Antoine Blatin (1841-1911) — Wikipédia

Antoine Blatin
Antoine Blatin, président du conseil de l'ordre du GODF
Fonctions
Grand maître du Grand Orient de France
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Député du Puy-de-Dôme
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Maire de Clermont-Ferrand
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Biographie
Naissance
Décès
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Jean-Baptiste-Antoine Blatin, né le à Clermont-Ferrand et mort le à Paris, est un homme politique français. Il a été maire de Clermont-Ferrand de 1884 à 1889, et député du Puy-de-Dôme de 1885 à 1889. Il était le petit-neveu d'Antoine Blatin, maire de Clermont-Ferrand de 1885 à 1889. Franc-maçon, il est grand-maître du Grand Orient de France en 1894 et 1895.

Biographie[modifier | modifier le code]

Après des études de médecine à Paris Il est nommé professeur à l’École de médecine de Clermont-Ferrand et médecin à l'hôpital général de Clermont-Ferrand. Il est élu maire en 1884 puis député du Puy-de Dôme de 1885 à 1889. Sa carrière politique est arrêtée par le mouvement boulangiste[1].

Antoine Blatin est initié le à Paris au sein de la loge « L'Avenir » du Grand Orient de France (GODF). Sa carrière maçonnique en fait une personnalité politique de la IIIe République, parmi les plus représentatifs de la franc-maçonnerie de cette période. Il refonde en 1882, la loge locale « Les enfants de Gergovie » dont il devient vénérable maître. Il est officier en tant qu'orateur du convent de 1883. En 1884, il fait inscrire dans l'article premier de la constitution du GODF le troisième paragraphe. Celui-ci étant toujours en vigueur en 2017, précise le domaine privé des croyances que chacun des membres peut avoir[1].

« Considérant les conceptions métaphysique comme étant du domaine exclusif de l’appréciation individuelle de ses membres, elle [la franc-maçonnerie] se refuse à toute affirmation dogmatique[1]. »

Antoine Blatin est réélu plusieurs fois au conseil de l'ordre, il remplace en tant que grand maître Henri Thulié malade et assure la charge de direction du Grand Orient en 1894 et 1895. Il est l'auteur de nombreux rituels, pour pompe funèbre, tenue blanche, d'adoption ou de reconnaissance conjugale, ainsi que d'une brochure sur le droit des minorités électorales. Il préside le convent de 1898, qui prend position à l'unanimité en faveur du capitaine Dreyfus. Il devient en 1901 Grand Commandeur du Grand Collège des Rites écossais[1].

Il meurt le à Paris[2]. Initiateur de la loi du 15 novembre 1887 sur la liberté des funérailles[3], qui autorise la crémation, il est incinéré au cimetière du Père-Lachaise[4].

Mandats[modifier | modifier le code]

  • Maire de Clermont-Ferrand (1884-1885)
  • Député du Puy-de-Dôme de (1885-1889)

Distinction[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d André Combes, « Blatin, Antoine », dans Éric Saunier (sous la dir.), Encyclopédie de la franc-maçonnerie, Le Livre de poche (LGP), coll. « La Pochothèque », (réimpr. mai 2008) (1re éd. mars 2000), 982 p. (ISBN 978-2-253-13032-1), p. 85-86.
  2. Acte de décès
  3. Pierre-Gabriel Gonzalez, « Cette famille de notables a durablement marqué la capitale régionale et le département », La Montagne, 3 mai 2014 (en ligne).
  4. « Jean-Baptiste Antoine Blatin », sur trusatiles.org, (consulté le ).

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Georges Bonnefoy, Histoire de l'administration civile dans la province d'Auvergne et le département du Puy-de-Dôme, depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours, suivie d'une revue biographique illustrée des membres de l'état politique moderne (députés et sénateurs), 4 vol., Paris, E. Lechevalier, 1895-1902 : voir tome IV, p. 481, 482, 485, 75 (portrait). Consultable en ligne sur gallica.

Liens externes[modifier | modifier le code]