Famille de Clisson — Wikipédia

Famille de Clisson
Image illustrative de l’article Famille de Clisson
Armes de la famille.

Blasonnement De gueules au lion d'argent armé lampassé et couronné d'or.
Devise Pour ce qui me plaist
Lignées Isabeau de Craon, Famille de Rohan, Famille de Laval, Maison de Châtillon.
Période XIe – XVe siècle
Pays ou province d’origine Drapeau du duché de Bretagne Duché de Bretagne
Allégeance Duché de Bretagne, puis
Maison de Montfort,
Royaume de France, puis
Duché de Bretagne.
Fiefs tenus Clisson, Porhoët, Blain, Pontchâteau.
Demeures Château de Clisson, Château de Blain.
Fonctions militaires Capitaine de Brest pour Charles de Blois, connétable de France.
Fonctions ecclésiastiques Évêque de Saint-Malo.

La famille de Clisson est, avec celles des Rohan et des Laval, une des maisons nobles les plus puissantes du duché de Bretagne au Moyen Âge. Elle doit son nom aux fiefs constitués autour de la cité de Clisson.

Historique[modifier | modifier le code]

Elle commence à paraître dans l'histoire en 1061 avec le chevalier Baudri, (Baldricus de Cliciaco, attesté également en 1074, 1075 et 1076). Il occupe une fortification construite probablement vers 1058-1060[1]. Puis sont mentionnés Gaudin (attesté en 1091 et 1111-1112)[2], Giraud (attesté en 1125-1126 et 1132)[3], puis de nouveau un Gaudin (attesté entre 1180/1198 et 1204), devenu seigneur de Clisson en 1196, le premier à porter ce titre[4]. Son fils Guillaume de Clisson « le Jeune », est attesté en 1217[5].

Au début de la guerre de Cent Ans, la famille Clisson est alliée au royaume de France, mais pour avoir prétendument comploté avec le roi d'Angleterre, Olivier IV de Clisson, seigneur de Belleville et de Châteaumur, est décapité à Paris le , sur ordre du roi Philippe VI[6].

Dès lors Jeanne de Belleville, épouse d'Olivier IV de Clisson, lève des troupes pour s'attaquer aux intérêts français. Menacée sur terre, elle affrète deux navires corsaires avant de rejoindre l'Angleterre où elle est accueillie avec son fils Olivier V de Clisson (1336-1407) par les Anglais et la famille de Montfort du futur duc Jean IV de Bretagne[7].

Brouillé avec Jean IV de Bretagne après la bataille d'Auray, Olivier V de Clisson devient connétable de France du roi Charles VI, en 1380 en succession de Du Guesclin. Sa fortune et ses seigneuries sont considérables. Durant trente ans il s'oppose au duc de Bretagne, devient régent de la partie gallèse de la Bretagne avant de renouer avec Jean IV de Bretagne[8]. À sa mort le château est transmis à sa fille Marguerite de Clisson.

Celle-ci convoite le titre de duchesse de Bretagne par son mariage avec le comte de Penthièvre, Jean de Blois, fils du duc baillistre de Bretagne, Charles de Blois. Elle parvient à prendre en otage au château de Clisson le duc Jean V de Bretagne, fils de Jean IV, mais, contrainte de le relâcher, elle est dépossédée de ses biens en raison de ce crime de lèse-majesté. La seigneurie de Clisson passe alors entre les mains des ducs de Bretagne[9].

Béatrix de Clisson, fille aînée d'Olivier V de Clisson, épouse Alain VIII de Rohan. Cette branche connaît un destin florissant jusqu'au XXIe siècle[10].

Arbre généalogique[modifier | modifier le code]

La famille apparaît au XIe siècle, mais sans qu'on puisse en former une généalogie certaine pour les premiers d'entre eux. On y trouve les possesseurs de la seigneurie de Clisson, ainsi que ceux de la seigneurie de La Bénate[11],[12].

Titres[modifier | modifier le code]

Blason[modifier | modifier le code]

Image Armes de la famille de Clisson
Armes des Clisson

De gueules au lion d'argent armé lampassé et couronné d'or.

Blason, stylé avec ornements extérieurs, d'Olivier V de Clisson.
Sceau d'Olivier V de Clisson.[13]

Devise[modifier | modifier le code]

Pour ce qui me plaist.

Membres illustres de la famille[modifier | modifier le code]

Les ecclésiastiques[modifier | modifier le code]

Les militaires[modifier | modifier le code]

Châteaux, seigneuries, terres[modifier | modifier le code]

Châteaux[modifier | modifier le code]

Ruines du château de La Chèze - Donjon.

Terres[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Brunterc'h 2004, p. 11.
  2. Brunterc'h 2004, p. 13.
  3. Brunterc'h 2004, p. 18.
  4. Brunterc'h 2004, p. 22.
  5. Brunterc'h 2004, p. 57.
  6. Morvan 2004, p. 74.
  7. Morvan 2004, p. 75.
  8. Bernard Le Nail, Dictionnaire biographique de Nantes et de Loire-Atlantique, Pornic, Le Temps éditeur, , 414 p. (ISBN 978-2-36312-000-7), p. 101-102.
  9. Michael Jones, « Marguerite de Clisson, comtesse de Penthièvre, et l'exercice du pouvoir », dans Éric Bousmar, Jonathan Dumont, Alain Marchandisse et Bertrand Schnerb (dir.), Femmes de pouvoir, femmes politiques durant les derniers siècles du Moyen Âge et au cours de la première Renaissance, Bruxelles, De Boeck, coll. « Bibliothèque du Moyen Âge », , 656 p. (ISBN 978-2-8041-6553-6), p. 349-368.
  10. Philippe Richard, Olivier de Clisson, connétable de France, grand seigneur breton, Haute-Goulaine, Éditions Opéra, , 96 p. (ISBN 978-2-35370-030-1), p. 88.
  11. Brunterc'h 2004, p. 57
  12. Morvan 2004, p. 77.
  13. "Les Sceaux du Moyen-Âge", in : Mémoires de la Société nationale des Antiquaires de France, 1877, tome XXXVII, p. 47
  14. a et b « La Chèze : Histoire, Patrimoine, Noblesse (commune chef lieu de canton) », sur infobretagne.com (consulté le ).

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article..

Ouvrages récents[modifier | modifier le code]

  • Michèle Buteau, La naissance de la fortune d'Olivier de Clisson, Paris, Université de Vincennes, .
  • Collectif, Actes du congrès de Clisson de septembre 2003, t. LXXXII, Rennes, société d'histoire et d'archéologie de Bretagne, coll. « Mémoires de la société d'histoire et d'archéologique de Bretagne », , dont les chapitres suivants :
    • Jean-Pierre Brunterc'h, « Les origines de la seigneurie de Clisson du XIe au XIIIe siècle », dans Actes du congrès de Clisson de septembre 2003 (lire en ligne), p. 5-58 ;Document utilisé pour la rédaction de l’article
    • Frédéric Morvan, « Les seigneurs de Clisson (XIIIe – XIVe siècle) », dans Actes du congrès de Clisson de septembre 2003 (lire en ligne), p. 59-80 ;
    • André Chédeville, « Clisson, naissance et essor d'une agglomération castrale », dans Actes du congrès de Clisson de septembre 2003 (lire en ligne), p. 81-96.

Ouvrages anciens[modifier | modifier le code]

  • Armand-Désiré de la Fontenelle de Vaudoré, Histoire d'Olivier de Clisson, connétable de France, vol. 1, t. 1-2, Paris, Firmin Didot, père et fils, , 327 p. (lire en ligne).
  • Armand-Désiré de la Fontenelle de Vaudoré, Histoire d'Olivier de Clisson, connétable de France, vol. 2, t. 3-4, Paris, Firmin Didot, père et fils, , 340 p. (lire en ligne).
  • Édouard Mennechet, Le Plutarque français, vie des hommes et des femmes illustres de la France, avec leurs portraits en pied : Olivier de Clisson, connétable de France, vol. 2, Paris, De Crapelet, (lire en ligne).
  • Paul de Berthou, Clisson et ses monuments, Nantes, Durance, .

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]