Pierre Dharréville — Wikipédia

Pierre Dharréville
Illustration.
Fonctions
Député français
En fonction depuis le
(6 ans, 10 mois et 2 jours)
Élection 18 juin 2017
Réélection 19 juin 2022
Circonscription 13e des Bouches-du-Rhône
Législature XVe et XVIe (Cinquième République)
Groupe politique NUPES-GDR
Prédécesseur Gaby Charroux
Conseiller municipal de Martigues
En fonction depuis le
(3 ans, 10 mois et 27 jours)
Élection 15 mars 2020
Maire Gaby Charroux
Biographie
Date de naissance (48 ans)
Lieu de naissance Nanterre (Hauts-de-Seine, France)
Nationalité Française
Parti politique PCF (depuis 1999)
Diplômé de Université Paul Valéry Montpellier III
Profession Journaliste
Écrivain
Religion Catholicisme

Pierre Dharréville, né le à Nanterre, est un journaliste, écrivain et homme politique français. Ancien secrétaire de la fédération départementale du Parti communiste français (PCF) des Bouches-du-Rhône (2008-2017), il est député de la 13e circonscription des Bouches-du-Rhône depuis 2017 et conseiller municipal de Martigues depuis 2020, élu sur la liste du maire sortant Gaby Charroux.

Il est également anciennement conseiller municipal au Rove, élu sur la liste conduite par le maire sortant Georges Rosso en 2008, ainsi que président des éditions des Fédérés, responsable du journal La Marseillaise jusqu'en 2017.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines et formation[modifier | modifier le code]

Marié et père de trois enfants, Pierre Dharréville est né d'un père haut-marnais travaillant à la sécurité sociale et d'une mère gardoise institutrice. Il est l'aîné d'une famille catholique de trois enfants. Il passe toute son enfance et sa jeunesse à Nîmes, dans le Gard. En 1984, il rencontre Christian Vaquette, son futur complice du groupe de musique Les Bons Bardes. Il obtient son Bac C en 1993 au lycée Daudet, puis en 1996, une licence d'histoire à l'université Paul-Valéry-Montpellier-III[1].

Engagement militant et journalisme[modifier | modifier le code]

Étant catholique, ses premiers engagements s'effectuent d'abord à l'Action catholique des enfants puis au sein de la Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC)[2]. En 1996, il devient permanent national de la JOC[2]. Il y apprend, entre autres activités, son métier de journaliste comme rédacteur en chef de la revue Jociste, puis il fonde le magazine de la JOC Assez Zoné en 1997, qu'il anime. La même année il devient membre du Conseil éditorial du Journal expérimental (Bayard-Presse)[1].

À 23 ans, il entre au journal L'Humanité et se retrouve à Matignon chargé de suivre le Premier ministre Lionel Jospin. Plongé dans l'œil du cyclone, dans l'arrière-cour de la politique, il ne peut s'empêcher de se sentir « en décalage », explique-t-il, avec le petit monde qu'il découvre. Il continue d'exercer sa passion pour le journalisme en occupant d'autres fonctions, au sein de L'Humanité, en tenant la rubrique Bandes dessinées, son autre passion. Il lui reconnaît le caractère d'art populaire, marqué par la critique sociale et l'invention de nouveaux mondes.

En 1998, il participe à l'ouvrage collectif La Commune de Paris aujourd'hui (Éditions de l'Atelier) sous la direction de Jacques Swirn. Puis il dirige la conception et participe au CD Debout, édité par la JOC, en écrivant trois titres (paroles et musique), en 1999. Au cours de cette même année, outre son travail à L'Humanité, il fait des piges pour Témoignage chrétien et signe son second livre, issu d'un travail collectif : Vivre en couple (Éditions de l'Atelier). C'est également en 1999 qu'il adhère au PCF[2].

Il se marie en 2000, devient critique BD de L'Humanité et participe au CD Passionnés d'Humanité édité par l'Action catholique ouvrière (trois titres paroles et musique) en 2001. En 2002, il quitte L'Humanité pour devenir le collaborateur de Marie-George Buffet, qui vient d'être élue secrétaire nationale du PCF[3].

En 2004, il fait une parenthèse dans son engagement politique et participe à la renaissance de Pif Gadget en tant que rédacteur en chef des premiers numéros, où il écrit quelques nouvelles. Il revient à Marseille en 2006, tandis que la même année, il est élu membre du conseil national du PCF. L'année voit aussi la sortie du conte musical Le Curieux réveil du Prince O'Reil, avec Christian Vaquette, œuvre fondatrice du groupe Les Bons Bardes[4]. Par la suite, Pierre Dharréville devient conseiller municipal du Rove.

En décembre 2008, il devient secrétaire départemental du PCF des Bouches-du-Rhône, succédant ainsi à Jean-Marc Coppola. L’hebdomadaire La Vie remarque qu'il s'est à ce titre engagé sur la défense de l'industrie française avec les sites pétrochimiques de Martigues et de Fos, les problématiques institutionnelles avec ses interrogations sur une VIe république, et la défense des services publics. Il milite notamment pour le maintien d’une antenne de la Sécurité sociale à Port-de-Bouc[2]. Janvier 2010 voit la publication de Quelque chose dans le ventre, son premier roman, aux Éditions Arcane 17[5]. Il publie en 2013 La laïcité n’est pas ce que vous croyez[2]. En 2014, il a empêché la liquidation judiciaire du quotidien La Marseillaise et en est devenu le président pendant quelques mois[2]. Le , après son élection comme député, Jérémy Bacchi lui succède dans la fédération des Bouches-du-Rhône du Parti communiste français[6].

Député des Bouches-du-Rhône[modifier | modifier le code]

Il est élu député dans la 13e circonscription des Bouches-du-Rhône, une circonscription globalement ouvrière sur le plan économique et social, pour le Parti communiste français avec 62,41 % des voix au second tour des élections législatives de 2017[7].

Inscrit au groupe de la Gauche démocrate et républicaine, il est membre de la commission des Affaires sociales et fait partie de la mission d'évaluation et de contrôle des lois de financement de la sécurité sociale. Faute de locaux au début de son mandat, il installe sa permanence à une terrasse de café à Martigues[8]. Il s'est opposé à la loi travail du gouvernement en 2017[2].

Il figure selon le magazine Capital parmi les députés les plus actifs de l’Assemblée nationale au cours de son mandat[9].

En , il est investi par le Parti communiste, dans le cadre de la coalition Nouvelle Union populaire écologique et sociale, dans la 13e circonscription des Bouches-du-Rhône à Martigues[10], et réélu face au RN[11]. Le , il est élu vice-président de la commission des Affaires sociales[12].

Publications[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Fiche de M. Pierre Dharréville (extrait) », sur lesbiographies.com (consulté le ).
  2. a b c d e f et g Olivia Elkaim, « Pierre Dharréville, un drôle de paroissien à l’Assemblée », sur La Vie, (consulté le ).
  3. Alban de Montigny, « Pierre Dharréville, communiste et sans complexe », sur La Croix, (consulté le ).
  4. Notice BNF Les Bons bardes.
  5. Éditions Arcane 17
  6. Léo Purguette, « Pierre Dharréville passe le relais à Jérémy Bacchi - Journal La Marseillaise », sur www.lamarseillaise.fr (consulté le )
  7. Ministère de l'Intérieur, « Elections législatives 2017 », sur elections.interieur.gouv.fr (consulté le )
  8. « Pierre Dharréville, le député qui défend des causes », France Inter,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. Barthélémy Philippe, « Les députés les plus bosseurs, et ceux qui en font le moins », sur Capital.fr,
  10. Annie Vergnenegre, « Législatives : accord LFI-PCF, le député PCF sortant investi dans les Bouches-du-Rhône », sur france3-regions.francetvinfo.f, (consulté le ).
  11. « Avec quatre députés, la Nupes réduite au minimum syndical », sur Marsactu, (consulté le )
  12. H. Rico, « Assemblée Nationale : Pierre Dharréville élu vice-président de la commission des affaires sociales », sur maritima.info, (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]