Patxi Errementaria — Wikipédia

Illustration de Patxi Errementaria.
Un forgeron, errementaria en basque.

Patxi Errementaria est la nom actuel du mythique forgeron et un personnage de la mythologie basque[1]

Bien qu'il soit comparé à Saint Dunstan, il incarne le pouvoir des forgerons basées sur d'autres légendes antérieures. Forgeron (errementari en basque) de profession, sa principale caractéristique est d'être maléfique ou vicieux. D'où ce proverbe :

« Patxi Errementari, Gaizto eta Bihurri
Patxi Errementari, Méchant et Pervers »

Croyances et superstitions sur les forgerons[modifier | modifier le code]

Forgeron et le pasteur[modifier | modifier le code]

Comme pour Tartaro, ce saint Dunstan aurait conquis d'autres légendes plus anciennes. Le forgeron était tout simplement pas d'accord avec la doctrine chrétienne et bien sûr, cela n'a jamais été très bien vu et la légende veut que plusieurs fois des diables ont été envoyés de l'enfer avec la tâche de l'enlever et de l'emmener pour payer ses péchés avec des tourments éternels. Il devint démon quelquefois et Basajaun d'autres fois. Bien que dans la mythologie basque aujourd'hui le forgeron est connu comme Patxi, dans les autres légendes il n'a pas de nom, mais il conserve son caractère maléfique.

Forgerons déifiés[modifier | modifier le code]

Le fer est une témoin de la superstition du pouvoir magique. Le fer est considéré dans les légendes comme une matière afin d'agiter, blesser et provoquer les sorcières et les créatures de la nuit. Les outils de l'âge du fer, y compris les épées, étaient plus solides que les outils antérieurs faits en bronze, en pierre ou en bois.

Les Basajaunak sont les témoins de ce pouvoir, car Martin Txiki lui a volé, entre autres, la façon de travailler le fer.

Joaldunak, Ttuntturroak ou Zanpantzarrak.

Dans le carnaval populaire de Zubieta et Ituren nous entendons à travers les “joaldun” les sons des zintzarri (joar ou gare). Les croyances populaires ne correspondent pas au sens de cette coutume. Certains croient qu'ils font du bruit pour faire fuir les démons ou pour réveiller Amalur ou l'ours (Hartza). Auparavant, les gens d'Ituren, lorsqu'ils avaient l'habitude d'aller à Doneztebe, devaient passer par Elgorriaga et demandaient l'autorisation de son maire comme suit :

« - Nola nahi duzu Elgorriagatik igarotzea, ixilik ala zintzarri yoka?
Eta alkateak, herrian aurrez hildakon gorpurik ez bazegoen, erantzuten zien:
- Yoka, yoka[2]
- Comment voulez-vous que l'on passe par Elgorriaga, en silence ou en sonnant les cloches ?
Et le maire, s'il n'y avait pas de corps mort auparavant dans le village, répondait:
- Yoka, yoka (en sonnant, en sonnant) »

Le son des cloches de l'église a fait taire les anciennes croyances. Sur la photo, le monastère de Santa Ana à Lazkao.

Même les cloches, étant la création des forgerons, ont des pouvoirs magiques. Le son des cloches des basiliques a chassé les sorcières (certains disent les laminak). Plus précisément, les pouvoirs magiques témoignagent de la puissance du Dieu catholique. Dans de nombreux pays, on les utilisaient pour détourner ou éliminer les tempêtes.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Patxi errementaria, Sagrario Yarnoz et Joxantonio Ormazabal, Elkarlanean, S.L. 1998, 36p., (ISBN 9788483313213)
  2. Iñauteria, el carnaval vasco, Juan Garmendia Larrañaga, 1992, Argitalpen eta publikapenen Gipuzkoar erakundea Gipuzkoa Donostia Kutxa-ren Kultur Ekintza, (ISBN 84-7173-036-7)

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]