Lanobre — Wikipédia

Lanobre
Lanobre
Le château de Val à Lanobre.
Blason de Lanobre
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Cantal
Arrondissement Mauriac
Intercommunalité Communauté de communes Sumène Artense
Maire
Mandat
Pascal Lorenzo
2020-2026
Code postal 15270
Code commune 15092
Démographie
Gentilé Lanobréens
Population
municipale
1 368 hab. (2021 en diminution de 4,47 % par rapport à 2015)
Densité 33 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 26′ 23″ nord, 2° 32′ 06″ est
Altitude Min. 520 m
Max. 690 m
Superficie 40,99 km2
Type Commune rurale et littorale
Aire d'attraction Bort-les-Orgues
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Ydes
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Lanobre
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Lanobre
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Lanobre
Liens
Site web lanobre.fr/

Lanobre est une commune française située dans le département du Cantal, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Ses habitants sont appelés les Lanobréennes et Lanobréens[1].

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

La commune est frontalière de deux départements, le Puy-de-Dôme et la Corrèze et de la région Nouvelle-Aquitaine.

Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de six communes.

Géologie et relief[modifier | modifier le code]

La superficie de la commune est de 4 216 hectares ; son altitude varie de 430 à 896 mètres.

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Lanobre est bordée à l'ouest par la Dordogne (lac de retenue du barrage de Bort-les-Orgues) et à l'est par son sous-affluent, la Tarentaine, sur plus de huit kilomètres. Elle est également arrosée au nord par la Tialle, affluent de la Dordogne, et par la Panouille, principal affluent de la Tialle.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Ouest et nord-ouest du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 900 à 1 500 mm, maximale en automne et en hiver[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 155 mm, avec 12,8 jours de précipitations en janvier et 8,3 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Saignes à 12 km à vol d'oiseau[4], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 987,0 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Lanobre est une commune rurale[Note 1],[8]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bort-les-Orgues, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 11 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 1],[I 2].

La commune, bordée par un plan d’eau intérieur d’une superficie supérieure à 1 000 hectares, le lac de Bort-les-Orgues, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[11]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (46,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (47,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (43,7 %), prairies (43,6 %), eaux continentales[Note 3] (5,2 %), zones urbanisées (3,6 %), zones agricoles hétérogènes (3,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,1 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Lieux-dits, hameaux et écarts[modifier | modifier le code]

Autour du bourg principal, la commune rassemble de nombreuses localités de taille modeste correspondant à un habitat rural de faible densité.

  • Anglard
  • Busange (domaine ruiné)
  • Granges
  • La Frécaudie
  • La Pradelle
  • Lasserre
  • Le Fraysse
  • Lonzanges (lieu-dit)

Habitat et logement[modifier | modifier le code]

En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 952, alors qu'il était de 941 en 2013 et de 865 en 2008[I 3].

Parmi ces logements, 73,5 % étaient des résidences principales, 11,2 % des résidences secondaires et 15,3 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 92,4 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 7,6 % des appartements[I 4].

Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Lanobre en 2018 en comparaison avec celle du Cantal et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (11,2 %) inférieure à celle du département (20,4 %) mais supérieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 79,8 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (80 % en 2013), contre 70,4 % pour le Cantal et 57,5 pour la France entière[I 5].

Le logement à Lanobre en 2018.
Typologie Lanobre[I 3] Cantal[I 6] France entière[I 7]
Résidences principales (en %) 73,5 67,7 82,1
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 11,2 20,4 9,7
Logements vacants (en %) 15,3 11,9 8,2

Toponymie[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

Le territoire de Lanobre aurait été habité dès l’âge de pierre, c’est-à-dire 5 000 ans environ avant Jésus-Christ. Des vestiges préhistoriques et gallo-romains, découverts au début du XIXe siècle au « lac de Bramefont », démontreraient l’ancienneté de l’occupation du sol. Ce n’est qu’en 1792 que la commune de Lanobre fut créée puis rattachée au département du Cantal[15]. Lanobre était une seigneurie depuis le XIIIe siècle.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
         
1832 1848 Michel Juillard    
1848 1851 Jean Morange    
1851 1877 Remède Trapenard    
1877 1891 Gabriel Trapenard    
1891 1919 Antoine Coudert    
1919 1934 Arsène Tournadre    
1934 1947 Marcel Tyssandier   Nommé conseiller départemental en 1942[16]
1947 1959 Alphonse Juillard    
1959 1965
(décès)
Fernand Cellier Rad. Médecin
Conseiller général du canton de Champs-sur-Tarentaine-Marchal (1945-1965)
1965 1994 Jean-Paul Cellier SFIO puis
UDR
puis RPR
Conseiller général du canton de Champs-sur-Tarentaine-Marchal (1965-1998)
1994 mai 2020 Jean-Jacques Vialleix LR Retraité
Président de la communauté de communes jusqu'en 2013
mai 2020 En cours Pascal Lorenzo[17] DVD administrateur de sociétés

Jumelages[modifier | modifier le code]

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[19].

En 2021, la commune comptait 1 368 habitants[Note 4], en diminution de 4,47 % par rapport à 2015 (Cantal : −1,36 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 6571 6911 7301 6961 7181 7801 8311 8181 804
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 6511 6561 5731 5701 5801 7311 6341 6411 541
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 5541 5731 6161 3761 3751 2461 3201 4041 485
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
1 4861 4181 4681 4351 4731 4161 4261 4421 424
2021 - - - - - - - -
1 368--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges[modifier | modifier le code]

La population de la commune est relativement âgée. En 2020, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 18,8 %, soit un taux inférieur à la moyenne départementale (26,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (46,9 %) est supérieur au taux départemental (36,3 %).

En 2020, la commune comptait 680 hommes pour 706 femmes, soit un taux de 50,94 % de femmes, inférieur au taux départemental (51,16 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit :

Pyramide des âges de la commune en 2020 en pourcentage[I 8]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,9 
90 ou +
3,2 
12,1 
75-89 ans
17,8 
30,9 
60-74 ans
28,8 
20,6 
45-59 ans
19,1 
15,2 
30-44 ans
13,6 
9,9 
15-29 ans
7,2 
10,3 
0-14 ans
10,3 
Pyramide des âges du département du Cantal en 2020 en pourcentage[22]
HommesClasse d’âgeFemmes
1,1 
90 ou +
10 
75-89 ans
13,7 
22,5 
60-74 ans
22,1 
22,1 
45-59 ans
20,6 
16,2 
30-44 ans
15,3 
13,7 
15-29 ans
11,9 
14,4 
0-14 ans
13,5 

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Mégalithes[modifier | modifier le code]

La commune comprend[23] :

Monuments historiques[modifier | modifier le code]

Lanobre possède deux monuments historiques[24] classés

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Lanobre Blason
D’azur semé de trèfles d’or au lion contourné du même brochant sur le tout.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

Site de l'Insee[modifier | modifier le code]

  1. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », (consulté le ).
  2. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », (consulté le ).
  3. a et b « Chiffres clés - Logement en 2018 à Lanobre » (consulté le ).
  4. « Chiffres-clés - Logement en 2018 à Lanobre - Section LOG T2 » (consulté le ).
  5. « Chiffres-clés - Logement en 2018 à Lanobre - Section LOG T7 » (consulté le ).
  6. « Chiffres clés - Logement en 2018 dans le Cantal » (consulté le ).
  7. « Chiffres clés - Logement en 2018 dans la France entière » (consulté le ).
  8. « Évolution et structure de la population en 2020 - Commune de Lanobre (15092) », (consulté le ).

Autres sources[modifier | modifier le code]

  1. « Services publics Lanobre - Habitants », sur www.habitants.fr (consulté le )
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  4. « Orthodromie entre Lanobre et Saignes », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Saignes », sur la commune de Saignes - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Saignes », sur la commune de Saignes - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  8. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune urbaine-définition » (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Les communes soumises à la loi littoral. », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
  12. « La loi littoral », sur www.collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur www.cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  15. « Historique de la commune - Ville de Lanobre », sur www.lanobre.fr (consulté le )
  16. Journal officiel de la République française. Lois et décrets, parution 3 décembre 1942, (en ligne).
  17. « Pascal Lorenzo officiellement élu maire », sur La Montagne, (consulté le ).
  18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  22. Insee, « Évolution et structure de la population en 2020 - Département du Cantal (15) », (consulté le ).
  23. Laurent Barbier, Bruno Blasselle, Claire Gautrand-Moser et M. C. Lorang, « Répertoire préliminaire à un inventaire des monuments mégalithiques d'Auvergne. », Revue archéologique du Centre de la France, vol. 12, no 3,‎ , p. 253–279 (DOI 10.3406/racf.1973.1877, lire en ligne, consulté le )
  24. « Liste des monuments historiques de la commune de Lanobre », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  25. Notice no PA00093525, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  26. René Crozet, « Sculpture romane de Haute-Auvergne, présentation d'André Muzac, photos inédites de Gérard Franceschi », Cahiers de Civilisation Médiévale, vol. 11, no 41,‎ , p. 81–82 (lire en ligne, consulté le )
  27. Notice no PA00093524, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.