Montay — Wikipédia

Montay
Montay
La mairie et le monument aux morts
Blason de Montay
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Nord
Arrondissement Cambrai
Intercommunalité CA du Caudrésis - Catésis
Maire
Mandat
Laurence Ribes-Gruere
2020-2026
Code postal 59360
Code commune 59412
Démographie
Gentilé Montagnards
Population
municipale
274 hab. (2021 en diminution de 14,91 % par rapport à 2015)
Densité 50 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 07′ 11″ nord, 3° 32′ 29″ est
Altitude 109 m
Min. 77 m
Max. 146 m
Superficie 5,51 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Le Cateau-Cambrésis
(banlieue)
Aire d'attraction Le Cateau-Cambrésis
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Cateau-Cambrésis
Législatives 18e circonscription du Nord
Localisation
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Montay
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Montay
Liens
Site web montay.fr

Montay est une commune française située dans le département du Nord, en région Hauts-de-France.

Ses habitants sont les Montagnards[1].

Géographie[modifier | modifier le code]

Description[modifier | modifier le code]

Le village et la Selle.

Montay est une petite commune jouxtant Le Cateau-Cambrésis, située aux limites du Cambrésis et de l'Avesnois, bâtie sur la Chaussée Brunehaut, ancienne voie romaine, au creux de la vallée de la Selle.

Elle se trouve à 22 km à vol d'oiseau au sud-est de Cambrai, 27 km au sud de Valenciennes, 24 km de la frontière belge et à 47 km de Mons, 35 km au sud-ouest de Maubeuge, 28 km à l'ouest d'Avesnes-sur-Helpe et 37 km au noird-est de Saint-Quentin.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Les communes limitrophes sont Forest-en-Cambrésis, Le Cateau-Cambrésis et Neuvilly.

Géologie et relief[modifier | modifier le code]

En 1900, l'intituteur communal mentionnait que « Le sol de Montay est formé en majeure partie d’argile sablonneuse, se prêtant très bien à la culture, ayant une couche végétale d’une profondeur assez variable.
La constitution du sol de cette commune varie souvent brusquement. Il n’est pas rare de trouver plusieurs sortes de terrains dans le même champ.
Sur la rive gauche de la Selle se trouve le plateau argileux que dominent Inchy et Béthencourt. Le sol est composé d’argile et de sable en fortes proportions.
Le sous-sol est formé d’une couche d’argile d’une épaisseur variant de 0,30 à 5 m recouvrant une couche de sable roux et blanc par endroit. C’est sur cette rive que sont établies les briqueteries de Montay.
On trouve cependant le calcaire en certains endroits de la Feuillie et des Cavignaux.
La marne argileuse affleure même le sol au bosquet.
Sur la rive droite, le sol est argilo-calcaire, sauf à la Borne à 3 Trous où le sable est assez abondant.
Le sous-sol est formé d’une mince couche d’argile, recouvrant une épaisse couche de calcaire ou de marne argileuse. Montay alimente de marne à brûler tous les environs jusqu’à une distance de 20 kilomètres
 » et indiquait « la vallée de la Selle qui coule du sud au nord se trouve à une altitude de 81 à 87 mètres. Elle est prolongée par la vallée de Richemont vers l’est et par la vallée des 4 vaux vers l’ouest.
Le pays se relève vers le nord-est pour atteindre une altitude de 143 m. le long de la Chaussée-Brunehaut vers la commune de Forest (arrondt d’Avesnes) et 141 m. vers Amerval (hameau de Solesmes).
Du côté de l’ouest, il se relève également et atteint 122 m. à l’extrémité du territoire de
Montay, le long de la Chaussée-Brunehaut, et 127 m. près de la ferme de Rambourlieux (commune de Neuvilly) »
[2].

Hydrographie[modifier | modifier le code]

La commune est drainée par la Selle, un affluent du fleuve l'Escaut.

Le ruisseau de Richemont et un ruisseau intermitant y confluent. Le village dispose de nombreuses sources, notamment celle de la Cavée qui alimente la fontaine municipale, toujours utilisée, et la source de la Feuillée qui est la plus importante[3].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (°C)[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 787 mm, avec 13,1 jours de précipitations en janvier et 9,2 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saint-Hilaire-sur-Helpe à 26 km à vol d'oiseau[6], est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 802,4 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Montay est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[10],[11],[12]. Elle appartient à l'unité urbaine du Cateau-Cambrésis, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[13] et 7 223 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[14],[15].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction du Cateau-Cambrésis dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 11 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[16],[17].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (95,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (95,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (77,9 %), prairies (17,9 %), zones urbanisées (4,2 %)[18]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Lieux-dits, hameaux et écarts[modifier | modifier le code]

En 1900, l'instituteur communal mentionnait l'existence des lieux-dits suivants : Baillon, Richemont, les Cailloux, la Borne à 3 trous, le Ravin Mordry, le Bas du chemin de Solesmes, le Village, le Jardin d’en Haut, les Cavignaux, la Feuillie, le Cent de la Feuillie, le Fief doré, le Pont des 4 vaux[2].

Habitat et logement[modifier | modifier le code]

En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 147, alors qu'il était de 143 en 2013 et de 140 en 2008[I 1].

Parmi ces logements, 85,5 % étaient des résidences principales, 0,7 % des résidences secondaires et 13,8 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 98,6 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 1,4 % des appartements[I 1].

Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Montay en 2018 en comparaison avec celle du Nord et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (0,7 %) inférieure à celle du département (1,6 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 78,3 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (75,4 % en 2013), contre 54,7 % pour le Nord et 57,5 % pour la France entière[I 2].

Le logement à Montay en 2018.
Typologie Montay[I 1] Nord[I 3] France entière[I 4]
Résidences principales (en %) 85,5 90,8 82,1
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 0,7 1,6 9,7
Logements vacants (en %) 13,8 7,7 8,2

Toponymie[modifier | modifier le code]

L'origine de « Montay-sur-Selle », premier nom connu du village, n'est pas connue avec certitude. Étymologie : nom dû à sa situation sur une petite émergence près de la Selle[19].

Évolution du nom de la commune :

  • 1139 : Montali, titre de Sainte-Croix ;
  • 1158 : Montoye, titre de Saint-Aubert ;
  • 1266 : Montay.

Histoire[modifier | modifier le code]

Antiquité[modifier | modifier le code]

La Chaussée Brunehaut, voie romaine aménagée vers l'an 50 apr. J.-C. sous l'empereur Claude, qui traverse le village affecte au niveau de Montay, le seul parcours sinueux entre Bellenglise et Bavay. Plusieurs hypothèses sur la destination du lieu à cette époque sont possibles quand on sait que les modifications de trajectoire pratiquées par les Romains se limitaient aux lieux de culte et aux cités déjà existantes et pacifiées par l'Empire[3].

Par ailleurs, la mise à jour de nombreuses sépultures des IVe et Ve siècles en 1895 lors des travaux de mise en place de la voie ferrée Valenciennes - Le Cateau-Cambrésis attestent l'importance de ce vicus gallo-romain.

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Une élégante pierre tombale datant de l'époque mérovingienne provenant d'un sarcophage du VIIIe siècle est visible sur le parvis de l'église du village.

Au début du XIIe siècle une importante seigneurie était la propriété de Raoul de Montay[2]. La cense de la Feuillée en est le centre de la vie communautaire jusqu'à la fin du XVIIIe siècle et on trouve trace à partir de 1311 de la fondation du monastère de Saint-Lazare de Chasteau-en-Cambrésis (Le Cateau-Cambrésis) qui desservait une léproserie (maladrerie Saint-Ladre, attestée par un acte de 1405)

Temps modernes[modifier | modifier le code]

En 1566, durant les Guerres de Religion, le monastère est ravagé par les Huguenots du Chasteau mais survit jusqu'à la Révolution française.

Révolution française et Empire[modifier | modifier le code]

Durant la Révolution française, en 1794, deux prêtres originaires de Montay, Jacques-François Preux et Jean-Baptiste Danjou, sont guillotinés. Une plaque dans l'église le rappelle[3].

Le , l'Empereur François Ier d'Autriche, à la tête d'une armée de 100 000 soldats[3]., après avoir infligé une défaite sanglante aux armées révolutionnaires françaises, passe en revue toute la grande armée des alliés sur les hauteurs de Montay en direction de Forest-en-Cambrésis.

Après la défaite de Waterloo, Napoléon Ier passe par Montay en allant de Valenciennes au Cateau. Quelque temps après, lors des Cent-Jours, Louis XVIII y passe également, se rendant du Quesnoy au Cateau. « La municipalité du Cateau s’avança jusqu’aux premières maisons de Montay pour recevoir le roi et lui souhaiter la bienvenue[2] ».

Époque contemporaine[modifier | modifier le code]

Les années 1850-1870 marquent l'entrée de Montay dans l’ère industrielle. Une partie de la population quitte le village et ses cultures agricoles pour travailler dans les complexes industriels nouvellement installés au Cateau (peignages, filatures, tissages, etc.). Dans le même temps, Montay se dote de petites unités de production : scierie, brasserie, sucrerie, savonnerie, unités d'extraction de phosphate, de chaux et de marne sur les berges de la Selle[3].. Un moulin à huile s'installe également sur la rivière pour le traitement des oléagineux (colza). Ce tordoir est transformé en savonnerie puis affecté au début du XXe siècle au traitement du manganèse. Un second moulin situé en aval du premier a quant à lui une destination plus classique (meunerie). En 1900, l'intituteur communal mentionne que « depuis 1885 on extrait du phosphate au lieu-dit « La Borne à 3 Trous ». Plusieurs compagnies ont abandonné cette extraction à cause de la pauvreté du phosphate qui ne leur donne pas d’assez grands bénéfices pour le transformer en superphosphate. Ce phosphate naturel (titrant 18 % d’acide phosphorique) est cependant encore utilisé par quelques cultivateurs qui l’épandent à l’état naturel sur leurs terres, mais le plus souvent le jettent sur la litière des étables et écuries ou sur le tas de fumier, ce qui empêche ce dernier de perdre ses gaz ammoniacaux tout en rendant le phosphate assimilable[2] ». En 1900, La Selle donne la force motrice à deux moulins, à un « Tordoir d’huile » et à une fabrique de broches pour filature[2].

En 1808, Montay se dote d'une mairie-école pour les garçons et pour les filles, remplacée en 1891 par une nouvelle école. A cette époque, le nombre d'élèves varie de vingt à quatre-vingt[2].

Le village est occupé par l'armée allemande pendant toute la Première Guerre mondiale[3]. Comme en témoignent les trois cimetières britanniques et leurs 618 tombes[20], Montay est le lieu de deux terribles batailles de la Première Guerre mondiale. La première, en , opposant d'une part les soldats anglais, français et écossais aux soldats allemands d'autre part stoppe la percée de ces derniers et permit aux alliés de se regrouper sur la Marne. La seconde en novembre 1918 brise une des dernières résistances allemandes.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Rattachements administratifs et électoraux[modifier | modifier le code]

Rattachements administratifs[modifier | modifier le code]

La commune se trouve dans l'arrondissement de Cambrai du département du Nord.

Elle faisait partie depuis 1793 du canton du Cateau-Cambrésis[21]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.

Rattachements électoraux[modifier | modifier le code]

Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 d'un nouveau canton du Cateau-Cambrésis, porté de 18 à 56 communes.

Pour l'élection des députés, elle fait partie de la dix-huitième circonscription du Nord.

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

Montay était membre de la communauté de communes du Pays de Matisse, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé fin 1993 et auquel la commune avait transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.

Cette intercommunalité a fusionné avec sa voisine pour former, le , la communauté de communes du Caudrésis – Catésis qui se transforme le en communauté d'agglomération du Caudrésis - Catésis, dont est désormais membre la commune.

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs[2],[22]
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
30 juin 1794 août 1794 André Pillion    
août 1794 février 1795 Jacques Godécaux    
21 pluviôse an IV (1796)   Jean-Joseph Telliez   agent municipal
7 floréal an V (1797) 28 brumaire an VI (1797) Charles-Jh Danjou    
28 brumaire an VI (1797) germinal an VII Jean-Joseph Telliez    
9 floréal an VII (1799) 4 thermidor an VII (1799) Jacques Godécaux    
22 vendémiaire an VIII (1799) fructidor an VIII Henri Matisse    
16 fructidor an VIII (1800) 1806 Jean Joseph Telliez    
janvier 1807 30 septembre 1821 Rémy Danjou    
30 septembre 1843 Célestin Lelon    
février 1846 M. Danjou-Mairesse    
février 1846 juin 1853 Pierre-Augtin. Danjou-Dehaussy    
juin 1853 septembre 1870 Ferdinand Féret    
septembre 1870 avril 1871 Alfred Danjou    
mai 1871 mars 1873 Henri Dupont    
mars 1873 mai 1884 Jean-Bte Wanaigue    
18 mai 1884 juillet 1885 Henri Dupont    
6 juillet 1885 mai 1896 Édouard-Rénelle Colnion    
17 mai 1896   Aimé Danjou    
         
1914 1935 Émile Glorieux[3]
(1878-1954)
  Curé de la paroisse de Montay (1907 → 1954)
Nommé initialement par l'occupant allemand puis élu.
         
1959 mars 1977 Robert Caillaux[23]    
         
avant 1981[24]   Georges Champagne PS  
         
avant 1995[25]   Honoré Kosir DVD  
mars 2001 mars 2008 Jean-Marie Claisse[26]   Agriculteur
mars 2008 avril 2014[27] Pierre Leblon    
5 avril 2014[28] En cours
(au 16 décembre 2022)
Laurence Ribes[29]   Réélue pour le mandat 2020-2026[1],[30]

Équipements et services publics[modifier | modifier le code]

La commune dispose d'une école primaire, qui, en 2021, scolarise 29 élèves[31],[32].

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[34].

En 2021, la commune comptait 274 habitants[Note 3], en diminution de 14,91 % par rapport à 2015 (Nord : +0,23 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
301246341333314348369426395
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
415461526540529543510506514
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
504507470353393397409375377
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
383381367332324339350352335
2017 2021 - - - - - - -
290274-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[35].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges[modifier | modifier le code]

En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 30,2 %, soit en dessous de la moyenne départementale (39,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 31,9 % la même année, alors qu'il est de 22,5 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 135 hommes pour 150 femmes, soit un taux de 52,63 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,77 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[36]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,7 
90 ou +
2,1 
10,2 
75-89 ans
9,6 
19,1 
60-74 ans
22,0 
27,0 
45-59 ans
24,2 
14,3 
30-44 ans
10,7 
18,3 
15-29 ans
21,6 
10,4 
0-14 ans
9,8 
Pyramide des âges du département du Nord en 2020 en pourcentage[37]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,5 
90 ou +
1,4 
5,1 
75-89 ans
14,6 
60-74 ans
16 
19,2 
45-59 ans
18,6 
19,5 
30-44 ans
18,7 
20,6 
15-29 ans
19,1 
20,5 
0-14 ans
18,2 

Cultes[modifier | modifier le code]

L'église catholique Saint Jean-Baptiste relève du Relais du Hainaut de la paroisse N.D. de la Fraternité en Cambrésis, placée sous l'autorité du diocèse de Cambrai[3].

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

On peut signaler :

  • L'église Saint-Jean-Baptiste, édifice ancien en brique et calcaire complété en 1891 d'un clocher et d'un porche, contient :
    • un coffret contenant les reliques du saint[Note 4]
    • une pierre tombale provenant d'un sarcophage du VIIIe siècle[38]
    • une stèle commémorant la mémoire de deux prêtres de Montay guillotinés sous la Révolution pour refus de serment[3].
    • une piscine liturgique antérieure au XVe siècle
Il est probable que la base du chœur ait appartenu à l'ancienne chapelle de l'hôpital Saint-Ladre. L'édifice, endommagé durant la guerre, est restauré dans l'entre-deux-guerres et comprend un abondant mobilier et des statues en bon état de conservation[3].
  • La mairie est installée dans l'ancien presbytère et son jardin comprend une statue de Saint Bernard[3].
  • Moulin dit « du Tordoir[Note 5] », 2 rue de Richemont, au confluent de la Selle et du Ruisseau Saint-Maurice. Au XIXe siècle, il produit de l'huile de colza, de lin, et d'oeillette, ainsi que des sous-produits tels que les tourteaux. Après la Première Guerre mondiale sous la direction de Charles Caillaux, il emploie une dizaine d'ouvriers et produit, dans les années 1930, de la poudre à laver « Kur », du savon mou et du savon de Marseille « Ponsin Frères ». Dans un second temps, il traite de la magnésie noire ou manganèse, ce qui a eu des effets néfastes sur l'environnement. Son activité cesse vers les années 1950[39],[3].
  • Ferme de la Feuillée, Chemin de la Feuillée, qui conserve des éléments du début du XVIIIe siècle.
    Elle comprend un bâtiment d'habitation avec un porche datant de 1707, surmonté des vestiges d'un pigeonnier, de vastes bâtiments d'exploitation et est bâtie à l'emplacement de la demeure seigneuriale de Raoul de Montay au XIe siècle. À côté du porche, des armoiries dégradées ont été conservées, surmontées d'un ange et de la date de 1697
    Lors de la Première Guerre mondiale, elle est utilisée par les Allemands comme laiterie-fromagerie militaire et compte alors plus de 1 000 bovins. En 1917, les 26 clarisses chassées de Péronne s'y réfugient[40],[3].
  • Les trois cimetières militaires britanniques situés sur le territoire de la commune:
  • Monument aux morts, près de la mairie.
  • Monument d'hommage aux combattants de Montay, square du 8 mai 1945, utilisant une meule de moulin.
  • Chapelle « Notre-Dame-du-mont-Carmel » ex-« Chapelle du diable », érigée en 1854 par Jean-Baptiste Delfosse, dit « le Diable », et qui lui donna son sobriquet. Elle est restaurée à la fin du XIXe siècle par M. Zinguedeau, qui en change le vocable et y place l’image de Notre-Dame du Mont-Carmel. La chapelle et la statue sont bénites par le chanoine Decorne en 1891[2]
  • Calvaire érigé en 1840 qui, d'après la légende, fut l'endroit où s'arrêta une épidémie de choléra en 1866 épargnant ainsi la population du village[2].
  • Chapelle « Notre-Dame-de-Lourdes », construite en 1949 pour la réalisation d'un vœu fait en 1940 par Mme veuve Claisse-Minaux et sa famille, avec l'aide de l'abbé Émile Glorieux, curé de Montay de 1907 à 1954[3]
  • Source de la Cavée et la fontaine municipale aux eaux pures très recherchées (9 sources au total à Montay)

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Montay Blason
Échiqueté d'argent et d'azur, au lambel à six pendants de gueules[41].
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.
Alias
Blason à dessiner
Blason à dessiner
De gueules à la forteresse d’argent sur un plan de sinople[2].
Mentionné et dessiné dans la monographie communale de 1900

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  4. L'instituteur communal relate en 1900 « Une relique de St Jean-Baptiste fut donnée à l’église de Montay par M. Dumortier (1885) qui l’avait reçue de monseigneur Bracq, successeur de monseigneur Dellebecque, son oncle maternel. Il y joignit l’authentique délivré par monseigneur l’évêque de Gand.
    En 1897, Mle Bricout-Danjou, en religion Dame Aurélie du monastère de St Bernard de Cambrai, offre à l’église de Montay un coffret-reliquaire destiné à renfermer la relique de StJean-Baptiste, patron de la paroisse[2] ».
  5. Le « Tordoir » est le nom donné localement aux moulins à huile.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

Site de l'Insee[modifier | modifier le code]

Autres sources[modifier | modifier le code]

  1. a et b « La passion de Laurence Ribes? La mairie de Montay : Comme le veut la tradition, Laurence Ribes épouse Gruère, maire, a présenté ses vœux au nom du conseil municipal aux Montagnards », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. a b c d e f g h i j k et l Monographie commune, document mentionné en Bibliographie,
  3. a b c d e f g h i j k l m et n « Montay : Eglise Saint Jean-Baptiste », Présentation > Clochers > Relais du Hainaut, sur nd-fraternite.cathocambrai.com (consulté le ).
  4. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  6. « Orthodromie entre Montay et Saint-Hilaire-sur-Helpe », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « St-hilaire-sur-helpe » (commune de Saint-Hilaire-sur-Helpe) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Station Météo-France « St-hilaire-sur-helpe » (commune de Saint-Hilaire-sur-Helpe) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  10. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
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  13. « Unité urbaine 2020 du Le Cateau-Cambrésis », sur insee.fr (consulté le ).
  14. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  16. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Le Cateau-Cambrésis », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
  17. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  18. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  19. Eugène Mannier, Etudes étymologiques, historiques et comparatives sur les noms des villes, bourgs et villages du département du Nord, Auguste Aubry, (lire en ligne)
  20. Montay-Neuvilly Road Cemetery sur www.inmemories.com, Montay Britsh Cemetery sur www.inmemories.com, Cimetière communal sur www.inmemories.com
  21. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  22. « Les maires de Montay », sur francegenweb.org (consulté le ).
  23. « Robert Caillaux : un homme de devoir mis à l'honneur : Robert Caillaux a été maire de la commune de Montay », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  24. « Listes des élus ayant présenté les candidats à l'élection du Président. de la République », Journal officiel de la République française,‎ , p. 1059.
  25. « Listes des citoyens ayant présenté les candidats à l'élection du Président de la République », Journal officiel de la République française,‎ , p. 5739.
  26. « Monsieur Jean-Marie CLAISSE 1953 - 2010 », sur libramemoria.com, (consulté le ).
  27. « Le bilan du maire de Montay Pierre Leblon : « On n’a pas à rougir de notre bilan » : D’abord conseiller municipal, puis premier adjoint de Jean-Marie Claisse, Pierre Leblon est élu à Montay depuis 21 ans, mais le mandat qui s’achève aura été son premier en tant que maire. Son bilan », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  28. « Laurence Ribes, nouvelle maire », L'Observateur du Cambrésis, no 1332,‎ , p. 39.
  29. « Montay: Pour Laurence Ribes, « être maire, ce n’était pas prévu, mais c’est passionnant » : En 2014, Laurence Ribes n’avait pas vocation à devenir maire. Elle a dû prendre sa décision en une semaine de temps, mais ne le regrette pas une seconde, car ce « métier », comme elle l’appelle, elle le trouve passionnant », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  30. « Montay: Laurence Ribes reste maire de la commune : Laurence Ribes, maire sortante, a accueilli à la salle des fêtes les dix conseillers élus avec elle dès le premier tour du 15 mars dernier », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne, consulté le ).
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  33. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
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  35. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
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  38. « Un ancien sarcophage à l’entrée de l’église de Montay : Certaines églises de village recèlent des vestiges intéressants et rares. Dans l’église de Montay, on peut voir, à droite de l’entrée, une pierre sculptée, présentée verticalement sur le mur, qui est un ancien couvercle de sarcophage… », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  39. « Moulin du Tordoir », http://www.tourisme-cambresis.fr (consulté le ).
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  41. Source: L'armorial du Cambrésis
  42. « Montay vue par son instituteur… à la fin du XIXe siècle : Replongeons-nous dans le Catésis de la fin du XIXe siècle grâce aux monographies réalisées sur les villages de l’ancien canton du Cateau en 1899. Gros plan aujourd’hui sur la commune de Montay. », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne, consulté le ).