Somme (département) — Wikipédia

Somme
Blason de Somme
Somme (département)
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Création du département
Chef-lieu
(Préfecture)
Amiens
Sous-préfectures Abbeville
Montdidier
Péronne
Président du
conseil départemental
Stéphane Haussoulier (LR)
Préfet Étienne Stoskopf[1]
Code Insee 80
Code ISO 3166-2 FR-80
Démographie
Gentilé Samariens
Population 566 252 hab. (2021)
Densité 92 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 53′ nord, 2° 25′ est
Superficie 6 170 km2
Subdivisions
Arrondissements 4
Circonscriptions législatives 5
Cantons 23
Intercommunalités 14
Communes 772
Liens
Site web somme.fr

La Somme (/sɔm/[Note 1]) est un département français situé dans la région Hauts-de-France. Son nom provient de la Somme, la principale rivière à traverser son territoire. Formant auparavant, avec l'Aisne et l'Oise, l'ancienne région Picardie, il constitue donc depuis 2016, avec quatre autres départements (l'Aisne, le Nord, l'Oise et le Pas-de-Calais), la région Hauts-de-France.

L'Insee et la Poste lui attribuent le code 80. La préfecture et plus grande ville de ce département est Amiens. Les autres villes principales sont Abbeville, Albert et Péronne. Avec ses 566 252 habitants en 2021, il est le 44e département le plus peuplé du pays.

Gentilé[modifier | modifier le code]

Depuis le , les habitants de la Somme s'appellent les Samariens, en référence au fleuve qui donna son nom au département, la Somme, dont le nom gaulois était Samara.

Ce gentilé était auparavant largement utilisé mais n'est devenu officiel qu'après un sondage réalisé par le conseil départemental de la Somme sur le site Internet « donnonsnousunnom.fr »[2], à l'issue duquel il a obtenu la majorité et a été adopté.

Avant cette opération, les habitants de la Somme n'avaient tout simplement pas de gentilé reconnu.

Blason Blasonnement :
« Écartelé : au premier et au quatrième d'azur aux trois fleurs de lys d'or, au deuxième et au troisième de gueules aux trois lionceaux d'or ; à la burelle d'argent brochant sur la partition. »

Géographie[modifier | modifier le code]

Arrondissements et cantons.

Le département de la Somme appartient à la région Hauts-de-France. Avant 2016, il faisait partie de la région Picardie. La Somme est limitrophe des départements du Pas-de-Calais, du Nord, de l'Aisne, de l'Oise et de la Seine-Maritime. Le territoire de la Somme est constitué par un plateau crayeux couvert de limon parcouru d’est en ouest par le fleuve qui lui a donné son nom et dont l’estuaire (baie de Somme) s'ouvre sur la Manche. Le fleuve côtier est le plus long du Nord de la France et compte 192 kilomètres pour un bassin versant de 5 842 km2 et un débit de l'ordre de 32 m3/s. Son cours terminal est canalisé entre Abbeville et Saint-Valery-sur-Somme.

Les extrêmes du département :

Climat[modifier | modifier le code]

Le climat picard est tempéré, soumis aux flux d'ouest de la façade maritime. Les précipitations moyennes annuelles sont comprises entre 600 et 800 mm. La façade maritime, plus exposée, reçoit entre 800 et 1 200 mm par an, mais enregistre des températures les plus clémentes l'hiver (moyenne en janvier d'environ °C) et environ 40 jours de gel contre 70 dans la partie plus continentale. Les températures estivales présentent une moyenne en juillet de 17 °C environ et les temps pluvieux et frais alternent avec des météorologies chaudes et sèches.

Géologie[modifier | modifier le code]

Le département fait partie du bassin parisien avec une ouverture sur la Manche.

Dans le bassin parisien[modifier | modifier le code]

Les premiers dépôts du Bassin parisien sont d’âge permien mais ils n'affleurent pas en Picardie. Au Permien, un ensemble de petits bassins recueillent les produits dus à l’érosion de la chaîne hercynienne (cf. Massifs armoricain et central). Au Trias, une transgression marine permet les dépôts dans un bassin centré sur la région du Rhin et des Vosges et un bassin anglo-français centré sur la Manche. Leur réunion lors de la grande transgression marine du Jurassique inférieur constitue le bassin de Paris. Les calcaires du Jurassique supérieur de Picardie (-157 à - 145 Ma) sont les plus anciens affleurements (cf. boutonnière du pays de Bray). La régression marine de la fin du Jurassique supérieur laisse des sédiments calcaires de milieu marin peu profond. Après discordance, des sables grossiers et des argiles se déposent en milieu littoral à continental. Ils appartiennent au faciès wealdien du Crétacé inférieur.

Une série sédimentaire crétacée[modifier | modifier le code]

L'essentiel du substrat géologique de la Somme est d'âge crétacé composé par :

  • le Coniacien supérieur (entre 15 et 45 m) : une craie blanche, parfois en plaquettes avec quelques niveaux de silex et la présence de dendrites de manganèse et une rare macrofaune ;
  • le Coniacien moyen (entre 15 et 35 m) : une craie blanche pauvre en macrofaune, parfois jaunâtre à la base, avec de rares silex noirs, localement à chailles gris jaunâtre très silicifiées ;
  • le Turonien terminal-Coniacien inférieur (30 à 40 m) : une craie blanchâtre à jaunâtre (altérée) contenant de nombreux silex à patine rosée et riches en fossiles (inocérames, échinides, brachiopodes) ;
  • le Turonien supérieur.

De part et d'autre de la Manche, les mêmes falaises (Ault-Onival, Boulonnais, Douvres) sont issues de la même continuité géologique de dépôts de craie du Bassin parisien. La Manche est une mer épicontinentale.

Le Quaternaire[modifier | modifier le code]

Les limons des plateaux, anciens et récents, constituent la couverture géologique supérieure du département. Il s'agit d'une formation superficielle homogène constituée par un limon lœssique (éolien), beige ou brun-rouge, d'âge quaternaire sur une épaisseur de quelques mètres. Ces limons tapissent les plateaux crayeux alors que les fonds de vallées et de vallons sont généralement occupés par des tourbes et des tufs calcaires.

Le Quaternaire a été le théâtre d'alternance de périodes glaciaires et interglaciaires (sans qu'il y ait de glaciers sur les plateaux et les plaines du Nord et de la Picardie) qui ont façonné les larges modelés des versants et des fonds de vallées. Les dépôts des terrasses alluviales ont été occupés dès 400 - 350 000 ans par les premiers hommes (voir Cagny, Étricourt-Manancourt) et ont donné naissance à la Préhistoire.

Les lœss constituent la base de la fertilité des sols actuels ; cette qualité de formation superficielle associée à une topographie peu contrastée ont permis l'installation en Picardie des populations danubiennes au Néolithique.

Les milieux naturels[modifier | modifier le code]

Les espaces naturels[modifier | modifier le code]

La politique départementale est désormais sensible à la protection des paysages traditionnels dont certains milieux sont issus (pâturage en fond de vallons humides ou sur coteaux calcaires — larris —, fosses de tourbage et étangs). Les espaces « naturels » sont reconnus importants pour la préservation de la biodiversité et la richesse des habitats du département (cordons de galets et de dunes, milieux estuariens, falaises mortes et vives, marais, prairies humides, bois et larris), la protection des ressources en eau et des paysages (fonction récréative). Une cinquantaine de sites sont préservés et mis en valeur depuis 1980 (5 000 ha), par une politique de gestion des espaces naturels sensibles en partenariat avec l'Europe, l'État, la Région, le Conservatoire du Littoral, l'Agence de l'Eau, le SMACOPI (Syndicat mixte baie de Somme - Grand littoral Picard), le Conservatoire des sites naturels de Picardie, les collectivités et les usagers (Société Linéenne de Picardie, Picardie Nature, GEMEL : Groupe d'Études des Milieux Estuariens et Littoraux). Ils sont principalement en Picardie maritime, dans la vallée de la Somme, dans le Nord et le Sud amiénois et en haute Somme.

La baie de Somme[modifier | modifier le code]

Les dunes du Marquenterre[modifier | modifier le code]

Les dunes du Marquenterre (qui se prolongent dans le département du Pas-de-Calais) représentent un cordon dunaire large de plusieurs kilomètres, coupé par les estuaires de la Somme et de l’Authie.

Les mollières[modifier | modifier le code]

Les larris[modifier | modifier le code]

Les larris correspondent au terme picard pour les paysages de pelouses des coteaux calcaires. Les versants des vallées orientés au sud ou à l'ouest ont développé lorsque les sols sont maigres (rendzines) et que le calcaire affleure, une végétation de pelouses calcicoles. Autrefois, les moutons entretenaient une végétation herbacée ; avec la modification des pratiques culturales, les larris sont abandonnés et s'embroussaillent selon une dynamique naturelle de conquête de la végétation ligneuse qui entraîne la perte d'une biodiversité particulière de ces milieux ouverts[3].

Préhistoire[modifier | modifier le code]

Jacques Boucher de Perthes.
Biface acheuléen de Menchecourt-les-Abbeville, de l'ancienne collection de Boucher de Perthes puis Édouard Lartet ayant figuré à l’Exposition universelle de 1867 (Muséum de Toulouse).
Le musée Boucher-de-Perthes à Abbeville.

Paléolithique[modifier | modifier le code]

Le département de la Somme possède un riche patrimoine préhistorique, en particulier paléolithique. Au milieu du XIXe siècle, dans la région d'Abbeville, les travaux de Jacques Boucher de Perthes (1788-1868) mettent en lumière la présence d'hommes très anciens et contribuent à la naissance d'une discipline, la Préhistoire (en 1844, sa thèse sur la découverte d'outils d'hommes anciens accompagnés par des restes de mammouth et de rhinocéros est réfutée par l'Académie des sciences)[4]. Les premières trouvailles (cornes de cerf taillées) à la fin du Premier empire, sont celles de Laurent Traullé, présentées par Casimir Picard (Cf. des tourbes diluviennes du fond de vallée)[5],[6],[7]). Ces premiers temps de la recherche paléolithique sont aussi l'occasion de quelques faux comme le cas de la mâchoire de Moulin-Quignon (Abbeville) trompant Boucher de Perthes en 1863 ou de faux bifaces fabriqués par des ouvriers carriers. La Première Guerre mondiale marque une phase de ralentissement de cette recherche.

Il existe peu de traces du Paléolithique inférieur au Nord de la Loire cependant à la faveur de phases interglaciaires, il y a des incursions puis un peuplement continu vers 600 - 500 000 ans av. J.-C. et le développement d'une nouvelle culture, l'Acheuléen (Saint-Acheul près d'Amiens constitue le site qui a donné son nom à l'Acheuléen, cf. Gabriel de Mortillet, 1872), comme l'atteste le célèbre biface d'Homo heidelbergensis. Il y a plus 450 à 300 000 ans, des pré-néandertaliens occupent la région (cf. fouilles des quartiers Saint-Acheul et Cagny)[8],[9],[10]. Les nappes alluviales préservées du bassin versant de la Somme s'étagent en terrasses (450 000 - 300 000 ans) et ont livré quantité de données sur les premiers peuplements du Nord de la France dans les sites de Gagny-la-Garenne et Cagny-l'Epinette (vallée de l'Avre)[11]. Outre les industries lithiques, des restes de grands herbivores ont été trouvés : aurochs, cerfs, chevaux.

Depuis une quarantaine d'années, les nombreuses fouilles menées dans le bassin de la Somme et plus particulièrement à Cagny, Amiens, Caours et Étricourt-Manancourt, constituent une référence pour la préhistoire française et surtout pour l'étude des premiers peuplements en Europe du Nord-Ouest.

En 2005-2006, une équipe CNRS et de l'INRAP a fouillé un site remarquable de l'histoire d'Homo neandertalensis datant de l'interglaciaire éémien dans les tufs de Caours (dépôts constitués par la nappe de fond de la craie qui se forme pendant les périodes interglaciaires) et datés de 125 000 ans avant notre ère. La fouille livre cinq niveaux d'occupation du Paléolithique moyen et fournit des données sur le comportement de subsistance de l'homme de Néandertal en contexte tempéré, ce qui constitue une documentation unique. L'assemblage de faune diversifiée indique un milieu de forêt tempérée où persistent des prairies avec cerf élaphe dominant, daim, chevreuil, sanglier, auroch, rhinocéros de prairie et éléphant[12]. Le site de Caours apporte des données nouvelles : l'homme de Neandertal présent en Europe de l'Ouest en période de climat tempéré, une adaptation à des variations climatiques brutales qui n'ont donc pas pu être la cause de sa disparition.

À Étricourt-Manancourt, les préhistoriens et les géomorphologues travaillent sur une grande séquence de limon où se trouvent les traces des premiers néandertaliens du Nord de la France, ou de leurs ancêtres, les derniers Homo heidelbergensis. L'outillage est acheuléen.

En 1998, les restes d'un crâne de l'homme de Cro-Magnon sont découverts à Saleux dans la vallée de la Selle. Les exploitations des gravières des plaines alluviales du bassin de la Somme et leurs fouilles ont livré de nombreux gisements du Paléolithique supérieur récent et final (Magdalénien, groupes à Federmesser, industries à pointes de Malaurie ou des Blanchères, industries à éléments mâchurés)[13]. Lors de récentes fouilles préventives réalisées dans le cadre de grands travaux d'infrastructure, une vingtaine de gisements ont été attribués au Weichsélien (entre 116 000 et 11 500 ans avant notre ère). La vallée de la Somme continue de livrer des sites préhistoriques particulièrement intéressants comme celui de Fresnoy-au-Val concernant le début du Glaciaire weichsélien. La fouille de 2002 a mis en évidence deux niveaux d'occupation présentant des particularités spécifiques des méthodes de débitage des industries préhistoriques et offre ainsi un éclairage nouveau sur les modalités d'occupation des hommes de cette période[14]. Ces gisements éclairent la gestion du territoire des Néandertaliens (Paléolithique moyen). La préhistoire picarde se tourne vers des approches ethnographiques et ethnoarchéologiques[15].

Biface de Saint-Acheul, Amiens.

Protohistoire[modifier | modifier le code]

Au troisième millénaire, la sépulture mégalithique collective de la Chaussée-Tirancourt, constituée de grandes dalles de grès, accueille en plusieurs siècles d'utilisation près de 350 corps.

Le site de Ribemont-sur-Ancre a enrichi les connaissances sur la période gauloise et les pratiques guerrières des Celtes.

La période antique a été développée par les travaux de l'archéologie aérienne de Roger Agache et les recherches actuelles continuent de révéler la richesse du patrimoine archéologique samarien.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le château de Long, XVIIIe siècle, construction traditionnelle en brique et craie.

Le département a été créé à la Révolution française, le en application de la loi du , à partir d'une partie de la province de Picardie (l'Amiénois, le Marquenterre, le Ponthieu, le Santerre et le Vimeu).

Carte du département de la Somme 1790

L’actuel département, cœur historique de la Picardie, a toujours été l’objet de convoitises du fait de sa situation stratégique entre Paris et les Flandres. Ce territoire largement ouvert a été le théâtre de certaines des batailles les plus marquantes de l'histoire de la France : conquête romaine, guerre de Cent Ans, guerres de Religion, guerre franco-allemande de 1870, Première Guerre mondiale et Seconde Guerre mondiale.

La bataille de la Somme s'est déroulée en 1916.

Au la région Picardie, à laquelle appartenait le département, fusionne avec la région Nord-Pas-de-Calais pour devenir la nouvelle région administrative Hauts-de-France.

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom Somme provient du fleuve du même nom, issu lui-même du gaulois Sumena[réf. souhaitée].

Démographie[modifier | modifier le code]

Les habitants de la Somme sont les Samariens[16] et Samariennes.

En 2021, le département comptait 566 252 habitants[Note 2], en diminution de 0,98 % par rapport à 2015 (France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1791 1801 1806 1821 1826 1831 1836 1841 1846
-459 453494 642508 710526 282543 924552 706559 680570 529
1851 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891
570 641566 619572 646572 640557 015556 641550 837548 982546 495
1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946
543 279537 848532 567520 161452 624473 916466 626467 479441 368
1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011
464 153488 225512 113538 462544 570547 825555 551564 319571 211
2016 2021 - - - - - - -
572 744566 252-------
(Sources : SPLAF - population totale du département depuis sa création jusqu'en 1962[17] − puis base Insee − population sans doubles comptes de 1968 à 2006[18] puis population municipale à partir de 2006[19].)
Histogramme de l'évolution démographique

Communes les plus peuplées[modifier | modifier le code]

Liste des quinze communes les plus peuplées du département
Nom Code
Insee
Intercommunalité Superficie
(km2)
Population
(dernière pop. légale)
Densité
(hab./km2)
Modifier
Amiens 80021 CA Amiens Métropole 49,76 133 625 (2021) 2 685 modifier les donnéesmodifier les données
Abbeville 80001 CA de la Baie de Somme 26,42 22 595 (2021) 855 modifier les donnéesmodifier les données
Albert 80016 CC du Pays du Coquelicot 13,80 9 781 (2021) 709 modifier les donnéesmodifier les données
Péronne 80620 CC de la Haute Somme 14,16 7 291 (2021) 515 modifier les donnéesmodifier les données
Corbie 80212 CC du Val de Somme 16,25 6 177 (2021) 380 modifier les donnéesmodifier les données
Montdidier 80561 CC du Grand Roye 12,58 6 009 (2021) 478 modifier les donnéesmodifier les données
Doullens 80253 CC du Territoire Nord Picardie 33,40 5 835 (2021) 175 modifier les donnéesmodifier les données
Longueau 80489 CA Amiens Métropole 3,42 5 767 (2021) 1 686 modifier les donnéesmodifier les données
Roye 80685 CC du Grand Roye 15,55 5 662 (2021) 364 modifier les donnéesmodifier les données
Villers-Bretonneux 80799 CC du Val de Somme 14,51 4 640 (2021) 320 modifier les donnéesmodifier les données
Friville-Escarbotin 80368 CC du Vimeu 8,86 4 486 (2021) 506 modifier les donnéesmodifier les données
Ham 80410 CC de l'Est de la Somme 9,50 4 459 (2021) 469 modifier les donnéesmodifier les données
Camon 80164 CA Amiens Métropole 12,90 4 414 (2021) 342 modifier les donnéesmodifier les données
Salouël 80725 CA Amiens Métropole 4,28 4 099 (2021) 958 modifier les donnéesmodifier les données
Moreuil 80570 CC Avre Luce Noye 23,43 4 000 (2021) 171 modifier les donnéesmodifier les données

Exode rural[modifier | modifier le code]

Économie[modifier | modifier le code]

Transports[modifier | modifier le code]

Religion[modifier | modifier le code]

Le département de la Somme dépend du diocèse d'Amiens.

Culture[modifier | modifier le code]

Les beffrois de Belgique et de France (Unesco World Heritage List, 2007).

Patrimoine mondial de l'Unesco[modifier | modifier le code]

Sont classés au patrimoine mondial de l'Unesco :

Patrimoine industriel[modifier | modifier le code]

L'industrie du jute et de la toile d'emballage est étroitement liée à la Somme et plus particulièrement l'Ouest amiénois, avec l’installation au XIXe siècle, de l'écossais James Carmichael à Ailly-sur-Somme puis de Saint Frères dans la vallée de la Nièvre, connu comme un empire industriel dans le monde entier et comme l'un des fleurons du paternalisme français avec la construction de cités ouvrières, crèches, écoles, coopératives, maternité à proximité des usines le long de la vallée.

Festivals[modifier | modifier le code]

  • À Abbeville et en Baie de Somme se déroule chaque année, le Festival de l'oiseau et de la nature depuis 1991, en avril.
  • À Abbeville et en Baie de Somme se déroule depuis 2015, le Festival Orgues en octobre. Organisé par Baie de Somme 3 vallées, il propose des concerts de musique classique variés autour des orgues du département, Ciné-Concert, et des visites concertantes de découverte du patrimoine. Il a lieu les 2e et 3e semaines d'octobre.
  • À Ailly-sur-Noye, depuis 1986, (mi-août à mi-septembre), le son et lumière, le Souffle de la terre retrace 2 000 ans d'histoire de la Picardie durant une heure et demie et accueille plus de 590 000 spectateurs.
  • À Albert, le Festival international du film animalier (FIFA) se déroule chaque année depuis 1991.
  • À Amiens, le Festival international du film d'Amiens (FIFAM) se déroule chaque année en novembre depuis 1980, le Festival d'Amiens musiques de jazz et d'ailleurs la dernière semaine de mars, le Rendez-vous de la BD le premier week-end de juin, le Festival des hortillonnages d'Amiens, de mi-juin à mi-octobre, le Festival des cathédrales de Picardie et les concerts d'Un été en musique.
  • À Argoules, Balades Musicales dans l'abbaye de Valloires, le dernier dimanche de juin.
  • À Chaulnes se déroule chaque année, pendant la durée d'un week-end, un festival de musique metal, le « Killer Fest » de renommée internationale.
  • À Conty, les Médiévales ont lieu le dernier week-end de septembre.
  • À Folleville, chaque année dans le parc du château, se déroulent, fin août, Les Médiévales de Folleville, fête médiévale et populaire, accueillent pendant un week-end : boutiques, ateliers artisanaux, spectacles théâtraux et musicaux, tournois, vols de rapaces, reconstitutions de combats à l'arme blanche...
  • À Nesle, le Festival des Nuits Celtiques, se déroule chaque année depuis 2009, deux jours de parades, concerts et fest-noz.
  • À Saint-Riquier, le Festival de Saint-Riquier - Baie de Somme se déroule en juillet depuis 1984. Il propose des concerts de musique classique dans l'abbatiale de Saint-Riquier, tandis que des expositions temporaires et des concerts, les dimanches d'août et septembre, sont organisés dans l'abbaye, et Jazz sur l'herbe le dernier dimanche de juin.
  • À Saint-Valery-sur-Somme, le Festival en baie de Somme pendant l'été.
  • À Villers-Bocage, les P'tits Malins, depuis 2005, pour les petits et les grands.

Tourisme[modifier | modifier le code]

La Cathédrale Notre-Dame d'Amiens
La cathédrale Notre-Dame d'Amiens

La Somme est un département riche en sites touristiques. En général on distingue deux grandes zones : la côte picarde et Abbeville, l'Amiénois et la Haute Somme.

À Amiens on trouve la Tour Perret, plus haut immeuble en béton à sa création en 1952, la maison de Jules Verne, le musée de l'hôtel de Berny, le musée de Picardie, des hortillonnages, le quartier Saint-Leu, le théâtre de marionnettes « Chés Cabotans d'Amiens », le parc Saint-Pierre, un parc zoologique, la place Marie-sans-chemise avec son horloge, le beffroi, et la cathédrale Notre-Dame d'Amiens, une des plus vastes d'Europe. Tous les ans au mois de décembre a lieu le plus grand marché de Noël du Nord de la France.

Les résidences secondaires[modifier | modifier le code]

Selon le recensement général de la population du , 8,2 % des logements disponibles dans le département étaient des résidences secondaires.

Ce tableau indique les principales communes de la Somme dont les résidences secondaires et occasionnelles dépassent 10 % du total des logements en 2008 :

Commune Population SDC Nombre de logements Rés. secondaires % Rés. secondaires
Fort-Mahon-Plage 1 317 3 803 3 067 80,65 %
Quend 1 385 3 373 2 666 79,03 %
Estrébœuf 273 317 210 66,02 %
Cayeux-sur-Mer 2 886 3 860 2 400 62,20 %
Le Crotoy 2 320 2 620 1 467 56,00 %
Favières 459 443 244 55,11 %
Ault 1 782 2 130 1 131 53,08 %
Lanchères 1 008 655 244 37,25 %
Mers-les-Bains 3 289 3 057 1 057 34,59 %
Saint-Valery-sur-Somme 2 785 1 839 510 27,75 %

Sources :

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Personnalités[modifier | modifier le code]

Pierre l'Ermite, statue au pied de la cathédrale d'Amiens.

Artistes (architecture, gravure, peinture, sculpture...)[modifier | modifier le code]

Cinéastes et acteurs[modifier | modifier le code]

Femmes et hommes de lettres[modifier | modifier le code]

Industriels[modifier | modifier le code]

Inventeurs[modifier | modifier le code]

Militaires[modifier | modifier le code]

Femmes et hommes politiques[modifier | modifier le code]

Religieux[modifier | modifier le code]

Scientifiques[modifier | modifier le code]

Autres[modifier | modifier le code]

Galerie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Prononciation en français standard retranscrite phonémiquement selon la norme API.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Compte rendu du Conseil des ministres du 20 juillet 2022 », Gouvernement, (consulté le )
  2. Site Donnons-nous un nom, 2012.
  3. ZNIEFF 220013449 - Larris de la montagne des grès (INPN).
  4. Jacques Bouchet de Perthes, 1847 - Antiquités celtiques et antédiluviennes. Ouvrage diffusé en 1849 et il faut attendre 1854 pour que le Dr. Rigollot signale la présence de bifaces dans une nappe alluviale de la Somme.
  5. Aufrère L., 1936 - Les premières découvertes préhistoriques dans la vallée de la Somme. Bulletin de la Société préhistorique de France, 33, 10 : 585-592 : [1]
  6. Picard C., 1834-35 - Notice sur quelques instrumens celtiques en corne de Cerf. Mém. Soc. Em. Abbeville, 94-112.
  7. INRAP, Frise chronologique.
  8. Tuffreau A. (éd.), 1989 - L'Acheuléen dans l'Ouest de l'Europe. Actes du colloque de Saint-Riquier, Lille, Publ. du CERP, 4.
  9. Tuffreau A., 2004 - L'Acheuléen. De l'Homo erectus à l'homme de Néandertal. Paris, La maison des roches, 125 p.
  10. Depaepe P., 2009 - La France du Paléolithique. Paris, Ed. La découverte, 178 p.
  11. Antoine P., 1989 - Les terrasses quaternaires du bassin de la Somme. Étude géologique et géomorphologique. Contribution à la connaissance du paléoenvironnement des gisements paléolithiques. Thèse de l'Université des Sciences et Techniques de Lille Flandres-Artois, 437 p.
  12. INRAP, 2006-12 (Locht, J.-L., Antoine P., Auguste P.), Caours - Néandertal s'invite à l'Éémien : [2].
  13. Fagnart J.-P., 1997 - La fin des temps glaciaires dans le Nord de la France. Société préhistorique française, 272 p.
  14. Goval E., Locht J.-L., 2009 - Remontages, systèmes techniques et répartitions spatiales dans l'analyse du site weichselien ancien de Fresnoy-au-Val (Somme, France). Société préhistorique française, 106, 4, 653-678.
  15. Goval E., 2012 - Peuplements néandertaliens dans le Nord de la France. Collection « Recherches archéologiques », 4, Inrap-CNRS Éditions, 312 p.
  16. Le Courrier picard, 2 janvier 2012 : SOMME Samariens, Samariennes, bonne année !.
  17. Site sur la Population et les Limites Administratives de la France - Fiche historique du département
  18. Population selon le sexe et l'âge quinquennal de 1968 à 2013 - Recensements harmonisés - Séries départementales et communales
  19. Fiches Insee - Populations légales du département pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021
  20. Philippe Pinchemel, 1957- Structures sociales et dépopulation rurale dans les campagnes picardes de 1836 à 1936. Publié de la thèse de doctorat, 1952 - Essai méthodologique d'étude des structures sociales et de la dépopulation rurale dans les campagnes picardes de 1836-1936, Armand Colin, 236 p.
  21. Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France, Unesco : [3] et [4].
  22. Caron F. 1981 - Picardie Poésie éd. Eklitra d'Amiens, préface de Pierre Garnier

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Dallery (Francis) (préf. Jacques Bourcart), Sur la côte d’Opale : les rivages de la Somme, autrefois, aujourd’hui, demain, Paris, Éd. Picard, coll. « Mémoires de la Société d’émulation historique et littéraire d’Abbeville » (no 9), , 308 p. (lire en ligne).
  • Darras J., Destombes M., 1994 - Somme : Vimeu, baie de Somme, Marquenterre, Abbeville et le Ponthieu, vallée de la Somme, Amiens et le plateau picard, Santerre, Vermandois. Tournai, éd. Casterman, 267 p.
  • Albert Demangeon, 1905 · La Picardie et les regions voisines. Paris, A. Colin. 4e ed.revue, 1973, Guenegaud, 497 p.
  • Fédération française de la randonnée pédestre, 1996 - La Somme : le Pays du Trait Vert ; la Haute-Somme ; les chemins de la découverte. Topo-guide. PR, 168 p.
  • Izembart H., Le Boudec B., 2004 - Le Canal de La Somme. Amiens, éd. Conseil Général de la Somme, 302 p.
  • Lestocquoy J. 1970 - Histoire de la Picardie et du Boulonnais. Paris, PUF, 126 p.
  • Malte-Brun V.-A., Somme : Géographie-Histoire-Statistique-Administration. Ed. du Bastion, 58 p.
  • Nivet Ph., Audoin-Rouzeau S., 2000 - Reconstructions en Picardie après 1918. Ed. de la Réunion des Musées Nationaux, 204 p.
  • Regrain R., 1970 - Le littoral des bas-champs au Sud de la Somme. Amiens, CRDP
  • Regrain R., 1971 - Étude géographique pour le syndicat intercommunal pour l'aménagement touristique du littoral picard.
  • Regrain R., 1993 - Amiens. Éditions Bonneton.
  • John Ruskin (1819-1900) - La Bible d'Amiens. 347 p.
  • Somme : racines et avenir. Noyon, Cap Régions Éditions, 2007, 407 p.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]