The Ocean Race 2022-2023 — Wikipédia

The Ocean Race 2022-2023
De profil, en entier, voilier amarré à une bouée. Son nom est écrit en grand sur la coque : 11th Hour Racing.
L'Imoca 11th Hour Racing Team de Charlie Enright
vainqueur du tour du monde
Généralités
Sport course au large
Organisateur(s) The Ocean Race
Édition 14e
Type / Format tour du monde en équipage, avec escales
Lieu(x) départ Alicante
arrivée Gênes
Date du
au
Participants 5 Imoca et 6 VO65
Site web officiel theoceanrace.com

Palmarès
Vainqueur • tour du monde des Imoca : 11th Hour Racing Team
• VO65 Sprint Cup : Windwhisper Racing Team

Navigation

The Ocean Race 2022-2023 est la 14e édition d'une course à la voile autour du monde en monocoque, en équipage et avec escales. Le départ d'Alicante, en Espagne, prévu en 2021, puis en 2022, est donné le . L'épreuve se conclut à Gênes, en Italie, le .

The Ocean Race 2022-2023 aligne cinq prototypes Imoca et six monotypes VO65, avec deux classements séparés. Seuls les Imoca effectuent le tour du monde en sept étapes. Les VO65 ne courent que la première et les deux dernières étapes.

Le classement général s'établit non pas au temps, mais aux points. Des régates portuaires sont là pour départager d'éventuels ex aequo.

Le gagnant du tour du monde des Imoca est le bateau américain 11th Hour Racing Team, skippé par Charlie Enright. Le gagnant de la coupe des VO65 est le bateau polonais Windwhisper Racing Team, skippé par l'Espagnol Pablo Arrarte (es) et le Néo-Zélandais Daryl Wislang.

Deux classes de voiliers, deux parcours, deux trophées[modifier | modifier le code]

Le tour du monde des Imoca : trophée The Ocean Race[modifier | modifier le code]

La grande nouveauté de cette édition est de faire courir le tour du monde en équipage non plus par des monotypes VO65 comme cela se faisait depuis 2014, mais par des Imoca, prototypes conçus pour le Vendée Globe et la navigation en solitaire[1]. L'équipe de l'Imoca vainqueur du tour du monde reçoit le trophée The Ocean Race.

Cinq Imoca sont engagés dans ce tour du monde en équipage et en sept étapes. La classe Imoca espère attirer ainsi une plus grande quantité de sponsors[2] et les organisateurs espèrent attirer un nombre croissant d'Imoca au fil des éditions[3].

Pour les Imoca, le surcoût lié à la participation à The Ocean Race reste abordable. Il est en tout cas bien moins élevé que ne l'était un budget VO65 dans les éditions précédentes. D'abord, explique Marine Derrien, team manager d'Holcim-PRB, parce qu'il y a moins d'équipiers à bord d'un Imoca. Ensuite parce qu'un team Imoca engage de toute façon chaque année un ou deux millions de frais de fonctionnement : il suffit d'y ajouter un extra de deux à quatre millions pour financer une participation à The Ocean Race[4].

Trois étapes pour les VO65 : trophée The Ocean Race VO65 Sprint Cup[modifier | modifier le code]

Les VO65 quant à eux ne font pas le tour du monde[5]. Ils courent trois des sept étapes : la 1re, la 6e et la 7e[1]. Leur classement est bien entendu distinct de celui des Imoca. Six VO65 sont engagés. Le vainqueur remporte un tout nouveau trophée, The Ocean Race VO65 Sprint Cup.

Principe du classement général[modifier | modifier le code]

Dans le tour du monde des Imoca comme dans le trophée des VO65, le classement général ne tient pas compte des temps réalisés, mais se joue aux points[6]. Chaque étape rapporte des points :

  • 5 points au 1er Imoca, 4 points au 2e, etc. ;
  • 6 points au 1er VO65, 5 points au 2e, etc.

Une étape non terminée ne rapporte pas de point[6].

Points des régates portuaires[modifier | modifier le code]

Des régates portuaires rapportent des points, selon le même principe que les étapes :

  • 5 points au 1er Imoca, etc. ;
  • 6 points au 1er VO65, etc. ;
  • 0 point en cas de forfait[6].

Le total des points des régates portuaires n'est pas additionné à celui des étapes. Il sert à départager deux bateaux qui termineraient à égalité de points dans le classement général[6].

Participants[modifier | modifier le code]

À chaque étape, un Imoca embarque quatre marins et un journaliste ; un VO65 embarque neuf marins et un journaliste[7]. Les autres équipiers restent à terre. Aux escales, des remplacements peuvent s'effectuer.

En Imoca, les milles parcourus par un équipier peuvent jouer un rôle dans une éventuelle sélection pour le Vendée Globe 2024[8]. Ils sont assortis d'un coefficient de 0,25 : quatre milles parcourus dans The Ocean Race équivalent à un mille parcouru dans une course en solitaire. Toutefois ces milles de sélection que rapporte The Ocean Race sont limités à 5 000[9].

Imoca VO65
11th Hour Racing Team[10] Drapeau de la Lituanie Ambersail 2
Drapeau des États-Unis Charlie Enright (chef de bord)
Drapeau de la Suisse Justine Mettraux
Drapeau du Royaume-Uni Simon Fisher (navigateur)
Drapeau de l'Italie Francesca Clapcich (en) (régleuse)
Drapeau de l'Australie Drapeau du Royaume-Uni Jack Bouttell (chef de quart)
Drapeau de l'Irlande Damian Foxall (en)
Drapeau de la France Charlie Dalin (régleur)
Drapeau de la France Franck Cammas (régleur)
Drapeau des États-Unis Amory Ross (journaliste)
Drapeau de la France Pierre Bouras (journaliste)
Drapeau de la Lituanie Rokas Milevičius (en) (chef de bord)
Drapeau de la Lituanie Saulius Pajarskas
Drapeau de la Pologne Wiktor Kobryń
Drapeau de la Lituanie Deimantė Jarmalavičiūtė
Drapeau de l'Ukraine Anastasia Kolesnichenko
Drapeau de la Lituanie Martin Volkovicki
Drapeau de la Lituanie Jonas Drąsutavičius
Drapeau de la Lituanie Domantas Juškevičius
Drapeau de l'Ukraine Sofiia Naumenko
Drapeau de la Lituanie Martynas Karpavičius
Drapeau de la Lituanie Sigitas Babilius (journaliste)
Drapeau de la France Biotherm[11],[12],[13] Drapeau de l'Autriche Drapeau de l'Italie Austrian Ocean Racing
powered by Team Genova
Drapeau de la France Paul Meilhat (chef de bord)
Drapeau de la France Anthony Marchand
Drapeau de la France Amélie Grassi
Drapeau de la France Damien Seguin
Drapeau du Royaume-Uni Samantha Davies
Drapeau du Royaume-Uni Alan Roberts
Drapeau du Portugal Mariana Lobato (pt)
Drapeau de la France Marie Riou
Drapeau de la France Ronan Gladu (journaliste)
Drapeau de la France Anne Beaugé (journaliste)
Drapeau de la République populaire de Chine Zhang Minghao (journaliste)
Drapeau des Pays-Bas Gerwin Jansen (chef de bord)[5]
Drapeau des Pays-Bas Jolbert van Dijk
Drapeau du Royaume-Uni Ruaridh Wright
Drapeau de la Belgique Michiel Goegebeur
Drapeau du Royaume-Uni Deborah Blair
Drapeau de l'Italie Alberto Riva
Drapeau de l'Autriche Oliver Kobale (co-skipper et boat captain)
Drapeau de l'Autriche Anna Luschan
Drapeau du Canada Daniel Dagenais-Gaw
Drapeau de l'Italie Cecilia Zorzi (es)
Drapeau de l'Autriche Stefan Leitner (journaliste)
Drapeau de la France Drapeau de l'Allemagne Guyot Environnement-Team Europe[14] Drapeau du Portugal Mirpuri Foundation Racing Team[15]
Drapeau de la France Benjamin Dutreux (chef de bord)
Drapeau de l'Allemagne Robert Stanjek (de) (chef de bord)
Drapeau du Royaume-Uni Annie Lush (en)
Drapeau de l'Allemagne Phillip Kasüske
Drapeau de la France Sébastien Simon
Drapeau de l'Espagne Támara Echegoyen
Drapeau de la France Charles Drapeau (journaliste)
Drapeau du Portugal António Fontes (chef de bord)
Drapeau du Portugal Frederico Pinheiro de Melo (en)
Drapeau du Portugal Matilde Pinheiro de Melo
Drapeau du Portugal Mariana Lobato (pt)
Drapeau du Portugal Francisca Pinho
Drapeau du Portugal Hélder Basílio
Drapeau du Portugal Diogo Cayolla (en)
Drapeau du Portugal Francisco Maia
Drapeau du Portugal Francisco Cai-Água
Drapeau du Portugal Paulo Mirpuri
Drapeau du Portugal Robin Christol (journaliste)
Drapeau de la Suisse Holcim-PRB[16] Drapeau des Pays-Bas Team Jajo[17]
Drapeau de la France Kevin Escoffier (chef de bord)
Drapeau de la France Benjamin Schwartz (es) (chef de bord)
Drapeau du Royaume-Uni Abby Ehler
Drapeau du Royaume-Uni Sam Goodchild
Drapeau de la France Fabien Delahaye
Drapeau de l'Allemagne Susann Beucke
Drapeau de la France Tom Laperche
Drapeau des Pays-Bas Annemieke Bes (en)
Drapeau de la France Charles Caudrelier (navigateur)
Drapeau de la France Yoann Richomme (navigateur)
Drapeau de la France Martin Le Pape
Drapeau de l'Italie Ambrogio Beccaria (it)
Drapeau de la France Julien Champolion (journaliste)
Drapeau de la Nouvelle-Zélande Georgia Schofield (journaliste)
Drapeau de la France Yann Riou (journaliste)
Drapeau des Pays-Bas Jelmer van Beek (chef de bord)
Drapeau des Pays-Bas Rutger Vos
Drapeau des Pays-Bas Jorden van Rooijen
Drapeau des Pays-Bas Bouwe Bekking (en)
Drapeau de la Pologne Maja Micińska
Drapeau du Royaume-Uni Greg Lowden
Drapeau des Pays-Bas Laura van Veen
Drapeau des Pays-Bas Max Deckers
Drapeau de l'Espagne Simbad Quiroga
Drapeau du Royaume-Uni Joy Eilish Fitzgerald
Drapeau des Pays-Bas Brend Schuil (journaliste)
Drapeau de Monaco Team Malizia[18],[19] Drapeau du Mexique Viva México
Drapeau de l'Allemagne Boris Herrmann (chef de bord)
Drapeau du Royaume-Uni Will Harris (chef de bord)
Drapeau de la France Nicolas Lunven
Drapeau des Pays-Bas Rosalin Kuiper
Drapeau de la France Axelle Pillain
Drapeau de la France Yann Eliès
Drapeau de la France Christopher Pratt
Drapeau de la France Antoine Auriol (journaliste)
Drapeau du Mexique Erik Brockmann (chef de bord)
Drapeau de l'Espagne Roberto Bermúdez de Castro (es)
Drapeau de l'Espagne Jaime Arbones
Drapeau du Mexique Juan Varela
Drapeau des Pays-Bas Annemieke Bes (en)
Drapeau de l'Espagne Carlos Bermúdez
Drapeau du Mexique Tania Elías Calles (es)
Drapeau du Mexique Juan Luís Medina
Drapeau de l'Uruguay Dominique Knüppel (en)
Drapeau de la Pologne Windwhisper Racing Team
Drapeau de l'Espagne Pablo Arrarte (es) (chef de bord)
Drapeau de la Nouvelle-Zélande Daryl Wislang (chef de bord)
Drapeau de la Pologne Stan Bajerski
Drapeau de la Pologne Szymon Cierzan
Drapeau de l'Australie Liz Wardley
Drapeau de la Pologne Marcin Sutkowski
Drapeau de la Pologne Mateusz Gwóźdź]
Drapeau de la Pologne Magdalena Kwaśna (pl)
Drapeau de l'Espagne Willy Altadill
Drapeau de la Norvège Aksel Magdahl (en) (navigateur)
Drapeau des Pays-Bas Arianne van de Loosdrecht
Drapeau de l'Espagne Antonio Cuervas-Mons (es)
Drapeau de la Pologne Tomasz Piotrowski (journaliste)

Étapes[modifier | modifier le code]

Le parcours théorique de ce tour du monde est de 31 300 milles[20].

  • La 3e étape (Le Cap-Itajaí), la plus longue, rapporte deux fois des points : une première attribution se fait en franchissant le 143e méridien est (au sud de l'Australie).
  • La 5e étape (Newport-Aarhus) rapporte le double de points[6].
  • Dans la 6e étape (Aarhus-La Haye), les Imoca et les VO65 ont des parcours différents[21].
    • Les Imoca descendent d'abord vers le sud, enroulent trois marques (la troisième à Kiel, en Allemagne), puis remontent vers le nord pour contourner la péninsule du Jutland.
    • Les VO65 montent tout de suite vers le nord et doivent enrouler trois marques (la première à Langesund, en Norvège).
Événement Date Départ Arrivée Distance
Régate portuaire[22] 8 janvier 2023 Alicante (Espagne)
1re étape[23] 15 janvier Alicante Mindelo (Cap-Vert) 1 900 M
2e étape[24] 25 janvier Mindelo Le Cap (Afrique du Sud) 4 600 M
Régate portuaire[25] 24 février Le Cap
3e étape (points doublés)[26] 26 février Le Cap Itajaí (Brésil) 12 750 M
Régate portuaire[27] 21 avril Itajaí
4e étape[28] 23 avril Itajaí Newport (États-Unis) 5 550 M
Régate portuaire[29] 20 mai Newport
5e étape (points doublés)[30] 21 mai Newport Aarhus (Danemark) 3 500 M
Régate portuaire[31] 4 juin Aarhus
6e étape[32] 8 juin Aarhus La Haye (Pays-Bas) 800 M
Régate portuaire[33] 13 et 14 juin La Haye
7e étape[20] 15 juin La Haye Gênes (Italie) 2 200 M
Régate portuaire[34] 1er juillet Gênes

Ces données proviennent du site officiel de The Ocean Race[35],[36],[37].

Déroulement du tour du monde des Imoca[modifier | modifier le code]

1re étape. Alicante-Mindelo[modifier | modifier le code]

Vu de trois quarts avant, en entier, voilier vert et bleu amarré à un ponton.
L'Imoca Holcim-PRB de Kevin Escoffier, vainqueur des deux premières étapes.

Le départ de la première étape Alicante-Mindelo est donné le . Le 16, des conditions très dures attendent les marins. En doublant cabo de Gata, ils sont cueillis par un vent d'ouest soutenu, avec des rafales à plus de 50 nœuds[38]. Ils serrent la côte espagnole pour éviter le plus gros de la furie. Un intense duel de virements de bord s'engage alors entre11th Hour Racing (1er) et Holcim-PRB (2e). Des avaries surviennent sur Holcim-PRB, notamment un trou dans la grand-voile[39]. On procède à des réparations provisoires[40]. Puis 11th Hour Racing déchire son J3[41],[38]. Le changement de voile le ralentit, ce qui permet à son poursuivant de se rapprocher. Dans le sud de Marbella, Holcim-PRB vire le premier sur tribord, et peu après le vent tourne légèrement au nord, lui conférant un avantage décisif. Il est désormais en tête[42]. Il embouque le premier le détroit de Gibraltar[40]. Il débouche le premier dans l'Atlantique, ce qui lui permet de creuser l'écart en remontant le long de la côte espagnole. Devant San Fernando, il vire le premier pour faire route sud-ouest, avec une heure d'avance sur 11th Hour Racing[38].

Durant tout le reste de l'étape, il contient les assauts de 11th Hour Racing[43]. Il arrive en tête à Mindelo le . 11th Hour Racing finit 2e, deux heures et 49 minutes plus tard[40].

2e étape. Mindelo-Le Cap[modifier | modifier le code]

Blessé durant la première étape, Boris Herrmann ne prend pas le départ de la deuxième, Mindelo-Le Cap. Il confie Team Malizia à Will Harris. Yann Eliès vient compléter l'équipage[44]. Benjamin Dutreux se retire également de cette étape, et c'est Robert Stanjek qui prend le commandement de Guyot Environnement[45]. Le départ est donné le . Grâce à une option « est », Guyot Environnement traverse avec brio le Pot au noir : entré à la 3e place, il en sort à la 1re[46], et va garder celle-ci jusqu'au contournement de l'anticyclone de Sainte-Hélène. Mais son option « est » le conduit trop près des déformations capricieuses de l'anticyclone. Il s'y fait piéger[47]. Comble d'infortune, il déchire son grand spi[48]. Il perd le contact avec les autres bateaux[49].

À l'approche du Cap, le franchissement d'une dorsale provoque un rapprochement des quatre premiers[50] : le , à 260 milles de l'arrivée, ils se tiennent en 3 milles. En début de nuit, ils en terminent avec la dorsale. Mais, dans la matinée du 12, une nouvelle zone de vents faibles défend l'accès au Cap. Team Malizia, positionné au sud, est ralenti plus que les autres[51]. À quelque 25 milles de l'arrivée, Holcim-PRB trouve l'angle optimal[52]. En une demi-heure, il passe de la 4e à la 1re place. Il termine en vainqueur. Biotherm finit 2e, 16 minutes et 45 secondes plus tard. 11th Hour Racing finit 3e, à 8 minutes et 46 secondes de Biotherm. Ayant gagné les deux premières étapes, Holcim-PRB (10 points) reste en tête au classement général devant 11th Hour Racing (7 points)[52].

3e étape. Le Cap-Itajaí[modifier | modifier le code]

Vu de trois quarts face, voilier bleu amarré au ponton.
L'Imoca Biotherm de Paul Meilhat.

Le départ de Le Cap-Itajaí, l'étape la plus longue de l'histoire de la course (12 750 milles) est donné le [53]. Le , un délaminage structurel contraint Guyot Environnement, alors 2e, à faire demi-tour vers Le Cap[54], où il va annoncer son retrait de la 3e étape[55]. Toujours le , un système de hautes pressions venu de l'ouest rattrape les bateaux — à l'exception du leader, Holcim-PRB, qui réussit à se maintenir au nord-ouest d'une dépression qui le précède vers l'est[56]. Holcim va naviguer ainsi plusieurs jours à la lisière de ce système, sans forcer[53], calquant sa moyenne sur la vitesse de déplacement de celui-ci (un peu plus de 18 nœuds), mais dans des rafales et des grosses vagues. Pendant ce temps, ses trois poursuivants restent prisonniers de la zone de vents faibles et de forte houle. Ce n'est que le qu'ils trouvent une sortie par l'ouest. Il leur faut maintenant contourner l'anticyclone par le sud[56]. Holcim affiche une avance de 601 milles sur Biotherm (2e).

Puis le trio de poursuivants est porté par un front, tandis qu'Holcim est ralenti à son tour par des zones de hautes pressions[57]. Le 5, 11th Hour Racing établit un nouveau record de distance parcourue en 24 heures, en monocoque de 60 pieds et en équipage[58]. Le 10, Biotherm n'est plus qu'à 112 milles d'Holcim. Il vient de lui reprendre 489 milles en une semaine. Le 11, la mer est bien rangée, propice à la vitesse, et les concurrents sont stimulés par l'approche de la porte de parcours 143° E, où des points sont attribués[59]. Chacun des quatre bateaux fait tomber le record des 24 heures[60]. C'est finalement Holcim qui a le dernier mot : le 12, à h 15 UTC, il vient de parcourir 595,26 milles en 24 heures, soit une moyenne de 24,8 nœuds, record des Imoca, homologué par le WSSR[61],[57]. À 17 h 45 UTC, il remporte les cinq points de la demi-étape[57], tandis qu'un duel serré oppose Malizia à 11th Hour. Et c'est Malizia qui décroche la 2e place[62], 127 milles derrière Holcim.

Voilier noir, bleu et jaune, à foils rouges, amarré à un ponton.
L'Imoca Team Malizia de Boris Herrmann, vainqueur des troisième et septième étapes.

L'écart entre Holcim et ses poursuivants ne cesse de se réduire. Le , dans le sud de la Nouvelle-Zélande, les bateaux se regroupent. Le leader va changer plusieurs fois. Le 19, les quatre bateaux se tiennent en 1 mille[63]. Le 23, à 1 200 milles des côtes chiliennes, Malizia prend la tête[64]. Le 27, c'est lui qui double le premier le cap Horn. Il remporte ainsi le Trophée des quarantièmes rugissants[65]. Holcim le suit à 18 milles, tandis que les deux autres bateaux sont laissés à 260 milles.

Vue aérienne du port, de nuit. Quatre Imoca sont amarrés dans le bassin, tandis que Biotherm est au sec.
Les Imoca à Itajaí. Biotherm est au sec, à droite.

Les deux premiers remontent ensemble l'Atlantique sud. Au matin du , au large de Mar del Plata, Holcim profite d'une zone de calmes pour prendre la tête. Dans l'après-midi, à l'approche de l'Uruguay, une dépression rejoint les deux bateaux, qui vont vivre les 48 heures les plus dures de l'étape, avec un vent particulièrement instable, passant du nord au sud-ouest[66], des rafales à plus de 50 nœuds[67] et une mer très mauvaise[68]. Holcim connaît un dysfonctionnement de pilote automatique. Il se couche plusieurs fois à 90°. Dans un empannage catastrophique, trois lattes de grand-voile cassent. La décision est prise d'assurer la deuxième place en privilégiant la sécurité[69],[68]. Holcim laisse partir Malizia. À la mi-journée du , celui-ci le devance de 40 milles. Le , à h 20 UTC, Malizia arrive à Itajaí en vainqueur de l'étape. Holcim est à 85 milles. Il termine 5 heures et 36 minutes plus tard[70]. Avec 19 points, il conserve la première place au classement général ; tandis qu'avec 14 points Malizia ravit la deuxième place à 11th Hour Racing.

4e étape. Itajaí-Newport[modifier | modifier le code]

Voilier noir amarré au ponton. On voit le foil tribord, qui est vert. En arrière-plan, la base de sous-marins allemande de Lorient.
L'Imoca Guyot Environnement-Team Europe de Benjamin Dutreux et Robert Stanjek (de).

Pour la quatrième étape, Boris Herrmann se retire, laissant une nouvelle fois le commandement de Malizia à Will Harris. Le Français Christopher Pratt vient compléter l'équipage[71]. Le départ est donné le . Le 27, au large d'Itaipava, Holcim-PRB, 1er au classement général, mène de 9 milles devant 11th Hour Racing, lorsqu'il démâte[72]. Le , Escoffier annonce qu'il abandonne l'étape en cours[73].

Les quatre autres bateaux marchent groupés. La lutte est serrée entre 11th Hour Racing et Malizia, qui vont s'échanger la première place une douzaine de fois jusqu'à l'arrivée[74]. Le , au large de Maceió, Guyot Environnement perd du terrain. Biotherm reste au contact des deux premiers, mais, le , il éprouve des difficultés à sortir du Pot au noir[75] et perd quelque 40 milles. Les 4 et , il se retrouve prisonnier d'une zone sans vent n'apparaissant « sur aucun modèle de prévision météorologique ou de satellite[76] ». Il creuse son retard d'une centaine de milles. Le , à 600 milles de Newport, dans un coup de vent, Guyot Environnement démâte[77]. L'empoignade continue entre 11th Hour et Malizia. Le , après 17 jours, 2 heures, 26 minutes et 41 secondes de course, c'est 11th Hour Racing qui a la satisfaction d'arriver le premier à Newport, son port d'attache[78], avec une avance de 10 milles sur Team Malizia.

Au classement général, Holcim-PRB (19 points) reste en tête. 11th Hour Racing et Team Malizia sont 2es (18 points chacun) — avec un avantage pour 11th Hour, qui a engrangé 3 points de plus que Malizia au classement des régates portuaires[74].

5e étape. Newport-Aarhus[modifier | modifier le code]

Le départ de l'étape Newport-Aarhus est donné le . Le 24, aux prises avec des avaries, Biotherm prend du retard, ce qui lui fait « rater le train » d'une dépression particulièrement propice[79].

En effet, les 24 et , les trois bateaux de tête bénéficient, en avant du front, de conditions de vitesse « presque parfaites » : une mer relativement plate, une brise du sud de 25 à 27 nœuds. 11 Hour Racing est en tête, suivi d'Holcim-PRB et de Team Malizia. Tous trois battent le record de distance parcourue en 24 heures, en Imoca et en équipage, record qu'avait établi Holcim-PRB au cours de la troisième étape (595,26 milles)[80]. Le , à 23 h 45 UTC, Holcim-PRB signe une nouvelle performance : 640,48 milles (record des monocoques, homologué par le WSSR)[61],[81], soit une moyenne de 26,68 nœuds. Il ne s'agit plus seulement d'un record des 60 pieds Imoca. Holcim-PRB pulvérise le record absolu des monocoques, établi en 2015 (618,01 milles) par Comanche, un bateau de 100 pieds mené par Ken Read (en) et un équipage de 20 marins[82]. Le lendemain, vers 22 h 20 UTC, Malizia fait encore mieux qu'Holcim : 640,70 milles (distance retenue par le WSSR)[61],[83]. Mais ce dernier record reste officieux, car il faut un écart de plus d'un mille pour être homologué. Le record officiel est donc celui d'Holcim-PRB[61].

Biotherm, qui a rencontré de tout autres conditions, voit son retard porté à plus de 600 milles. Pour comble de malchance, il casse un hauban[79]. 11 Hour Racing arrive près des côtes de Norvège le , en fin de matinée. Holcim suit à 25 milles, Malizia à 48 milles[84].

11 Hour Racing finit en vainqueur à Aarhus le , à h 56 min 49 s UTC. Il vient de parcourir 3 874 milles en 7 jours, 8 heures, 41 minutes et 49 secondes[85], soit une étonnante moyenne sur le fond de 21,9 nœuds[86]. Holcim-PRB termine un peu plus de quatre heures plus tard, talonné à 0,8 mille par Team Malizia.

Bateau progressant à la voile, vu de trois quarts arrière, non loin d'une rive urbanisée.
Team Malizia à Kiel, lors de la 6e étape.

Les points de cette étape sont doublés. Au classement général, 11 Hour Racing (28 points) devance maintenant Holcim-PRB (27 points).

6e étape. Aarhus-La Haye[modifier | modifier le code]

La sixième étape, la plus courte, est un parcours côtier de 800 milles. Benjamin Schwartz (es), équipier dans la quatrième étape, prend dans la sixième le commandement d'Holcim-PRB, en remplacement de Kevin Escoffier[87]. Guyot Environnement est au départ. La course est menée presque de bout en bout par 11th Hour Racing. À l'approche de La Haye, il a fort à faire avec les attaques d'Holcim-PRB, qui lui-même est serré de près par Team Malizia. Le bateau américain remporte sa troisième victoire consécutive. Il est suivi d'Holcim-PRB à 12 minutes, et de Malizia à 13 minutes. Au classement général, 11th Hour conforte sa place de premier, avec maintenant deux points d'avance sur Holcim[88],[89].

7e étape. La Haye-Gênes[modifier | modifier le code]

Bateau noir, bleu et jaune progressant au moteur dans un port en milieu urbain.
Team Malizia à Gênes, le lendemain de sa victoire dans la 7e étape.

Le , les bateaux s'élancent dans la septième et dernière étape. Celle-ci commence par un parcours imposé en baie de La Haye. Sur ce tracé préliminaire[90], dix-sept minutes après le départ, Guyot Environnement aborde 11th Hour Racing[91]. Guyot se retire de l'étape[92]. Le lendemain, 11th Hour se retire lui aussi de l'étape, et demande au jury une réparation en points[93].

Le long des côtes portugaises, dans des vents faibles[94], l'écart se resserre entre les trois Imoca. Le , au nord des côtes marocaines, ils se tiennent en un demi-mille[95],[96].

Le 26, les bateaux sont toujours groupés. C'est donc à l'approche de l'arrivée que l'étape va se jouer[97]. Dans la nuit du 26 au 27, vers minuit UTC, à l'entrée du golfe de Gênes, les vents sont très légers. Holcim-PRB est en tête comme il l'a été pendant la plus grande partie de l'étape[97]. Team Malizia est à 5 milles, en 3e position. Il se sépare des deux autres bateaux, et va chercher des petits airs au nord, le long de la côte italienne[97]. À h 30 UTC, à 26 milles de l'arrivée, il prend la tête. Biotherm s'est rapproché à son tour de la côte. Il est 2e, mais ne peut rattraper Malizia.

Le , à 11 h 17 min 51 s UTC, après 11 jours, 19 heures et 2 minutes de course, Team Malizia remporte à Gênes sa deuxième étape. Il vient de parcourir 2 768,8 milles à la vitesse moyenne sur le fond de 9,78 nœuds[98]. Biotherm termine 2e[97], une heure et trente-six minutes plus tard.

11th Hour Racing Team remporte le tour du monde[modifier | modifier le code]

Le , le jury international accorde une réparation à 11th Hour. Cette réparation n'a pas été calculée en points, mais en places : au vu de la moyenne de ses classements dans les six premières étapes (1,83, moyenne arrondie à 2 par le jury), 11th Hour est reclassé à la 2e place de la dernière étape. Dans un cas de réparation, le classement des autres bateaux ne change pas : dans le classement de l'étape, 11th Hour est donc 2e ex-aequo avec Biotherm (4 points chacun), et Holcim-PRB reste 3e et garde ses 3 points[99]. Avec 37 points au classement général, 11th Hour Racing Team remporte le tour du monde, devant Holcim-PRB (34 points)[100].

Points obtenus
Équipe 1re étape 2e étape 3e étape 4e étape 5e étape 6e étape 7e étape Pénalités Total
Alicante-
Mindelo
Mindelo-
Le Cap
Le Cap-
143° E
143° E-
Itajaí
Itajaí-
Newport
Newport-
Aarhus
Aarhus-
La Haye
La Haye-
Gênes
11th Hour
Racing Team
4 3 3 3 5 10 5 4 37
Holcim-PRB 5 5 5 4 0 8 4 3 34
Team Malizia 3 2 4 5 4 6 3 5 32
Biotherm 2 4 2 2 3 4 2 4 23
Guyot
Environnement-
Team Europe
1 1 0 0 0 0 1 0 − 1 2

Incidents et abandons[modifier | modifier le code]

1re étape[modifier | modifier le code]

Boris Herrmann, skipper de Team Malizia, s'ébouillante le pied. Sur conseil des médecins, il ne participe pas à l'étape suivante, par risque d'infection[101].

2e étape[modifier | modifier le code]

Le , deux jours après l'arrivée au Cap, l'équipe de 11th Hour Racing découvre de gros dommages sur les deux foils. Le comité de course autorise leur remplacement[102].

3e étape[modifier | modifier le code]

Peu après le départ, Biotherm casse « l'estrope du point fixe de l'écoute de grand-voile ». Le chariot de grand-voile va trop loin lors de l'empannage, il s'arrache de l'extrémité du rail, et les roulements du système sont perdus. Le bateau fait demi-tour pour réparer et remplacer[103]. Puis 11th Hour Racing casse deux extrémités de lattes de grand-voile. Il y a deux lattes de rechange à bord, mais l'équipage ne veut pas s'en priver pour une si longue étape. Il attend donc que son équipe technique lui en apporte deux nouvelles[104].

Le , le code 0[41] de Team Malizia se détache du hook, tombe à l'eau et se coince dans le foil et la quille[105]. L'incident exige une inspection de la tête de mât. Rosalin Kuiper y monte, et détecte une fissure de 30 cm de long, au-dessus du premier ris. L'équipage se voit déjà faisant demi-tour vers Le Cap[106]. Puis il décide de tenter la difficile réparation. Rosalin Kuiper et Will Harris se relaient plusieurs heures durant, à 29 mètres au-dessus de l'eau : ponçage, pose de patchs de carbone enduits de résine, laminage[107].

Le , Guyot Environnement est victime d'une rupture du sandwich de la coque. Il est contraint de faire demi-tour[54]. Au Cap, l'équipage apprend que le temps de réparation est estimé à 12 jours. Aussi, le , Dutreux et Stanjek signifient-ils leur retrait de la 3e étape, afin d'être prêts dans les temps pour le départ de la 4e. Guyot Environnement gagne Itajaí, au Brésil, en traversant l'Atlantique[55]. « Sur un Vendée Globe, une telle avarie structurelle signifie l’abandon, dit Hubert Lemonnier, responsable sportif et opérations de l'Imoca. Donc, à la limite, tant mieux pour Benjamin Dutreux que ça arrive là, The Ocean Race sert aussi à éprouver les bateaux dans les mers du Sud[53]. »

Le , des fissures sont détectées sur les deux safrans de 11th Hour Racing. Le plus endommagé est remplacé. Des réparations sont tentées[108].

Le 11th Hour Racing annonce une importante déchirure sur sa grand-voile, « le long d'une latte, au niveau du premier ris ». C'est peut-être impossible à réparer en mer. Après avoir envisagé une escale en Tasmanie ou en Nouvelle-Zélande, l'équipage décide de continuer[109].

Le , à l'approche du cap Horn, Malizia enfourne. Rosalin Kuiper, qui dort, est éjectée de sa bannette et se blesse à la tête. Le médecin de la course diagnostique une commotion cérébrale. Il prescrit du repos et recommande une surveillance attentive[110].

Le , Biotherm percute un ofni au large de l'Argentine. Le foil et son système de cale sont sévèrement endommagés. Une voie d'eau se déclare[111].

4e étape[modifier | modifier le code]

Le , cinquième jour de l'étape, dans des vents modérés (16 à 18 nœuds), Holcim-PRB démâte, à 20 milles de la côte brésilienne. Il fait demi-tour, sous gréement de fortune, pour gagner Rio. Un mât est disponible à Lorient, chez le constructeur Lorima[72]. Quatre solutions s'offrent à l'équipe :

  • faire livrer le mât à Newport et finir la 4e étape sous gréement de fortune, pour grappiller un point. Mais Holcim ne serait pas dans les temps pour prendre, le , le départ de la 5e étape (où le nombre de points est doublé)[112] ;
  • faire livrer le mât par bateau à Rio, et finir la 4e étape avec ce mât. Là encore, le délai semble trop court[73] ;
  • faire livrer le mât par avion à Rio[113] ;
  • expédier Holcim par cargo à Newport (environ 16 jours de mer) et faire livrer le mât là-bas.

Holcim arrive le à Rio. Escoffier annonce qu'il opte pour la quatrième solution et que, par conséquent, il abandonne l'étape en cours[73]. Le , Holcim est chargé sur un cargo qui, dès le lendemain, fait route vers Newport[114]. Le , le mât arrive aux États-Unis[115]. Le , le cargo transportant Holcim-PRB arrive à Newport[116]. L'Imoca est mis à l'eau. Le lendemain, il est remâté[117].

Le , par un vent de 35 à 45 nœuds, Guyot Environnement marche sans voile d'avant, avec trois ris dans la grand-voile, lorsque le mât se casse en trois morceaux. Il commence à endommager la coque et à traîner dans le foil. L'équipage récupère les outriggers, la bôme et le radar, mais doit se séparer des voiles, du mât et des câbles[77]. Gagner Newport au moteur paraît difficile : la distance est importante (600 milles), le vent est de face et les conditions sont mauvaises[118]. Halifax, au Canada, est plus proche (400 milles). Ravitaillé en carburant par un cargo, Guyot Environnement progresse sous gréement de fortune et au moteur pendant cinq jours. Il arrive à Halifax le [119]. Tandis que les autres concurrents disputent la cinquième étape, il est transporté par roulier jusqu'en Europe[120]. L'équipe acquiert le mât de rechange de 11th Hour Racing. Le bateau entre en chantier à Kiel, en Allemagne, pour réparer les dégâts causés sur la coque, les foils, les safrans et les paliers de quille, et remâter[121]. Après six jours de travaux, Guyot Environnement peut reprendre la mer. Il arrive à Aarhus le , veille du départ de la sixième étape[122].

5e étape[modifier | modifier le code]

Le , cinquième jour de l'étape, 11th Hour Racing percute ce que l'équipage suppose être un mammifère marin. Charlie Dalin souffre d'une petite commotion cérébrale et le journaliste embarqué Amory Ross d'une blessure à l'épaule[81].

Le , Biotherm connaît une panne de pilote automatique, puis voit son J3[41]bas-étai du mât[123] — tomber sur le pont. Le mât tient bon[79]. Le , à quelque 1 040 milles de l'arrivée, le hauban bâbord casse. L'équipage sécurise le mât à l'aide de drisses, et poursuit sa route à vitesse réduite, sous voiles d'avant[124],[79]. Les trois autres bateaux arrivent à Aarhus le . Comme les instructions de course l'y autorisent, l'organisation raccourcit l'étape pour Biotherm. Elle fixe sa ligne d'arrivée au méridien de référence, à 480 milles d'Aarhus. Le bateau franchit cette ligne le , terminant l'étape en 4e position, ce qui le fait bénéficier de 4 points[125]. Il relâche dans le port norvégien de Kristiansand, le , pour remplacer son hauban[126]. Il repart cinq heures plus tard[127]. Arrivé dans la soirée du à Aarhus, il peut le lendemain disputer — et gagner — la régate portuaire[128].

À Aarhus, le , Kevin Escoffier annonce son retrait de la course pour les deux dernières étapes. Un incident survenu lors d'une soirée, à Newport, serait à l'origine de cette décision[129], prise par lui-même et non par son sponsor[130]. Quant aux circonstances, Jean-Luc Denéchau, président de la Fédération française de voile, admet le que « c'est encore flou[131] ». Kevin Escoffier, de son côté, entend évoquer devant la FFV « les faits, et non pas ce que les gens pensent savoir, et les rumeurs, et les extrapolations[130] ».

7e étape[modifier | modifier le code]

Le , 17 minutes après le départ, Guyot Environnement, bâbord amures, éperonne 11th Hour Racing, qui est tribord amures et par conséquent prioritaire[132]. Les deux bateaux reviennent au port, très endommagés (étrave trouée, bout-dehors cassé pour Guyot[133], coque percée pour 11th Hour)[91]. Guyot annonce le soir même son retrait de l'étape[92]. Le , 11th Hour annonce à son tour son retrait de l'étape. Il dépose une demande de réparation en points auprès du jury international. Après trois jours de travaux, il reprend la mer, souhaitant arriver à temps à Gênes pour y disputer le la dernière régate portuaire[93],[134]. Guyot Environnement, après des « travaux de réparation provisoire », est convoyé vers Les Sables-d'Olonne[133]. Le , 11th Hour Racing arrive à Gênes[135].

Sept régates portuaires[modifier | modifier le code]

Points obtenus
Équipe Alicante Le Cap Itajaí Newport Aarhus La Haye Gênes Total
11th Hour
Racing Team
4 4 5 4 3 4 5 29
Team Malizia 5 3 3 5 2 3 4 25
Biotherm 3 0 4 2 5 2 3 19
Holcim-PRB 0 5 2 3 4 1 2 17
Guyot
Environnement-
Team Europe
2 2 1 0 0 5 0 10

Déroulement de la VO65 Sprint Cup[modifier | modifier le code]

1re étape. Alicante-Mindelo[modifier | modifier le code]

Deux bateaux sous voile allant dans des directions contraires. L'un n'a pas de voile d'avant.
Les VO65 Mirpuri Foundation et Viva Mexico.

Dès le , deuxième jour de course, la flottille des VO65 rencontre un fort vent de face. Viva México déchire sa grand-voile. Il est contraint de faire escale à Almería[136]. Il va y rester deux jours[137]. Le 17, à l'entrée du détroit de Gibraltar, le Polonais Windwhisper Racing Team ravit la première place au Portugais Mirpuri Foundation Racing Team. Celui-ci s'aventure par deux fois dans le DST. Par la suite, il reconnaît sa faute, due à des « problèmes techniques[138] », et se retire de l'étape. Windwhisper reste en tête jusqu'à Mindelo, où il arrive le . Le Néerlandais Team Jajo termine 2e[138].

6e étape. Aarhus-La Haye[modifier | modifier le code]

Windwhisper Racing Team remporte à La Haye sa deuxième victoire consécutive. Au classement général, il mène de trois points devant Team Jajo[89].

7e étape. La Haye-Gênes[modifier | modifier le code]

Deux bateaux sous voile, vus de profil, se suivant.
Les VO65 Austrian Ocean et Team Jajo.

Pablo Arrarte (es), le skipper de Windwhisper, ne peut participer à la dernière étape. Il est remplacé par le Néo-Zélandais Daryl Wislang[139]. Le départ est donné le . Le 17, au nord de la Bretagne, les VO65 progressent groupés, dans une pression légère. Voyant une grosse brise arriver, Windwhisper fait le choix d'une route nord. Ainsi, au sortir de la Manche, il est le premier à bénéficier d'un vent soutenu[139]. Très vite il creuse un écart de 30 à 40 milles. Durant la descente le long de la péninsule Ibérique, il ne cesse d'augmenter son avance : 67 milles au cap Finisterre, 95 milles en franchissant en tête le 37e parallèle — ce qui lui vaut le Vasco da Gama Mirpuri Foundation Prize[139] — et 153 milles à Gibraltar.

Bateau rouge progressant sous voiles noires par mer très calme.
Windwhisper à Gênes, deux jours après sa victoire dans la VO65 Sprint Cup.

En Méditerranée, Windwhisper marche vers l'est, le long des côtes marocaines, puis algériennes. Ses poursuivants restent dans l'ouest, remontant le long des côtes d'Espagne. Doit-il les rejoindre afin de les contrôler ? Ce serait prudent, mais la route deviendrait lente pour lui. Il décide de ne pas se préoccuper des autres bateaux. Il persévère dans l'option la plus rapide pour lui, remontant à l'est des Baléares[139]. Il poursuit la course détaché, sans être inquiété[95].

Le , à 10 h 27 min 52 s UTC, après une course de 10 jours, 23 heures, 17 minutes et 52 secondes, Windwhisper Racing Team remporte à Gênes sa troisième victoire consécutive[139], avec 120 milles d'avance. Team Jajo termine 2e, un peu plus de 24 heures plus tard[97].

Au classement général, avec 18 points, Windwhisper remporte la VO65 Sprint Cup, devant Team Jajo, 14 points.

Points obtenus
Équipe 1re étape 6e étape 7e étape Total
Alicante-
Mindelo
Aarhus-
La Haye
La Haye-
Gênes
Windwhisper Racing Team 6 6 6 18
Team Jajo 5 4 5 14
Austrian Ocean Racing
powered by Team Genova
4 3 3 10
Viva México 2 2 4 8
Mirpuri Foundation Racing Team 0 5 2 7
Ambersail 2 3 0 0 3

Quatre régates portuaires[modifier | modifier le code]

Points obtenus
Équipe Alicante Aarhus La Haye Gênes Total
Windwhisper Racing Team 6 6 5 2 19
Team Jajo 0 5 6 6 17
Mirpuri Foundation Racing Team 0 3 4 5 12
Viva México 0 4 2 4 10
Austrian Ocean Racing
powered by Team Genova
0 2 3 3 8
Ambersail 2 0 0 0 0 0

Avis sur l'édition[modifier | modifier le code]

Dans un entretien avec Jacques Guyader, sur ouest-france.fr, Johan Salén, copropriétaire de The Ocean Race, donne son avis sur l'édition 2023, dans laquelle il voit un épisode de transition entre deux époques, celle de la Volvo Ocean Race et celle de The Ocean Race[140]. Tout le travail mené en concertation avec la classe Imoca était destiné à « rapprocher l'univers français et l'univers international de la course au large[140] ». Néanmoins Johan Salén s'étonne que l'événement bénéficie d'aussi peu de retours médiatiques en France. En France, dit-il, existe « une forte concurrence » avec d'autres courses très importantes — « ce qui n'existe pas ailleurs[140] ».

Il déplore les deux démâtages de la 4e étape. Il note avec satisfaction que la classe Imoca se penche sur la question, et envisage des mâts « plus costauds[140] ».

La course dure cinq mois et demi. Faut-il revenir à sept mois et demi, comme sur la Volvo Ocean Race ? ou au contraire faire plus court ? Salén répond que les équipes sont satisfaites de la formule actuelle. Elles ne souhaitent pas que l'on rallonge la durée de la course. Et les sponsors quant à eux ne veulent pas qu'on la raccourcisse, car cela signifierait enlever des escales, et ils tiennent beaucoup aux escales[140].

Johan Salén admet que certaines équipes manquaient de préparation, par manque d'argent ou par manque de temps, notamment en raison de la longue période du covid-19[140]. Certaines équipes trouvent la logistique de cette épreuve trop coûteuse. Salén estime que, par rapport aux éditions précédentes, on a réussi à simplifier et à faire moins cher. Et il espère « aller plus loin encore » dans ce sens[140].

Notes et références[modifier | modifier le code]

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  8. Au cas où le nombre de skippers s'étant qualifiés pour le Vendée Globe dépasserait les 40 (39 qualifiés + un invité), une sélection s'effectuerait en fonction des milles parcourus sur 12 courses du circuit Imoca Globe Series : de la Transat Jacques-Vabre 2021 à la Transat New York-Vendée, en juin 2024. Philippe Eliès, « Avec l’affaire Crémer, le système de qualification du Vendée Globe 2024 en question », sur letelegramme.fr, 9 février 2023 (consulté le 9 février 2023).
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Articles connexes[modifier | modifier le code]