Jo-Wilfried Tsonga — Wikipédia

Jo-Wilfried Tsonga
Image illustrative de l’article Jo-Wilfried Tsonga
Jo-Wilfried Tsonga en 2017.
Carrière professionnelle
2004 – 2022
Nationalité Française
Naissance (38 ans)
Le Mans, France
Taille 1,88 m (6 2)
Prise de raquette Droitier, revers deux mains
Entraîneur Sergi Bruguera

Thierry Ascione

Gains en tournois 22 524 095 $
Site Internet jowiltsonga.fr
Palmarès
En simple
Titres 18
Finales perdues 12
Meilleur classement 5e (27/02/2012)
En double
Titres 4
Finales perdues 4
Meilleur classement 33e (26/10/2009)
Meilleurs résultats en Grand Chelem
Aust. R-G. Wim. US.
Simple F (1) 1/2 1/2 1/4
Double 1/16 1/16 - -
Meilleurs résultats au Masters
Simple F (1)
Médailles olympiques
Double - 1 -
Titres par équipe nationale
Coupe Davis 1 (2017)
Hopman Cup 1 (2014)

Jo-Wilfried Tsonga, né le au Mans (Sarthe), est un joueur de tennis français, professionnel entre 2004 et 2022 et membre de l'équipe de France de Coupe Davis entre 2008 et 2022.

Jo-Wilfried Tsonga perce dans le circuit ATP en 2008 lorsqu'il atteint la finale de l'Open d'Australie, puis remporte son premier titre sur le circuit professionnel à l'Open de Thaïlande en . Ses plus prestigieux titres sont sa victoire en 2008 au Masters de Paris-Bercy, lui ayant permis de décrocher pour la première fois sa place aux Masters de tennis à Shanghai – un tournoi dont il atteint la finale à Londres en 2011 lors de sa seconde participation –, ainsi que son titre lors du Masters de Toronto en 2014.

Il a gagné dix-huit titres en simple au cours de sa carrière. Son meilleur rang au classement ATP est une cinquième place mondiale, atteinte en . Il a en outre remporté quatre titres en double, ainsi qu'une médaille d'argent en double hommes avec Michaël Llodra lors des Jeux olympiques de Londres 2012 et la Coupe Davis en 2017.

Ses résultats font de lui le meilleur joueur français de sa génération (il est en effet le seul d'entre eux à avoir disputé une finale en Grand Chelem ainsi qu'au Masters, remporté deux Masters 1000 et intégré le top 5) et l'un des meilleurs de l'ère Open, deuxième Français, après Yannick Noah, en nombre de titres remportés et en termes de semaines passées dans le top 10 mondial (260 semaines soit presque cinq ans sur la période 2008-2017). Tsonga est arrivé dans le dernier carré à six reprises dans des tournois du Grand chelem, seul français dans ce cas, dont deux fois à Roland-Garros, à l’Open d’Australie et Wimbledon[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille et enfance[modifier | modifier le code]

Jo-Wilfried Evrard Tsonga est le fils d'un ancien handballeur professionnel français, Didier Tsonga, originaire du Congo[2], devenu professeur de physique-chimie, et d'une mère enseignante, originaire de la Sarthe. Il est le frère aîné du basketteur Enzo Tsonga, qui a notamment été membre du club Le Mans Sarthe Basket. Il a une sœur prénommée Sasha.

Le tennis n'a pas été le seul sport que Jo-Wilfried Tsonga a pratiqué puisque, plus jeune, il a également joué au football dans le club de Savigné-l'Évêque (ville située dans la banlieue du Mans). Il a fait le choix de faire partie des structures de la Fédération française de tennis[3]. Membre pendant de nombreuses années du Tennis club de Paris, il reprend sa licence en 2017 dans le club de son enfance, le JS Coulaines[4].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Depuis plusieurs années, Jo-Wilfried Tsonga est en couple avec Noura El Swekh, qui l'accompagne fréquemment sur le circuit [5]. Le , il annonce que sa compagne est enceinte[6]. En , naît un garçon prénommé Sugar. Le , il épouse sa compagne au Château de Bagnols dans le Beaujolais[7]. Ils accueillent un deuxième petit garçon Leelow, né au mois de .

Jo-Wilfried Tsonga a emménagé en à La Rippe, en Suisse[8]. En , il déménage dans le village voisin de Gingins[9]. Ce choix de domiciliation a contribué à alimenter, en France durant de nombreuses années, une polémique concernant l'expatriation fiscale pratiquée par différents sportifs français de haut niveau[10]. Dans un entretien donné au journal L'Équipe en , durant une période où le sujet fut particulièrement débattu à l'occasion de l'expatriation notamment de Gérard Depardieu, il précise qu'il paie également des impôts en France sur la part de ses revenus obtenus dans ce pays (prix dans les tournois joués en France)[11].

Carrière[modifier | modifier le code]

Circuit junior[modifier | modifier le code]

Jo-Wilfried Tsonga a commencé sa carrière tennistique au Tennis Club des 3 vallées à Coulaines dans la Sarthe. Il y reste jusqu'à ses treize ans, âge auquel il est admis au pôle espoir de Poitiers. Il y passe deux ans. En 1999, il entre à l'INSEP pour deux ans[12]. Cette même année, il remporte la Copa del Sol aux côtés de Richard Gasquet, notamment.

Sur le circuit junior, Jo-Wilfried Tsonga remporte quatre titres en simple dont l'US Open en 2003 et atteint la même année les demi-finales des trois autres tournois du Grand Chelem. Il obtient ainsi son meilleur classement junior en étant no 2 mondial derrière Márcos Baghdatís le . Il décroche également trois titres en double aux côtés de Mathieu Montcourt et Richard Gasquet.

2004-2007 : Progression ralentie par les blessures[modifier | modifier le code]

2004-2006 : Débuts sur le circuit gâchés par des blessures[modifier | modifier le code]

En 2004, Jo-Wilfried Tsonga remporte deux Challenger (Togliatti, Nottingham) et un tournoi Future (Lanzarote). Sur le circuit ATP, il se montre principalement en fin de saison, lorsqu'il réalise son premier coup d'éclat à Pékin où il élimine au 1er tour son premier top 8, un Carlos Moyà encore au sommet de sa carrière, sur le score sans appel de 6-3, 6-3, dans un de ses tout premiers tournois ATP disputés. Il est ensuite invité à son premier Masters 1000, à Paris-Bercy, où il en profite pour gagner son premier match dans cette catégorie en éliminant Mario Ančić (4-6, 7-65, 6-3) avant de s'incliner (1-6, 3-6) face au futur demi-finaliste Guillermo Cañas. Cette prometteuse première saison professionnelle le fait passer de la 395e à la 163e place mondiale au classement ATP. Il commence alors sa collaboration avec Éric Winogradsky, entraîneur issu de la Fédération française de tennis[13].

En 2005, malgré deux trophées, l'un en Challenger (León au Mexique), l'autre en Future (Saint-Dizier), ainsi qu'un premier tour perdu contre Andy Roddick à Roland-Garros (3-6, 2-6, 4-6), Jo-Wilfried Tsonga chute au classement, passant de la 165e place à la 338e.

En 2006, il remonte la pente en remportant un Challenger (Open de Rennes) grâce à une wild card octroyée par les organisateurs du tournoi et trois Future (dont Lille et Bath). Ses résultats lui permettent de finir l'année à la 212e place mondiale.

2007 : Entrée dans le top 50[modifier | modifier le code]

Jo-Wilfried Tsonga lors de son match à l'US Open 2007 contre Óscar Hernández, remporté 7-5, 6-1, 6-3.

Lors du début de la saison 2007[14], Jo-Wilfried Tsonga obtient une wild card pour jouer l'Open d'Australie et rencontre dès le premier tour l'Américain Andy Roddick. Le premier set se conclut par un jeu décisif qu'il remporte 20-18 et qui devient le plus long tie-break de l'histoire du tournoi. Roddick remporte par la suite le match (7-618, 62-7, 3-6, 3-6).

Il remporte quatre tournois Challenger au cours de cette année 2007 (Tallahassee, Mexico, Lanzarote et Surbiton), avant de se qualifier pour le tournoi du Queen's, en juin. Il parvient à battre au deuxième tour Lleyton Hewitt ce qui lui assure de rentrer dans le top 100 pour la première fois ; c'est à cette occasion qu'il inaugure sa façon de célébrer une victoire avec sa « danse des pouces »[15]. Il perd au tour suivant contre Marin Čilić.

Au tournoi de Wimbledon, où il bénéficie d'une wild card, il passe pour la première fois le premier tour d'un tournoi du Grand Chelem, en battant son compatriote Julien Benneteau. Il gagne les deuxième et troisième tours contre Nicolás Lapentti et Feliciano López mais est stoppé en 1/8 de finale par un autre Français, Richard Gasquet, futur demi-finaliste.

Son nouveau classement (74e) lui permet de participer pour la première fois à l'US Open. Au premier tour, il se défait d'Óscar Hernández (7-5, 6-1, 6-3), avant de battre le vétéran Tim Henman (7-62, 2-6, 7-5, 6-4). Il affronte ensuite Rafael Nadal au troisième tour, et, malgré un premier set disputé, l'Espagnol hausse le ton et remporte facilement le match 7-63, 6-2, 6-1.

Le , Tsonga remporte son premier tournoi ATP en double, au Grand Prix de tennis de Lyon, aux côtés de Sébastien Grosjean.

Avec un huitième de finale et un troisième tour en Grand Chelem, l'année 2007 lui permet d'améliorer son meilleur classement en atteignant la 43e place ATP. Il remporte le prix ATP « Révélation de l'Année » (Newcomer of the Year) en 2007.

2008-2012 : Installation pérenne dans le top 10 et performances dans les tournois majeurs[modifier | modifier le code]

2008 : Finale en Grand Chelem à l'Open d'Australie, 1er titre en Masters 1000 à Paris-Bercy et no 6 mondial en fin de saison[modifier | modifier le code]

Jo-Wilfried Tsonga à l'entraînement en mars 2008.

Jo-Wilfried Tsonga commence sa saison 2008[16] avec le tournoi d'Adélaïde où il bat Lleyton Hewitt (6-4, 6-2) avant de s'incliner en demi-finale face à Jarkko Nieminen (2-6, 4-6).

Lors de l'Open d'Australie, il fait sensation en éliminant au premier tour Andy Murray (7-5, 6-4, 0-6, 7-65), tête de série no 9 au bout de plus de trois heures d’un intense combat[17]. Il continue son parcours en écartant successivement Sam Warburg (6-4, 7-64, 6-2), Guillermo García-López (6-3, 6-4, 6-2), et son compatriote Richard Gasquet (no 8 mondial) (6-2, 65-7, 7-66, 6-3) en huitième de finale où il s'est dit « trop crispé »[18]. Puis en quart, le Russe Mikhail Youzhny no 14 mondial (7-5, 6-0, 7-66) avant la demi-finale où il bat sèchement, et à la surprise générale, l'Espagnol Rafael Nadal no 2 mondial en un peu moins de 2 heures sur le score de (6-2, 6-3, 6-2)[3],[19],[20]. Nadal déclara avoir eu le sentiment de lutter contre une « avalanche qu'il ne pouvait pas arrêter[21],[22]. Il perd cependant la finale (6-4, 4-6, 3-6, 62-7) après une belle combativité[23], face au no 3 mondial, le Serbe Novak Djokovic, et n'éprouvant « aucun regret » à la suite du déroulement de la finale, même s'il admettra par la suite qu'il aurait aimé l'emmener à un cinquième set qui aurait été indécis[24]. Son classement ATP passe alors de la 38e à la 18e place mondiale[25].

Il obtient, dans la foulée, sa première sélection victorieuse en équipe de France pour le premier tour de la Coupe Davis face à la Roumanie[26].

Cependant, la semaine suivante, à l'Open 13 de Marseille, Tsonga se fait éliminer dès le premier tour par Mario Ančić en deux sets (5-7, 63-7). Lors du Masters d'Indian Wells, il est cette fois battu en huitième de finale par Rafael Nadal en trois sets (7-63, 64-7, 5-7)[27]. Une semaine plus tard, au Masters de Miami, il perd au troisième tour contre son compatriote Julien Benneteau (3-6, 3-6). Blessé au ménisque du genou droit[28], Tsonga arrête de jouer pendant plus d'un mois et fait son retour pour le Masters de Rome où il se fait éliminer dès le premier tour par Gilles Simon en trois sets (2-6, 6-4, 66-7). Une semaine plus tard, Tsonga échoue au second tour du Masters de Hambourg, battu par le Suédois Robin Söderling en deux sets (2-6, 5-7). Tsonga réalise ensuite un beau parcours lors du tournoi de Casablanca, mais déclare forfait avant la demi-finale et annonce sa prochaine opération du genou, le contraignant à faire une pause de plusieurs mois dans sa saison. Le , il déclare également forfait pour Roland-Garros et atteint paradoxalement le même jour son meilleur classement à l'ATP avec la 11e place mondiale. À la suite de son forfait à Wimbledon, il redescend à la 19e place.

Afin de privilégier sa rééducation à la suite de son opération au genou[29], Tsonga ne participe pas aux Jeux olympiques à Pékin. Il fait son retour à l'US Open où il bat Santiago Ventura au premier tour, puis Carlos Moyà au second tour, avant de perdre face à Tommy Robredo (62-7, 2-6, 3-6). Après le Heineken Stars 2008 sur le circuit challenger, qu'il remporte le 20 septembre au Viêt Nam face au Suédois Robin Söderling (7-6, 1-6, 6-4), il participe au tournoi de Bangkok où il s'impose en battant en demi-finale Gaël Monfils (6-0, 6-3), et le 3e mondial Novak Djokovic en finale 7-64, 6-4. Il prend ainsi sa revanche sur la finale de Melbourne et remporte à cette occasion son premier tournoi en simple sur le circuit ATP[30]. Durant le Masters de Madrid, Tsonga rencontre pour la première fois Roger Federer contre lequel il s'incline 4-6, 1-6 en huitièmes de finale. Une semaine plus tard, il atteint pour la seconde année consécutive les demi-finales du Tournoi de Lyon, où il bat notamment Marc Gicquel 7-5, 4-6, 6-3, Fabrice Santoro 6-2, 5-7, 6-3, et Juan Carlos Ferrero 7-65, 6-1. Il trébuche finalement contre Julien Benneteau, pour la seconde fois de la saison, 64-7, 5-7.

Jo-Wilfried Tsonga lors des Masters de Paris-Bercy contre Radek Štěpánek le .

Il remporte le Masters de Paris-Bercy, le plus grand titre de sa carrière à ce jour avec celui obtenu à Toronto en 2014. En éliminant coup sur coup Radek Štěpánek (3-6, 6-4, 6-4), le no 3 mondial Novak Djokovic (6-4, 1-6, 6-3)[31], puis le no 7 mondial Andy Roddick (5-7, 6-4, 7-65) en quart[32] et le no 11 mondial James Blake (6-4, 6-3) dans le dernier carré[33]. Il bat en finale le no 8 mondial David Nalbandian, tenant du titre (6-3, 4-6, 6-4). Il s'agit de sa première victoire en Masters Series, qui lui permet de décrocher sa place pour la Masters Cup à Shanghai et de rentrer pour la première fois de sa carrière dans le top 10 mondial, à la 7e place[34]. Il devient ainsi le no 1 Français devant Gilles Simon qui l'accompagne également à la Masters Cup profitant du forfait de Rafael Nadal.

Le tirage au sort des Masters le place dans le groupe or avec Novak Djokovic, Nikolay Davydenko et Juan Martín del Potro. Ses défaites lors des deux premiers matchs de poule, contre Nikolay Davydenko en trois sets accrochés (7-66, 4-6, 60-7), puis Juan Martín del Potro (64-7, 65-7)[35], l'éliminent de la course pour les demi-finales, mais il finit le tournoi sur une bonne note car il bat Novak Djokovic (1-6, 7-5, 6-1) à nouveau, pour son dernier match de poules[36]. Cette victoire lui permet de finir l'année à la 6e place mondiale et en tant que no 1 Français, juste devant Gilles Simon (no 7)[37].

Il renonce à participer aux Masters France à Toulouse en décembre. À l'issue de la saison, il reçoit le prix ATP 2008 du « Joueur s'étant le plus amélioré ».

2009 : Déception en Grand Chelem, 3 titres ATP dont un 1er ATP 500 à Tokyo et maintien dans le top 10[modifier | modifier le code]

Jo-Wilfried Tsonga commence sa saison 2009[38] à l'Open de Brisbane dont c'est la première édition. Tête de série no 2, il bat Agustín Calleri (6-2, 7-5) et Jarkko Nieminen (0-6, 7-61, 7-65) avant de s'incliner face à son compatriote Richard Gasquet en quart de finale (6-1, 4-6, 2-6). Durant le même tournoi, il remporte en revanche avec Marc Gicquel son troisième titre en double (avec trois partenaires différents) en battant en finale la paire Fernando Verdasco/Mischa Zverev (6-4, 6-3). La semaine suivante, il dispute le tournoi de Sydney mais déclare forfait avant son quart de finale face à Jarkko Nieminen après avoir battu Simone Bolelli. Remis d'une blessure au dos, il participe à l'Open d'Australie en tant que finaliste sortant. Il bat successivement Juan Mónaco au premier tour (6-4, 6-4, 6-0), puis Ivan Ljubičić (64-7, 7-68, 7-67, 6-2), et Dudi Sela (6-4, 6-2, 1-6, 6-1). En huitièmes de finale, il bat l'Américain James Blake 10e mondial (6-4, 6-4, 7-63)[39], mais en quarts de finale, il s'incline face à l'Espagnol Fernando Verdasco 15e mondial (62-7, 6-3, 3-6, 2-6)[40].

La semaine suivante, Tsonga remporte le tournoi de Johannesburg en battant Thiago Alves, Denis Istomin, Kristof Vliegen, Frederico Gil puis Jérémy Chardy en finale (6-4, 7-65). La saison européenne débute par le Tournoi de Rotterdam, où il atteint les quarts de finale en s'inclinant face au no 1 mondial Rafael Nadal (4-6, 7-65, 4-6). Il remporte la semaine suivante l'Open 13 de Marseille en battant successivement Andrey Golubev (7-65, 6-2), Simone Bolelli (6-3, 6-2), Feliciano López (6-2, 61-7, 6-4), puis la tête de série no 1 Novak Djokovic (6-4, 7-61), qu'il bat pour la quatrième fois en moins d'un an et menant dans les confrontations[41]. En finale, il l'emporte sur son compatriote Michaël Llodra en deux sets (7-5, 7-63), s'adjugeant ainsi son deuxième titre de l'année et le quatrième de sa carrière[42]. Il est alors, à cette date, le joueur de tennis ayant gagné le plus de matchs depuis le début 2009[43].

Tsonga est retenu pour participer à la rencontre de Coupe Davis du premier tour entre la France et la République tchèque, du 6 au et remporte le second simple face à Radek Štěpánek (7-5, 6-2, 7-61) après la défaite de Gilles Simon. Sa victoire face à Jan Hernych (6-2, 65-7, 7-60) n'empêche pas la défaite de l'équipe de France 3-2[44]. La semaine suivante, Tsonga se fait éliminer au troisième tour du Masters d'Indian Wells par le Russe Igor Andreev (5-7, 4-6). Le 26 mars, il est désigné « Joueur s'étant le plus amélioré en 2008 » par l'ATP, succédant à Novak Djokovic. Lors du Masters de Miami il atteint les quarts de finale en battant le 8e mondial, Gilles Simon (64-7, 6-3, 6-2), mais s'incline ensuite face au no 3 mondial Novak Djokovic (3-6, 4-6)[45].

Jo-Wilfried Tsonga en mai 2009 lors de Roland-Garros.

Il décide de ne pas participer au Masters de Monte-Carlo ni à l'Open de Barcelone, où il était initialement prévu, afin de préparer au mieux la saison sur terre battue. Il s'incline pourtant dès le premier tour du Masters de Rome face à Richard Gasquet (62-7, 4-6). Au Masters de Madrid, il élimine au premier tour Marat Safin en deux sets avant de s'incliner au deuxième tour face à Ivan Ljubičić (4-6, 5-7). À Roland-Garros, il élimine successivement Julien Benneteau (7-5, 2-6, 6-1, 7-68), le terrien Juan Mónaco (7-5, 2-6, 6-1, 7-68) et Christophe Rochus (6-2, 6-2, 6-2), mais finit par s'incliner en quatre sets face à l'Argentin Juan Martín del Potro, 5e mondial (1-6, 7-65, 1-6, 4-6)[46]. Il signe cependant sa meilleure performance sur la terre battue parisienne.

Lors de Wimbledon, il bat le Kazakh Andrey Golubev (6-3, 5-7, 7-64, 7-65) et bénéficie de l'abandon de Simone Bolelli pour atteindre le troisième tour où il s'incline contre Ivo Karlović (65-7, 7-65, 5-7, 65-7)[47].

Lors de la rentrée de la saison sur dur, il est éliminé au second tour du tournoi de Washington par l'Américain John Isner (6-4, 62-7, 64-7). La semaine suivante, lors du Masters du Canada, il bat successivement Rainer Schüttler, le 9e mondial Gilles Simon (6-3, 6-3), et atteint les quarts de finale contre le no 1 mondial, Roger Federer qu'il domine dans un match à rebondissements (7-65, 1-6, 7-63) après avoir été mené 5-1 dans la dernière manche[48],[49]. Il s'incline néanmoins en demi-finale face à Andy Murray 3e mondial, (4-6, 68-7) contre le futur vainqueur de l'épreuve[50]. Au Masters de Cincinnati, il perd dès le second tour face à l'Australien Chris Guccione (612-7, 2-6). Lors de l'US Open, il élimine successivement Chase Buchanan (6-0, 6-2, 6-1), Jarkko Nieminen (7-5, 6-3, 6-4), Julien Benneteau (7-65, 6-2, 6-4), pour atteindre les 1/8 de finale où il est battu par Fernando González (6-3, 3-6, 63-7, 4-6)[51].

En septembre, lors de la rencontre de barrage de Coupe Davis face à l'équipe des Pays-Bas, il remporte ses deux matchs en simple face à Jesse Huta Galung (7-62, 6-2, 7-63) et Thiemo de Bakker (7-65, 6-2, 3-6, 7-64), ainsi que le match en double associé à Michaël Llodra (6-3, 3-6, 7-6, 6-4) assurant principalement par ses résultats la victoire de l'équipe de France et son maintien dans le groupe mondial[52],[53]. À l'Open de Bangkok, dont il était tenant du titre, il est éliminé en demi-finale par Viktor Troicki (6-1, 2-6, 3-6) après un premier set facile. La semaine suivante, alors que sa participation aux Masters de Londres pour la seconde année consécutive est en jeu, il remporte son troisième tournoi de l'année avec l'ATP 500 de l'Open du Japon après avoir notamment battu Richard Gasquet (4-6, 6-2, 6-2), Ernests Gulbis en quart de finale (4-6, 6-4, 6-3), Gaël Monfils en demi-finale (6-3, 6-3)[54] et le Russe Mikhail Youzhny en finale (6-3, 6-3)[55]. Il devient ainsi le premier joueur français à s'imposer dans ce tournoi. La semaine suivante, au Masters de Shanghai, il est éliminé en huitième de finale par Robin Söderling (3-6, 3-6). Il remporte toutefois le double associé à Julien Benneteau. Au Grand Prix de tennis de Lyon, il atteint les quarts de finale où il est éliminé par Arnaud Clément (7-5, 4-6, 68-7).

Lors du Masters de Paris-Bercy, dont il est le tenant du titre et qu'il a l'obligation de remporter à nouveau pour assurer sa place dans le Top 8 pour participer aux Masters de Londres, il élimine successivement Albert Montañés (6-1, 7-5) puis Gilles Simon (6-2, 6-3) mais perd en quart de finale face à Rafael Nadal (5-7, 5-7) mettant un terme à ses chances de qualification directe pour la Masters Cup[56]. Malgré cet échec, il est néanmoins assuré de finir l'année 2009 dans le top 10. Comme en 2008, il renonce à participer aux Masters France de décembre.

2010 : Demi-finale à l'Open d'Australie, saison sans titre, blessure au genou et finale à la Coupe Davis[modifier | modifier le code]

Jo-Wilfried Tsonga en 2010.

Muni d'une nouvelle raquette, Jo-Wilfried Tsonga commence sa saison 2010[57] directement en participant à l'Open d'Australie, au cours duquel il bat successivement Serhiy Stakhovsky (6-3, 6-4, 6-4), Taylor Dent (6-4, 6-3, 6-3), Tommy Haas (6-4, 3-6, 6-1, 7-5), et Nicolás Almagro (6-3, 6-4, 4-6, 66-7, 9-7), pour le premier match en cinq sets de sa carrière[58]. Puis il affronte et bat le no 3 mondial, Novak Djokovic en quart de finale (7-68, 65-7, 1-6, 6-3, 6-1) au terme d'un gros match à suspense[59],[60]. Il s'incline en demi-finale face au no 1 mondial, Roger Federer (2-6, 3-6, 2-6) assez sèchement et dominé dans le jeu[61].

Par la suite, il déclare forfait pour le tournoi de Rotterdam en raison d'une blessure abdominale[62]. Lors du tournoi de Marseille, il atteint les demi-finales où il s'incline face à Julien Benneteau (611-7, 7-5, 63-7). Pour le premier Masters 1000 de l'année à Indian Wells, il atteint les huitièmes de finale qu'il perd contre Robin Söderling (3-6, 4-6) 7e mondial. La semaine suivante, il s'incline en quarts de finale du Masters de Miami face à Rafael Nadal en deux sets (3-6, 2-6)[63].

Pour le début de sa saison sur terre battue au Masters de Monte-Carlo, il est éliminé en huitièmes de finale par Juan Carlos Ferrero (1-6, 6-3, 5-7). La semaine suivante, lors de l'open de Barcelone, il atteint les quarts de finale après avoir éliminé Jan Hájek (6-3, 6-2) puis Nicolás Almagro (5-7, 6-1, 6-4) et est éliminé par Thiemo de Bakker (4-6, 6-3, 3-6). Au Masters de Rome, il défait Viktor Troicki (6-2, 6-3), puis Santiago Giraldo (6-3, 6-4), pour atteindre les quarts de finale où il perd contre David Ferrer (4-6, 1-6). Tsonga participe alors à Roland-Garros où il bat successivement Daniel Brands dans un premier match difficile (4-6, 6-3, 6-2, 62-7, 7-5), puis Josselin Ouanna (6-0, 6-1, 6-4) et Thiemo de Bakker (66-7, 7-64, 6-3, 6-4) et atteint les huitièmes de finale où il est le dernier représentant Français[64]. Blessé, il abandonne après un set face à Mikhail Youzhny (2-6)[65].

Lors du tournoi de Wimbledon, après avoir battu difficilement Alexandr Dolgopolov (6-4, 6-4, 65-7, 5-7, 10-8) après 3 h 55 de match[66], puis le qualifié Tobias Kamke (6-1, 6-4, 7-61) et Julien Benneteau (6-1, 6-4, 3-6, 6-1), il atteint les quarts de finale où il s'incline face au 4e mondial, Andy Murray (7-65, 65-7, 2-6, 2-6) en 2 h 50[67].

Il se blesse à cette occasion au genou, ce qui lui fait rater les quarts de finale de Coupe Davis, puis l'US Open, où il déclare forfait.

Pour son retour à la compétition en octobre après trois mois d'interruption, il perd au premier tour de l'Open du Japon, dont il est tenant du titre, contre Jarkko Nieminen (4-6, 7-5, 1-6)[68]. La semaine suivante, lors du Masters de Shanghai, il bat successivement Feliciano López (7-64, 6-3), Sam Querrey (7-67, 6-1) et Florian Mayer (7-5, 6-3) pour atteindre les quarts de finale où il chute contre Andy Murray (2-6, 2-6). Une semaine plus tard, Tsonga perd d'entrée (6-3, 3-6, 5-7) contre Viktor Troicki, 43e mondial, à la Coupe du Kremlin. La semaine suivante, il perd en demi-finale de l'Open de Montpellier contre Gaël Monfils (62-7, 6-2, 4-6). Après avoir joué quatre tournois en quatre semaines alors qu'il revenait pourtant tout juste de blessure, il déclare ressentir une gêne au genou[69].

Le , il annonce lors d'une conférence de presse qu'il met fin à sa saison en raison d'une blessure aux ligaments du genou et qu'il est donc forfait pour la finale de Coupe Davis contre la Serbie[70].

La fin de saison prématurée de Jo-Wilfried Tsonga conjuguée à la qualification de Gaël Monfils pour la finale du Masters de Paris-Bercy fait perdre au premier son statut de no 1 Français au profit du second. Il termine la saison 2010 à la treizième place mondiale au classement ATP.

2011 : Demi-finale à Wimbledon, finale à Paris-Bercy et aux Masters de Londres, no 6 mondial en fin de saison[modifier | modifier le code]

Jo-Wilfried Tsonga commence sa saison 2011[71] par le tournoi de Doha, où il bat Rubén Ramírez Hidalgo (6-2, 6-0), Sergei Bubka (6-2, 6-4) et Guillermo García-López (7-64, 7-69) pour atteindre les demi-finales. Il est battu aux portes de la finale par Roger Federer (3-6, 62-7). Durant l'Open d'Australie, après un premier tour difficile contre Philipp Petzschner (4-6, 2-6, 6-2, 6-3, 6-4), le Français se rassure avec un succès en trois manches contre Andreas Seppi (6-3, 7-61, 7-65). Mais il est finalement éliminé au troisième tour par le surprenant Ukrainien Alexandr Dolgopolov, 46e mondial (6-3, 3-6, 6-3, 1-6, 1-6)[72] ce qui constitue une contre-performance importante après la demi-finale de l'édition précédente et une chute au 18e rang mondial pour la première fois depuis septembre 2008[73].

Lors du tournoi de Rotterdam, il atteint la finale en éliminant successivement Grigor Dimitrov (6-4, 6-4), Michaël Llodra (4-6, 6-4, 6-4), Tomáš Berdych (par forfait), et le 15e mondial, Ivan Ljubičić (6-4, 7-66) mais s'incline contre le 4e mondial, Robin Söderling (3-6, 6-3, 3-6)[74]. À l'Open 13 de Marseille, il gagne ses deux premiers matchs contre Benoît Paire (6-1, 6-2) et Serhiy Stakhovsky (5-7, 6-4, 6-2) avant d'échouer en quart de finale contre le Russe Mikhail Youzhny (4-6, 6-2, 4-6).

Il perd d'entrée au Masters d'Indian Wells, battu par le Belge Xavier Malisse (66-7, 5-7) puis ne dépasse pas le troisième tour du Masters de Miami la semaine suivante, battu par Alexandr Dolgopolov (7-62, 4-6, 5-7) à nouveau[75]. Il annonce à la suite de ce tournoi sa séparation d'avec Éric Winogradsky, son entraîneur depuis 7 ans, et sa volonté de s'entourer de sa propre structure et non plus d'une structure fédérale[76] afin de retrouver la « spontanéité et ne plus avoir d'influences extérieures[13] ».

Le tournant du match Tsonga-Wawrinka lors de Roland-Garros en 2011.

Pour le début de la saison sur terre, au Masters de Monte-Carlo, il s'incline dès le deuxième tour face à Ivan Ljubičić (62-7, 4-6), puis perd d'entrée à l'Open d'Estoril contre Pablo Cuevas (2-6, 60-7). Lors du Masters de Madrid, il bat deux Espagnols spécialistes de la surface Nicolás Almagro (6-1, 6-3) 9e mondial, puis Pere Riba (6-4, 6-2), avant de s'incliner contre Robin Söderling 5e mondial, (68-7, 5-7) en huitièmes de finale. La semaine suivante, lors du Masters de Rome il perd au deuxième tour contre Roger Federer (4-6, 2-6). À Roland-Garros, il est éliminé au troisième tour par Stanislas Wawrinka (6-4, 7-63, 65-7, 2-6, 3-6). Après un début de match intense et avoir mené deux sets à rien et 4-2 dans la troisième manche, il perd son jeu de service sur un passing de bout de course du Suisse, et une chute du Français, qui constitue le tournant du match et le début d'une moindre présence physique dont bénéficiera son adversaire pour le reste de la rencontre[77].

Plongeon de Tsonga à la volée lors de la demi-finale de Wimbledon contre Novak Djokovic.

À l'entame de la saison sur gazon au tournoi du Queen's, Jo-Wilfried Tsonga élimine successivement Michael Berrer (6-0, 6-1), Michaël Llodra (4-3 ab), et surtout en quart de finale le no 1 mondial, Rafael Nadal (63-7, 6-4, 6-1) au terme d'un match où le Français a servi 25 aces contre l'Espagnol « émoussé tout au long de la semaine, en plus de ses difficultés à s'adapter à la surface » pour atteindre les demi-finales[78]. En battant James Ward (6-3, 7-67) en demie, il se qualifie pour la finale contre Andy Murray 4e mondial, mais la perd en trois manches serrées (6-3, 62-7, 4-6) après le gain de la première manche et avoir mené dans la deuxième manche[79].

Lors du tournoi de Wimbledon, il élimine successivement Go Soeda (6-3, 7-64, 6-2), Grigor Dimitrov (64-7, 6-4, 6-4, 7-68), Fernando González (6-3, 6-4, 6-3), et le 6e mondial, David Ferrer (6-3, 6-4, 7-61)[80]. En quart de finale il rencontre Roger Federer 3e mondial, lors d'un match spectaculaire où après avoir été mené deux set à rien, il réussit à renverser la situation et s'imposer (3-6, 63-7, 6-4, 6-4, 6-4). Cette victoire s'est construite grâce à la qualité du service du Français (qui ne fit face lors du match qu'à une seule balle de break, perdue au deuxième jeu[81]) et à un jeu de fond de court puissant et agressif avec une grosse prise de risque comme sur le point marquant le tournant du match avec un passing de coup-droit en bout de course lui donnant le break du troisième set[82],[83],[81]. Ce résultat marque également la première défaite de Federer en 178 rencontres de Grand Chelem où après avoir mené deux sets à zéro il ne réussit pas à remporter la victoire[82] (et seulement la troisième défaite après avoir mené deux sets à un[81]). Il atteint ainsi les demi-finales contre Novak Djokovic no 2 mondial, qu'il affronte pour la huitième fois menant 5-2 dans leurs précédentes rencontres dans un match où il y avait des enjeux multiples pour le Serbe puisqu'en cas de victoire il était assuré d'obtenir la place de no 1 mondial[84]. Après un premier set où il sert à 5-4 pour le remporter et un troisième set où il efface trois balles de match, il s'incline 64-7, 2-6, 7-69, 3-6[85].

Jo-Wilfried Tsonga commence la tournée nord-américaine sur surface dure par le Masters du Canada en se qualifiant pour les demi-finales en battant successivement Fabio Fognini (6-4, 7-60), Bernard Tomic (6-3, 7-61), le no 3 mondial Roger Federer (7-65, 4-6, 6-1) dans un match intense et offensif pour une seconde victoire consécutive contre le Suisse[86] et Nicolás Almagro (6-4, 6-4), 10e mondial en quart de finale. Il abandonne cependant lors de la rencontre contre Novak Djokovic (4-6, 0-3, ab.) en raison d'une douleur au bras droit. Son parcours à Montréal lui permet de réintégrer le Top 10 à l'ATP qu'il avait quitté une année auparavant. La semaine suivante lors du Masters de Cincinnati, il élimine Marin Čilić (6-3, 6-4) mais perd au second tour contre Alex Bogomolov (3-6, 4-6) 50e mondial. Lors de l'US Open, il élimine successivement Lu Yen-hsun (6-4, 6-4, 6-4), Sergueï Bubka Jr. (6-3, 7-5, 6-2), Fernando Verdasco (6-3, 7-5, 6-4) puis bat en huitième de finale l'Américain Mardy Fish, 8e mondial (6-4, 65-7, 3-6, 6-4, 6-2) en 3 h 45, lors d'un match intense marqué par le vent grâce à une bonne gestion physique et mentale des points importants[87],[88]. Il se qualifie pour la première fois en quart de finale de ce tournoi pour affronter Roger Federer pour la troisième fois en trois mois. Il s'incline contre le Suisse (4-6, 3-6, 3-6) sèchement[89].

Après la tournée nord-américaine, Jo-Wilfried Tsonga enchaîne avec la demi-finale de Coupe Davis contre l'Espagne sur la terre battue de Cordoue. Titularisé en double avec Michaël Llodra, ils battent la paire Fernando Verdasco-Feliciano López (6-2, 6-1, 6-0). Ce résultat permet à l'équipe de France de revenir à 2-1, après les défaites du premier jour. Engagé le dimanche contre Rafael Nadal, il s'incline lourdemant (0-6, 2-6, 4-6) donnant à l'Espagne sa qualification pour une nouvelle finale[90].

La semaine suivante, Jo-Wilfried Tsonga est tête de série numéro 1 à l'Open de Moselle où il bat successivement Mathieu Rodrigues (6-3, 6-4), Nicolas Mahut (4-6, 6-3, 7-5), prenant sa revanche sur Alexandr Dolgopolov (6-4, 6-4) en demie et en finale Ivan Ljubičić (6-3, 64-7, 6-3) pour remporter son premier titre de la saison et le sixième de sa carrière. Lors de la tournée asiatique, après avoir notamment battu Juan Carlos Ferrero en quart de finale (6-3, 6-4), il s'incline en demi-finale de l'Open de Chine contre Tomáš Berdych (4-6, 6-4, 1-6) 10e mondial, puis chute la semaine suivante dès le premier tour du Masters de Shanghai, battu par Kei Nishikori (7-61, 4-6, 4-6).

À l'Open de Vienne, Tsonga, tête de série no 1, élimine successivement Jarkko Nieminen (3-6, 6-1, 3-1 ab.), Xavier Malisse (4-6, 7-64, 6-4) et Daniel Brands (6-2, 7-64) pour atteindre sa quatrième finale de la saison, où il s'impose contre Juan Martín del Potro (65-7, 6-4, 6-3) décrochant ainsi le septième titre de sa carrière. Ce titre lui permet également de se replacer favorablement dans le top 8 pour les Masters de fin d'année[91]. Après une défaite rapide à l'Open de Valence au deuxième tour contre Sam Querrey (65-7, 2-6). Tsonga dispute le Masters de Paris-Bercy, où il élimine Guillermo García-López (6-3, 6-4) puis le qualifié Andreas Seppi (6-3, 6-4) en huitième de finale assurant ainsi, après la victoire de Tomáš Berdych contre Janko Tipsarević, d'obtenir officiellement son ticket pour disputer le Masters à Londres. Il profite ensuite du forfait du no 1 mondial, Novak Djokovic pour se qualifier pour les demi-finales du tournoi où il bat John Isner (3-6, 7-61, 7-63) en presque trois heures dans un match intense au cours duquel il sauve trois balles de match sur son service à 4-5 dans le dernier set[92]. Il s'incline toutefois en finale contre Roger Federer, 4e mondial (1-6, 63-7). Malgré cette défaite, Jo-Wilfried Tsonga atteint à nouveau la place de no 6 mondial et retrouve ainsi son meilleur classement, obtenu à la fin de la saison 2008[93].

Lors du match des Masters de Londres contre Tomáš Berdych.

Pour son premier match de poule des Masters à Londres, il retrouve Roger Federer qui garde l'avantage en s'imposant (2-6, 6-2, 4-6) en 1 h 28. Pour son deuxième match de poule, il bat Mardy Fish (7-64, 6-1) en une heure et demie préservant ainsi ses chances de qualification pour les demi-finales. Le troisième match décisif l'oppose à Rafael Nadal no 2 mondial, qu'il bat et élimine du tournoi (7-62, 4-6, 6-3) en 2 h 42 grâce à un jeu agressif et des montées à la volée tranchantes[94]. Cette victoire lui donne la deuxième place du tour préliminaire et l'accès à la demi-finale contre le premier du groupe A, Tomáš Berdych qu'il bat aisément en deux sets (6-3, 7-5) en 1 h 34 et disputant sa première finale dans cette catégorie[95]. Il accède à la finale contre Roger Federer, pour une troisième fois en trois semaines, dans un match disputé lors duquel il gère moins bien que son adversaire les points importants[96], malgré un retour dans le second set et le sauvetage d'une balle de match dans le tie-break, pour s'incliner (3-6, 7-66, 3-6) en 2 h 19[97]. Jo-Wilfried Tsonga termine la saison 2011 à la sixième place mondiale avec 4435 points.

2012 : 2e demi-finale à Wimbledon, médaille d'argent aux Jeux olympiques en double, meilleur classement en carrière (5e)[modifier | modifier le code]

Jo-Wilfried Tsonga et Gaël Monfils avant sa finale victorieuse du tournoi de Doha en 2012.

Jo-Wilfried Tsonga commence la saison 2012[98] lors du tournoi de Doha où il élimine Malek Jaziri (7-65, 65-7, 6-1), Flavio Cipolla (7-68, 6-3), puis Albert Ramos (6-2, 6-1) pour atteindre les demi-finales. Il bénéficie du forfait de Roger Federer, à cause d'un blocage au dos, pour se qualifier en finale contre Gaël Monfils qu'il bat (7-5, 6-3) après un début de match hésitant, remportant le huitième titre de sa carrière[99]. À l'Open d'Australie, Tsonga atteint les huitièmes de finale après avoir battu Denis Istomin (6-4, 3-6, 6-2, 7-5), Ricardo Mello (7-5, 6-4, 6-4) et Frederico Gil (6-2, 6-2, 6-2) mais s'incline contre Kei Nishikori (6-2, 2-6, 1-6, 6-3, 3-6) ce qui constitue une relative contre-performance compte tenu de ses résultats précédents en ce tournoi, et l'empêche d'intégrer le top 5 tout en se rapprochant à 140 points de David Ferrer[100].

Sélectionné pour le premier tour de la Coupe Davis contre l'équipe du Canada, Jo-Wilfried Tsonga remporte facilement son premier match contre Vasek Pospisil (6-1, 6-3, 6-3), puis apporte le point de la victoire contre Frank Dancevic (6-4, 6-4, 6-1), remplaçant de Milos Raonic blessé. Lors du tournoi de Marseille, il élimine Nicolas Mahut (6-3, 6-2) puis Édouard Roger-Vasselin (6-4, 7-5), mais perd en demi-finale contre Juan Martín del Potro (6-4, 69-7, 3-6). Grâce à ce résultat et à une perte de points de son concurrent direct David Ferrer, il entre pour la première fois de sa carrière dans le top 5 et devient le sixième Français de l'ère Open à réaliser cette performance après Yannick Noah, Henri Leconte, Guy Forget, Cédric Pioline et Sébastien Grosjean en atteignant la 5e place mondiale le [101]. La semaine suivante, il perd une nouvelle fois contre Juan Martin Del Potro (61-7, 2-6) en quart de finale du tournoi de Dubaï, reculant ainsi d'une place à l'ATP avec la victoire finale de Ferrer à l'Open du Mexique.

Lors de la tournée nord-américaine, aux Masters 1000 d'Indian Wells, il bat Michaël Llodra sur abandon (4-1 ab.), Radek Štěpánek (62-7, 6-3, 6-2), avant de s'incliner en huitième de finale contre David Nalbandian (6-3, 5-7, 3-6) après avoir pourtant mené 6-3, 5-4 et 40-30[102]. La semaine suivante au Masters de Miami, il élimine Xavier Malisse (7-5, 7-5), Philipp Kohlschreiber (6-4, 7-62) puis Florian Mayer (6-4, 6-2) mais s'incline en quart de finale contre Rafael Nadal (2-6, 7-5, 4-6)[103].

Jo-Wilfried Tsonga à Roland-Garros en 2012 au cours du match contre Andrey Kuznetsov.

Il commence la saison sur terre avec les quarts de finale de la Coupe Davis à Monte-Carlo, marquant le premier point contre Ryan Harrison mais perdant son second simple et la rencontre pour la France contre John Isner (3-6, 64-7, 7-5, 3-6). Il enchaîne avec le Masters de Monte-Carlo en battant Philipp Kohlschreiber (6-2, 6-4) puis Fernando Verdasco (7-67, 6-2), mais s'incline en quart contre Gilles Simon (5-7, 4-6). Il perd ensuite au second tour du tournoi de Munich contre Tommy Haas (1-6, 4-6) alors qu'il était tête de série no 1 du tournoi. Sur la terre battue bleue du Masters de Madrid, il perd en huitième de finale contre Alexandr Dolgopolov (7-5, 3-6, 62-7)[104]. La semaine suivante lors du Masters de Rome, il élimine Viktor Troicki (6-3, 6-2), puis Juan Martín del Potro, blessé au genou, (6-4, 6-1) mais perd contre Novak Djokovic (5-7, 1-6) en quart de finale. Il entame les Internationaux de France à Roland-Garros par une mise en route un peu difficile mais une victoire contre Andrey Kuznetsov[105] (1-6, 6-3, 6-2, 6-4), puis bat sur deux jours Cedrik-Marcel Stebe (6-2, 4-6, 6-2, 6-1) et Fabio Fognini (7-5, 6-4, 6-4) pour atteindre les huitièmes de finale contre Stanislas Wawrinka, pour une revanche de leur troisième tour de l'année précédente où il s'était incliné en cinq sets face au même adversaire après avoir remporté les deux premières manches. Dans un match sur deux jours, interrompu par la nuit, il bat cette fois Wawrinka (6-4, 7-66, 3-6, 3-6, 6-4) pour s'octroyer son premier quart de finale à Roland-Garros et devenir ainsi le premier Français de l'ère Open à atteindre les quarts de finale de tous les grand chelems[106]. Il s'incline cependant contre le no 1 mondial, Novak Djokovic (1-6, 7-5, 7-5, 66-7, 1-6) dans un match où il s'offre quatre balles de match dans le quatrième set sans pouvoir les concrétiser[107],[108].

La transition sur gazon se passe difficilement car, après une victoire facile sur Jamie Baker (6-3, 6-2), Tsonga s'incline en huitième de finale du tournoi du Queen's contre Ivan Dodig (63-7, 6-3, 65-7) et se blesse à la main en tombant[109]. Il commence le tournoi de Wimbledon, où il a beaucoup de points ATP à défendre, par une victoire convaincante contre Lleyton Hewitt[110] (6-3, 6-4, 6-4), puis bat Guillermo García-López (637, 6-4, 6-1, 6-3), Lukáš Lacko (6-4, 6-3, 6-3), plus difficilement Mardy Fish, 12e mondial (4-6, 7-64, 6-4, 6-4) en 3 h 21, et Philipp Kohlschreiber en quart de finale (7-65, 4-6, 7-63, 6-2) en 2 h 51 pour atteindre pour la deuxième année consécutive les demi-finales du tournoi[111]. Il perd son match contre le 4e mondial, Andy Murray (3-6, 4-6, 6-3, 5-7) en 2 h 49 qui domine largement les deux premiers sets avant que Tsonga n'adopte un jeu de service-volée plus efficace, augmente son pourcentage de points gagnés sur ses secondes balles (particulièrement faible à 13 % dans les deux premiers sets), pour remporter le troisième set et mettre l'Écossais sous pression dans la dernière manche, qu'il finit par céder malgré deux balles de break en sa faveur à 4-4 (15-40)[112],[113],[114].

Jo-Wilfried Tsonga lors de son match en simple aux Jeux olympiques de Londres de 2012 contre Thomaz Bellucci.

Jo-Wilfried Tsonga est sélectionné dans l'équipe française de tennis pour les Jeux olympiques de Londres (qui se joue sur le gazon de Wimbledon), en simple (tête de série no 5) et associé en double à Michaël Llodra (tête de série no 2 du tournoi olympique). Il élimine successivement Thomaz Bellucci (65-7, 6-4, 6-4), Milos Raonic après un troisième set de plus de trois heures (6-3, 3-6, 25-23)[115], Feliciano López (7-65, 6-4) mais perd en quart de finale contre Novak Djokovic (1-6, 5-7)[116]. En double, associé à Llodra, il bat notamment en quarts de finale la paire Brésilienne Marcelo Melo/Bruno Soares (6-4, 6-2), puis paire Espagnole David Ferrer/Feliciano López au terme d'un nouveau match marathon (6-3, 4-6, 18-16)[117]. Ils échouent en finale face aux Américains Bob et Mike Bryan (4-6, 64-7) et remportent ainsi la médaille d'argent[118],[119].

La semaine suivante, lors du circuit nord-américain sur dur, il perd au deuxième tour du Masters du Canada contre Jérémy Chardy (4-6, 64-7) et se blesse hors des courts[120]. Il manque ainsi le Masters de Cincinnati, mais revient pour le tournoi de Winston-Salem où il s'incline en demi-finale contre John Isner (4-6, 6-3, 63-7). Il entame l'US Open par une victoire (6-3, 6-1, 7-62) sur Karol Beck mais s'incline au second tour face au 52e mondial Martin Kližan (4-6, 6-1, 1-6, 3-6) créant un handicap dans sa course à la qualification pour les Masters de fin d'année[121].

Au début de la saison sur court couvert, il remet en jeu son titre à l'Open de Moselle où il élimine notamment Nikolay Davydenko (6-0, 3-6, 6-4) en demie et conserve facilement son titre contre Andreas Seppi (6-1, 6-2) remportant le neuvième tournoi de sa carrière[122]. À l'Open de Chine, il bat Denis Istomin (6-4, 1-6, 7-63), profite du forfait de Davydenko, bat Mikhail Youzhny (6-3, 6-2) et Feliciano López (6-1, 4-1 ab.) pour affronter en finale le no 2 mondial, Novak Djokovic contre lequel il s'incline (64-7, 2-6) en raison d'un nombre important d fautes directes aux moments clés[123]. Toutefois, son parcours pékinois lui permet d'atteindre dans un premier temps les 10 millions de dollars de gains cumulés en carrière, puis de dépasser Fabrice Santoro afin de devenir le recordman français, ceci au moment d'entamer le Masters 1000 de Shanghai. Il y élimine Benoît Paire (7-67, 7-5), puis Márcos Baghdatís (6-2, 7-62), mais perd en quart de finale contre Tomáš Berdych (3-6, 64-7), 7e mondial.

Jo-Wilfried Tsonga poursuit la saison en intérieur en Europe en participant à l'Open de Stockholm où, tête-de-série no 1 du tournoi, il élimine Go Soeda (6-2, 7-66), puis Serhiy Stakhovsky (6-3, 6-4) et Márcos Baghdatís (6-4, 4-6, 5-2 ab.) pour atteindre sa troisième finale en un mois. Alors qu'il mène 6-4, 4-2 en finale contre Tomáš Berdych 6e mondial, il enchaîne une série d'erreurs qui permettent au Tchèque de se relancer et s'incline 6-4, 4-6, 4-6[124]. Lors du Masters de Paris-Bercy en tant que finaliste sortant, il bat successivement Julien Benneteau (6-2, 4-6, 7-62), puis Nicolás Almagro (7-64, 7-63) pour atteindre les quarts de finale du tournoi et valider à l'issue de ce match sa participation aux Masters de Londres. Il perd contre David Ferrer (2-6, 5-7) qui domine la rencontre en intensité et régularité[125].

Pour sa troisième participation aux Masters de fin d'année, et la deuxième consécutive aux Masters de Londres, il perd son premier match contre Novak Djokovic (64-7, 3-6) en 1 h 40 malgré des occasions non concrétisées dans le premier set[126], puis s'incline contre Tomáš Berdych[127] (5-7, 6-3, 1-6) en 1 h 52 et Andy Murray (2-6, 63-7) en 1 h 35. À l'issue du tournoi, il finit la saison à la huitième place mondiale à l'ATP[128].

2013-2015 : Régularité parmi les meilleurs joueurs du circuit[modifier | modifier le code]

2013 : 1re demi-finale à Roland-Garros et reste de la saison mitigé[modifier | modifier le code]

Jo-Wilfried Tsonga entame la saison 2013[129] en représentant la France avec Mathilde Johansson en Hopman Cup, tournoi international simple/double mixte organisé par l'ITF à Perth. Il bat en simple Fernando Verdasco (7-5, 6-3), John Isner (6-3, 6-2) et Kevin Anderson (7-64, 7-63) mais ressent une douleur à l'aine, qui se révélera être une blessure aux ischio-jambiers, lors de ce dernier simple et abandonne lors du double mixte décisif contre l'Afrique du Sud[130]. Il déclare forfait pour le tournoi de Sydney et entame sa saison ATP avec l'Open d'Australie en tant que tête de série no 7 où il élimine successivement Michaël Llodra (6-4, 7-5, 6-2), Go Soeda (6-3, 7-61, 6-3), Blaž Kavčič (6-2, 6-1, 6-4), et le 10e mondial, Richard Gasquet (6-4, 3-6, 6-3, 6-2) après 2 h 20 de jeu pour se qualifier en quart de finale contre Roger Federer[131]. Il s'incline (64-7, 6-4, 64-7, 6-3, 3-6) lors d'un « match de très haut niveau » de 3 h 34, fait d'échanges courts et de points gagnants où il joue un tennis d'attaque, puissant et percutant, notamment en revers, dominant globalement la rencontre et poussant Federer dans ses retranchements. Ce dernier négocie cependant mieux quelques points cruciaux pour s'imposer dans les ties-breaks et au 4e jeu (break à 1-2) du 5e set[132],[133],[134].

Il dispute le premier tour de la Coupe Davis contre l'équipe d'Israël et contribue à la victoire (5-0) de l'équipe de France en battant lors du premier match Amir Weintraub (6-3, 6-3, 4-6, 7-5). Il est ensuite éliminé au premier tour du tournoi de Rotterdam par Igor Sijsling (63-7, 6-4, 4-6). Lors du tournoi de Marseille, il bat Nikolay Davydenko (7-61, 6-3), Bernard Tomic (4-6, 6-3, 7-610) au cours d'un match accroché où il sauve cinq balles de match[135], puis Gilles Simon (6-2, 6-2). En finale, il bat 6e mondial, Tomáš Berdych (3-6, 7-66, 6-4) — dominé pourtant par le Tchèque durant plus de deux sets et sauvant une balle de match dans le tie-break du deuxième set —, remportant ainsi son dixième titre sur le circuit (devenant le troisième joueur français le plus titré derrière Yannick Noah et Guy Forget) et mettant fin à une série de quatorze défaites consécutives contre un membre du top 8[136]. Il s'incline deux jours plus tard au premier tour du tournoi de Dubaï contre Michaël Llodra (63-7, 2-6), ce qui constitue une première en six rencontres face à son compatriote.

Lors des Masters d'Indian Wells, il bat James Blake (7-66, 6-4), Mardy Fish (7-64, 7-60) et Milos Raonic (4-6, 7-5, 6-4), mais s'incline en quart de finale face à Novak Djokovic (3-6, 1-6) en seulement 54 minutes[137]. Il enchaîne avec le Masters de Miami où après avoir battu Viktor Troicki (7-63, 6-3) et Jarkko Nieminen (6-3, 6-3), il s'incline en huitièmes de finale contre Marin Čilić (5-7, 64-7).

Jo-Wilfried Tsonga à l'issue du deuxième tour de Roland-Garros 2013.

Lors du quart de finale de Coupe Davis, perdu 3 à 2 contre l'équipe d'Argentine, il entame sa saison sur terre battue à Buenos Aires, où il s'impose difficilement face à Carlos Berlocq (4-6, 6-2, 6-3, 5-7, 6-2) apportant le premier point à l'équipe française[138] puis le second point en disposant aisément de Juan Mónaco (6-3, 6-3, 6-0).

Après une semaine de coupure, il poursuit la saison sur terre aux Masters de Monte-Carlo où il bat Nikolay Davydenko (7-63, 6-2), Jürgen Melzer (6-3, 6-0) et Stanislas Wawrinka (2-6, 6-3, 6-4) pour atteindre les demi-finales[139]. Il s'inclinera (3-6, 63-7) contre Rafael Nadal après 1 h 36 malgré une remontée de 1-5 et quatre balles de matches sauvées dans le second set[140]. Lors des Masters de Madrid, il bat Robin Haase (7-65, 7-62), puis Fernando Verdasco (4-6, 6-3, 6-2), avant de perdre contre Stanislas Wawrinka (2-6, 7-69, 4-6), en ayant sauvé trois balles de match dans le second set[141]. Il s'incline quelques jours plus tard contre Jerzy Janowicz (4-6, 65-7) pour son entrée en lice dans les Masters de Rome. Lors du tournoi de Roland-Garros, où il est tête de série no 6, il élimine Aljaž Bedene (6-2, 6-2, 6-3), Jarkko Nieminen (7-66, 6-4, 6-3), Jérémy Chardy (6-1, 6-2, 7-5) et Viktor Troicki (6-3, 6-3, 6-3) pour passer en quart de finale, le tout sans perdre de set. À ce stade, il affronte et bat le 3e mondial, Roger Federer (7-5, 6-3, 6-3) en seulement 1 h 51 dans un match intense et maîtrisé pour atteindre la demi-finale du tournoi parisien, une première pour lui[142],[143]. Dans cette rencontre très attendue, il s'incline face à un solide David Ferrer alors 5e mondial, (1-6, 63-7, 2-6) après deux heures lors d'un match dans lequel il n'a jamais réellement réussi à entrer et se libérer[144],[145],[146]. Son bon parcours lui permet de progresser à la 7e place du classement ATP avant l'entame de la saison sur gazon où il doit défendre un grand nombre de points acquis l'année précédente.

Au tournoi du Queen's, Jo-Wilfried Tsonga entame la saison sur gazon en éliminant dans la même journée pour cause d'intempéries Édouard Roger-Vasselin (6-3, 62-7, 6-3) et Igor Sijsling (7-5, 5-7, 6-3) puis la révélation du tournoi Denis Kudla (6-3, 6-2), mais s'incline en demi-finale pour la septième fois consécutive face à Andy Murray (6-4, 3-6, 2-6)[147]. Tête de série no 6, il commence le tournoi de Wimbledon par une victoire sur David Goffin (7-64, 6-4, 6-3) mais abandonne au tour suivant, sur blessure au genou, contre Ernests Gulbis (6-3, 3-6, 3-6 ab.)[148].

Souffrant d'une fissure du tendon rotulien gauche — nécessitant deux à cinq mois d'arrêt pour cicatrisation complète —, il renonce à toute la saison nord-américaine et déclare finalement forfait pour l'US Open[149]. Fin août, il annonce la fin de sa collaboration avec son entraîneur Roger Rasheed arguant « des problèmes d'emplois du temps » ainsi que « la barrière de la langue »[150].

Jo-Wilfried Tsonga reprend la compétition lors de l'Open de Moselle à Metz — dont il est le double tenant du titre — où il s'impose face à Édouard Roger-Vasselin (6-3, 6-4), Tobias Kamke (4-6, 6-3, 6-4), puis Florian Mayer (4-6, 6-2, 6-3) pour atteindre la finale contre Gilles Simon contre lequel il s'incline 4-6, 3-6[151]. Tête de série no 2, il réalise ensuite une contre-performance dans l'optique de la qualification pour les Masters de fin d'année lors de l'Open du Japon en s'inclinant au deuxième tour contre Ivan Dodig (4-6, 65-7). Lors des Masters de Shanghai, il élimine Pablo Andújar, Kei Nishikori (7-65, 6-0), Florian Mayer (6-2, 6-3) avant de s'incliner en demi-finale contre Novak Djokovic (2-6, 5-7) mais se replace provisoirement dans la course à la qualification pour la finale des Masters de l'ATP Tour à Londres[152].

Sur les tournois indoor, lors de l'Open de Vienne où il est tête de série no 1, il élimine Daniel Brands (7-5, 1-6, 6-3) puis Dominic Thiem (6-4, 3-6, 7-63) mais s'incline en demi-finale contre Robin Haase (5-7, 64-7) réveillant de plus ses problèmes de genou qu'il éprouve depuis l'été. Faisant l'impasse sur le tournoi de Valence, pour se préserver pour les Masters de Paris-Bercy, le tirage au sort le place dans la même partie de tableau que Richard Gasquet (pour un huitième de finale théorique dont le vainqueur serait assuré de sa participation aux Masters) qui est en compétition directe pour l'ultime place qualificative pour Londres — avec Stanislas Wawrinka placé quant à lui dans une autre partie du tableau et de fait quasiment assuré de sa propre qualification avec la neutralisation effective de ses deux concurrents directs[153]. Cependant dès son premier match à Bercy, il s'incline face à Kei Nishikori (6-1, 64-7, 67-7) en ayant manqué deux balles de match[154]. Cette défaite l'écarte définitivement de la qualification pour les Masters de Londres et de plus conclut sa saison juste sur la perte du statut de no 1 français qu'il détenait sans discontinuer depuis au profit de Richard Gasquet, conséquence logique de son absence de trois mois. Il entame alors une collaboration avec Nicolas Escudé et Thierry Ascione, déjà entraîneurs de Nicolas Mahut[155].

2014 : 2e titre en Masters 1000 à Toronto, victoire en Hopman Cup et finale de Coupe Davis, sortie du top 10[modifier | modifier le code]

Comme l'année précédente, Jo-Wilfried Tsonga entame la saison 2014[156] en représentant la France en coupe Hopman à Perth en Australie, associé cette fois-ci à Alizé Cornet. La paire française apporte la première victoire de leur pays dans cette compétition de double mixte en battant en finale (2-1) la paire polonaise composée d'Agnieszka Radwańska et Grzegorz Panfil[157].

Pour son premier tournoi officiel de la saison, l'Open d'Australie où il est classé tête de série no 10, le tirage au sort le place de telle sorte qu'il devra battre le Big Four dans son intégralité pour remporter le tournoi, ceci dans l'hypothèse où les 4 cadors tiendraient leur rang. Il bat donc lors des trois premiers tours Filippo Volandri (7-5, 6-3, 6-3), Thomaz Bellucci (7-66, 6-4, 6-4) et Gilles Simon (7-65, 6-4, 6-2) avant de s'incliner contre un Roger Federer retrouvé et intouchable sur ses jeux de service (3-6, 5-7, 4-6) en 1 h 52[158]. Il dispute ensuite le 1er tour de la Coupe Davis avec la France contre l'Australie et permet à son équipe de mener 2-0 avec une victoire (6-3, 6-2, 7-62) sur Lleyton Hewitt avant de récupérer le troisième point qualificatif par une victoire en double avec Richard Gasquet (pour leur première association en Coupe Davis) sur une paire Lleyton Hewitt/Chris Guccione invaincue jusqu'à ce match, ceci en 4 sets (5-7, 7-64, 6-2, 7-5).

Lors du tournoi de Rotterdam, il bat Florian Mayer en trois sets (4-6, 6-3, 6-1) avant de s'incliner (4-6, 4-6) contre Marin Čilić, futur finaliste. La semaine suivante, il doit défendre son titre à l'Open de Marseille. Il y bat Nikolay Davydenko en deux tie-breaks (7-64, 7-68), Édouard Roger-Vasselin (63-7, 6-2, 6-2), puis Jan-Lennard Struff (7-64, 7-5) avant d'échouer dans sa quête en s'inclinant en finale contre Ernests Gulbis (65-7, 4-6)[159]. À l'Open de Dubaï, il bat Victor Hănescu (6-2, 6-4) puis profite du forfait de Nikolay Davydenko pour se qualifier directement en quart où il perd sèchement (4-6, 3-6) contre Tomáš Berdych. Il participe au premier Master 1000 de la saison à Indian Wells, où il se fait sortir dès son entrée en lice par son compatriote Julien Benneteau (4-6, 4-6). Cela, conjugué à la demi-finale de John Isner, a pour effet de l'éjecter du top 10 pour la première fois depuis , soit au bout de 31 mois. Il joue ensuite le quart de finale de Coupe Davis contre l'Allemagne et participe à la qualification de l'équipe de France pour les demi-finales de l'épreuve.

Il entame sa saison sur terre battue au Masters de Monte-Carlo avec un premier match contre Philipp Kohlschreiber qu'il bat en trois sets (6-4, 1-6, 6-4), avant d'enchaîner par un autre succès en trois sets contre Fabio Fognini (5-7, 6-3, 6-0). C'est sa première victoire de la saison sur un top 15. Il s'incline finalement en quarts de finale contre Roger Federer (6-2, 66-7, 1-6) après avoir mené tout le long du match, mais manquant les points importants[160]. Il continue sa saison sur terre battue au Masters de Madrid. Il bat au premier tour son compatriote Édouard Roger-Vasselin pour la cinquième fois en cinq confrontations (6-3, 4-6, 6-3) mais échoue au deuxième tour face au Colombien Santiago Giraldo (4-6, 3-6). La semaine suivante, il dispute les Masters de Rome où il obtient des victoires encourageantes sur Alexandr Dolgopolov (6-3, 7-65) et Kevin Anderson (7-614, 7-65) avant de s'incliner (65-7, 4-6) contre le 10e mondial, Milos Raonic. S'inclinant pour la cinquième fois de la saison face à un joueur du Top 10, sans aucune victoire marquante encore à se mettre sous la dent à dix jours de Paris[161]. Il dispute Roland-Garros en qualité de tête de série no 13. Il y élimine Édouard Roger-Vasselin (7-65, 7-5, 6-2) à nouveau, puis Jürgen Melzer, demi-finaliste à Paris 4 ans auparavant, (6-2, 6-3, 6-4) et Jerzy Janowicz, tête de série no 22 (6-4, 6-4, 6-3) avant de s'incliner sèchement en huitièmes de finale (1-6, 4-6, 1-6) en 1 h 29 contre Novak Djokovic, tête de série no 2, dans un match où il a été dominé de bout en bout. Cette défaite génère une perte de plus de 500 points au classement ATP en raison de sa demi-finale atteinte l'année précédente[162].

N'ayant plus que 650 points à défendre jusqu'à la fin de l'année civile, il entame la saison sur gazon au Queen's où il s'impose contre David Goffin (7-65, 6-2) avant de s'incliner contre toute attente contre l'Australien Marinko Matosevic, ceci en 2 sets (2-6, 4-6). Tête de série no 14 à Wimbledon, il commence par une victoire difficile sur Jürgen Melzer lors d'un match disputé sur deux jours et en cinq sets (6-1, 3-6, 3-6, 6-2, 6-4), il enchaîne avec une victoire encore plus laborieuse sur Sam Querrey, toujours sur deux jours et en cinq sets (4-6, 7-6 2, 64-7, 6-3, 14-12). Le lendemain, pour sa cinquième journée de compétition de rang, il élimine plus facilement l'éternel espoir Taïwanais Jimmy Wang (6-2, 6-2, 7-5) avant de s'incliner pour la onzième fois consécutive contre Novak Djokovic en trois sets (3-6, 4-6, 65-7) 1 h 52[163].

Jo-Wilfried Tsonga à Wimbledon en 2014.

Après une pause estivale en juillet, il reprend le cours de sa saison au Masters de Toronto. Il y élimine d'abord ses compatriotes Édouard Roger-Vasselin (7-63, 6-1) et Jérémy Chardy (7-66, 6-4) sans perdre de set[164]. Puis se qualifie pour les huitièmes de finale en corrigeant (6-2, 6-2) le no 1 mondial, Novak Djokovic pour la première fois depuis 4 ans, au terme d'un match intense et appliqué[165],[166]. Au tour suivant, il confirme sa grande forme retrouvée et brise une nouvelle série négative en éliminant Andy Murray, 9e mondial, sur le score de (7-65, 4-6, 6-4), dans un match à rebondissements où il fut mené 0-3 dans le set décisif, ce qui constitue une première depuis 2008 après ses 8 défaites consécutives contre l’Écossais[167],[168]. Tsonga n'avait plus enchaîné deux victoires face à des membres du top 10 depuis 2011. En demi-finale, il domine le no 8 mondial Grigor Dimitrov (6-4, 6-3) en 1 h 24 et se qualifie pour sa première finale de Masters 1000 depuis Bercy en 2011[169]. En finale, il s'empare du titre en battant son adversaire, le no 3 mondial, Roger Federer en deux sets (7-5, 7-63) en 1 h 47[170],[171]. Il devient ainsi le premier Français à gagner un Masters 1000 hors de France depuis la victoire de Guy Forget à Cincinnati en 1991 (Cédric Pioline a remporté les Masters de Monte-Carlo en 2000, tournoi cependant localisé en France)[172],[173]. Cette victoire lui permet de retrouver le top 10 à la 10e place mondiale[174]. Dans cette même ville la semaine suivante, il s'incline sèchement au premier tour face à Mikhail Youzhny (1-6, 4-6), encore la tête dans les nuages.

À l'US Open, il élimine Juan Mónaco (6-3, 4-6, 7-62, 6-1), Aleksandr Nedovyesov (6-3, 6-4, 6-4) et Pablo Carreño-Busta (6-4, 6-4, 6-4) avant de s'incliner contre Andy Murray au terme d'un match en trois sets serrés où Tsonga n'a pas réussi à concrétiser ses breaks (5-7, 5-7, 4-6) en 2 h 35, décevant après son titre en Masters 1000[175]. Il participe ensuite à la demi-finale de la Coupe Davis contre la République tchèque où il dispute et gagne son simple contre Lukáš Rosol (6-3, 6-3, 6-2) en 1 h 31. Il dispute et remporte ensuite le double décisif avec Richard Gasquet contre une paire Tomáš Berdych/Radek Štěpánek pourtant invaincue avec l'équipe nationale depuis onze matches. La France s'impose finalement 4-1 au terme du week-end, ce qui ouvre à Jo et ses coéquipiers les portes d'une finale à domicile contre la Suisse de Roger Federer et Stanislas Wawrinka[176].

Il reprend le circuit ATP avec le tournoi de Moselle où il bénéficie d'une exemption au premier tour. Au deuxième tour, il affronte Gilles Müller et s'impose sereinement (7-67, 6-4) avant de s'incliner (6-1, 65-7, 5-7) en quart de finale face au Belge David Goffin. Il fait une très mauvaise prestation au tournoi de Tokyo en s'inclinant dès le premier tour face à Michal Przysiezny en trois sets (4-6, 7-5, 7-69). Durant ce tournoi il contracte une blessure à l'avant-bras qui le prive de la participation au Masters de Shanghai.

Il effectue son retour sur l'indoor du Masters de Paris-Bercy où, exempté de premier tour, il bat Jürgen Melzer (6-2, 4-6, 6-2) avant de s'incliner en huitièmes de finale (1-6, 6-4, 4-6) contre le 7e mondial Kei Nishikori, pour la seconde année consécutive à Bercy[177].

Vient ensuite la finale de la Coupe Davis contre la Suisse de Roger Federer et Stanislas Wawrinka au stade Pierre-Mauroy de Lille. Il ouvre d'ailleurs le bal contre ce dernier et s'incline en 4 sets (1-6, 6-3, 3-6, 2-6) lors d'un match où il a globalement subi la cadence imposée par Stan[178]. Après la victoire de Monfils sur Federer ramenant les Français à hauteur des Suisses au terme de la première journée, il est naturellement pressenti pour participer au double du lendemain. Malheureusement il doit déclarer forfait en raison de sa blessure à l'avant-bras contractée il y a quelques mois qui s'est réveillée durant son match, et laisse Julien Benneteau le remplacer. Au terme de ce week-end, la France s'est inclinée 1-3 et la communication des Bleus, notamment autour du forfait de Tsonga dont les véritables raisons n'auront été dévoilées qu'après la finale, aura été sujette à de nombreuses critiques[179],[180].

Par la suite, Tsonga profite de l'intersaison pour participer, en dépit de sa blessure mais avec l'accord des médecins, à la première saison du tournoi intersaison de l'International Premier Tennis League, ligue professionnelle de tennis par équipes (4 équipes localisées en Asie), hors ATP et ITF. Intégré dans la franchise des Manilla Mavericks, il termine 3e sur 4. C'est ainsi qu'il finit la saison 2014 à la 12e place mondiale, en retrait par rapport à ses saisons précédentes où, en dépit d'un second Masters 1000 remporté ainsi que d'une grande régularité en Grand Chelem (4 huitièmes de finale), il n'a pas réussi à atteindre le stade des quarts de finale dans cette catégorie, une première depuis 2007.

2015 : 2e demi-finale à Roland-Garros, finale au Masters 1000 de Shanghai et retour dans le top 10[modifier | modifier le code]

C'est en convalescence, consécutivement à sa blessure à l'avant-bras qui s'est révélée être un syndrome dit « de l'intersection », que Jo commence l'année 2015. Devant initialement participer à l'Open d'Australie, il se résout à déclarer forfait à ce dernier, aux tournois de février (Rotterdam, Marseille, Dubai notamment), au 1er tour de la Coupe Davis 2015, ainsi qu'aux Masters d'Indian Wells, afin de se laisser le temps d'être prêt physiquement, notamment pour la saison de terre battue[181]. Il décide finalement de différer son retour lors des Masters de Miami[182] où il a gagné son match de reprise contre l'Américain Tim Smyczek (6-4, 3-6, 6-3) et a rencontré son compatriote Gaël Monfils lors du troisième tour[183], mais perd le match 4-6, 64-7, en montrant des qualités encourageantes pour la suite de la saison[184].

Tsonga au service, pendant les huitièmes de finale des Masters du Canada 2015 contre Bernard Tomic.

La saison sur terre battue commence pour Tsonga avec le Masters de Monte-Carlo, il bat le lucky loser Jan-Lennard Struff en deux sets, puis David Goffin 6-3, 6-4 avant de chuter contre le Croate 10e mondial Marin Čilić sur le score de 3-6, 65-7, finissant la rencontre en fracassant sa raquette de rage[185]. À Madrid, il passe Lukáš Rosol en deux et Jack Sock en trois sets, avant de buter sur le Tchèque Tomáš Berdych (5-7, 2-6), demi-finaliste. Dans la foulée, au Masters de Rome, il gagne face à Sam Querrey mais perd au deuxième tour un peu à la surprise générale 2-6, 6-4, 5-7 contre le no 1 Belge David Goffin, en gâchant trois balles de match[186]. Et en quatre tournois sur surface ocre, il termine sa préparation pour Roland-Garros avec un bilan timide de 5 victoires pour 4 défaites[187]. Tête de série no 14 à Roland-Garros, il élimine sans accroc Christian Lindell (6-1, 6-2, 6-2), Dudi Sela, (6-4, 6-1, 6-1) et Pablo Andújar (7-63, 6-4, 6-3). En huitièmes de finale, il accroche son premier top 10 de la saison, la tête de série no 4 Tomáš Berdych, au terme d'un match intense et solide, ceci en 4 sets (6-3, 6-2, 65-7, 6-3)[188] avant d'affronter en quarts de finale sa bête noire, le Japonais Kei Nishikori. Le Manceau parvient finalement à le dominer au terme d'une rencontre très accrochée en 5 sets (6-1, 6-4, 4-6, 3-6, 6-3) et interrompue dans le second set par l'effondrement d'un bout de structure de la tribune du court Philippe-Châtrier[189]. C'est la première fois de sa carrière qu'il vainc consécutivement deux top 5 lors d'un tournoi majeur[190]. Il dispute ensuite sa sixième demi-finale en Grand Chelem et rencontre Stanislas Wawrinka, sept mois après la défaite du français contre le Suisse en finale de Coupe Davis. Malgré un match disputé de près de quatre heures, il perd la rencontre sur le score de 3-6, 7-61, 63-7, 4-6[191].

Pour le début de la courte saison sur herbe, Tsonga déclare forfait à Bois-le-Duc, Halle et à Nottingham, initialement prévus à son programme, en raison d'une déchirure abdominale[192]. Il participe finalement à Wimbledon en qualité de tête de série no 13 et commence par un premier tour conclu en 5 sets serrés (7-610, 67-7, 6-4, 3-6, 6-2) et 3 h 50 contre le Luxembourgeois Gilles Müller. Il s'impose ensuite aisément contre l'Espagnol Albert Ramos-Viñolas en 3 sets (6-3, 6-4, 6-4) mais au troisième tour il subit la loi du redoutable serveur croate Ivo Karlović et cède en 4 sets (63-7, 6-4, 62-7, 69-7)[193].

Pour la tournée américaine, il engage la défense de son titre l'année précédente au Masters du Canada. Une entrée en matière face à Borna Ćorić qu'il bat (6-4, 6-4). Puis au deuxième tour, il bat difficilement Roberto Bautista-Agut (5-7, 7-66, 7-5), en 2 h 25 de jeu. En huitième, il bat Bernard Tomic (7-67, 6-3) pour se qualifier pour les quarts et affronter au même stade que l'année précédente Andy Murray. Mais cette fois-ci la logique s'est fait respecter et Tsonga perd 4-6, 4-6 contre un Murray solide et concentré. À Cincinnati, il se fait éliminer dès son entrée en lice par Fernando Verdasco en trois sets (6-4, 3-6, 4-6). Il s'engage dès lors au tournoi de Winston-Salem en tant que tête de série no 3. Il y élimine difficilement Denis Istomin (5-7, 6-4, 6-1) avant de tomber face à Steve Johnson sur le score de 3-6, 6-4, 64-7. Vient enfin l'US Open où, tête de série no 19, il élimine sans encombre lors des trois premiers tours Jarkko Nieminen (6-3, 6-1, 6-1), Marcel Granollers (6-3, 6-4, 6-3) et Serhiy Stakhovsky (6-3, 7-5, 6-2) puis élimine son compatriote Benoît Paire en huitièmes de finale sur le score de (6-4, 6-3, 6-4) avant de s'incliner en quarts de finale contre le tenant du titre et tête de série no 9, Marin Čilić, au terme d'un match accroché en 5 sets et 4h (4-6, 4-6, 6-3, 7-63, 4-6) où il aura été perturbé par une douleur au genou[194].

À l'Open de Moselle, il débute en tant que tête de série numéro 3 et élimine successivement Mischa Zverev (7-65, 68-7, 6-3), Nicolas Mahut (66-7, 6-3, 7-5) et Philipp Kohlschreiber (6-3, 6-4), puis vient à bout de son compatriote Gilles Simon en finale (7-65, 1-6, 6-2), s’adjugeant ainsi son douzième titre en carrière. Il devient le premier joueur à remporter trois fois le tournoi de Moselle[195]. Lors de ce tournoi Nicolas Escudé est remercié alors que se poursuit la collaboration avec Thierry Ascione[196].

Jo-Wilfried Tsonga commence la tournée asiatique mais est sorti dès le premier tour du tournoi de Pékin (ATP 500 sur dur) alors pourtant tête de série no 8, mais a été vaincu en deux sets par l'Autrichien Andreas Haider-Maurer (64-7, 2-6) qui a été très efficace en convertissant trois de ses quatre balles de break dans la partie. Au Masters de Shanghai, en tant que tête de série no 16, il rencontre au premier tour Tommy Robredo contre qui il l'emporte (65-7, 6-2, 6-2). Il affronte au second tour le Dominicain Victor Estrella Burgos (66e mondial) puis l'Espagnol Albert Ramos-Viñolas (65-7, 7-5, 6-4), tombeur de Federer. En quart de finale, il bat en 3 sets (7-66, 5-7, 6-4) le Sud-Africain Kevin Anderson, 10e mondial, dans un match éprouvant pour le Français[197]. Ensuite en demi-finale, il affronte Rafael Nadal, 7e mondial, qu'il vainc (6-4, 0-6, 7-5). Il signe une première victoire contre l'Espagnol depuis le Masters 2011[198]. Il se qualifie pour sa quatrième finale de Masters 1000 en carrière où il affronte le no 1 mondial, Novak Djokovic contre qui il s'incline en 2 sets (2-6, 4-6). Grâce à sa finale, il réintrègre le top 10, redevient le numéro un français au classement et 9e au classement Race pour les Masters. Ensuite il joue le tournoi de Vienne en Autriche. Il affronte au premier tour l'Allemand Tommy Haas qu'il bat en trois sets (6-3, 6-7, 6-4) avant d'affronter Lukáš Rosol contre qui il perd en 3 sets (4-6, 6-3, 1-6). Il entame le Masters de Paris-Bercy avec une victoire contre l'Espagnol Roberto Bautista-Agut en 2 sets (6-2, 6-2). Au tour suivant, il cède contre le Tchèque Tomáš Berdych en deux sets. Il finit l'année à la 10e place au classement Race, ce qui lui vaut le ticket de deuxième remplaçant pour les Masters, ainsi qu'à la 10e place mondiale et no 2 français derrière Richard Gasquet.

2016-2019 : Problèmes physiques et déclin[modifier | modifier le code]

2016 : Saison décevante sans titre et blessures[modifier | modifier le code]

Jo-Wilfried Tsonga commence la saison au tournoi d'Auckland. En tant que tête de série no 2, il est exempté du premier tour. Il joue contre l'Allemand Philipp Kohlschreiber qu'il bat aisément en 2 sets (6-3, 6-4). Il enchaîne avec une victoire sur Fabio Fognini en 2 sets plus accrochés (7-5, 7-64)[199]. En demi-finale, il s'incline (6-3, 63-7, 4-6) contre Roberto Bautista-Agut, ap