Paul Léon Aclocque — Wikipédia

Paul Léon Aclocque
Fonction
Député français
Biographie
Naissance
Décès
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ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
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Grades militaires
Lieutenant (à partir de )
ColonelVoir et modifier les données sur Wikidata
Genre artistique
Distinctions

Paul Léon Aclocque, né le à Montdidier (Somme) et mort le à Paris 16e arrondissement, est un militaire, homme politique, industriel et peintre français[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

La carrière de Paul Léon Aclocque est complexe : militaire, industriel et homme politique, il mène en parallèle une carrière de peintre et effectue des recherches géologiques[2].

Le militaire[modifier | modifier le code]

Fils de Jacques Aclocque, 51 ans, directeur des contributions indirectes, et de Cécile Sophie Durand d'Arsonval, 35 ans, il fait ses études secondaires à l'institution Saint-Joseph du Grand-Montrouge[3] et entre en 1854 à l'École spéciale militaire de Saint-Cyr puis à l'école d'application d'état-major, il est officier d'état-major jusqu'en 1857[4], année de sa démission.

Portrait d'une jeune Italienne ou Espagnole (nd)

En 1865, il épouse Marguerite Tessier (qui se remariera au général Marius Moutz, inspecteur général de la télégraphie militaire). En 1870, il est Lieutenant-colonel de la Garde nationale de la Seine, colonel du 69e régiment de mobiles, il met en place la Garde nationale mobile de l'Ariège comme chef de bataillon commandant[5], campagnes de la Loire et des Vosges[4].

Chevalier de la Légion d'honneur en 1870, il est promu Officier en 1878[6].

Le peintre[modifier | modifier le code]

Il se lance dans la peinture. Il est l'élève de François Édouard Picot[7],[8].

Médaille de bronze en portrait à l'exposition de Rouen de 1860[9].

Le maître de forges[modifier | modifier le code]

Il contribue à la fondation des établissements métallurgiques de l'Ariège[4]. Il est successivement administrateur-délégué de la Société métallurgique de l'Ariège constituée en 1867[10] à Pamiers puis président du conseil d'administration de cette firme métallurgique. Il est aussi administrateur en 1883 puis vice-président de la Compagnie française des mines du Laurion[11]. Il est trésorier du comité des forges[12]. Partisan du protectionnisme, il est l'un des fondateurs[13] de l'Association de l'industrie et de l'agriculture françaises, qu'il préside de 1888 à son décès.

L'homme politique[modifier | modifier le code]

Après la guerre franco-allemande de 1870, il commence une carrière politique, tout en continuant ses autres activités. Député de l'Ariège en 1871, il siège au centre gauche, puis à partir du au centre-droit. Il vote comme les conservateurs orléanistes de l'Assemblée, sauf, pourtant, le , lorsqu'il vote la Constitution, de concert avec d'autres membres dissidents du Centre droit. Il échoue aux élections sénatoriales de février 1876 dans l'Ardèche. Le même mois, il est élu député dans l'arrondissement de Foix, comme candidat « constitutionnel », contre un candidat républicain. Il siège de nouveau dans le groupe dit « constitutionnel », et est candidat officiel du maréchal Patrice de Mac Mahon après la crise du 16 mai 1877 mais il est battu par le candidat républicain Hippolyte Anglade. Il échoue à nouveau à se faire réélire en 1885.

Mandats[modifier | modifier le code]

Il est élu :

Fratrie[modifier | modifier le code]

Son frère, Charles-Paul-Jacques Aclocque, est écrivain et littérateur, il utilise différents pseudonymes dont celui de « Charles d'Amézeuil » (Miss Putiphar, Les Chasseurs excentriques, souvenirs de chasse, Les Parias de l'amour, L'Amour en partie double, Récits bretons, Légendes bretonnes: souvenirs du Morbihan La Braconnière, souvenirs de chasses, Les Amours de contrebande: scènes de la vie réelle, Comment l'esprit vient aux bêtes. Ce que l'on voit en chassant...)[14],[2].

Œuvres[modifier | modifier le code]

Le fumoir de l'Assemblée nationale au château de Versailles en 1876.

Peintures[modifier | modifier le code]

Publications[modifier | modifier le code]

  • Origine et composition du globe terrestre: notions élémentaires de géologie, J. Galy, 1870 - 276 p.[2]
  • Discours prononcés à l'Assemblée nationale, par M. P. Aclocque, député de l'Ariège, Wittersheim, 1875
  • Conférence sur la situation économique de la France: les traités de commerce et les tarifs de douane, Typ. et lithographie Pomiès, 1879, 78 p. ( Lire en ligne ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Paul Léon Aclocque », extrait de la notice dans le dictionnaire Bénézit Accès payant, sur Oxford Art Online, (ISBN 9780199773787)
  2. a b et c (fr) « Dictionnaire universel des contemporains : contenant toutes les personnes notables de la France et des pays étrangers... : ouvrage rédigé et continuellement tenu à jour, avec le concours d'écrivains et de savants de tous les pays (Cinquième édition) / par G. Vapereau,... (p. 12) », sur gallica.bnf.fr
  3. Collectif, Biographie complète des cinq cent trente-quatre députés, Dentu, Paris, 1876, p. 1.
  4. a b c d et e (fr) « Dictionnaire universel illustré, biographique et bibliographique, de la France contemporaine : comprenant par ordre alphabétique la biographie de tous les français et alsaciens-lorrains marquants de l'époque actuelle, l'analyse des œuvres les plus célèbres.... T. 2 / par une société de gens de lettres et de savants, sous la dir. de Jules Lermina (p. 11) », sur gallica.bnf.fr
  5. (fr) « Bulletin de la Société ariégeoise des sciences, lettres et arts (mémoire) (p. 353 et suivantes) », sur gallica.bnf.fr
  6. « Cote LH/5/81 », base Léonore, ministère français de la Culture
  7. (en) « Union List of Artist Names (Getty Museum) », sur www.getty.edu
  8. a et b (fr) « Explication des ouvrages de peinture et dessins, sculpture, architecture et gravure des artistes vivans... (p. 2) », sur gallica.bnf.fr
  9. (fr) « Gazette des beaux-arts, Volumes 7-8 (p. 241) », sur gallica.bnf.fr
  10. Recueil des arrêts du Conseil d'État, 1869
  11. (fr) « Les conseillers municipaux de Paris sous la troisième république, 1871-1914 (p. 234) », sur books.google.fr (ISBN 2859444408) (ISBN 9782859444402)
  12. Le Fer, 28 avril 1891, Ibid., 19 avril 1887
  13. Le Fer, 17 février 1878, Le Fer, 16 février 1879
  14. (fr) « Dictionnaire des pseudonymes (Nouv. éd. entièrement refondue et augm.) / recueillis par Georges d'Heylli (p. 17) », sur gallica.bnf.fr
  15. (fr) « Paul Léon Aclocque - Résultats enchères passées », sur www.artnet.fr
  16. Notice no 10480000032, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  17. (fr) « Gazette anecdotique, littéraire, artistique et bibliographique (1876) (p. n270) », sur www.archive.org
  18. (en) « The Smoking Room of the National Assembly (oil on canvas) », sur www.bridgemanart.com