Eoformica expectans — Wikipédia

Gesomyrmex expectans

Eoformica expectans est une espèce fossile d'insectes Hyménoptères Apocrites de la famille des Formicidae (les fourmis).

Classification[modifier | modifier le code]

L'espèce Eoformica expectans est décrite en 1937 par le paléontologue français Nicolas Théobald (1903-1981), dans sa thèse, sous le protonyme Gesomyrmex expectans[1].

Fossiles[modifier | modifier le code]

Cet holotype R820, de l'ère Cénozoïque, et de l'époque Oligocène (33,9 à 23,03 Ma) vient de la collection Mieg, collection conservée au Musée d'histoire naturelle de Bâle[2]. Ce spécimen provient du gisement de Kleinkembs éocène[2], dans le Bade-Wurtemberg, au sud de la frontière franco-allemande du Rhin.

Renommage[modifier | modifier le code]

Le renommage de cette espèce est fait par Dlussky (d) et al. en 2009[3],[1].

Étymologie[modifier | modifier le code]

L'épithète spécifique expectans signifie en latin « en attendant ».

Description[modifier | modifier le code]

Eoformica expectans sous le taxon Gesomyrmex expectans Mâle holotype éch. R820 x2,2 p.210 pl. XIV Hyménoptères du Sannoisien de Kleinkembs.
Eoformica expectans sous le taxon Gesomyrmex expectans Mâle holotype éch. R820 x2,2 p.210 pl. XIV Hyménoptères du Sannoisien de Kleinkembs.

Caractères[modifier | modifier le code]

La diagnose de Nicolas Théobald en 1937[2],[note 1] :

« Insecte à tête, thorax et pétiole noirs, abdomen et pattes brun-clair.

Tête ovoïde, légèrement transversale ; deux gros yeux ovales ; mandibules très courtes, ne font pas saillie à l'extérieur ; antennes à scape court ; tête arrondie à l'arrière. Cou net. Thorax ovale, allongé, arrondi à l'avant, légèrement tronqué à l'arrière, régulièrement convexe sur les côtés ; pronotum court ; mésonotum large, subtrapézoïdal ; scutellum arrondi à l'arrière ; poils fins et assez longs sur le thorax ; pétiole cylindrique. Abdomen renflé, allongé et légèrement étiré vers le bas ; six segments dont le premier est le plus gros, les suivants sont de plus en plus courts ; le dernier porte trois renflements allongés représentant les organes génitaux. Pattes grêles, cuisses I = 2,5 mm, cuisses II = 2,75 mm, cuisses III = 4 mmm. Poils fins sur hanches. Ailes presque complètement effacées, de grande taille, ont dû dépasser largement l'abdomen. »[2].

Dimensions[modifier | modifier le code]

La longueur totale est de 11,5 mm, la tête a une longueur de 1,5 mm, le thorax une longueur de 4 mmm et une largeur de 2,75 mm, le pétiole une longueur de 1,5 mm et l'abdomen une longueur de 4,75 mm et une largeur de 3 mm[2].

Affinités[modifier | modifier le code]

« l'Insecte semble appartenir au g. Gesomyrmex établit par Mayr pour quelques fourmis de la Baltique ; mais il n'est pas identique à aucune des espèces décrites. Le genre Gesomyrmex vit actuellement à Bornéo et en Chine (Canton). Si l'on prend en considération, non seulement les espèces vivantes, mais aussi les espèces fossiles on peut former une série linéaire de transition reliant le g. Dimorphomyrmex au g. Gesomyrmex : Dimorphomyrmex luzonensis Wheeler (actuel), D. janeti E. André (actuel), D. theryi Emery (actuel), D. Mayri Wheeler (ambre), Gesomyrmex annectens Wheeler (ambre), G. chaperi E. André (actuel), G. howardi Wheeler, G. hoernesi Mayr (ambre) (Emery gen. insect. Hymenoptera III, p. 47). »[2].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • [2009] G. M. Dlussky, T. Wappler et S. Wedmann, « Fossil ants of the genus Gesomyrmex Mayr (Hymenoptera, Formicidae) from the Eocene of Europe and remarks on the evolution of arboreal ant communities », Zootaxa, vol. 2031,‎ , p. 1-20

Publication originale[modifier | modifier le code]

  • [1937] Nicolas Théobald, « Les insectes fossiles des terrains oligocènes de France 473 p., 17 fig., 7 cartes,13 tables, 29 planches hors texte », Bulletin Mensuel de la Société des Sciences de Nancy et Mémoires de la Société des sciences de Nancy, Imprimerie G. Thomas,‎ , p. 1-473 (ISSN 1155-1119 et 2263-6439, OCLC 786027547). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'articleVoir et modifier les données sur Wikidata

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. La diagnose est faite en français. En botanique, la diagnose devait être en latin jusqu'en 2011 ; elle est depuis aussi autorisée en anglais.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) Référence Paleobiology Database : Eoformica expectans Theobald 1937 (ant) (consulté le ).
  2. a b c d e et f Nicolas Théobald 1937, p. 210-211.
  3. G. M. Dlussky, T. Wappler et S. Wedmann 2009, p. 1-20.