune prodige letton Ernests Gulbis. Ce dernier lui pose problème notamment grâce à son redoutable service, fréquemment au-delà des 210 km/h. Nerveux, le Serbe parvient pourtant à le vaincre en trois manches. Il est opposé en demi-finale à Rafael Nadal, terrible tombeur de son compatriote Nicolás Almagro (6-1, 6-1, 6-1), et s'incline en trois sets (6-4, 6-2, 7-63) après un match où l'Espagnol n'a été ébranlé qu'au troisième set[30]. Il rate ainsi l'occasion de ravir à Nadal sa seconde place au classement ATP.

Il participe la semaine suivante au tournoi du Queen's Club. En quart de finale, il bat Lleyton Hewitt en 2 sets secs (6-2, 6-2), et ne laisse aucune chance au numéro 8 mondial David Nalbandian, qu'il étrille en demi-finale (6-1, 6-0) en seulement 45 minutes. Il est battu en finale par Rafael Nadal en pleine confiance à l'occasion d'un match superbe, perdu 7-66, 7-5, 2 sets durant lesquels il avait pourtant réussi à obtenir à chaque fois 1 break d'avance.

Novak Djokovic, Toronto 2008.

À Wimbledon, il élimine Michael Berrer au 1er tour (7-5, 2-6, 6-3, 6-0) mais perd au 2e tour contre Marat Safin en 3 sets (6-4, 7-63, 6-2), c'est la première fois depuis 5 tournois du Grand Chelem que Novak Djokovic n'arrive pas en demi-finale.

Au Masters du Canada dont il est tenant du titre, il est éliminé en quarts de finale par Andy Murray en 2 sets (6-3, 7-63).

Au Masters de Cincinnati, Novak Djokovic remporte une somptueuse victoire en demi-finale contre un Rafael Nadal déjà assuré de devenir no 1 mondial et que l'on croyait invincible, (6-1, 7-5). Il met fin à une série de 32 victoires consécutives de l'Espagnol et se qualifie pour la finale. En finale cependant, il péclote et s'incline en deux sets face à Andy Murray (7-64, 7-65) en h 23 min de jeu. À l'issue du tournoi, Djokovic reprend sa place de no 2 du classement ATP Race 2008 (classement des meilleurs joueurs de l'année), derrière Rafael Nadal mais devant Roger Federer.

Novak Djokovic s'incline en demi-finale des Jeux olympiques face à Rafael Nadal (6-4, 1-6, 6-4) au terme d'un match de plus de 2 heures. Il quitte le court visiblement très touché par cette défaite, mais décrochera néanmoins la médaille de bronze le lendemain lors du match pour la 3e place qui l'oppose à James Blake.

À la suite des bonnes performances de Novak Djokovic à Cincinnati et aux Jeux olympiques, et aux relatives mauvaises performances de Roger Federer à ces 2 tournois, l'écart de points entre ces 2 joueurs n'est plus que de 825 points à l'issue des JO. Le Serbe a donc la possibilité de ravir au Suisse sa place de no 2 mondial s'il remporte l'US Open, ou s'il atteint la finale et Federer échoue avant les quarts de finale.

À l'US Open, il se qualifie pour les demi-finales après avoir éliminé Arnaud Clément (6-3, 6-3, 6-4), Robert Kendrick (7-66, 6-4, 6-4), Marin Čilić (67-7, 7-5, 6-4, 7-60), Tommy Robredo (4-6, 6-2, 6-3, 5-7, 6-3) et Andy Roddick (6-2, 6-3, 3-6, 7-65). Cependant, il ne réédite pas sa performance de l'année précédente, sorti par Roger Federer (6-3, 5-7, 7-5, 6-2) aux portes de la finale. Ainsi, il ne saisit pas l'occasion de ravir la place de no 2 mondial au Suisse.

Deux semaines plus tard, le Serbe s'aligne au tournoi de Bangkok, en Thaïlande. Il bat Simon Stadler (6-1, 6-3), puis doit batailler au tour suivant pour se défaire du Suédois Robin Söderling (6-4, 7-5), avant de s'imposer en demi-finale face au Tchèque Tomáš Berdych (7-5, 6-1). En finale, il retrouve Jo-Wilfried Tsonga, qu'il avait battu en finale de l'Open d'Australie et qui cette fois prend le meilleur sur le numéro trois mondial (7-64, 6-4).

Il s'incline au Masters de Madrid face à Ivo Karlović, le meilleur serveur du circuit avec Roddick, en 2 tie-breaks. Il participe au Masters de Paris-Bercy, qui est le dernier tournoi de la saison (hormis le Masters). Il n'y a jamais brillé et veut terminer sa saison sur une bonne note. En effet, l'année précédente, il a été sorti par Santoro au premier tour. Cette année, il passe le premier tour sans encombre contre Dmitri Toursounov sur abandon dans le deuxième set (6-4, 4-3 abandon). En huitièmes de finale, il retrouve Jo-Wilfried Tsonga pour leur troisième confrontation de l'année avec une victoire partout. Il se fait sortir en trois sets par le Français (6-4, 1-6, 6-3) en jouant en dessous de son meilleur niveau. Tsonga sera le futur lauréat de l'épreuve.

À la Masters Cup, Novak Djokovic se retrouve dans le groupe or avec Jo-Wilfried Tsonga, Nikolay Davydenko et Juan Martín del Potro. Il remporte sa première rencontre contre del Potro (7-5, 6-3). Grâce à la défaite de Tsonga contre del Potro et à sa victoire contre Davydenko (7-63, 0-6, 7-5), il se qualifie pour les demi-finales avant même de disputer son troisième match de poule contre Tsonga, match qu'il perdra d'ailleurs 1-6, 7-5, 6-1. En demi-finale, il affronte le Français Gilles Simon, devant lequel il avait dû s'incliner à Marseille. Cette fois-ci, il le bat en 3 sets (4-6, 6-3, 7-5) et se qualifie pour la finale. Il remporte la finale face à Davydenko (6-1, 7-5) et gagne sa première Masters Cup[31].

À 21 ans seulement, Novak Djokovic clôt en apothéose la meilleure saison de sa carrière, marquée par un titre en Grand Chelem (Open d'Australie), 2 titres en Masters Series (Indian Wells et Rome), et le titre en Masters Cup. Il reste no 3 mondial, mais se rapproche à 10 points seulement de la place de no 2 occupée par Roger Federer[32].

2009 : déceptions en Grand Chelem, victoire à Paris-Bercy et 4 autres finales en Masters 1000[modifier | modifier le code]

Novak Djokovic commence sa saison à l'Open de Brisbane où, tête de série no 1, il s'incline au premier tour devant Ernests Gulbis (6-4, 6-4)[33]. Bénéficiaire d'une wildcard au tournoi de Sydney, il lui fallait atteindre la finale pour ravir à Roger Federer sa place de no 2 mondial, mais après avoir aisément éliminé Paul-Henri Mathieu et Mario Ančić, il échoue en demi-finale face à Jarkko Nieminen.

Le Serbe tente ensuite de conserver son titre à l'Open d'Australie. Au 1er tour, il se défait du qualifié Andrea Stoppini avant de battre le Français Jérémy Chardy au 2d tour et Amer Delić au 3e tour plus difficilement. En 1/8 de finale, il s'impose face à Márcos Baghdatís en 4 manches accrochées (6-1, 7-61, 65-7, 6-2). Il abandonne en quart de finale face à Andy Roddick, étant mené 2 manches à une et fatigué par son match face à Márcos Baghdatís.

Après une semaine de repos, il participe à l'Open de Dubaï, où il obtient le 1er titre de sa saison sa demi-finale contre Gilles Simon (3-6, 7-5, 7-5 en 2 h 46). Le week-end suivant, Djokovic est sélectionné pour disputer la rencontre de Coupe Davis entre la Serbie et l'Espagne. Il s'incline lors du premier simple face à David Ferrer, de Dubaï (6-3, 6-3, 7-64). Il participe ensuite au tournoi d'Indian Wells, où il est tenant du titre, mais reproduisant le même scénario qu'à l'Open d'Australie un mois plus tôt, Andy Roddick l'élimine dès les quarts de finale.

Le Serbe connaît un début de saison difficile, mais dès la semaine suivante au Masters de Miami, il se ressaisit en éliminant coup sur coup Jo-Wilfried Tsonga en quarts de finale puis le no 2 mondial Roger Federer en demi-finale. Il s'incline néanmoins en finale face à Andy Murray.

Malgré deux défaites en coupe Davis sur terre battue quelques semaines auparavant, Novak Djokovic entame la saison sur terre battue plutôt bien. Lors du Masters de Monte-Carlo, il redevient convaincant en battant notamment Fernando Verdasco (6-2, 4-6, 6-3) et atteint la finale pour la première fois de sa carrière. Il retrouve en finale Rafael Nadal et réussit à prendre un set au Majorquain qui n'en avait concédé aucun depuis 2006 ; le Serbe est cependant dépassé physiquement sur la fin et finit par craquer (3-6, 6-2, 1-6).

Djokovic enchaîne avec le Masters de Rome, où il atteint la finale en éliminant en demi-finale le no 2 mondial Roger Federer comme à Miami. Mais il s'incline pour la huitième fois d'affilée sur terre battue face à Rafael Nadal (7-62, 6-2). La semaine suivante, il remporte chez lui à Belgrade sur terre battue son deuxième tournoi de la saison contre le Polonais Łukasz Kubot sur le score de 6-3, 7-60. Il quitte la 3e place mondiale au classement ATP le , devancé par Andy Murray, place qu'il occupait alors depuis .

Novak Djokovic, Roland-Garros 2009.

Il a la possibilité de retrouver sa 3e place mondiale s'il atteint la finale du Masters de Madrid 2009, pour lui il trébuche en demi-finale face au no 1 mondial Rafael Nadal (3-6, 7-65, 7-69) d'une durée record de 4 h 02, où il obtient pourtant 3 balles de match au tie-break du 3e set. À Roland-Garros, il s'incline dès le 3e tour face à l'Allemand Philipp Kohlschreiber ; le Serbe restait pourtant sur deux demi-finales consécutives à Paris. Il avoue plus tard, que le match à Madrid, contre Nadal, lui a pesé très lourd moralement, jusqu'à Wimbledon.

Sur gazon, la semaine suivante, à l'Open de Halle en Allemagne, il s'incline en finale contre un autre Allemand Tommy Haas, alors 41e à l'ATP, sur le score de (6-3, 64-7, 6-1). C'est contre ce même joueur allemand que Novak Djokovic s'incline au tournoi de Wimbledon, au stade des quarts de finale (7-5, 7-66, 4-6, 6-3)[34].

Sa tournée nord-américaine débute par un quart de finale au Masters du Canada. Après un premier tour face à Peter Polansky, il hausse le ton pour corriger Mikhail Youzhny. Mais il échoue en quarts de finale face à Andy Roddick, en deux sets accrochés. Pas de quoi retrouver sa confiance de l'année précédente. Néanmoins, à Cincinnati, il reprend du poil de la bête. Il élimine successivement Ivan Ljubičić, Jérémy Chardy, Gilles Simon et Rafael Nadal sans perdre une manche. En finale, il est impuissant face à Roger Federer, intouchable du premier au dernier point (6-1, 7-5). Il dit au moment de la remise des trophées : "De tout le match, c'est maintenant que j'aurai été le plus proche du titre". À l'US Open, il est de nouveau défait par le Suisse (7-63, 7-5, 7-5) pour la deuxième année de suite en demi-finale, après avoir éliminé successivement Ivan Ljubičić, Carsten Ball, Jesse Witten, Radek Štěpánek et Fernando Verdasco.

Il ne reprend sa saison qu'au tournoi de Pékin, début octobre. Il effectue sa rentrée, vainqueur successif de Victor Hănescu (6-3, 7-5), Viktor Troicki (6-3, 6-0), Fernando Verdasco (6-3, 1-6, 6-1), Robin Söderling (6-3, 6-3) et d'une des révélations de cette fin de saison, Marin Čilić (6-2, 7-64). Il enchaîne avec le Masters 1000 de Shanghaï. Les retraits de Roger Federer et Andy Murray, la méforme de Rafael Nadal et la défaite prématurée de Juan Martín del Potro le placent comme le grand favori du tournoi mais en demi-finale, après trois victoires solides pourtant, il est éliminé au finish par un énorme Nikolay Davydenko (6-4, 4-6, 61-7), qui le lendemain écrase Rafael Nadal pour le titre.

Novak Djokovic, bien loin de se décourager, est bien décidé à sauver sa saison 2009, jusque-là bien moins brillante que 2008. Il s'aligne donc à Bâle, fief d'un certain Roger Federer. Après deux victoires expéditives face à Andreas Beck (6-3, 7-5) et Jan Hernych (6-0, 6-0), il peine face à Stanislas Wawrinka. Il passe à deux points de l'élimination, mais s'en sort (3-6, 7-65, 6-2). Le plus dur est à venir : en demi-finale, il fait face à Radek Štěpánek quasi-intouchable au filet, il sauve trois balles de match et renverse le cours de la partie pour s'imposer en trois manches (64-7, 7-5, 6-2).

Après deux jours de coupure, Novak Djokovic dispute le premier tour du Masters 1000 de Paris-Bercy face à Juan Mónaco (6-3, 7-5). Il s'illustre en 1/8 de finale face à Arnaud Clément (6-2, 6-2), avant de sortir vainqueur d'un quart de finale face au finaliste de Roland-Garros Robin Söderling (6-4, 1-6, 6-3). En demi-finale, il retrouve Rafael Nadal (6-2, 6-3). En finale, le Serbe retrouve Gaël Monfils. Il se grippe à 6-2, 3-0. Il perd le deuxième set et à l'issue d'un troisième set, se retrouve embarqué dans un jeu décisif. Il l'emporte sur le score final de 6-2, 5-7, 7-63[35].

Après une semaine de répit, on le retrouve au Masters de Londres. Son premier match le voit s'imposer en presque 3 heures face au Russe Nikolay Davydenko (3-6, 6-4, 7-5). Il prend donc sa revanche du Masters 1000 de Shanghaï. Mais Djokovic est fatigué : au match suivant, après un premier set serré, il s'effondre face au Suédois Robin Söderling (7-65, 6-1). Pour son dernier match de poule, Djokovic affronte Rafael Nadal. La première manche est un concours de fautes directes entre le Serbe fatigué et l'Espagnol pas à son meilleur niveau. Novak Djokovic empoche finalement le premier set au jeu décisif, avant d'élever son niveau au second set, il s'impose en un peu plus de deux heures (7-65, 6-3). Mais la victoire de Nikolay Davydenko en soirée contre Robin Söderling élimine le Serbe. Au terme de la saison 2009, Novak Djokovic a disputé pas moins de dix finales, pour cinq victoires. Il s'agit du record de la saison, ainsi que de son record personnel.

2010 : des hauts et des bas, seconde finale à l'US Open[modifier | modifier le code]

Novak Djokovic commence sa saison par le tournoi exhibition de Kooyong à Melbourne, où il est sèchement battu par Fernando Verdasco, futur vainqueur, en demi-finale (6-1, 6-2).

À l'Open d'Australie, il se qualifie pour les quarts de finale sans grand encombre, ne perdant qu'un seul set en quatre matchs, contre Marco Chiudinelli au deuxième tour. Après avoir éliminé la surprise du tournoi Łukasz Kubot en huitièmes, il se frotte en quarts à son grand rival Jo-Wilfried Tsonga, pour un remake épique de la finale de ce même tournoi qui les avait opposés en 2008. Au terme d'un match indécis de près de quatre heures, le Serbe s'incline pour la cinquième fois en sept matchs face au Français (6-78, 7-65, 1-6, 6-3, 6-1), mais fait part après le combat de problèmes gastriques qui l'auraient handicapé[36]. Néanmoins, la défaite précoce de Rafael Nadal en quarts combinée à celle d'Andy Murray en finale permettent à Novak Djokovic de devenir, le , no 2 mondial au classement ATP pour la première fois de sa carrière, derrière Roger Federer qui le devance de plus de 3 000 points.

Il s'aligne à Rotterdam et s'incline en demi-finale contre Mikhail Youzhny. Il conserve son titre à Dubaï en prenant sa revanche en finale contre ce même Russe.

Sa tournée américaine est très décevante. Il perd à Indian Wells en 1/8 contre Ivan Ljubičić. Il fait même pire à Miami, où il est éliminé d'entrée contre Olivier Rochus.

La saison sur terre battue du Serbe est moins bonne que l'an passé, Djokovic s'incline à Monte-Carlo et à Rome respectivement en 1/2 et en 1/4, les deux fois face à Fernando Verdasco. Il remet son titre en jeu à Belgrade où il laisse les armes en 1/4 après avoir abandonné contre Filip Krajinović.

À Roland-Garros, il commence le tournoi sans grands repères. Les premiers tours s'enchaînent avec des victoires sans trop de grandes difficultés. Il perd finalement en quart de finale face à l'Autrichien Jürgen Melzer après avoir pourtant mené deux sets à rien[37].

Il enchaîne avec le tournoi du Queen's mais il est battu dès son entrée en lice par Xavier Malisse en trois manches et commence sa saison sur gazon de la pire des manières.

À Wimbledon, après une frayeur au premier tour contre Olivier Rochus et une victoire sans convaincre en cinq sets, il échoue aux portes de la finale, battu en trois sets par le Tchèque Tomáš Berdych. Cependant, sa présence dans le dernier carré, couplée à la défaite prématurée de Roger Federer, lui permet de ravir au Suisse sa place de no 2 mondial, Rafael Nadal occupant la place de no 1.

Sa préparation à l'US Open se traduit par une défaite à Toronto en 1/2 contre Roger Federer puis par une élimination en 1/4 à Cincinnati face à Andy Roddick.

Novak Djokovic, US Open 2010.

À l'US Open, Djokovic réalise un très bon tournoi malgré un premier tour délicat face à Viktor Troicki durant lequel il perd deux manches. Après avoir sorti Philipp Petzschner, James Blake, Mardy Fish et Gaël Monfils, il retrouve Roger Federer en 1/2. Lors d'un match sublime de cinq sets, où le Serbe sauve deux balles de match, Djokovic l'emporte après presque quatre heures de jeu (5-7, 6-1, 5-7, 6-2, 7-5). Il n'échoue qu'en finale face au no 1 mondial Rafael Nadal en 4 manches (6-4, 5-7, 6-4, 6-2)[38].

Il reprend sa saison ensuite à Pékin, tournoi dont il est le tenant du titre. Dans la continuité de son bon tournoi à New York, il dispose en finale de David Ferrer en deux manches. Il glane son deuxième trophée de la saison. En outre, il a su se montrer très régulier tout au long du tournoi.

Lors du Masters 1000 de Shanghai, Novak Djokovic fait un début de tournoi très solide. Il bute cependant sur l'os Roger Federer en demi-finale et ne peut que s'incliner (7-5, 6-4). Le Suisse prend alors sa revanche de l'US Open et dépossède le Serbe de sa place de no 2 mondial pour la conserver jusqu'à la fin de l'année.

Il joue le tournoi de Bâle où il atteint la finale contre le même adversaire que l'an passé, Roger Federer. Alors que Djokovic l'avait emporté l'année précédente, le Suisse s'impose alors en trois manches (6-4, 3-6, 6-1).

Au Masters de Paris-Bercy, il vient dans l'espoir de conserver son titre. Cependant, il s'incline contre Michaël Llodra prématurément lors des 1/8 de finale.

Son dernier tournoi avant la Coupe Davis est l'un de ses objectifs les plus importants, la Masters Cup. Il sort des poules en deuxième position après des succès contre Tomáš Berdych et Andy Roddick malgré un accroc au deuxième match contre Rafael Nadal. Sa route est stoppée par le futur vainqueur Roger Federer au stade des demi-finales en deux sets (6-1, 6-4).

Le , Novak Djokovic bat Gilles Simon (6-3, 6-1, 7-5) en finale de Coupe Davis et égalise ainsi avec la France (1-1). Le , il apporte de nouveau le point d'égalisation pour la Serbie en battant Gaël Monfils (6-2, 6-2, 6-4) (2-2). Le même jour, la Serbie remporte la Coupe Davis pour la première fois de son histoire[39].

2011-2015 : un champion incontesté[modifier | modifier le code]

2011 : Petit Chelem, vainqueur à l'Open d'Australie, Wimbledon et l'US Open, vainqueur de 5 Masters 1000, première place mondiale et meilleur sportif de l'année[modifier | modifier le code]

Novak Djokovic commence sa saison 2011 lors du tournoi exhibition de la Hopman Cup. Lors de son premier match, il dispose d'Andrey Golubev malgré un début poussif (4-6, 6-3, 6-1). Sa deuxième rencontre se déroule face à Lleyton Hewitt et il se montre convaincant (6-2, 6-4). Contre Ruben Bemelmans, il s'impose sans la moindre difficulté (6-3, 6-2).

Novak Djokovic victorieux à l'Open d'Australie en 2011.

Djokovic commence l'Open d'Australie du mieux que possible, avec un succès facile contre Marcel Granollers (6-1, 6-3, 6-1). Puis il enchaîne avec une victoire plus difficile face au surprenant Ivan Dodig (7-5, 68-7, 6-0, 6-2). Il accède donc au troisième tour où il dispose de Viktor Troicki par abandon (6-2, ab). Il valide son billet pour les quarts, à la suite d'un match gagné avec la manière contre Nicolás Almagro (6-3, 6-4, 6-0). Il atteint le dernier carré du tournoi après un match rondement mené contre Tomáš Berdych (6-1, 7-65, 6-1). En demi-finale, il affronte le no 2 mondial Roger Federer, pourtant favori du tournoi après l'élimination de Rafael Nadal, et le bat en trois sets (7-63, 7-5, 6-4). Il remporte l'Open d'Australie face au no 5 mondial Andy Murray (6-4, 6-2, 6-3). Le Serbe remporte à 23 ans son deuxième tournoi du Grand Chelem, après son premier triomphe, déjà à Melbourne, en 2008.

Il déclare forfait pour le Tournoi de Rotterdam en raison d'une légère douleur à l'épaule ; il avait été demi-finaliste de ce tournoi l'année précédente.

Il effectue un retour gagnant à l'Open de Dubaï où il conserve son titre malgré un tableau difficile. Il s'impose successivement face à Michaël Llodra (6-3, 6-3), Feliciano López (6-3, 2-6, 6-4), Florian Mayer (7-5, 6-1) et Tomáš Berdych sur abandon (65-7, 6-2, 4-2, ab.). Il bat ensuite aisément Roger Federer en finale (6-3, 6-3), confirmant sa grande forme. Il vient à bout du Suisse pour la deuxième fois consécutive sans perdre le moindre set, comme à l'Open d'Australie.

Djokovic participe ensuite au Masters d'Indian Wells où il bat Andrey Golubev (6-0, 6-4), Ernests Gulbis (6-0, 6-1), Viktor Troicki (6-0, 6-1) et Richard Gasquet (6-2, 6-4) sans perdre le moindre set. Il atteint les demi-finales, où il s'impose face à Roger Federer pour la troisième fois consécutive (6-3, 3-6, 6-2), lui ravissant par la même occasion la place de no 2 mondial. En finale, il s'impose face à Rafael Nadal, no 1 du circuit après trois manches (4-6, 6-3, 6-2). Il bat Nadal pour la première fois dans une finale (après cinq défaites).

Le Masters de Miami fait suite à Indian Wells, avec une surface plus rapide et légèrement moins favorable au jeu du Serbe. Novak Djokovic se qualifie néanmoins pour les huitièmes de finale en battant aisément Denis Istomin (6-0, 6-1) puis l'Américain James Blake, ancien no 4 mondial (6-2, 6-0). Il atteint par la suite la finale en s'imposant contre son compatriote Viktor Troicki (6-3, 6-2), Kevin Anderson (6-4, 6-2) et Mardy Fish (6-3, 6-1). Il décroche son septième Masters 1000 en battant Rafael Nadal en finale (4-6, 6-3, 7-64) terminant la première partie de saison, sur dur, avec une série de 24 victoires en autant de rencontres en 2011[40].

À la suite d'une douleur au genou, et dans l'optique d'être en forme pour la saison sur terre battue, il renonce à participer au Masters de Monte-Carlo et prend quelques jours de repos.

Il effectue son retour à l'Open de Belgrade, chez lui. Il remporte son cinquième tournoi de l'année en venant à bout de Adrian Ungur (6-2, 6-3), de Blaž Kavčič (6-3, 6-2), de Janko Tipsarević (par forfait) et de Feliciano López (7-64, 6-2).

Au Masters de Madrid, il rallie les quarts de finale sans trop de soucis, après des succès contre Kevin Anderson (6-3, 6-4) et Guillermo García-López (6-1, 6-2). En 1/4 de finale, il affronte et bat le no 6 mondial David Ferrer (6-4, 4-6, 6-3), un des hommes forts de la saison sur terre battue. Il se qualifie pour sa 6e finale consécutive en éliminant la surprise du tournoi, le Brésilien Thomaz Bellucci (4-6, 6-4, 6-1). Il bat en finale Rafael Nadal en deux sets (7-5, 6-4), ce qui constitue sa première victoire sur terre battue face à l'Espagnol. Il signe au passage sa 32e victoire consécutive depuis le début de la saison et reste toujours invaincu en 2011.

Lors du Masters de Rome, il poursuit sa superbe série en éliminant successivement Łukasz Kubot (6-0, 6-3), Stanislas Wawrinka (6-4, 6-1), Robin Söderling (6-3, 6-0) et enfin Andy Murray (6-1, 3-6, 7-62) au terme d'un match très disputé qui sera élu en fin d'année comme le plus beau match du circuit ATP de l'année 2011[41]. En finale, il dispose une nouvelle fois de Rafael Nadal (6-4, 6-4) pour s'octroyer son septième titre de suite, avec 37 victoires sans la moindre défaite. Il établit alors un record, celui de la qualification assurée la plus précoce pour le Masters de fin d'année à Londres.

Novak Djokovic à Roland-Garros en 2011.

Lors de la seconde levée du Grand Chelem de la saison, à Roland-Garros, il bat lors des deux premiers tours le Néerlandais Thiemo de Bakker (6-2, 6-1, 6-3), ainsi que Victor Hănescu (6-4, 6-1, 2-3, ab) pour se qualifier pour le troisième tour. Au tour suivant, au terme d'un match se disputant sur deux jours à cause de l'arrivée de la nuit, il bat l'Argentin Juan Martín del Potro (6-3, 3-6, 6-3, 6-2). Il vient ensuite à bout du Français Richard Gasquet (6-4, 6-4, 6-2) en huitièmes de finale, s'offrant ainsi sa 41e victoire consécutive. Il atteint directement les demi-finales grâce au forfait de l'Italien Fabio Fognini, le privant ainsi d'une potentielle 42e victoire consécutive et donc de l'égalisation du record de John McEnroe. À cause de ce forfait, Djokovic ne joue pas pendant 5 jours. Il reprend la compétition le où son invincibilité est stoppée en demi-finale par le no 3 mondial Roger Federer. Le Suisse l'emporte (7-65, 6-3, 3-6, 7-65) et empêche le Serbe d'égaler le record de McEnroe. Cette défaite du Serbe conjuguée à la victoire de Rafael Nadal en finale face au Suisse permettra également à l'Espagnol de rester no 1 mondial à l'issue du tournoi, Djokovic étant distancé de seulement 45 points.

Lors de sa conférence de presse suivant sa demi-finale perdue face au Suisse, Novak Djokovic annonce son forfait au tournoi du Queen's qui débute la semaine suivante.

Il arrive à Wimbledon, avec Rafael Nadal et Roger Federer, comme favori du tournoi. Il se hisse en quart de finale sans difficulté en ne concédant qu'un set en quatre matchs face à Jérémy Chardy (6-4, 6-1, 6-1), Kevin Anderson (6-3, 6-4, 6-2), Márcos Baghdatís (6-4, 4-6, 6-3, 6-4) et Michaël Llodra (6-3, 6-3, 6-3). En quart de finale, il bat difficilement la jeune sensation du tournoi, Bernard Tomic (6-2, 3-6, 6-3, 7-5), puis s'offre une place en finale en sortant Jo-Wilfried Tsonga après un match très accroché (7-64, 6-2, 69-7, 6-3). Il devient à cette occasion le vingt-cinquième no 1 mondial de l'histoire du tennis et atteint sa première finale sur le gazon londonien. En finale, il affronte pour la cinquième fois de l'année Rafael Nadal, et l'emporte en quatre manches (6-4, 6-1, 1-6, 6-3), décrochant ainsi son premier titre à Wimbledon, son troisième en Grand Chelem. Il déclare à l'issue du match, que cette première victoire à Wimbledon est « le plus beau jour de sa vie ».

À la publication du nouveau classement ATP du , Djokovic compte sur Rafael Nadal une marge d'un peu plus de 2 000 points. Un accueil monumental a lieu à Belgrade pour fêter sa victoire et sa 1re place mondiale, ainsi qu'une célébration avec plus de 100 000 personnes, avant qu'il ne reprenne le chemin des courts pour la préparation du quart de finale de la Coupe Davis contre la Suède à compter du . La Serbie l'emporte 4-1, la défaite ayant été concédée par Djokovic et Nenad Zimonjić en double. En demi-finale, Djokovic et ses compatriotes affronteront l'Argentine.

Il dispute son premier tournoi en tant que no 1 au Masters 1000 de Montréal, où il est récompensé du trophée de cristal, étant le 25e joueur de l'Histoire en tête du tennis mondial. Il retrouve de nouveau Jo-Wilfried Tsonga en demi-finale, après avoir expédié les matchs l'opposant à Nikolay Davydenko (7-5, 6-1), Marin Čilić (7-5, 6-2) et Gaël Monfils (6-2, 6-1). À ce niveau, il bénéficie du forfait du Français à la suite d'une douleur au coude, alors qu'il menait nettement(6-4, 3-0 ab.). Il remporte son 9e titre de la saison en battant en finale l'Américain Mardy Fish en trois manches (6-2, 3-6, 6-4). Ainsi, il devient le premier joueur à gagner 5 Masters 1000 la même année depuis leur création en 1990, mais aussi le premier joueur depuis Pete Sampras en 1993, à remporter un titre pour ses débuts en tant que patron du Circuit ATP.

Au Masters de Cincinnati, il commence par deux victoires faciles face à Ryan Harrison (6-2, 6-3) et Radek Štěpánek (6-3, 6-3), avant de se qualifier pour les demi-finales après avoir battu plus difficilement Gaël Monfils (3-6, 6-4, 6-3). Une fois de plus, il accède à la finale en bénéficiant de l'abandon de Tomáš Berdych, après avoir remporté la première manche (7-5, ab.). Il retrouve Andy Murray, et pour la seconde fois de l'année, perd la rencontre, après abandon à la suite de problèmes à l'épaule (6-4, 3-0 ab.). Djokovic n'atteint donc pas le dixième titre de la saison lors de ce tournoi.

Lors de l'US Open, il accède au troisième tour après un succès sur abandon dans son opposition à Conor Niland (6-1, 5-0 ab.), puis au terme d'un match maîtrisé face à l'Argentin Carlos Berlocq (6-0, 6-0, 6-2). Il rejoint les 1/8 de finale après sa victoire contre Nikolay Davydenko, en 3 sets (6-3, 6-4, 6-2). Il signe au passage sa 60e victoire de la saison, pour seulement 2 défaites. En 1/8 de finale, il bat plus difficilement le talentueux mais inconstant Ukrainien Alexandr Dolgopolov, qu'il rencontre pour la première fois (7-614, 6-4, 6-2). Les choses se compliquent encore en 1/4 de finale, où face à son compatriote Janko Tipsarević il cède son premier set du tournoi, avant de voir son adversaire abandonner pour cause de douleurs à la cuisse (7-62, 63-7, 6-0, 3-0 ab.). En demi-finales, il passe comme en 2010 tout près de la défaite face à Roger Federer. Avec deux balles de match contre lui dans le cinquième set, Djokovic trouve les ressources nécessaires pour inverser la tendance et finalement l'emporter, au terme d'un match accroché et de toute beauté (67-7, 4-6, 6-3, 6-2, 7-5). Pour la troisième fois de sa carrière, et pour la deuxième année consécutive, Novak Djokovic accède à la finale de l'US Open où il rencontre de nouveau Rafael Nadal. Après plus de 4 heures de jeu, Novak Djokovic s'impose en quatre sets, 6-2, 6-4, 63-7, 6-1, et remporte sa sixième finale en 2011 face à l'Espagnol. C'est la première fois qu'il bat successivement Roger Federer et Rafael Nadal dans un même tournoi du Grand Chelem et devient ainsi l'un des deux seuls joueurs avec Juan Martín del Potro à les battre dans un même tournoi du Grand Chelem. Ce dernier les avait battus lors de sa victoire à l'US Open 2009. Il renforce sa place de no 1 mondial et continue son année exceptionnelle. Avec 10,6 millions de dollars de gains en 2011, il bat le record de gains de toute l'histoire du tennis en une saison, record précédemment détenu par Rafael Nadal. Ensuite, il déclare forfait pour deux tournois : l'Open de Chine et le Masters de Shanghaï. Il revient sur le circuit à l'Open de Bâle mais échoue en demi-finale contre le 32e joueur mondial, Kei Nishikori en trois sets (2-6, 7-6, 6-0). C'est sa quatrième défaite de la saison. Incertain pour disputer le tournoi de Bercy en raison d'une épaule douloureuse, il s'y aligne quand même mais, déclare forfait après deux victoires, peu avant le quart de finale qui devait l'opposer à Jo-Wilfried Tsonga.

Au Masters, il est accompagné par Andy Murray [3], David Ferrer [5] et Tomáš Berdych [7] dans la poule A. Il remporte son premier match face au Tchèque (3-6, 6-3, 7-63) mais perd ensuite en deux sets contre l'Espagnol (3-6, 1-6). Pour son dernier match contre Janko Tipsarević [9], remplaçant de Murray, une victoire ne lui assurerait pas une place en demi-finale. Son compatriote, déjà éliminé de la course aux demi-finales, réduit ses chances de qualifications en infligeant une sixième défaite cette saison au numéro un mondial (6-3, 3-6, 3-6.). La victoire de Berdych sur Ferrer scelle le sort de Djokovic, qui termine donc la saison 2011 avec 3 titres en Grand Chelem et 5 en Masters 1000, pour un bilan victoires-défaites de 70-6.

2012 : vainqueur à l'Open d'Australie, finaliste à Roland-Garros et à l'US Open. Deuxième année consécutive au sommet du tennis mondial[modifier | modifier le code]

Numéro 1 mondial, Novak Djokovic entame une saison capitale, avec deux objectifs principaux. Outre les tournois du Grand Chelem, la médaille d'or aux Jeux olympiques de Londres[42], ainsi que la défense de sa place de leader au classement ATP, convoitée par Roger Federer[43], suscitent ses intérêts. Dans l'optique de se préparer pour l'Open d'Australie, il commence sa saison par l'exhibition d'Abu Dhabi, qu'il remporte en venant à bout du no 5 mondial David Ferrer (6-2, 6-1) en finale.

Lors de la première levée du Grand Chelem de la saison, l'Open d'Australie, il bat lors des premiers tours Paolo Lorenzi (6-2, 6-0, 6-0), Santiago Giraldo (6-3, 6-2, 6-1), Nicolas Mahut (6-0, 6-1, 6-1) et Lleyton Hewitt (6-1, 6-3, 4-6, 6-3), pour se qualifier en quart de finale où il affronte David Ferrer pour la deuxième fois de la saison. Malgré des douleurs à la cuisse gauche, il gagne le match (6-4, 7-64, 6-1) et se qualifie pour les demi-finales où il élimine le Britannique Andy Murray, quatrième mondial, après un match très serré (6-3, 3-6, 64-7, 6-1, 7-5 en h 50). Lors de la finale, il s'impose pour la septième fois consécutive face à Rafael Nadal au terme d'une finale mémorable, la plus longue de l'histoire du Grand Chelem, sur le score de 5-7, 6-4, 6-2, 65-7, 7-5 en h 53[44],[45].

Alors triple tenant du titre à l'Open de Dubaï, il perd cependant en demi-finale contre Andy Murray en 2 sets (2-6, 5-7). Lors du Masters d'Indian Wells, il bat successivement Andrey Golubev (6-3, 6-2), Kevin Anderson (6-2, 6-3), Pablo Andújar (6-0, 65-7, 6-2) et Nicolás Almagro (6-3, 6-4) avant de s'incliner face à l'Américain John Isner (67-7, 6-3, 65-7).

Novak Djokovic, Miami 2012.

Il remporte le 30e titre ATP de sa carrière lors du Masters de Miami, en battant successivement Márcos Baghdatís (6-4, 6-4), Viktor Troicki (6-4, 6-3), Richard Gasquet (7-5, 6-3), David Ferrer (6-2, 7-61), Juan Mónaco (6-0, 7-65) et Andy Murray (6-1, 7-64).

Lors du Masters de Monte-Carlo, il bat au premier tour Andreas Seppi (6-1, 6-4). Le , alors qu'il devait affronter dans l'après midi pour le second tour Alexandr Dolgopolov, il apprend dans la matinée, alors qu'il était sur un terrain d'entraînement, le décès de son grand-père. Très touché moralement, il décide finalement de ne pas déclarer forfait pour la suite du tournoi, et bat Dolgopolov (2-6, 6-1, 6-4) dans la douleur. Au tour suivant, il bat Robin Haase (6-4, 6-2). Il bat ensuite Tomáš Berdych (4-6, 6-3, 6-2), pour se qualifier pour la finale où il affronte le septuple gagnant du tournoi, Rafael Nadal. Il perd 6-3, 6-1 et met fin à une série de sept victoires consécutives contre l'Espagnol.

Au tournoi de Madrid, il bat tour à tour Daniel Gimeno-Traver (6-2, 2-6, 6-3) puis Stanislas Wawrinka (7-65, 6-4) avant de céder en quart de finale face à son compatriote Janko Tipsarević (62-7, 3-6).

S'ensuit ensuite le Masters de Rome où il bat d'abord l'Australien Bernard Tomic (6-3, 6-3) suivi de l'Argentin Juan Mónaco (4-6, 6-2, 6-3). Il retrouve ensuite en quarts de finale le Français Jo-Wilfried Tsonga qu'il bat (7-5, 6-1). En demi-finales, il affronte et bat Roger Federer (6-2, 7-64) avant de s'incliner en finale à nouveau face à Rafael Nadal en deux sets (5-7, 3-6).

Pour finir cette saison sur terre battue vient le deuxième Grand Chelem de la saison, Roland-Garros. Il enchaîne sans trop de problèmes les trois premiers tours en battant successivement l'italien Potito Starace (7-63, 6-3, 6-1), le Slovaque Blaž Kavčič (6-0, 6-4, 6-4) et le Français Nicolas Devilder (6-1, 6-2, 6-2). Il rencontre ses premières difficultés en huitièmes de finale face à l'Italien Andreas Seppi qui gagne les deux premiers sets avant que Djokovic ne se reprenne et gagne les trois suivants (4-6, 65-7, 6-3, 7-5, 6-3). Comme à Rome, il retrouve le Français Jo-Wilfried Tsonga en quarts de finale, qui lui offre une belle opposition de 4 h 09, en obtenant pas moins de quatre balles de match dans le quatrième set sur le service du serbe à chaque fois, balles de match qu'il sauve en se montrant très fort et en sortant son meilleur tennis, puis il expédie le cinquième set (6-1, 5-7, 5-7, 7-66, 6-1). Comme en 2011, il retrouve le Suisse Roger Federer en demi-finales. Mais contrairement à l'année passée, il bat le Suisse en trois manches (6-4, 7-5, 6-3) et retrouve l'Espagnol Rafael Nadal pour une finale à enjeu : s'il gagne, il réalise son « Djoko Slam » tandis que Nadal, avec un 7e titre à Roland-Garros, détrônerait le record de Björn Borg. La finale, tendue entre les deux hommes, se déroule sous une bruine grandissante, provoquant de nombreuses fautes techniques inhabituelles des joueurs, et deux interruptions de match. Nadal remporte cependant les deux premiers sets, mais son jeu s'effrite nettement avec la pluie qui gagne encore en intensité. Le Serbe s'adapte mieux à la situation, et enchaîne huit jeux d'affilée dans la troisième manche qu'il remporte, et le début de la quatrième. Nadal, excédé par les conditions climatiques, lance une balle gorgée d'eau vers l'arbitre et demande le report du match. Sa requête est finalement accordée, et la fin de la partie est terminée le lendemain (ce qui n'était pas arrivé depuis 1973 à Roland-Garros). Le quatrième set est serré, mais finalement remporté par un Nadal plus mordant, sur une double faute au service de son adversaire (6-4, 6-3, 2-6, 7-5). Par conséquent, le Grand Chelem ne sera pas réalisable par Djokovic en 2012, il n'accomplira donc pas le Grand Chelem en remportant éventuellement les Jeux olympiques, ce qui aurait été inédit. Par ailleurs, il en profite pour reprendre de l'avance sur Rafael Nadal au classement ATP, n'ayant pas atteint le dernier dimanche parisien en 2011.

Le , il est désigné pour être le porte-drapeau de la Serbie lors des JO de Londres[46].

Il commence sa saison sur herbe lors de Wimbledon, où cette année ce Grand Chelem peut aussi être considéré comme un tournoi de préparation avant les JO de Londres. Il passe les trois premiers tours sans grandes difficultés, en éliminant successivement Juan Carlos Ferrero (6-3, 6-3, 6-1), Ryan Harrison (6-4, 6-4, 6-4) et Radek Štěpánek (4-6, 6-2, 6-2, 6-2), avant de se qualifier en quart de finale en battant son compatriote Viktor Troicki (6-3, 6-1, 6-3). En quarts de finale, il bat l'Allemand Florian Mayer (6-4, 6-1, 6-4). Il perd en quatre manches contre le numéro trois mondial Roger Federer (6-3, 3-6, 6-4, 6-3). Le Suisse parvenant à remporter le tournoi, Novak Djokovic perd la place de numéro un mondial au profit de ce dernier, après 53 semaines.

Lors des Jeux olympiques de Londres, il termine au pied du podium. Il remporte ensuite le Masters du Canada en éliminant successivement Bernard Tomic (6-2, 6-3), Sam Querrey (6-4, 6-4), Tommy Haas (6-3, 3-6, 6-3), Janko Tipsarević (6-4, 6-1) et en finale Richard Gasquet (6-3, 6-2). Il participe la semaine suivante au Masters de Cincinnati, où il s'incline en finale face à Roger Federer sur le score de 6-0, 7-67. C'est la première fois qu'il perd un set sur le score de 6-0 face à Roger Federer.

Lors de l'US Open, il atteint la finale en éliminant successivement Paolo Lorenzi (6-1, 6-0, 6-1), Rogerio Dutra Silva (6-2, 6-1, 6-2), Julien Benneteau (6-3, 6-2, 6-2), Stanislas Wawrinka (6-4, 6-1, 3-1, ab.), le numéro huit mondial Juan Martín del Potro (6-2, 7-63, 6-4) et le numéro cinq mondial David Ferrer (2-6, 6-1, 6-4, 6-2). Il s'incline cependant en finale face au numéro quatre mondial Andy Murray (610-7, 5-7, 6-2, 6-3, 2-6), au terme d'un match très disputé, et ne remporte donc pas son sixième titre du Grand Chelem.

Novak Djokovic, Masters londonien 2012.

Il participe début octobre à l'Open de Chine 2012, qu'il remporte après avoir battu tout au long du tournoi Michael Berrer (6-1, 63-7, 6-2), Carlos Berlocq (6-1, 6-3), Jürgen Melzer (6-1, 6-2), Florian Mayer (6-1, 6-4) et enfin Jo-Wilfried Tsonga (7-64, 6-2). Il participe ensuite au Masters de Shanghai, où il atteint la finale après avoir éliminé Grigor Dimitrov (6-3, 6-2), Feliciano López (6-3, 6-3), Tommy Haas (6-3, 6-3), et le numéro sept mondial Tomáš Berdych (6-3, 6-4). Il remporte son treizième Masters 1000 lors de la finale face à Andy Murray, qu'il bat 5-7, 7-611, 6-3, après avoir gagné le tie-break dans le deuxième set 13-11 et avoir sauvé cinq balles de match[47].

Le , le no 1 mondial Roger Federer déclare forfait pour le Masters de Paris-Bercy, où il était pourtant tenant du titre. Par conséquent, Novak Djokovic est assuré de récupérer le fauteuil de numéro 1 mondial. De plus, incertain lui aussi à cause de soucis familiaux, le Serbe participe finalement au tournoi parisien en faisant une entrée remarquée avec un masque Dark Vador pour le jour d'Halloween mais perd dès son entrée en lice face à Sam Querrey (6-0, 65-7, 4-6), après avoir pourtant largement mené l'Américain dans cette rencontre (6-0, 2-0). Le , le Serbe retrouve donc son trône, amplement mérité, aux dépens du Suisse et prend par la même occasion une assez large avance après avoir fourni un travail régulier tout au long de la saison.

Lors du Masters londonien, il se qualifie en demi-finale après avoir battu ses trois adversaires lors des matchs de poule : Jo-Wilfried Tsonga (7-64, 6-3), Andy Murray (4-6, 6-3, 7-5) et Tomáš Berdych (6-2, 7-66). Malgré avoir été mené d'une manche et d'un break dans le second set, il bat ensuite Juan Martín del Potro (4-6, 6-3, 6-2). Lors de la finale de ce Masters de Londres 2012, il bat Roger Federer (7-66, 7-5) après avoir pourtant été breaké à chaque début de set, et remporte ainsi son deuxième Masters au terme d'une rencontre de haute volée[48]. Il est le premier joueur depuis Roger Federer (2004-2007) à terminer 2 fois consécutivement l'année no 1 mondial.

2013 : 4e Open d'Australie dont le 3e consécutif, finaliste à Wimbledon et à l'US Open, mais perte de la 1re place[modifier | modifier le code]

Numéro 1 mondial, Novak Djokovic commence sa saison, comme l'année précédente, par le tournoi d'exhibition d'Abu Dhabi, tournoi qu'il remporte pour la seconde année consécutive en éliminant facilement David Ferrer en demi-finale (6-0, 6-3) puis plus difficilement Nicolás Almagro en finale (64-7, 6-3, 6-4).

Il représente ensuite son pays à la compétition mixte Hopman Cup avec Ana Ivanović comme partenaire, où ils s'inclinent en finale face à la paire espagnole composée de Fernando Verdasco et Anabel Medina Garrigues, avant de se diriger vers le premier tournoi majeur de la saison, l'Open d'Australie. Il commence facilement son tournoi en éliminant sans problèmes Paul-Henri Mathieu (6-2, 6-4, 7-5) puis Ryan Harrison (6-1, 6-2, 6-3). Il bat au troisième tour le Tchèque Radek Štěpánek (6-4, 6-3, 7-5). Il se qualifie en quart de finale après avoir battu difficilement le Suisse Stanislas Wawrinka, tête de série no 15 (1-6, 7-5, 6-4, 65-7, 12-10), où il aura été pourtant mené 1-6, 2-5 au terme d'un match splendide d'une durée de h 2 min. Il se qualifie pour sa onzième demi-finale consécutive en Grand Chelem, après avoir éliminé Tomáš Berdych (6-1, 4-6, 6-1, 6-4). Il se qualifie pour la finale après avoir donné une véritable leçon au numéro quatre mondial, David Ferrer (6-2, 6-2, 6-1), en réalisant un nombre impressionnant de points gagnants (85 contre 41 pour son adversaire) et en n'ayant notamment perdu que sept points sur son service. Il remporte la finale face à Andy Murray en 4 sets : 62-7, 7-63, 6-3, 6-2, et devient ainsi le premier joueur de l'ère Open à remporter trois fois consécutivement l'Open d'Australie[49].

Il participe ensuite à l'Open de Dubaï, où il domine au premier tour son compatriote Viktor Troicki (6-1, 6-4), puis au second tour Roberto Bautista-Agut (6-1, 7-64). Il bat enfin Andreas Seppi (6-0, 6-3) puis en demi-finale Juan Martín del Potro (6-3, 7-64) pour se qualifier pour la finale. Il remporte le titre en battant Tomáš Berdych (7-5, 6-3)[50],[51]. Cette victoire le donne invaincu pendant 18 matchs en compétition officielle, soit depuis sa défaite au 2e tour de Bercy face à Querrey. Il enchaine ainsi son 3e titre consécutif, après le Masters fin 2012, l'Open d'Australie début 2013 et donc Dubaï.

Il commence par la suite sa tournée sur le dur américain, avec le Masters d'Indian Wells. Pour commencer, il bat difficilement l'Italien Fabio Fognini (6-0, 5-7, 6-2) malgré un bon début de match, puis Grigor Dimitrov (7-64, 6-1). Au tour suivant, il bat le dernier homme en date à l'avoir officiellement battu, Sam Querrey (6-0, 7-66), pour s'offrir une place en quart de finale où il affronte Jo-Wilfried Tsonga. Il bat très facilement ce dernier, 6-3, 6-1[52]. Il se fait ensuite éliminer en demi-finale, à la surprise générale, par Juan Martín del Potro, sur le score de 4-6, 6-4, 6-4 et subit ainsi sa première défaite de la saison. Il enchaîne ensuite avec le Masters de Miami, où il bat lors de ses premiers tours Lukáš Rosol (6-1, 6-0) puis Somdev Devvarman (6-2, 6-4), mais s'incline ensuite face à Tommy Haas (2-6, 4-6).

Commence ensuite la tournée sur terre battue. Incertain pour le Masters de Monte Carlo à la suite d'une blessure à la cheville droite pendant la Coupe Davis, Djokovic y participera finalement. Exempté de premier tour, il affronte au 2e Tour Mikhail Youzhny qu'il bat en trois sets (4-6, 6-1, 6-4) puis vient au tour suivant à bout de Juan Mónaco (4-6, 6-2, 6-2). Il rencontre ensuite en quarts de finale Jarkko Nieminen qu'il bat relativement facilement (6-4, 6-3) puis bat ensuite aussi facilement l'italien Fabio Fognini (6-2, 6-1), pourtant tombeur de Tomáš Berdych et Richard Gasquet, pour obtenir sa place en finale du premier Masters 1000 sur terre battue de la saison. Il réalise l'exploit en finale, en battant l'octuple tenant du titre, Rafael Nadal (6-2, 7-61). Il met ainsi fin aux 46 victoires consécutives de ce dernier à Monte-Carlo[53],[54]. Et il devient le joueur qui a battu le plus de fois Rafael Nadal sur terre battue depuis 2005. Après 12 jours sans toucher sa raquette de tennis, il se présente au Masters de Madrid, où il s'incline dès son entrée en lice face à un jeune bulgare Grigor Dimitrov (66-7, 7-68, 3-6). Lors du Masters de Rome il écarte Albert Montañés (6-2, 6-3) au deuxième tour ; puis bat Alexandr Dolgopolov (6-1, 6-4) en huitièmes avant de s'incliner en quarts face à Tomáš Berdych (6-2, 5-7, 4-6).

Novak Djokovic à Roland-Garros en 2013.

Lors de Roland-Garros, il commence son tournoi de manière convenable en éliminant le jeune belge David Goffin (7-65, 6-4, 7-5), puis au tour suivant Guido Pella (6-2, 6-0, 6-2). Au tour suivant, il prend sa revanche sur Grigor Dimitrov, en le battant cette fois-ci très facilement (6-2, 6-2, 6-3). Lors de son tour suivant face à Philipp Kohlschreiber, il cède le premier set de son tournoi, mais se qualifie quand même pour les quarts de finale (4-6, 6-3, 6-4, 6-4). Après cette rencontre, il rend un vibrant hommage à son ancienne entraîneur Jelena Genčić, décédée deux jours plus tôt à Belgrade à l'âge de 77 ans, et indique qu'il va tout faire pour remporter cette édition de Roland-Garros en son honneur. Il aborde son quart de finale contre Tommy Haas, le doyen de ces Internationaux de France de tennis âgé de 35 ans. Il remporte ce match en 3 sets, 6-3, 7-65, 7-5, non sans avoir été bousculé. Cette demi-finale tant attendue depuis le tirage au sort, l'opposant au septuple champion Rafael Nadal, aura donc lieu. Il s'incline cependant au terme d'un match incroyablement disputé et riche en rebondissements sur le score de 4-6, 6-3, 1-6, 7-63, 7-9[55].

Il enchaîne directement sa saison sur gazon avec Wimbledon, où il se qualifie sans problèmes pour le troisième tour, en éliminant Florian Mayer (6-3, 7-5, 6-4) puis Bobby Reynolds (7-62, 6-3, 6-1). Il bat ensuite facilement Jérémy Chardy (6-3, 6-2, 6-2) après avoir réalisé un match proche de la perfection, en ayant notamment réalisé trente-huit coups gagnants, pour seulement trois fautes directes[56]. De plus, il n'a perdu que six points sur son service. Il se qualifie pour son 17e quart de finale consécutif en Grand Chelem en battant Tommy Haas (6-1, 6-4, 7-64). Il bat au tour suivant Tomáš Berdych (7-65, 6-4, 6-3), pour s'offrir une nouvelle fois une place dans le dernier carré d'un tournoi du Grand Chelem. Il qualifie cette demi-finale, jouée contre l'Argentin Juan Martín del Potro, comme « le plus grand match qu'il ait joué à Wimbledon ». Il combat pendant quatre heures et quarante-quatre minutes avant de s'octroyer la victoire sur le score de 7-5, 4-6, 7-62, 66-7, 6-3, en ayant notamment eu deux balles de match durant le deuxième tie-break avant que del Potro ne le remporte[57],[58]. En finale, il est battu par Andy Murray lors d'un match surprenant où il produit un tennis bien inférieur à son habitude, notamment en ratant la majorité de ses smashs, en faisant une quarantaine de fautes et en servant de façon médiocre. Il perd sur le score de 6-4, 7-5, 6-4 en à peine plus de trois heures.

Il s'aligne ensuite lors du Masters du Canada, où il se qualifie jusqu'en demi-finale après avoir éliminé Florian Mayer (6-2, 6-1), Denis Istomin (2-6, 6-4, 6-4) et Richard Gasquet (6-1, 6-2). Il ne participe cependant pas à la finale, à la suite de sa défaite face à Rafael Nadal (4-6, 6-3, 62-7). La semaine suivante, au Masters de Cincinnati, seul Masters 1000 manquant à son palmarès, après avoir battu Juan Mónaco (7-5, 6-2) et David Goffin (6-2, 6-0), il s'incline face à John Isner (65-7, 6-3, 5-7).

Il commence ensuite l'US Open, où il va tenter de retrouver la confiance qu'il a perdue dernièrement à la suite de ses résultats légèrement décevants. Lors de son entrée en lice, il vainc Ričardas Berankis (6-1, 6-2, 6-2), puis au second tour Benjamin Becker (7-62, 6-2, 6-2) en ayant toutefois dû écarter deux balles de premier set. Au match suivant, il terrasse João Sousa (6-0, 6-2, 6-2) puis en fait de même avec l'Espagnol Marcel Granollers (6-3, 6-0, 6-0) qu'il vainc en à peine une heure et demie en huitièmes de finale. Il s'offre ensuite une place en demi-finale en éliminant le Russe Mikhail Youzhny (6-3, 6-2, 3-6, 6-0). Il se qualifie pour une quatrième finale consécutive sur ce Grand Chelem américain, en éliminant le Suisse Stanislas Wawrinka au terme d'un match disputé (2-6, 7-64, 3-6, 6-3, 6-4). Il s'incline pour la deuxième fois consécutivement dans une finale de Grand Chelem, au profit de Rafael Nadal.

Il participe ensuite à l'Open de Chine, tournoi qui lui réussit généralement bien puisqu'il est toujours invaincu après ses victoires en 2009, 2010 et 2012. Il bat pour commencer facilement Lukáš Rosol (6-0, 6-3), avant de céder un set contre Fernando Verdasco (7-5, 2-6, 6-2). Ensuite, il élimine l'Américain Sam Querrey (6-1, 6-2) puis le Français Richard Gasquet (6-4, 6-2), tombeur de David Ferrer. Enfin, pour la deuxième fois cette saison, il bat en finale son plus grand ennemi, Rafael Nadal (6-3, 6-4) en maîtrisant bien son match. Cependant, l'Espagnol reprend à l'issue du tournoi la place de numéro 1 mondial au Serbe compte tenu de son meilleur bilan sur les 12 derniers mois. La semaine suivante, au Masters de Shanghai, il bat successivement Marcel Granollers (6-2, 6-0), Fabio Fognini (6-3, 6-3), Gaël Monfils (64-7, 6-2, 6-4) au terme d'un match disputé, puis Jo-Wilfried Tsonga (6-2, 7-5). Il remporte pour la deuxième année consécutive ce tournoi, en l'emportant en finale contre Juan Martín del Potro (6-1, 3-6, 7-63), totalisant 20 victoires de suite en Chine, un record[59].

Il s'aligne ensuite au Masters de Paris-Bercy où il a très peu de points à défendre à la suite de sa contre-performance l'année précédente. Lors de son entrée en lice, il bat le jeune Français Pierre-Hugues Herbert (7-63, 6-3), puis John Isner (65-7, 6-1, 6-2) en concédant un set. Ensuite, il vient facilement à bout de Stanislas Wawrinka (6-1, 6-4), ainsi que de Roger Federer (4-6, 6-3, 6-2) avec plus de difficultés pour s'offrir une place en finale. Il remporte le seizième Masters 1000 de sa carrière en battant l'Espagnol David Ferrer (7-5, 7-5)

La semaine suivante au Masters à Londres avec le plein de confiance. Lors des matchs de poule, il bat ses trois adversaires, à savoir Roger Federer (6-4, 62-7, 6-2), Juan Martín del Potro (6-3, 3-6, 6-3) et Richard Gasquet (7-65, 4-6, 6-3), à chaque fois au terme d'un match disputé en trois sets. Il bat ensuite le Suisse Stanislas Wawrinka (6-3, 6-3). Au terme d'un match opposant les deux meilleurs joueurs du monde, il s'adjuge le lendemain le troisième Masters de sa carrière, après un match hautement maîtrisé contre Rafael Nadal (6-3, 6-4)[60],[61]. Sa fin de saison a été presque parfaite car, même en la terminant à la 2e place au classement ATP, il a gagné les quatre derniers tournois auxquels il a participé et a totalisé 24 victoires consécutives[62]. Il ajoute deux victoires à cette série quelques jours plus tard, en finale de Coupe Davis, où il bat Radek Štěpánek (7-5, 6-1, 6-4) et Tomáš Berdych (6-4, 7-65, 6-2). Malgré ces deux victoires, sa saison avec la sélection serbe de Coupe Davis ne se termine pas idéalement, puisqu'étant le seul pilier de son équipe, Tipsarević et Troicki étant absent de la finale, ils s'inclinent 2-3 contre la République tchèque. Son principal objectif concernant la saison 2014 sera surtout centré sur les tournois du Grand-Chelem[63].

2014 : 2e Wimbledon, 4e Masters, finaliste à Roland-Garros et 1re place mondiale[modifier | modifier le code]

Comme en 2012 et 2013, Novak Djokovic commence sa saison par le tournoi d'exhibition d'Abu Dhabi qu'il remporte pour la troisième fois consécutive en se défaisant en finale de David Ferrer (7-5, 6-2) après avoir éliminé Jo-Wilfried Tsonga en demi-finale. Sa saison officielle débute avec l'Open d'Australie, où il parvient aisément en quart de finale. Pour son 19e quart de finale consécutif en Grand Chelem, il joue le Suisse et tête de série no 8 Stanislas Wawrinka pour une revanche du match exceptionnel disputé en 2013, au stade des huitièmes de finale. Il perd ce match d'anthologie sur le score de 6-2, 4-6, 2-6, 6-3, 7-9 au bout de quatre heures, sur une volée ratée, et met donc fin à sa série de 28 victoires consécutives depuis sa défaite en finale de l'US Open 2013 et de trois Open d'Australie d'affilée.

Novak Djokovic à Indian Wells ().

Il participe ensuite au tournoi de Dubaï dont il est tenant du titre et vainqueur à quatre reprises et passe sans encombre les deux premiers tours. Il se qualifie pour les demi-finales grâce au forfait du Russe Mikhail Youzhny, stade où il chute face à Roger Federer (6-3, 3-6, 2-6), futur vainqueur du tournoi.

Il participe ensuite au premier Masters 1000 de la saison se déroulant à Indian Wells. Après un premier tour tranquille, il se débarrasse difficilement du Colombien Alejandro González (6-1, 3-6, 6-1). Il vainc ensuite l'un des hommes en forme de ce début de saison, le Croate Marin Čilić (1-6, 6-2, 6-3), puis écarte successivement Julien Benneteau et John Isner pour se qualifier pour la finale. Il remporte le premier titre de sa saison (le 17e Masters 1000) en prenant sa revanche sur Roger Federer (3-6, 6-3, 7-63)[64]. Il s'aligne la semaine suivante en tant que tête de série no 2 à Miami en Floride. Tout d'abord, il vainc Jérémy Chardy (6-4, 6-3), avant de bénéficier du forfait de l'Allemand Florian Mayer. Il se débarrasse après de Tommy Robredo (6-3, 7-5), ainsi que de Andy Murray (7-5, 6-3) après un match maitrisé, et s'offre ainsi une place dans le dernier carré. Il va directement en finale après un deuxième forfait en sa faveur dans le tournoi, celui du japonais Kei Nishikori qu'il devait rencontrer en demi-finale. En finale, le serbe bat facilement Rafael Nadal dans un match incroyable et hautement maitrisé, en 1 heure et 23 minutes sur le score de 6-3, 6-3[65]. Il réalise donc, pour la deuxième fois de sa carrière, le doublé Indian Wells-Miami[66].

Sa saison sur terre battue commence ensuite mi-avril avec son Masters à domicile, à Monte-Carlo, où il est le tenant du titre. Il écrase Albert Montañés (6-1, 6-0) au premier tour, puis deux jours plus tard il donne une leçon à Pablo Carreño Busta (6-0, 6-1). Il cède ensuite un set dans un match difficile contre Guillermo García-López (4-6, 6-3, 6-1), avant de s'incliner en demi-finale contre le Suisse Roger Federer (5-7, 2-6), notamment à cause de son poignet dont la douleur s'est grandement ravivée lors de ce match. Cette même douleur le contraint à déclarer forfait pour le Masters de Madrid[67]. Cependant, il peut participer à celui de Rome ayant lieu la semaine d'après. Il se débarrasse pour son premier match de Radek Štěpánek (6-3, 7-5), pour ensuite vaincre Philipp Kohlschreiber (4-6, 6-2, 6-1). Il élimine ensuite l'Espagnol David Ferrer dans un match équilibré en trois sets serrés (7-5, 4-6, 6-3), avant de battre en demi-finale le Canadien Milos Raonic (65-7, 7-64, 6-3) lors d'un duel une nouvelle fois accroché. Il domine en finale son ennemi direct Rafael Nadal (4-6, 6-3, 6-3), signant ainsi une quatrième victoire consécutive. Il devient le joueur ayant le plus grand nombre de victoires sur terre battue contre l'Espagnol, ajoutant par la même occasion un dix-neuvième Masters 1000 à son palmarès.

Pendant Roland-Garros, Djokovic passe sans problèmes le Portugais João Sousa (6-1, 6-2, 6-4) puis le Français Jérémy Chardy (6-1, 6-4, 6-2). Au troisième tour, il laisse échapper un set face à Marin Čilić (6-2, 6-3, 62-7, 6-4). Il expédie ensuite Jo-Wilfried Tsonga en huitièmes de finale (6-1, 6-4, 6-1). En quart, il est opposé au Canadien Milos Raonic (no 8) et se qualifie au terme d'un match solide (7-5, 7-65, 6-4). Pour une place en finale, il se défait du Letton Ernests Gulbis, auteur d'un parcours surprenant, en quatre sets (6-3, 6-3, 3-6, 6-3). Pour la deuxième fois en finale du tournoi Porte d'Auteuil, il est de nouveau opposé à Rafael Nadal (no 1), qui l'a déjà battu 5 fois à Roland-Garros. Après avoir décroché le premier set (3-6), Djokovic cède une seconde manche disputée (7-5). Nadal profite ensuite d'un passage à vide du Serbe et de son jeu exceptionnel pour empocher le troisième set (6-2), et après plusieurs rebondissements, breake finalement pour remporter une cinquième finale de suite à Paris, la neuvième en tout, au terme d'un match de très haut niveau (3-6, 7-5, 6-2, 6-4) en 3 h 31.

Novak Djokovic, Wimbledon 2014.

Novak entame le tournoi de Wimbledon en tant que tête de série no 1, grâce au classement spécial du tournoi londonien. Il commence son championnat de manière très convaincante en écrasant le Kazakh Andrey Golubev (6-0, 6-1, 6-4) au premier tour. Il remporte ensuite un match plus disputé contre le vétéran tchèque Radek Štěpánek (6-4, 6-3, 65-7, 7-65) en plus de trois heures. Il se qualifie ensuite en quart de finale en éliminant les Français Gilles Simon (6-4, 6-2, 6-4) et Jo-Wilfried Tsonga (6-3, 6-4, 7-65). Il y retrouve le Croate Marin Čilić pour un nouveau match très accroché, toutefois remporté sur le score de 6-1, 3-6, 64-7, 6-2, 6-2 en près de trois heures. Il se qualifie une fois de plus en finale en éliminant le jeune Grigor Dimitrov (6-4, 3-6, 7-62, 7-67) tombeur d'Andy Murray au tour précédent. Pour seulement la deuxième fois de leur carrière, Novak Djokovic et Roger Federer se retrouvent en finale de Grand Chelem. C'est cette fois le Serbe qui prévaut et remporte le tournoi londonien en battant le Suisse (67-7, 6-4, 7-64, 5-7, 6-4), au terme d'un match fort en rebondissement de près de quatre heures. En plus de mettre un terme à cette série de trois finales de Grand Chelem perdues (Wimbledon 2013, US Open 2013, Roland-Garros 2014), Novak redevient numéro un mondial à la place de Rafael Nadal, classement perdu à la fin de l'année 2013. Cette deuxième victoire à Londres continue d'ancrer un peu plus son nom dans la légende du tennis, en portant son nombre de victoires en Grand Chelem à sept, égalant ainsi Mats Wilander et John McEnroe[68],[69].

Après s'être marié durant le mois de juillet, Novak entame la tournée nord-américaine avec le Masters 1000 de Toronto, tournoi dont il est triple vainqueur. Dispensé de premier tour, le Serbe commence par un match compliqué contre le Français Gaël Monfils remporté sur le score de 6-2, 64-7, 7-62 en deux heures et quarante minutes. En huitièmes de finale, Djokovic affronte Jo-Wilfried Tsonga pour la vingtième fois de leur carrière. Après un match médiocre de sa part, il est éliminé contre le Français assez sèchement sur le score de 6-2, 6-2. Il enchaîne directement avec le Masters 1000 de Cincinnati. Au deuxième tour, il doit batailler contre Gilles Simon mais finit par l'emporter sur le score de 6-3, 4-6, 6-4. Cependant, comme à Toronto, Djokovic est éliminé au troisième tour, cette fois-ci contre Tommy Robredo (7-66, 7-5).

Malgré ces surprenants revers essuyés lors des deux précédents Masters 1000, Novak entame le dernier Grand Chelem du calendrier, l'US Open, en tant que grand favori avec Roger Federer. Si certains doutaient de la motivation du Serbe (notamment concernant ses déclarations comme quoi le tennis n'était plus sa priorité), ses quatre premiers matchs dissipent tous les doutes. Il commence par écraser l'Argentin Diego Schwartzman (6-1, 6-2, 6-4) au premier tour puis bat facilement le Français Paul-Henri Mathieu (6-1, 6-3, 6-0) au tour suivant. L'Américain Sam Querrey offre un peu plus d'opposition, mais passe tout de même au rouleau compresseur "Novak" qui gagne ce match 6-3, 6-2, 6-2. Le Serbe affronte ensuite l'Allemand Philipp Kohlschreiber (tête de série no 22), tombeur de John Isner en 1/16 de finale. Novak répond présent pour ce premier vrai test et l'emporte 6-1, 7-5, 6-4. En quarts de finale, il affronte pour la 21e fois l'Écossais Andy Murray. Après deux sets proprement titanesques, Andy se blesse au dos et n'est plus capable de jouer au même niveau qu'auparavant. Novak l'emporte donc 7-61, 61-7, 6-2, 6-4 et se qualifie pour une huitième demi-finale consécutive à Flushing Meadows. Cependant, le Serbe est éliminé par le Japonais Kei Nishikori sur le score de 6-4, 1-6, 7-64, 6-3. Cela faisait quatre ans de suite qu'il atteignait la finale à New York. Il est à noter que jamais auparavant, Novak n'avait perdu en Grand Chelem contre un adversaire plus jeune. En effet, il a subi l'immense majorité de ses défaites contre Federer, Nadal ou Murray (plus vieux d'une semaine).

Après la déception de l'US Open, Novak entame la tournée chinoise, série de tournois où il a toujours connu d'excellents résultats. L'Open de Chine n’échappe pas à la règle et voit le Serbe triompher pour une cinquième fois consécutive. Il élimine l'Espagnol