Classe Slava — Wikipédia

Classe Slava
Image illustrative de l'article Classe Slava
croiseur Marechal Oustinov
Projet 1164
Caractéristiques techniques
Type croiseur lance-missiles
Longueur 186 m
Maître-bau 20,8 m
Tirant d'eau 8,4 m
Déplacement 9 300 tonnes
Port en lourd 11 300 tonnes (à pleine charge)
Propulsion
  • 2 turbines à gaz M-8KF 120 000 ch
  • 2 turbines à gaz M-70 20 000 ch et entraînant 2 hélices
Puissance 180 000 ch
Vitesse 32 nœuds
Caractéristiques militaires
Aéronefs 1 Ka-25 ou Ka-27
Rayon d’action 7 500 milles marins à 18 nœuds
Autres caractéristiques
Équipage 66 officiers, 419 sous-officiers et matelots
Histoire
Constructeurs 61 Kommounard, Nikolaïev
A servi dans  Marine soviétique
 Marine russe
Commanditaire Politburo du Parti communiste de l'Union soviétique
Date début commande 1974
Période de
construction
1976 - 1991
Période de service 1983 - en cours
Navires construits 4
Navires prévus 7
Navires annulés 3
Navires en activité 2
Navires perdus 1
Navires désarmés 0
Navires démolis 0

Les navires de la classe Slava/Atlant (Атлант) ou projet 1164 sont les derniers croiseurs lance-missiles soviétiques (CG, selon la liste des codes des immatriculations des navires de l'US Navy).

Cette classe est née dans la lignée de la classe Kirov pour faire face aux porte-avions.

Historique[modifier | modifier le code]

La construction de ces croiseurs lourds lance-missiles est un moyen pour les Soviétiques de pallier l'absence de porte-avions conventionnels pour des raisons techniques et politiques.

Les missiles mer-mer P-700 Granit (SS-N-19 « Shipwreck »), avec leur portée (600 km) et leur vitesse (Mach 2,5), tentent de se substituer à l'aviation embarquée (même si cela n'est pas la solution idéale, l'étude des porte-avions ayant d'ailleurs repris durant la construction des Kirov).

Pourtant, malgré les moyens disponibles, les Soviétiques comprennent qu'ils ne pourront pas s'équiper d'autant de Kirov qu'ils le souhaitent (7 sont prévus mais 4 seulement sont achevés avant la chute de l'URSS) et cherchent une solution moins coûteuse.

Ils reprennent donc comme base les croiseurs de classe Kara (7 exemplaires en service) qu'ils améliorent et dotent d'armes plus modernes comme le missile P-500 Bazalt (SS-N-12 « SandBox ») donnant naissance aux croiseurs lance-missiles de classe Slava.

Les Slava (Projet 1164 « Atlant ») sont des croiseurs lance-missiles dédiés prioritairement à la lutte anti-navire, avec pour cibles principales les porte-avions de l’OTAN durant la Guerre froide, mais ils disposent aussi de capacités antiaériennes et anti sous-marins en faisant les navires les plus lourdement armés de la Marine Soviétique après les classe Kirov (Projet 1144).

Le croiseur Moskva coule le 14 avril 2022 durant la guerre en Ukraine, selon le ministère de la Défense russe [1].

Développement du projet 1164[modifier | modifier le code]

La vulnérabilité de la marine soviétique face aux porte-avions américains et le retard de son propre programme de porte-avions sont donc à l'origine du Projet 1164 Atlant approuvé par les autorités le .

Ce sont les ingénieurs A.K. Perkov puis V.I. Moutikhine qui dirigent le développement des nouveaux croiseurs au sein du PKB Severniy.

Armement[modifier | modifier le code]

Vue des P-500 Bazalt du Moskva
Vue des SA-N-6 antiaériens, le radar est à droite.

L’armement principal d’un Slava comprend 16 missiles anti-navires SS-N-12 Sandbox (P-500 Bazalt de 550 km de portée), répartis en 4 lanceurs doubles placés l'un derrière l'autre de chaque côté des superstructures. Cela lui donne une silhouette très caractéristique.

La défense antiaérienne du bâtiment est assurée par 8 systèmes VLS S-300F (Code OTAN SA-N-6) 8 tubes à longue portée (93 km), 2 Osa-MA (Code OTAN SA-N-4 Gecko) à courte portée (12 km) et un système d'arme rapproché composé de 6 tourelles AK-630 dotées d'un canon multitube GSh-6-30 de 30 mm, portée pratique 4 km.

tourelle canon bitube AK-130

S’y ajoutent une tourelle canon bitube multirôle AK-130 de 130 mm, dix tubes lance-torpilles 21 pouces pour missile anti sous marin RPK-2 Viyuga ou torpille classique, deux lance-roquettes anti sous-marins à 12 tubes type RBU-6000.

Un hélicoptère Ka-25 ou Ka-27 peut décoller et apponter depuis une plateforme arrière et rejoindre son hangar en contrebas via une rampe inclinée.

Il est notamment utilisé pour la reconnaissance et la désignation de cibles.

Les navires[modifier | modifier le code]

Les trois premiers croiseurs de la classe Slava sont mis en service entre 1983 et 1989 tandis qu’un quatrième reste en construction en Ukraine après la chute de l’URSS.

Les unités suivantes, d’une classe qui devait en compter 7, sont annulées.

La Russie maintient en service ses trois croiseurs de la classe Slava dans les années 1990 et 2000 malgré quelques difficultés à financer leurs coûteux entretiens[2].

L’Ukraine n’a jamais pu financer seule l’achèvement de la quatrième unité dont elle voulait un temps faire son navire amiral. Mise sur cale en 1984 et achevée à 96 % aujourd’hui[Quand ?], elle n’a pas trouvé non plus preneur en Russie ou à l’export et son sort reste indéterminé pour le moment.

Le 19 septembre 2019, Aivaras Abromavičius annonce qu'il est à vendre[3].

Classe Slava - Projet 1164
Nom Chantier naval Mise en chantier Lancement Mise en service Commentaires
Moskva (ex Slava) Chantiers de Nikolaïev Renommé en Moskva en 2000. Coulé le pendant l'invasion russe de l'Ukraine.
Marechal Oustinov (initialement Amiral Lobov) Chantiers de Nikolaïev Retour en ligne en 2019 après réparations intermédiaires et modernisation commencées en 2011.
Varyag (ex Tchervona Oukraïna) Chantiers de Nikolaïev Renommé en Varyag en 1996. Réparations à venir dans les années 2020.
Ukraïna (initialement Amiral Lobov) Chantiers de Nikolaïev Jamais entré en service Renommé en Oukraïna
Le Tchervona Oukraïna (Ukraine rouge) en 1990

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. avec AFP, « Guerre en Ukraine. Le croiseur Moskva a coulé, annonce le ministère de la Défense russe », sur Ouest-France.fr, (consulté le )
  2. Igor DelanoëPublié, « La marine russe renonce à moderniser ses croiseurs ex-soviétiques », sur portail des forces navales de la fédération de Russie, (consulté le )
  3. « The new head of Indivisible is thinking to sell the cruiser "Ukrayina" (Новий глава Укроборонпрому задумав продати крейсер "Україна") », sur Ukrayinska Pravda,‎

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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