Abbaye Saint-Crépin-le-Grand — Wikipédia

Abbaye Saint-Crépin-le-Grand
Ecclesia Sancti Crispini Majoris
Saint-Crépin-Le-Grand de Soissons dans Monasticon Gallicanum.
Saint-Crépin-Le-Grand de Soissons dans Monasticon Gallicanum.

Ordre règle de saint Benoît
Congrégation de Saint-Maur
Diocèse Soissons
Dédicataire Saint-Crépin et Saint-Crépinien
Saint-Bandry
Localisation
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Aisne
Commune Soissons
Coordonnées 49° 22′ 32″ nord, 3° 20′ 08″ est
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Abbaye Saint-Crépin-le-Grand Ecclesia Sancti Crispini Majoris
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Abbaye Saint-Crépin-le-Grand Ecclesia Sancti Crispini Majoris

L'Abbaye Saint-Crépin-le-Grand, Ecclesia Sancti Crispini Majoris, est une ancienne abbaye bénédictine située à Soissons, dans le département de l'Aisne.

Histoire[modifier | modifier le code]

Un monastère est fondé au Ve siècle sur le tombeau des apôtres et martyrs Crépin et Crépinien, hors de la ville, le long du grand chemin de Reims. Il est érigé en abbaye par l'évêque de Soissons, saint Bandry et adopte la règle de saint Benoît au IXe siècle au plus tard.

En 1014, l'église abbatiale est reconstruite. En 1044, l'abbé fait la translation de la dépouille de Bandry. Un incendie la détruit en 1047 ou 1057[1]. La reconstruction est entreprise, sur un plan analogue à celui de Saint-Nicaise de Reims, mais jamais achevée[2].

Lors de la guerre de Cent Ans, en 1358-59, le dortoir, le cloître sont incendiés, les censes, dont la location constitue le principal revenu du monastère sont saccagées ou brûlées. On compte en 1372: 20 profès et 10 convers, en 1381 il n'y avait plus que 14 religieux.

En 1567, pendant les Guerres de Religion, l'abbaye est saccagée et en 1568, les Huguenots y mettent le feu. Elle est reconstruite en 1578 et de nouveau incendiée en 1617 et réhabilitée en 1631.

Elle adhère à la réforme de Saint-Maur en 1646. Les mauristes reconstruisent l'abbaye en 1664

Le , l'Assemblée constituante prononce l'abolition des vœux monastiques et la suppression des congrégations religieuses. L'abbaye est fermée. Les 5 religieux restant quittent leur couvent vers la fin de l'année. Les biens de l'abbaye sont vendus comme biens nationaux.

Les locaux de l'abbaye deviennent une fabrique de sulfate de soude ; une manufacture de tapisseries, une meunerie et une métallurgie, à partir du moulin à eau ayant appartenu à l’abbaye, puis sont achetés en 1865 par le lazariste Augustin Dupuis qui en fait une maison religieuse consacrée à l'éducation, aujourd'hui lycée professionnel Saint-Vincent-de-Paul.

Abbés[modifier | modifier le code]

Abbés réguliers[modifier | modifier le code]

  • ...
  • ~1054 : Ansel
  • ~-1118 : Odon (†1151) ensuite abbé de Saint-Remi de Reims en 1118[4].
  • ~1125-1135 : Téulfe[5].
  • ~1156-1161 : Benered, devint cardinal-évêque de Palestrine en 1179[6].
  • ~1179-1189 : Léon[7].
  • ~1207 : Renaud
  • ~1234 : Albuin (†1240)
  • ~1250 : Crespin
  • ~1278 : Simon[8].
  • ~1308 : Gautier de Bouclenoy
  • 1353-1387 : Guyot ou Guillaume de La Rochefoucauld (†1387)
  • 1426 : Pierre de Lourme
  • ~1490 : Jean Godart
  • ...

Abbés commendataires[modifier | modifier le code]

Comme la plupart des monastères de France par le concordat de 1516, la mise en commende s’appliqua à Saint-Crépin-le-Grand :

Prieuré[modifier | modifier le code]

L'influence de l'abbaye s'étend sur les prieurés où elle envoie ses religieuses et recueille les revenus :

Droit de patronage et dîmage[modifier | modifier le code]

L'abbaye a le droit d'élire et de pourvoir aux cures des églises dont elle est patron, de prêtres qu'elle présente à l'ordination de l'évêque diocésain. C'est le droit de patronage, de présentation à l’évêque et de nomination d'un desservant aux églises ou cures (paroisses) où elle percevait les grosses dîmes.

L'abbé présentait à l'évêque pour la nomination aux cures de Béthisy-Saint-Martin et Béthisy-Saint-Pierre, Champlieu et son prieuré, Pernant.

Patrimoine foncier[modifier | modifier le code]

Dès le IXe siècle, Pernant appartenait à l'abbaye, confirmé en 893 par Charles le Simple avec l'autel et le moulin[14]. L'abbaye possédait la ferme Duval à Pernant.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Armoiries de l'abbaye Saint-Crépin-le-Grand

Les armes de l'abbaye se blasonnent ainsi :
D'azur à la fleur de lys florencée d'or[15].

Références et notes[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Florence Charpentier et Xavier Daugy, Sur le chemin des abbayes de Picardie, histoire des abbayes picardes des origines à nos jours, Amiens, Encrage Edition, 2008 (ISBN 978 - 2 - 911 576 - 83 - 6) p. 104 à 106.
  • Dom Michel Germain, Matériaux du Monasticon Gallicanum, ms. Latin 11820 « Abatia S. Crispini maioris in suburbio Suessionsi »
  • Gallia Christiana, IX, 402
  • Bernard Ancien, « La chronique tourmentée de l'église et des bâtiments de l'abbaye Saint-Crépin-le-Grand de Soissons », Fédération des sociétés d'histoire et d'archéologie de l'Aisne, no 28,‎ , p. 201-221 (lire en ligne, consulté le ). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Dominique Roussel, « Soissons », Revue archéologique de Picardie, no Numéro spécial 16,‎ , p. 129-137 (lire en ligne, consulté le ).
  • Archives nationales de France dans la série L.: monuments ecclésiastiques: L. 1005 à 1008 (années 1142-1668)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]