Arcy-Sainte-Restitue — Wikipédia

Arcy-Sainte-Restitue
Arcy-Sainte-Restitue
Panorama sur la commune.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Aisne
Arrondissement Soissons
Intercommunalité Communauté de communes du Canton d'Oulchy-le-Château
Maire
Mandat
Patrick Bourel
2020-2026
Code postal 02130
Code commune 02022
Démographie
Gentilé Arcéens
Population
municipale
399 hab. (2021 en diminution de 0,99 % par rapport à 2015)
Densité 15 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 15′ 13″ nord, 3° 27′ 56″ est
Altitude Min. 79 m
Max. 197 m
Superficie 26,43 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Villers-Cotterêts
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Arcy-Sainte-Restitue

Arcy-Sainte-Restitue est une commune française située dans le département de l'Aisne en région Hauts-de-France.

Géographie[modifier | modifier le code]

Représentations cartographiques de la commune
Carte OpenStreetMap
Carte topographique

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (°C)[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 737 mm, avec 11,2 jours de précipitations en janvier et 8,6 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Braine à 11 km à vol d'oiseau[3], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 662,7 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Arcy-Sainte-Restitue est une commune rurale[Note 1],[7]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[8],[9]. La commune est en outre hors attraction des villes[10],[11].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (79 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (76,7 %), forêts (20 %), prairies (2,3 %), zones urbanisées (1 %)[12].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Les mentions les plus anciennes d'Arcy-Sainte-Restitue sont : – Arceius, 1110[13]; - Arciacus, 1125[13] ; - Arseius en 1139[14] ; - Harceius en 1173[14] ; - Arci, 1191[13] (cartulaire de Saint-Jean des-Vignes, B.N.) ; - Arseius en 1218[14] ; - Arceium, 1225[13] (suppl. de D. Grenier, 296). – Territorium domini de Arseyo-Sainte-Restitue[13], 1247 (Cart. de Saint-Médard, fo 33, B.N.). – Arcy-sainte-Restitue, - 1306[13] (arch. De l’Emp.L 1002). – Arcy Sainte-Retieule, 1315[13] (suppl. De D. Grenier, 297 fo 196). – Ville d’Arsy, 1383 (arch. dépt. Transcrits de Vermandois, P. 136). – Arcy Saint-Rethieule, 1399[13] (compte de la seigneurie de Buzancy). – Arcy-Sainte-Restitude, 1562[13] (comptes de la ville de Chauny, fo 62, arch. de la ville de Chauny). – Arceium-sainte-Restitute, 1573[13] (pouillé du dioc. de Soissons, fo 22). – Arcy-Saincte-Restitude, 1657[13] baill. De Villers-Cotterêts, B 187) ; - Arcy Sainte Restitute en 1757 (carte de Cassini).

Durant la Révolution, la commune porte le nom d'Arcy[15].

Sainte-Restitue est un hagiotoponyme qui fait référence à Restitute d'Abitène ou à Restitute de Sora.

Histoire[modifier | modifier le code]

En 1813, au lieu-dit Entre le Mont Beton, des fouilles dans un tertre sablonneux ont mis au jour une nécropole mérovingienne, avec, selon l'auteur du compte-rendu, près de 25 000 tombes[14],[16]. La Carte archéologique de la Gaule pour le département de l'Aisne montre que seules une trentaine de tombes ont été fouillées, qualifiant le chiffre avancé de 25 000 de « farfelu »[17]. Une épée d'apparat y a été mise en évidence. Elle a été réanalysée en 1988. Il s'agirait d'un chef mérovingien contemporain de Clovis. Ce serait la traduction archéologique de la progression des armées franques de Tournai à Paris après 486 et l'implantation du nouveau pouvoir mérovingien[citation nécessaire]. Arcy était non loin de Soissons où résidait Syagrius, commandant la dernière armée romaine de Gaule[18].

Période contemporaine[modifier | modifier le code]

La commune de Arcy-Sainte-Restitue absorbe en 1972 celle de Branges[19].

En 2006, l'ADSL arrive à Arcy-Sainte-Restitue.

Le , Arcy-Sainte-Restitue fut la première ville de l'Aisne à accueillir la brigade pyrotechnique de Reims pour réaliser une performance artistique dans le cadre du Festival Kropalm.

Avant la guerre, le petit hameau de Servenay, avait l'honneur de posséder une petite chapelle, qui se trouvait au centre du village, à quelques mètres de la place. La seule preuve de son existence se trouve enregistrée dans les archives du village.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Découpage territorial[modifier | modifier le code]

La commune d'Arcy-Sainte-Restitue est membre de la communauté de communes du Canton d'Oulchy-le-Château, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Oulchy-le-Château. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[20].

Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Soissons, au département de l'Aisne et à la région Hauts-de-France[21]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Villers-Cotterêts pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[21], et de la cinquième circonscription de l'Aisne pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[22].

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
  1874 Gaudion[23]    
1875   Mercier[24]    
avant 1981 ? Emile Fortier    
mars 2001 mars 2008 Guy Hobreaux DVD  
mars 2008[25] juillet 2020 Daniel Fonte   Retraité de l'agriculture
Réélu pour le mandat 2014-2020[26]
juillet 2020 En cours
(au 28 juillet 2020)
Patrick Bourel   Cadre administratif et commercial d'entreprise

Sont également rattachés administrativement à la commune d'Arcy-Sainte-Restitue les hameaux de Branges, de Rugny et de Servenay.

Démographie[modifier | modifier le code]

Avant 1973, les communes de Arcy-Sainte-Restitue et de Branges (02113) étant distinctes, leur population était dénombrée séparément.


L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[28].

En 2021, la commune comptait 399 habitants[Note 2], en diminution de 0,99 % par rapport à 2015 (Aisne : −2,08 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
430421437475487489521590579
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
549498474456498463467440505
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
458454445325384400374419426
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
364371373360328369420427414
2017 2021 - - - - - - -
403399-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[29].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Le dolmen relevé par Frédéric Moreau père en 1880.
  • Église Saint-Martin d'Arcy-Sainte-Restitue des XIIe – XIIIe siècles, classée aux monuments historiques depuis le 10 janvier 1920[32].
  • Église Saint-Martin de Branges, de style roman et remaniée au XVIe siècle[33].
  • Dolmen de la Butte de Housse : le dolmen est situé en face de l'entrée du cimetière, il a été découvert lors des fouilles du cimetière gallo-romain.
  • Au château du hameau de Branges, les parties du XVIe siècle comprenant la tourelle, la porte charretière et la petite porte armoriée sont classées également depuis le 8 février 1928.
  • Lavoirs, l'un à Arcy, l'autre au hameau de Branges, et un autre au hameau de Servenay[34].
Lavoir à Arcy-Sainte-Restitue.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Vers 852, le comte de Moreuil, seigneur de Picardie, part pour Rome pour défendre le pape Léon IV contre les menaces d'invasion des Sarrasins. En remerciement de ses services, le pape accède aux désirs du comte de ramener en France les restes de sainte Restitute. Pour rejoindre la seigneurie du comte, le convoi passe par Arcy. Là, les soldats déposent la châsse renfermant les restes de la sainte. Au moment du départ, la châsse est devenue très lourde et les soldats ne peuvent la remettre sur le chariot. Se produisent alors deux miracles : une fontaine jaillit et une mère, passant près de la châsse, portant son enfant mort-né dans ses bras, le voit ressuscité et dit « Reste ici, reste ici ». Le comte laisse la châsse dans la chapelle Saint-Martin.

En 863, le roi de France Louis II de France ordonne que les saintes reliques soient déplacées pour échapper aux ravages des Vikings. Les restes de sainte Restitute sont ainsi dispersés.

Une châsse dédiée à la sainte est visible dans l'église. Elle est en bois d'ébène taillé avec des ornements en cuivre repoussé doré (XVIIe siècle) et contient un fémur de la sainte renfermé dans un coffret placé à l'intérieur et accessible par une petite porte dissimulée dans la sculpture en colonnes.

La châsse est fixée sur un brancard. L'ensemble châsse plus brancard pèse entre 130 et 150 kg et est porté par quatre hommes de même taille lors des processions.

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Arcy-Sainte-Restitue et Braine », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Braine » (commune de Braine) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Braine » (commune de Braine) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  7. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  9. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  13. a b c d e f g h i j et k Auguste Matton, Dictionnaire topographique du Département de l’Aisne. (1871), p. 8.
  14. a b c et d Maximilien Melleville, Dictionnaire historique du département de l'Aisne (1865), t. 1, p. 33.
  15. a b et c Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  16. « Antiquités », Journal de Rouen, 5 avril 1813, p. 4.
  17. Blaise Pichon, Carte archéologique de la Gaule, 02, L'Aisne, Académie des Inscriptions et Belles Lettres, 2002, p. 95.
  18. Françoise Vallet, « A propos des tombes à épées d'apparat de La Rue-Saint-Pierre (Oise) et d'Arcy-Sainte-Restitue (Aisne) », Revue archéologique de Picardie (198), p. 45-55.
  19. « Arcy-Sainte-Restitue - Notice Communale », sur ehess.fr (consulté le ).
  20. « communauté de communes du Canton d'Oulchy-le-Château - fiche descriptive au 1er avril 2020 », sur banatic.interieur.gouv.fr (consulté le ).
  21. a et b « Code officiel géographique- Rattachements de la commune d'Arcy-Sainte-Restitue », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  22. « Découpage électoral de l'Aisne (avant et après la réforme de 2010) », sur politiquemania.com (consulté le ).
  23. Almanach annuaire historique, administratif & commercial de la Marne, de l'Aisne et des Ardennes, Matot-Braine de 1875, Reims, p186.
  24. Almanach annuaire historique, administratif & commercial de la Marne, de l'Aisne et des Ardennes, Matot-Braine de 1876, Reims, p186.
  25. Préfecture de l'Aisne consulté le 7 juillet 2008
  26. « Liste des maires de l'Aisne » [xls], Préfecture de l'Aisne, (consulté le ).
  27. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  28. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  29. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  30. a et b Dictionnaire National des Communes de France - Dictionnaire Meyrat, 17e édition, éd. Albin Michel, Paris (1959), 1350 pages.
  31. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Branges », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
  32. Notice no PA00115505, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  33. https://www.sauvegardeartfrancais.fr/projets/arcy-sainte-restitue-eglise-saint-martin-de-branges/
  34. Site répertoriant les lavoirs