Autocunnilingus — Wikipédia

L’autocunnilingus est un cunnilingus réalisé par une femme sur elle-même, en suçant ou en utilisant sa langue sur ses propres organes génitaux, comme une forme de masturbation.

Description[modifier | modifier le code]

Un degré inhabituellement élevé de flexibilité, comme celui d'une contorsionniste, serait nécessaire pour accomplir l'acte[1],[2],[3]. Contrairement à l'équivalent pénien, l’autofellation, qui nécessite une contorsion moins extrême et qui est connue pour être réalisable par une petite fraction de la population possédant un pénis, l’autocunnilingus n'a pas de cas documenté de façon certaine[4]. Elle a cependant été mentionnée comme un fantasme autodestructeur[5], et des occurrences ont été observées chez des primates non humains[6].

Dans la fiction[modifier | modifier le code]

Dans Besorgung, l'un de ses Épigrammes, Goethe imagine Bettina devenant suffisamment souple pour exécuter l’autocunnilingus et se passer des hommes[7],[8]. Camille Paglia compare l'image résultante aux « gravures de figures contorsionnées de façon solipsiste[a] » de William Blake[9].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. « engravings of solipsistically contorted figures »

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Eva Christina, The Book of Kink : Sex Beyond the Missionary, New York, Perigee, , 251 p. (ISBN 978-0-399-53694-6, lire en ligne).
  2. (en) Jesse Bering, « So Close, and Yet So Far Away: The Contorted History of Autofellatio », dans Why Is the Penis Shaped Like That?: And Other Reflections on Being Human, New York, Scientific American, (ISBN 9780374532925, lire en ligne), p. 11-16.
  3. (en) Drawing, Art of Love : Nearly 100 Sex Positions and Wealth of Illustrated Material from Foreplay to Anatomy, (ISBN 978-1-60501-117-2, lire en ligne).
  4. (en) William Guy et Michael H. P. Finn, « A Review of Autofellatio: A Psychological Study of Two New Cases », Psychoanalytic Review, no 41,‎ , p. 354-358.
  5. (en) C. Philip Wilson (dir.), Charles C. Hogan (dir.) et Ira L. Mintz (dir.), Fear of Being Fat : The Treatment of Anorexia Nervosa and Bulimia, New York, Aronson, coll. « Classical psychoanalysis and its applications », , 366 p. (ISBN 978-0-87668-480-1, lire en ligne), p. 145.
  6. (en) David J. Linden, The Compass of Pleasure : How Our Brains Make Fatty Foods, Orgasm, Exercise, Marijuana, Generosity, Vodka, Learning, and Gambling Feel so Good, New York, Viking-Penguin, (ISBN 978-0-670-02258-8, lire en ligne).
  7. (de) Ludger Lütkehaus, « 'O Wollust, o Hölle': Onanie, Phantasie und Literatur », Die Zeit,‎ 15 novembere 1991, p. 10 (lire en ligne)
  8. (de) W. Daniel Wilson (trad. de l'anglais), Goethe Männer Knaben : Ansichten zur "Homosexualität", Berlin, Insel, , 503 p. (ISBN 978-3-458-17542-1, lire en ligne [PDF]), p. 500.
  9. (en) Camille Paglia, Sexual Personae : Art and Decadence from Nefertiti to Emily Dickinson, Vintage, , 718 p. (ISBN 978-0-679-73579-3, lire en ligne), p. 253.

Voir aussi[modifier | modifier le code]