Hydrophilus magnificus — Wikipédia

Hydrophilus magnificus est une espèce fossile d'insecte coléoptère de la famille des Hydrophilidae et du genre Hydrophilus.

Classification[modifier | modifier le code]

L'espèce Hydrophilus magnificus est décrite en 1939 par les deux paléontologues français Louis Émile Piton (1909-1945) et Nicolas Théobald (1903-1981)[1],[2].

Holotype fossile[modifier | modifier le code]

Le spécimen holotype MNHN-F-R55024 vient de la collection M. A. Rudel, collection conservée au Muséum national d'histoire naturelle à Paris[3]. Ce spécimen de l'Oligocène supérieur ou Chattien vient de la localité de Puy-Saint-Jean sur la commune de Vertaizon, à l'est de Clermont-Ferrand et au nord-est de Mur-sur-Allier, près d'un lac de cratère de l'Oligocène.

Étymologie[modifier | modifier le code]

Son épithète spécifique magnificus veut dire en latin « magnifique ».

Description[modifier | modifier le code]

Caractères[modifier | modifier le code]

« Elytre droit, long de 35 mm, large de 12 mm à sa partie médiane. La fossilisation a plissé obliquement l'élytre d'une multitude de petits plis, alors qu'il devait être sensiblement lisse, portant des stries longitudinales peu marquées, visibles surtout dans le tiers postérieur, sauf les trois dernières suturales, qui se voient sur toute leur longueur. Les stries sont finement ponctuées. Quelques légères ponctuations apparaissent dans les intervalles. Elytre nettement rebordé à sa partie externe. A côté de l'élytre se trouvent les restes d'une patte postérieure avec le tibia et le premier article très long du tarse pourvus de leur abondant revêtement de cils »[4].

Affinités[modifier | modifier le code]

La forme et la taille de cet élytre le rapprochent des formes fossiles de l'Hydrophilus giganteus Heer[note 1] des marnes d'Œningen, mais les stries de cette dernière espèce sont beaucoup plus marquées en particulier sur le milieu de l'élytre, alors qu'elles sont peu visibles dans la forme auvergnate. Parmi les espèces actuelles de ce genre à large répartition tempérée et subtropicale, c'est aux formes de grande taille d'Amérique du Sud qu'il s'apparente le plus[4].

Biologie[modifier | modifier le code]

Le gisement de Puy-de-Mur se rapproche par sa faune du gisement stampien d'Aix-en-Provence. Au Puy-de-Mur, les influences chaudes sont confirmées par la présence de deux petits poissons : Barbus rudeli Piton et Haplochilus giraudi Piton, dont les espèces voisines se retrouvent dans les Indes et la Malaisie[5].

Galerie[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

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Publication originale[modifier | modifier le code]

  • [1939] L. Piton et N. Théobald, Poissons, crustacés et insectes fossiles de l'Oligocène du Puy-de-Mur (Auvergne), vol. 4, coll. « Mémoires de la Société des Sciences de Nancy », , 77-123, 28 fig., 2 pl. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. L'espèce fossile Hydrophilus giganteus Heer 1862 est, selon Paleobiology Database en 2023, un synonyme de l'espèce fossile †Hydrophilus spectabilis Heer 1847.

Références[modifier | modifier le code]