Dixa tertiaria — Wikipédia

Eriopterites tertiaria, Dixa hyalipennis

Dixa tertiaria est une espèce fossile d'insecte diptère de la famille Dixidae et du genre Dixa.

Classification[modifier | modifier le code]

L'espèce Eriopterites tertiaria est décrite en 1915 par l'entomologiste et paléontologue belge Fernand Meunier (1868-1926)[1],[2].

Renommage et synonymes[modifier | modifier le code]

L'espèce Dixa hyalipennis est décrite en 1937 par le paléontologue français Nicolas Théobald (1903-1981)[3]. Mais l'espèce est recombinée sous le nom Dixa tertiaria en 1994 par l'entomologiste américain Neal Luit Evenhuis (1952-)[4] et suivie en 2016 par les entomologistes américains Dale E. Greenwalt (d) et John K. Moulton (d)[5],[2].

Dixa hyalipennis est donc un synonyme de Dixa tertiaria.

Fossiles[modifier | modifier le code]

L'holotype A15 de Dixa hyalipennis vient des collections de l'Institut géologique de Lyon, et un autre exemplaire Am37 ou B24464 est au muséum national d'histoire naturelle de Paris[6]. Ces deux fossiles sont de l'ère Cénozoïque, et de l'époque Chattien ou Oligocène supérieur (28,1 à 23,03 Ma.).

Description[modifier | modifier le code]

Aile de Dixa hyalipennis N. THEOBALD 1937 Stampien d'Aix-en-Provence.
Aile de Dixa hyalipennis N. THEOBALD 1937 Stampien d'Aix-en-Provence.

Caractères[modifier | modifier le code]

Diagnose de Nicolas Théobald en 1937[3],[note 1] :

« Insecte de petite taille, à pattes longues et grêles, à antennes filiformes, ailes transparentes. Tête petite, ovale ; deux yeux composés latéraux, entre les yeux poils fins ; palpe, dont on voit trois articles cylindriques ; antennes longues, filiformes, très finement velues, segments mal discernables, il semble y en avoir 15. thorax fortement bombé, sans suture transversale. Abdomen allongé, cylindrique, 8 segments, le dernier article en pointe ; coloration brune. Pattes grêles, 5 pattes et le tarse de la 6e sont visibles, trochanter court ; cuisse grêle, cylindrique ; tibia un peu plus long que la cuisse ; tarse très long et grêle ; on ne voit ni éperon, ni peigne, ni griffe. Ailes grandes, vitreuses avec soies fines ; ailes en partie pliées. La figure 15c en montre la nervation ; C s'étend jusqu'au sommet de l'aile, porte des poils fins ; Sc très fine, se termine vers le milieu du bord antérieur ; R forte à peu près parallèle au bord antérieur, couverte de poils fins ; Rs bifurqué, la branche antérieure se divisant en deux nervures embrassant le sommet de l'aile ; une nervure anale longue. »[3].

Dimensions[modifier | modifier le code]

La longueur totale est de 3,47 mm ; la tête a une longueur de 0,5 mm et une largeur de 0,75 mm ; le thorax a une longueur de 0,75 mm et une largeur de 1 mm ; l'abdomen a une longueur de 2,5 mm et une largeur de 0,6 mm ; les ailes ont une longueur de 4,2 mm [3].

Affinités[modifier | modifier le code]

« Par on aspect, la conformation des antennes et la nervation des ailes l'Insecte appartient sans doute au genre Dixa. on peut le rapprocher de Dixa autumnalis Meigen qui vit dans nos régions. La taille est supérieure à celle des Dixa des Indes, décrits par Brunetti.

Jusqu'ici aucun Dixidae n'était encore connu d'Aix. Mais l'ambre de la Baltique an a fourni plusieurs espèces.

A cette forme appartient sans doute l'Insecte décrit par F. Meunier sous le nom Eriopterites tertiaria. La figure 17 de l'auteur montre la nervation identique à celle du présent échantillon. Dans tous les cas, il ne s'agit certainement pas d'un Eriopterini (en), le parcours de Sc, R et M étant tout différent. Le g. Eriopterites Meunier est à supprimer. L'auteur ne donnant d'ailleurs pas de description de son espèce, nous n'hésitons pas à la mettre en synonymie. »[3].

Biologie[modifier | modifier le code]

« Insectes vivant dans les endroits humides et marécageux ; larves aquatiques ; genre répandu en Europe, en Asie et en Amérique du Nord. »[3].

Galerie[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  1. [1937] Nicolas Théobald, « Les insectes fossiles des terrains oligocènes de France 473 p., 17 fig., 7 cartes,13 tables, 29 planches hors texte », Bulletin Mensuel de la Société des Sciences de Nancy et Mémoires de la Société des sciences de Nancy, Imprimerie G. Thomas,‎ , p. 1-473 (ISSN 1155-1119 et 2263-6439, OCLC 786027547). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'articleVoir et modifier les données sur Wikidata
  2. [1994] (en) Neal Luit Evenhuis, Catalogue of the Fossil Flies of the World (Insecta: Diptera), , 1-600 p. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  3. [2016] (en) Dale E. Greenwalt (d) et John K. Moulton (d), « The first fossil New World Dixidae with a critical discussion of generic definitions », Palaeontologia Electronica, vol. 19(3.55A),‎ , p. 1-32. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Publication originale[modifier | modifier le code]

  • [1915] Fernand Meunier, « Nouvelles recherches sur quelques insectes des Plâtrières d'Aix en Provence », Verhandelingen der Koninklijke Akademie van Wetenschappen te Amsterdam, vol. 18(5),‎ , p. 1-17. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. La diagnose est faite en français. En botanique, la diagnose devait être en latin jusqu'en 2011 ; elle est depuis aussi autorisée en anglais.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Fernand Meunier 1915, p. 15.
  2. a et b (en) Référence Paleobiology Database : Dixa tertiaria Meunier 1915 (meniscus midge) (consulté le ).
  3. a b c d e et f Nicolas Théobald 1937, p. 346-347.
  4. Neal Luit Evenhuis 1994.
  5. Greenwalt et Moulton 2016.
  6. « B24464 - Dixa hyalipennis THÉOBALD, 1937 - Paratype », sur science.mnhn.fr (consulté le ).