Revels Cayton — Wikipédia

Revels Cayton
Biographie
Naissance
Décès
(à 88 ans)
San Francisco (état de la Californie)
Domiciles
Formation
Activité
militant des droits civiques, dirigeant syndical
Père
Horace Cayton, Sr.
Mère
Susie Revels Cayton
Autres informations
A travaillé pour
San Francisco Housing Authority (en)
Maritime Federation of the Pacific Coast (d)
National Negro CongressVoir et modifier les données sur Wikidata
Membre de
San Francisco Human Rights Commission (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mouvement

Revels Cayton né le à Seattle, dans l'État de Washington et mort le à San Francisco, dans l'état de Californie, est un militant américain des droits civiques et un dirigeant syndical, il a été secrétaire-trésorier du Conseil du district de San Francisco de la Fédération maritime du Pacifique.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et formation[modifier | modifier le code]

Revels Cayton, est le fils de Horace R. Cayton Sr. et de Susie Revels Cayton, et le petit-fils du sénateur américain Hiram Revels[1] et le frère du sociologue Horace R. Cayton Jr. (en)[2].

Revels fait ses études primaire à la Rainer Elementary School puis ses études secondaires à la Garfield High School (Seattle) (en). En juin 1929, Revels obtient son diplôme d'études secondaires, son dossier scolaire ne lui permettant pas d'être admis à l'université il va chercher un emploi, mais la grande dépression rend le travail rare, et en 1932, Revels décide de suivre des cours à l'Université de Washington. C'est sur le campus de l'université que Revels, déjà ouvert aux mouvements ouvriers, découvre le communisme et assiste aux réunions de la Ligue des jeunes communistes des États-Unis[2].

Carrière[modifier | modifier le code]

Au début des années 1930, Revels entre dans l'organisation The Colored Marines Employment Benevolent Association (CMEBA) qui rassemble les cuisiniers et stewards de la marine dont la mission est de lutter contre les discriminations raciales à l'embauche[3].

Revels devient une des figures du Parti communiste des États-Unis d'Amérique, dont l'un des points de son programme était d'intégrer les ouvriers afro-américains dans les luttes prolétariennes, conformément aux résolutions de la question noire aux États- Unis du Comintern de 1928 et 1930[4],[5]. Ce qui conduit le CPUSA et l'International Labor Defense à soutenir les causes des Scottsboro Boys[6], condamnés à mort à la suite d'un procès bâclé, entaché de racisme. Revels crée un groupe à Seattle pour sauver ces jeunes gens de la mort[7],[2].

Le , Revels à la tête d'un groupe comprenant des membres du Parti communiste des États-Unis d'Amérique (CPUSA) et de la League of Struggle for Negro Rights entrent dans une réunion du conseil municipal de Seattle pour exiger des lois qui rendraient illégale la discrimination fondée sur la race[2].

En 1940, il rejoint Paul Robeson et Joe Johnson au sein de l'International Longshore and Warehouse Union (ILWU) syndicat des dockers afro-américains, tous les trois demandent une articulation avec le panafricanisme[8].

Par ses activités, Revels est fiché comme communiste par le FBI en 1943[9],[1].

De 1945 à 1947, Revels est le secrétaire général du National Negro Congress[10].

En 1960, il est directeur du San Francisco Housing Authority (en), agence qui gère les logements sociaux et leur accès, c'est dans ce cadre, qu'avec Ruth Maguire, il lance l'ensemble immobilier du St. Francis Square à San Francisco[11] .

Il finit sa vie publique comme maire-adjoint de San Francisco, chargé des programmes sociaux[12].

Revels Cayton décède le samedi dans son domicile de San Francisco à l'âge de 88 ans[12].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en-US) Ed Diaz, « Revels Cayton (1907-1995) • », sur Black Past, (consulté le )
  2. a b c et d (en-US) « Revels Cayton: African American Communist and Labor Activist - Seattle Civil Rights and Labor History Project », sur depts.washington.edu (consulté le )
  3. (en-US) Abhinav Kaul, « Colored Marine Employment Benevolent Association (1921-1934) • », sur Black Past, (consulté le )
  4. (en) « 1928 and 1930 Comintern Resolutions », sur www.marx2mao.com (consulté le )
  5. (en-US) Oscar Berland, « The Emergence of the Communist Perspective on the "Negro Question" in America: 1919-1931: », Science & Society, Vol. 64, No. 2,‎ , p. 194-217 (lire en ligne)
  6. (en-US) Erin Blakemore, « Why the Communist Party Defended the Scottsboro Boys », sur HISTORY (consulté le )
  7. (en-US) Gerald Horne, « “The World Confronts Jim Crow.” Black Revolutionary: William Patterson and the Globalization of the African American Freedom Struggle », University of Illinois Press,‎ , p. 14-54 (www.jstor.org/stable/10.5406/j.ctt3fh5sf.6)
  8. (en-US) « Paul Robeson, Black Dockworkers, and Labor-Left Pan-Africanism – AAIHS » (consulté le )
  9. (en-US) « Updated Federal Bureau of Investigation (FBI) Record / Information / Dissemination Section (RIDS) Dead List, (complete) »,
  10. (en-US) « archives.nypl.org -- National Negro Congress records », sur Bibliothèque publique de New York (consulté le )
  11. (en-US) « Building the St. Francis Community - FoundSF », sur www.foundsf.org (consulté le )
  12. a et b (en-US) « OBITUARY -- Revels Cayton », sur SFGate, (consulté le )