Jean-Claude Colfavru — Wikipédia

Jean-Claude Colfavru
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Député français
Grand maître du Grand Orient de France
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Vue de la sépulture.

Jean-Claude Colfavru est un homme politique et avocat français né le à Lyon (Rhône) et mort à Paris le . Député républicain, il est l'un des fondateurs de la Société des droits de l'homme et du citoyen.

Biographie[modifier | modifier le code]

Né à Lyon dans le quartier de la Guillotière. Son père, ancien soldat de l'Empire, mutilé à Waterloo, exerçait le métier de cordonnier selon Étienne Charavay qui écrivit une notice biographique de Jean-Claude Colfavru en 1891.

Licencié en droit à Grenoble en 1845, il est avocat à Paris la même année. Il milite dans les rangs républicains. Mêlé aux émeutes de , il est emprisonné quelques mois. Il prend la direction d'un journal proudhonien, la Voix du peuple et est député de Saône-et-Loire de 1850 à 1851, siégeant à l'extrême gauche. Exilé après le coup d’État du , il ne rentre d'exil qu'en 1859, profitant de l'amnistie, et reprend ses activités d'avocat à Paris[1]. Juge de paix dans le 17e arrondissement de Paris de 1870 à 1872, il est ensuite avocat au Caire de 1872 à 1880, il fut l’avocat d’Amina Hanim fille du Dey Hussein dernier Dey d’Alger. Il est député de Seine-et-Oise de 1885 à 1889, inscrit au groupe de la Gauche radicale. En 1886, un amendement dont il est l'auteur entraîne la chute du gouvernement Freycinet. Il est également à l'origine de la chute du gouvernement Rouvier en 1887 et du gouvernement Tirard en 1888. Il contribue également à la démission de Jules Grévy. Il est enterré au cimetière du Montparnasse (20e division).

Franc-maçon, il est initié en 1850 dans la loge maçonnique « Les Philadelphes » à Londres lors de sa période d'exil en Angleterre après sa proscription par le Second Empire. Après son retour il devient membre des loges « Saint Vincent de Paul », « L'étoile polaire », « La clémente amitié »[2] . Il fut vénérable maître de la loge « Le travail » qui se prononce pour l'admission des femmes en franc-maçonnerie. Il est également président du conseil de l'ordre du Grand Orient de 1885 à 1887, ou il remplace Charles Cousin, il réorganise pendant son mandat, les ateliers supérieurs de l'ordre[1].

Son fils Jean-Claude Colfavru, avocat, est né le à Jersey pendant l'exil de son père. Ami d'Étienne Charavay, il a épousé sa sœur Marie Amélie. Il est décédé très jeune au Caire, le .

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b André Combes, Les trois siècles de la Franc-maçonnerie française, Paris, Éd. Dervy, coll. « Bibliothèque de la franc-maçonnerie », , 4e éd. (1re éd. 1996), 261 p. (ISBN 978-2-84454-491-9), p. 142.
  2. Daniel Ligou, Dictionnaire de la franc-maçonnerie, Paris, Presses universitaires de France, , 5e éd. (1re éd. 1986), 1 376 p. (ISBN 2-13-055094-0), « Colfavru (Jean-Claude) », p. 276Voir et modifier les données sur Wikidata.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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