René Collamarini — Wikipédia

René Collamarini
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Voir et modifier les données sur Wikidata (à 79 ans)
Saint-MandéVoir et modifier les données sur Wikidata
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Prix Mac Orlan (d) ()Voir et modifier les données sur Wikidata
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Œuvres principales
François Villon (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

René Collamarini né à Paris le et mort à Saint-Mandé le est un sculpteur et médailleur français.

Biographie[modifier | modifier le code]

René Collamarini fut l'élève du sculpteur Jean Boucher à l'École des beaux-arts de Paris en 1921[2]. En 1929, il exposa au Salon des Tuileries un buste d'enfant[3].

Il manifesta une prédilection pour la taille directe, qu'il définit ainsi :

« Seule, elle est vraiment sculpture ; car elle oblige l’artiste à partir d’un bloc et à chercher dans la masse le volume qu’il veut libérer en allant du plus vers le moins. »

Il fut lauréat du prix Blumenthal en 1930 et présenta, en 1933, au Salon des indépendants une statue en plâtre de François Villon, sa première œuvre importante. En 1931, il s'installa, au pied de la butte Montmartre, dans l’atelier des « Fusains » et devint ainsi le voisin de Pierre Bonnard. En 1933, il fit la connaissance de la comédienne Mona Dol qui devint la compagne de sa vie[4].

Il participa au décor de l’Exposition universelle de 1937 en réalisant, pour la façade du palais de Chaillot, le bas-relief La Céramique et le Verre ainsi que la statue de L'Automne. La Seconde Guerre mondiale vint mettre un frein à sa carrière, les commandes se faisant rares.

En 1940, le directeur du théâtre Montparnasse, Gaston Baty, lui commanda 300 marionnettes en bois[5]. En 2013, 37 de ces marionnettes ont été acquises par la BnF.

Après la Seconde Guerre mondiale, il participa à la reconstruction d’Amiens et d’Abbeville en collaborant avec des architectes et réalisa des sculptures monumentales pour des immeubles privés, des établissements scolaires, des hôpitaux... Son œuvre évolua alors vers une stylisation proche de l’abstraction.

Il sculpta des portraits en buste de Charles Dullin, Jacques Hébertot, Edmond Heuzé, Georges Joubin et Pierre Mendès-France[6]. Il réalisa également tout au long de sa carrière, de nombreux portraits d'artistes de théâtre : Mona Dol (1933), Charles Dullin (1938), Jacques Hébertot (1952), Hélène Weigel dans le rôle de Mère Courage (1957), de peintres, Louis Neillot (1930), Georges Joubin (1978), d'hommes politiques, Paul Vaillant-Couturier (1938), Pierre Mendès France (1957) et créa des médailles pour la Monnaie de Paris : Gaston Baty, François Mitterrand, Francis Jourdain, Jean Rollin ainsi qu'un surtout pour la manufacture de Sèvres[4].

De 1959 à 1974, il fut professeur de sculpture en taille directe à l'École des beaux-arts de Paris[6] : Alfred Basbous (en) intègre son atelier en 1960[7], Nissim Merkado en 1962. Il a également pour étudiant le sculpteur Roberto Gutierrez[8]. En 1963, Pierre Moreels devient son assistant[9].

En 1968, il participe au jury du grand prix international de la sculpture de l'île de Bendor[10].

Le 6 décembre 1983, Collamarini est le sujet de l'émission Entre vous sur Antenne 2[11]. Il apparaît aussi dans le film Nos tailleurs d'images, de René Lucot.

En 1994, le fonds d’atelier de René Collamarini vint enrichir les collections de la Fondation de Coubertin à Saint-Rémy-lès-Chevreuse.

Vie privée[modifier | modifier le code]

Il est ami avec Franco Adami[12]. Michel Roudnitska rapporte avoir côtoyé Collamarini à Montmartre vers 15-16 ans[13]. Paul Belmondo réalisa un médaillon en hommage à René Collamarini en 1976[14].

Expositions[modifier | modifier le code]

Collections publiques[modifier | modifier le code]

France[modifier | modifier le code]

Autres pays[modifier | modifier le code]

  • Abidjan : sculptures extérieures du palais présidentiel.

Annexes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « https://agorha.inha.fr/inhaprod/ark:/54721/0056502 » (consulté le )
  2. (en) « Collamarini, René (1904-1983), Sculptor (clay/marble) : entrée du Dictionnaire Bénézit dans la base Oxford Index ».
  3. René Édouard-Joseph, Dictionnaire biographique des artistes contemporains, tome 1, A-E, Art & Édition, 1930, p. 309
  4. a et b https://archive.wikiwix.com/cache/20150306151829/http://www.coubertin.fr/secure/zc/501/2311.
  5. a et b « Valérie Montalbetti, René Collamarini et les marionnettes de Gaston Baty » [PDF], sur le site de la Fondation Coubertin, 2014.
  6. a et b « Valérie Montalbetti, René Collamarini (5 janvier 1904 - 18 juin 1983), notice biographique » [PDF], sur le site de la Fondation Coubertin, 2013.
  7. « Alfred Basbous, ou quand la matière se fait chair », L'Orient-le jour,‎
  8. Harry Bellet, « Avec Roberto Gutierrez, la revue Plages a perdu son fondateur », Le Monde,‎
  9. « Baixas : Pierre Moreels n'est plus », L'Indépendant,‎
  10. « Grand prix international de sculpture de l'île de Bendor », Sud-Ouest,‎
  11. « Programme télévisé », Sud-Ouest,‎
  12. « Franco Adami exhibition at the Anagama Gallery », Art Media Agency,‎
  13. « "On peut avoir une écoute quasi musicale du parfum" », Le Monde de l'éducation,‎
  14. « Les visages de Belmondo l'ancien », Sud-Ouest,‎
  15. a b et c richesses-en-somme.com.
  16. Valérie Mazerolle, « Il y a 60 ans à Nevers, Pierre Mendès-France appelait à la réconciliation franco-allemande », Le Journal du Centre,‎
  17. « Saint Pierre. Façade du porche de l'église Saint-Pierre d'Yvetot (Seine Maritime), sculpture de René Collamarini, 1954, béton armé, 12,8 x 8 m », Pèlerin, no 6865,‎
  18. « Calames », sur www.calames.abes.fr (consulté le )