Musée Carnavalet — Wikipédia

Musée Carnavalet - Histoire de Paris
Logo du musée Carnavalet.
La cour Louis XIV du musée Carnavalet.
Informations générales
Nom local
Musée Carnavalet - Histoire de ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Type
Musée d'art, musée historique (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Ouverture
Surface
140 salles ; 3 900 m2 d'expositions permanentes + 360 m2 d'exposition temporaire
Visiteurs par an
entre 400 000 et 1 091 105 (2010)[3]
Site web
Collections
Collections
2 800 peintures
2 000 sculptures
300 000 estampes
150 000 photographies
800 pièces de mobiliers
50 000 monnaies
200 enseignes
Nombre d'objets
3 800 en exposition
610 000 au total[1],[2]
Label
Bâtiment
Protection
Localisation
Pays
Région
Commune
Adresse
Coordonnées
Carte

Le musée Carnavalet - Histoire de Paris est le musée municipal parisien consacré à l'histoire de Paris des origines de la ville à nos jours. Situé dans le quartier du Marais au no 23 rue de Sévigné à Paris, dans le 3e arrondissement, il présente des collections sur des thématiques variées : souvenirs de la Révolution française, peintures historiques, sculptures, mobilier et décors des XVIIe et XVIIIe siècles, objets d'art, estampes, etc.

Le musée est constitué de l'hôtel Carnavalet proprement dit, et de l'hôtel Le Peletier de Saint-Fargeau, reliés par une galerie située au premier étage. Ses espaces visitables représentent une superficie de 3 900 m2 soit un parcours de 1,5 km. À cela s'ajoutent des espaces d'exposition temporaire (360 m2). 3 800 œuvres et objets sont exposés dans le parcours permanent. Parmi la centaine de salles qui composent ce parcours, 34 sont des salles de décors, principalement des XVIIe et XVIIIe siècles. Ces salles, parfois nommées « period rooms », constituent l'une des particularités du musée.

Le musée conserve plus de 625 000 œuvres, objets et documents, variés dans leur nature : mobiliers et objets d'art décoratif, peintures, sculptures, collections archéologiques, mais aussi photographies, manuscrits et autographes, affiches, estampes, dessins, monnaies et médailles, petits objets d'histoire et de mémoire...

Le musée conserve et expose également des collections en rapport avec l'histoire de l'art et l'histoire de France.

Il est un des quatorze musées de la ville de Paris gérés depuis le par l'établissement public administratif Paris Musées. Le 2 octobre 2016, le musée ferme pour rénovation complète. Après cinq ans de travaux, il a rouvert ses portes au public le 26 mai 2021.

Durant les travaux, la muséographie a été entièrement repensée. Tout en maintenant les salles et les œuvres les plus célèbres (chambre de Marcel Proust, chambre de la famille royale dans la tour du Temple...), la rénovation a amené à présenter le parcours de manière chronologique, depuis la Préhistoire. Certaines collections sont ainsi particulièrement mises en valeur, comme les collections archéologiques, numismatiques, photographiques et graphiques. Près de 60 % des œuvres ont été renouvelées, et près de 4 000 œuvres ont été restaurées.

Enfin, l'accent a été mis sur l'ouverture vers la période contemporaine (présentation d'œuvres des XXe et XXIe siècles), la modernisation des supports (avec près de 150 contenus multi et transmédia), et l'accessibilité à tous les publics (10 % des œuvres sont ainsi présentées à hauteur d'enfant).

Historique[modifier | modifier le code]

  • 1548-1560 : construction de l'hôtel particulier de Jacques de Ligneris, président au parlement de Paris.
  • 1578 : acquisition de l'hôtel de Ligneris par François de Kernevenoy, patronyme breton francisé en Carnavalet, qui donne son nom à l'hôtel particulier[Information douteuse].
  • 1660 : travaux de l'architecte François Mansart.
  • 1677-1696 : la marquise de Sévigné et sa famille résident dans l'hôtel.
  • 1688 : construction, par l'architecte Pierre Bullet, de l'hôtel Le Peletier.
  • En 1866, le baron Haussmann, préfet de la Seine à l'origine du projet d'un musée de l'histoire de Paris et la ville, achète l'hôtel de Carnavalet.
  • Le , les premières collections rassemblées disparaissent dans l'incendie de l'Hôtel de Ville de Paris, où elles étaient entreposées.
  • En 1880, ouverture du musée au public[4]
  • En 1898, la Bibliothèque historique de la ville de Paris quitte l'hôtel Carnavalet pour l'hôtel Le Peletier.
  • En 1921, les objets archéologiques quittent les salles ouvertes au public pour être mis en réserve.
  • En 1956, les costumes et leurs accessoires quittent Carnavalet pour former le nouveau musée de la Mode et du Costume dans le palais de la duchesse de Galliera.
  • En 1968, la Bibliothèque historique de la ville de Paris s'installe dans l'hôtel de Lamoignon, de l'autre côté de la rue des Francs-Bourgeois.
  • En 1989, après sa restauration et son aménagement, l'hôtel Le Peletier, est relié à l'hôtel Carnavalet par une galerie traversant le lycée Victor-Hugo et est ouvert au public.
  • La crypte archéologique du parvis Notre-Dame est rattachée au musée en [5].
  • En , les catacombes de Paris sont rattachées au musée Carnavalet - Histoire de Paris[6].
  • Le , le musée est fermé pour rénovation complète, confiée à François Chatillon architecte en chef des monuments historiques, Snøhetta et la scénographe Nathalie Crinière, en incluant la création d'espaces de service et de restauration (L'Olympe) et une extension en sous-sol (les anciennes réserves), pour un montant de 58 millions d'euros. Deux escaliers serpentins de style contemporains sont par ailleurs installés et une nouvelle galerie vers l'extension de l'hôtel Le Peletier est aménagée[4]. Durant cette période, un chantier des collections des 610 000 objets du musée est prévu, de même que leur numérisation. Pendant sa fermeture, le musée met par ailleurs en place des visites « hors les murs » régulières, sur les traces du Paris historique et de personnalités françaises emblématiques[7].
  • En  : réouverture du musée dans son nouveau parcours (après plusieurs reports dus aux restrictions sanitaires décidées par le gouvernement durant la pandémie de coronavirus pandémie de Covid-19). 3 800 œuvres sont désormais présentées sur 3 800 m2. Les collections permanentes, qui s'arrêtaient autrefois aux années 1910, sont prolongées jusqu'à l'époque contemporaine[4].

Bâtiments[modifier | modifier le code]

L'hôtel Carnavalet[modifier | modifier le code]

Hôtel Carnavalet, l'entrée.
Façades sur jardin.
Jardin de l'hôtel Carnavalet.

Construit entre 1548 et 1560, il est attribué à Pierre Lescot, comme la Cour carrée du Louvre. Il a été édifié pour Jacques de Ligneris, président au Parlement de Paris[8].

Situé alors dans une zone de vergers et de cultures appartenant au couvent Sainte-Catherine-du-Val-des-Écoliers, l'hôtel était une des rares constructions du quartier au nord de la rue du roi de Sicile. Son plan en forme de quadrilatère « entre cour et jardin » constituait une nouveauté architecturale, et allait être un exemple pour de nombreux autres hôtels. Les statues qui l'ornent sont des chefs-d'œuvre dus à Jean Goujon et à son atelier.

En 1578, il devient la propriété de Françoise de La Baume, veuve d'un gentilhomme breton nommé François de Kernevenoy dit de Carnavalet. C'est à elle que le musée doit son nom[8].

Née vers 1537 dans une famille de la grande noblesse du Dauphiné (les Baume-Montrevel), elle fut d'abord mariée, encore enfant, à son cousin François de La Baume, gouverneur de Savoie. À sa mort, elle épousa François de Kernevenoy, âgé d'une quinzaine d'années de plus qu'elle. Familier de la cour, gouverneur du futur Henri III, c'était un des cavaliers les plus élégants de France, qui avait été écuyer d'Henri II. C'était par déformation de son patronyme breton qu'il était aussi appelé "Carnevalet" ou "Carnavalet". Ronsard lui dédia deux poèmes (une ode et un sonnet), et Montaigne l'évoque dans ses Essais.

Dame d'honneur de plusieurs reines de France, Françoise de Kernevenoy fut à nouveau veuve en 1571. Elle ne se remaria pas. En revanche, elle réalisa le souhait de son mari d'acquérir, en 1578, l'hôtel particulier qui prit son nom, et où elle passa de longues années. Elle mourut en 1608.

Dans les années 1650, il passa dans les mains de Claude Boislève, qui confia la tâche de l'agrandir à François Mansart, qui ajouta un étage aux trois ailes basses[8]. Les ailes latérales étaient ornées de sculptures de Gérard van Opstal répondant aux quatre reliefs des saisons du XVIe siècle. François Mansart créa probablement une toiture (combles à la Mansart) formant un carré continu autour de la cour[9].

Statues et bas-reliefs de la cour d'entrée

De 1664 à 1694, il fut habité par la marquise de Sévigné[8], puis par Brunet de Rancy, secrétaire du Roi jusqu'en 1777.

Il appartient ensuite à Antoine Louis Bellanger, conseiller d'État et conseiller d'honneur de la Cour des Aides de Paris. En 1785, celui-ci en fait don à Antoine Pierre du Pré de Saint-Maur, conseiller honoraire au Parlement de Paris, sous réserve de la conservation de l'usufruit jusqu'au jour de son décès. Le décès d'Antoine Louis Bellanger le 9 juin 1786, permet à la famille du Pré de Saint-Maur d'entrer en pleine propriété de l'hôtel à compter de cette date[11].

Après la Révolution, il fut occupé par l'École des ponts et chaussées puis par les institutions Liévyns et Verdot, avant son rachat par la ville de Paris en 1866 sur les conseils du baron Haussmann.

Il fut restauré à partir de 1866 par l'architecte Victor Parmentier, qui venait de se faire remarquer au Salon par son travail d'étude du château de Madrid au bois de Boulogne[12].

À l'origine de grands travaux qui font en grande partie disparaître le « vieux Paris », l'administration d'Haussmann souhaitait y loger les collections historiques de la Ville de Paris[8], alors conservées à l'hôtel-de-Ville : celles-ci furent presque entièrement détruites dans l'incendie de ce dernier sous la Commune mais le projet fut repris, sur des bases entièrement nouvelles, après 1871 (d'où une vente aux enchères d'une partie des collections du musée en 1881, décidée par le conseil municipal pour les objets ne répondant plus au nouveau musée, voir plus bas). Il lui fut incorporé des éléments architecturaux exceptionnels provenant du vieux Paris en pleine mutation :

L'accroissement des collections imposa un nouvel agrandissement qui s'acheva en 1914.

L'hôtel Le Peletier de Saint-Fargeau[modifier | modifier le code]

Façade sur rue.
portrait de Juliette Récamier par François Gérard, 1805, huile sur toile, musée Carnavalet - Histoire de Paris.
Portrait de Juliette Récamier par Gérard (1805).

Cet hôtel est d'un style plus sobre et fut édifié par l'architecte Pierre Bullet dans les années 1690. Il comporte un élément architectural exceptionnel avec son grand escalier dont la somptueuse rampe d'appui en fonte de fer, moulée et ciselée - et non en fer forgé -, est une prouesse technique jamais renouvelée avant le XIXe siècle.

L'hôtel est classé monument historique dans sa totalité par la liste de 1846 et inscrit partiellement en 1984[14].

Rattaché au musée Carnavalet - Histoire de Paris depuis les années 1960, sa rénovation fut mise en œuvre de 1982 à 1989. Ses vastes cheminées, son carrelage et ses poutres apparentes ont été conservés, pour une mise en scène des intérieurs parisiens tout au long de l'Histoire.

Ouvert en 1989, l'hôtel Le Peletier accueille les collections révolutionnaires, et celles des XIXe et XXe siècles. Depuis les travaux (2016-2021), le nouveau parcours y conserve toujours ces collections, ainsi que celles du XXIe siècle. Les services de la conservation y sont également présents. Au rez-de-chaussée se trouvent les salles pédagogiques et le centre d'études et de ressources. L'Orangerie est à présent consacrée à l'accueil d'événements culturels, scientifiques et collaboratifs.

C'est aussi dans l'hôtel Le Peletier que se trouvent certaines pièces célèbres du musée : la salle de bal de l'hôtel de Wendel, décorée en 1924-1925 par l'artiste espagnol José-Maria Sert, le petit salon du Café de Paris décoré par Henri Sauvage (1899), et la bijouterie Fouquet, œuvre du célèbre artiste tchéco-slovaque Alfons Mucha (1901)[4].

C'est là aussi que se trouve la chambre de Marcel Proust, ainsi que le portrait de Juliette Récamier par François Gérard (1805), qui passe depuis le XIXe siècle, à tort ou à raison, pour le plus beau du musée[réf. souhaitée].

Directeurs et conservateurs[modifier | modifier le code]

Les principaux directeurs du musée depuis la fin du XIXe siècle sont les suivants :

Le musée compte plusieurs départements et 10 conservateurs.

Collections[modifier | modifier le code]

Plan du musée Carnavalet.

Les collections du musée Carnavalet - Histoire de Paris sont riches de plus de 600 000 pièces. Le parcours, qui va de la Préhistoire jusqu'à aujourd'hui, comprend des œuvres très variées : vestiges archéologiques, peintures, sculptures, dessins, médailles et monnaies, estampes et gravures, photographies, maquettes, mobilier, enseignes, petits objets d'histoire et de mémoire (boutons, textiles, boîtes, statuettes...) ainsi qu'un ensemble unique d'œuvres et de témoignages sur la Révolution française. La reconstitution d'intérieurs parisiens d'autrefois a également fait beaucoup pour la renommée du musée.

Les notices descriptives et les photographies de ces objets sont mises progressivement à la disposition du public sur le Portail des collections des musées de la Ville de Paris. En 2019, le musée possède au total plus de 610 000 œuvres[2] et entre autres :

  • 2800 peintures
  • 2000 sculptures
  • 300 000 estampes
  • 800 pièces de mobilier
  • 50 000 monnaies et médailles
  • 10 000 pièces archéologiques
  • 10 000 objets d'art et d'histoire
  • 150 000 photographies
  • 200 enseignes anciennes
  • Une centaine de maquettes et de modèles d'architecture

En attendant l'ouverture prochaine du centre d'études et de recherches (prévue en 2022), qui permettra la consultation de plusieurs centaines de milliers d'œuvres et d'objets par le public, les collections qui ne sont pas présentées dans le parcours permanent sont largement accessibles en numérique sur le portail des collections, régulièrement enrichi[15].

Préhistoire (Paris avant Paris) et Antiquité (la tribu gauloise des Parisii et les Gallo-Romains)[modifier | modifier le code]

Présentés depuis 2000 dans l'orangerie de l'hôtel Le Peletier de Saint-Fargeau, et depuis 2021 au sous-sol de l'hôtel Carnavalet, ces collections archéologiques de la préhistoire, de l'Antiquité et du haut Moyen Âge à Paris représentent une infime partie des riches collections conservées en réserve du musée. Des peintures datant de l'époque gallo-romaine, ainsi que des sarcophages en pierre et en plâtre, un masque mortuaire d'enfant et d'autres céramiques évoquent la vie quotidienne (et la mort) des habitants du territoire actuel de Paris, du paléolithique à Charlemagne. Parmi les objets les plus exceptionnels, on peut citer les pirogues en bois de Bercy, un ensemble intact d'instruments de chirurgie romains, une fibule en or de l'Antiquité tardive, un pilier de chancel décoré d'une tête humaine et des bijoux mérovingiens.

Paris au Moyen Âge et à la Renaissance[modifier | modifier le code]

Procession de la Ligue place de Grève (vers 1590), École française, XVIe siècle.

Paris aux XVIIe et XVIIIe siècles[modifier | modifier le code]

Salon bleu Louis XVI, boiserie de l'Hôtel Brulart de Genlis (vers 1780), musée Carnavalet - Histoire de Paris.
Marie de Rabutin-Chantal, marquise de Sévigné, par Claude Lefèbvre, vers 1665, musée Carnavalet - histoire de Paris.
Mme de Sévigné, par Claude Lefèbvre, vers 1665.
Le salon de compagnie de l'ancien hôtel d'Uzès.
  • Madame de Sévigné a habité l'hôtel Carnavalet, qui conserve de nombreux objets en rapport avec elle : portraits, autographes, éléments de mobilier dont le plus célèbre est un secrétaire en laque de Chine lui ayant appartenu, originaire du château des Rochers.
  • Des peintures de vues de Paris par Nicolas-Jean-Baptiste Raguenet.
  • Des gouaches du citoyen Lesueur qui traita avec humour le Paris de 1789 à 1806[Passage contradictoire].
  • Une commode à deux tiroirs de l'ébéniste Jacques Dubois, en laque, aux pieds galbés avec des décors floraux d'inspiration asiatique, réalisée en 1745 (85 × 115 × 57 cm, Inv. CARMB 0450, légué par Bouvier au musée en 1965).
  • Chaise à la reine de style rocaille réalisée par Nicolas-Quinibert Foliot vers 1765.
  • le cabinet de l'hôtel de Villacerf aux boiseries peintes de motifs polychromes et de « grotafond représentant Apollon et les saisons.
  • le grand cabinet et une chambre de l'hôtel de la Rivière, avec des plafonds et tapisseries de Charles Le Brun.
  • deux pièces de style Louis XV, avec deux ensembles décoratifs dessinés par l'architecte Claude Nicolas Ledoux, exemples de « néo-classicisme ».
  • le café militaire, exemple du style « le grand goût ».
  • l'escalier de Luynes et sa composition en trompe-l'œil.
  • huit pièces de style Louis XV et Louis XVI (cabinet doré, chambre polychrome, petit salon, salon bleu, salon gris, salon turquoise, salon jonquille… avec des meubles de la collection de Mme Bouvier léguée en 1965 - avec des meubles de Pierre Migeon IV, fournisseur de la marquise de Pompadour, des bronzes de Jacques Dubois, et d'autres meubles de Jean-Henri Riesener et de Adam Weisweiler.
  • Le salon de compagnie de l'hôtel d'Uzès remonté au musée.
  • la coiffeuse de la reine Marie-Antoinette et le lit de Mme Élisabeth, sœur cadette de Louis XVI.

Révolution française[modifier | modifier le code]

La Fête de la Fédération, au Champ-de-Mars, le 14 juillet 1790, Charles Thévenin (1764-1838).

Le musée Carnavalet - Histoire de Paris a une très large collection sur le Révolution française de 1789.

  • La Fête de l’Être suprême (1794), par Pierre-Antoine Demachy (1723-1807).
  • Le Serment de La Fayette à la fête de la Fédération, le 14 juillet 1790 (vers 1790), École française fin du XVIIIe siècle.
  • Le Serment du Jeu de Paume, le 20 juin 1789 (entre 1790 et 1794), attribué à Jacques-Louis David (1748-1825).
  • Des peintures d'Hubert Robert sur la démolition des monuments de la capitale : destruction des églises, violation des caveaux royaux à l'église abbatiale de Saint-Denis.
  • De nombreuses salles consacrées à la Révolution française, et de nombreux objets — boîtes, médaillons, éventails, gravures et maquettes — meubles aux emblèmes révolutionnaires et peintures. Parmi les objets : le jeu de dominos et les soldats de plomb du petit Dauphin, les clefs de la Bastille, des menottes d'époque, le fauteuil de Georges Couthon, des modèles réduits de guillotines, une bague en forme de cercueil contenant des cheveux du roi Louis XVI.

Paris du XIXe au XXIe siècle[modifier | modifier le code]

Le Marché et la Fontaine des Innocents (1822), John James Chalon (1778-1854), musée Carnavalet - Histoire de Paris.

Le XIXe siècle et le premier tiers du XXe siècle sont particulièrement bien représentés avec notamment :

Louis XVIII par Lefèvre, 1814, huile sur toile.

Annexes du musée Carnavalet - Histoire de Paris[modifier | modifier le code]

Les catacombes de Paris furent un temps rattachées au musée[6]. Ce n'est plus le cas aujourd'hui.

La crypte archéologique de l'île de la Cité[modifier | modifier le code]

Aménagée en 1980, la crypte est rattachée au musée Carnavalet - Histoire de Paris depuis 2000. Elle présente les vestiges archéologiques découverts, en couches successives depuis l'antiquité jusqu'au XIXe siècle, lors des fouilles menées de 1965 à 1972 par l'archéologue Michel Fleury sous le parvis de Notre-Dame de Paris, à l'occasion de la réalisation d'un parc de stationnement[5].

Départements[modifier | modifier le code]

Département d'archéologie[modifier | modifier le code]

Les collections d'archéologie sont orientées sur l'histoire parisienne et remontent à l'Antiquité.

Département des arts graphiques[modifier | modifier le code]

Le département des arts graphiques conserve une vaste collection d'estampes, dessins, gravures de grande ampleur. Son fonds d'estampes, en particulier, est considéré comme le deuxième de France[réf. nécessaire].

Département de la conservation[modifier | modifier le code]

Le département de la conservation est un département transversal chargé de la conservation préventive et curative des collections.

Département du mobilier, des arts décoratifs et des enseignes[modifier | modifier le code]

Le département du mobilier et des arts décoratifs se caractérise, en particulier, par la trentaine de salles, parfois appelées "period rooms", qui recréent des salons parisiens des XVIIe et XVIIIe siècles. Les collections doivent beaucoup au legs Bouvier.

Le musée compte une remarquable salle des enseignes, située au rez-de-chaussée de l'hôtel Carnavalet, et qui fut ouverte en 1914.

Département de numismatique (monnaies et médailles)[modifier | modifier le code]

La collection de numismatique du musée Carnavalet est considérée comme la seconde de France[réf. nécessaire], après celle de la Bibliothèque nationale de France. Elle a notamment été l'objet d'une exposition du 1er avril au 11 juin 2000 sur « L'Art du Billet. Billets de Banque de France 1800-2000 », dont un ouvrage est paru en partenariat avec la Banque de France et Paris Musées[réf. souhaitée].

Département des objets d'histoire et de mémoire[modifier | modifier le code]

Ces collections, particulièrement riches et variées, sont l'une des spécificités du musée Carnavalet.[passage promotionnel]

Département des peintures[modifier | modifier le code]

Le département des peintures est riche[non neutre] de tableaux qui sont parmi les plus célèbres de l'histoire de France[réf. nécessaire], comme le portrait de Juliette Récamier par François Gérard.

Département des photographies[modifier | modifier le code]

Les fonds photographiques du musée sont extrêmement riches[non neutre] et conservent plus de 150 000 photographies depuis les origines de cette technique, dont des œuvres de Charles Marville, Eugène Atget, Brassaï, Cartier-Bresson...

Département des ressources historiques, documentaires et numériques[modifier | modifier le code]

Récemment créé, ce département transversal conserve une intéressante collection d'autographes, manuscrits, livres imprimés rares et précieux, comme ceux de Mme de Sévigné, ou encore l'appel à la section des piques de Robespierre, célèbre document de l'histoire de France, dernier document signé par celui-ci avant son arrestation... et qui n'y porta que les deux premières lettres de son nom.

Plan de Paris, premier tiers du XVIIe siècle, Jean-Marie Tamburini, huile sur toile, musée Carnavalet
Plan de Paris, premier tiers du XVIIe siècle, Jean-Marie Tamburini, huile sur toile, musée Carnavalet.

Il a également la responsabilité des contenus numériques et transmédia, qui ont pris une grande place dans le nouveau parcours avec près de 150 contenus numériques.

Département des sculptures et du mobilier urbain[modifier | modifier le code]

Les collections de sculpture du musée comptent des œuvres variées[évasif].

Anecdotes[modifier | modifier le code]

La vente aux enchères de 1881[modifier | modifier le code]

Du 24 au 29 janvier 1881 eut lieu à l'hôtel Drouot une vente d'objets d'art et de curiosité provenant du musée Carnavalet - Histoire de Paris. Cette vente fut décidée par le conseil municipal. Un catalogue de 97 pages fut imprimé, il comportait la description de 951 objets d'art plus 91 d'objets de curiosité, de meubles et d'instruments de musique. Le commissaire priseur était Maître Pillet, l'expert Manheim. Paul Eudel décrit très sommairement cette vente dans son ouvrage : L'hôtel Drouot en 1881 : « Les plus mauvaises productions de l'Italie et de l'Allemagne. Des faïences dont ne voudrait pas un débutant… des étains douteux »[16]. Il en fournit le résultat : « On a enfin terminé cette semaine la liquidation du magasin Carnavalet. Tout s'est heureusement, dans l'intérêt général, vendu très cher. La vente a produit 108 211 francs. j'ai vainement cherché un objet ayant atteint mille francs. Je n'en ai pas trouvé !… »[17].

Tournages de films[modifier | modifier le code]

La scène du film Libre et assoupi de Benjamin Guedj, durant laquelle Félix Moati se retrouve gardien de nuit d'un musée d'animaux empaillés, a été tournée au musée Carnavalet - Histoire de Paris[18].

Le film Paris brûle-t-il ? débute par une séquence tournée au musée Carnavalet.

Tournages de documentaires[modifier | modifier le code]

En 2015, une équipe de l'émission Secrets d'Histoire a tourné plusieurs séquences au musée dans le cadre d'un numéro consacré à Napoléon Ier, intitulé Comment devient-on Napoléon ?, diffusé le 2 juin 2015 sur France 2[19].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Palmarès 2011 des musées », Le Journal des arts, no 350, 24 juin 2011, p. 23.
  2. a et b Rapport annuel d'activité 2018 de Paris Musées, pp. 13, 25 et 29, juillet 2019, site parismusees.paris.fr.
  3. « Palmarès 2011 des musées », Le Journal des Arts, no 350, 24 juin 2011, p. 23.
  4. a b c et d Claire Bommelaer, « Le musée Carnavalet retrouve la vie parisienne », Le Figaro, cahier « Le Figaro et vous »,‎ 29-30 mai 2021, p. 28 (lire en ligne).
  5. a et b « Plus de 2000 ans d'histoire »,
  6. a et b « Un voyage hors du temps »,
  7. Le musée Carnavalet, cher aux amateurs de l'histoire de Paris, ferme pour travaux, Le Parisien, 1er octobre 2016.
  8. a b c d et e Claire Bommelaer, « Un îlot patrimonial au cœur du quartier du Marais », Le Figaro, cahier « Le Figaro et vous »,‎ 29-30 mai 2021, p. 28 (lire en ligne).
  9. Aucun relevé précis de la toiture n'a été effectué avant la restauration de 1866. Seuls sont disponibles, pour imaginer la toiture, la gravure (vue idéalisée) de Marot vers 1650 et le projet de Hénard de 1847 (M. Chatenet, F. Meunier, A. Prévet, Le château de faïence de François Ier, Paris, CTHS, 2012, p. 53-54).
  10. [1]
  11. Archives nationales, Z1j1155, dossier 8, « Visite de réparations à faire à l'hôtel Carnavalet, rue Culture Sainte-Catherine, à la requête de M. Dupré de Saint Maur », 14 septembre 1786 et jours suivants.
  12. Monique Chatenet, Florian Meunier et Alain Prévet, « Le château de faïence de François Ier, Les terres cuites émaillées de Girolamo della Robbia au château de Madrid (bois de Boulogne) », Bulletin archéologique, no 36, Paris, CTHS, 2012, (ISBN 978-2-7355-0769-6).
  13. Histoire de la Cremerie de Paris - Pavillon des Drapiers
  14. « Hôtel Carnavalet (ancien) », notice no PA00086125, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  15. « Les collections en ligne des musées de la Ville de Paris », sur www.parismuseescollections.paris.fr (consulté le )
  16. Paul Eudel, L'hôtel Drouot en 1881, p. 7-9.
  17. Paul Eudel, op. cit., p. 22.
  18. « Le musée Carnavalet - Libre et assoupi », sur www.parisfaitsoncinema.com (consulté le )
  19. « Secrets d'Histoire - Comment devient-on Napoléon ? », sur Inatheque (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean-Marie Bruson et Christophe Leribault, Au temps de Marcel Proust, la collection François-Gérard Séligmann au musée Carnavalet, Paris, Paris Musées, , 191 p. (ISBN 2-87900-573-6)
  • Jean-Marie Bruson et Christophe Leribault, Peintures du musée Carnavalet : catalogue sommaire, Paris, Paris Musées,
  • Jean-Marie Bruson et Thierry Sarmant, Le musée Carnavalet - Mémo, Paris, éditions Gisserot, , 64 p. (ISBN 978-2-7558-0221-4 et 2-7558-0221-9)
  • Anne Forray-Carlier, Les boiseries du musée Carnavalet, Paris, éditions Vial, , 240 p. (ISBN 978-2-85101-147-3 et 2-85101-147-2)
  • Anne Forray-Carlier, Mobilier du musée Carnavalet : cinq siècles d'histoire, Paris, éditions Faton, , 319 p. (ISBN 2-87844-044-7)
  • Jean-Marc Léri, Musée Carnavalet : Histoire de Paris, Paris, Fragments International Editions, , 222 p. (ISBN 978-2-917160-01-5 et 2-917160-01-2)
  • Bernard de Montgolfier, Le musée Carnavalet, l'histoire de Paris illustrée : un aperçu des collections, Les Amis du musée Carnavalet-Albin Michel,
  • Hélène Rochette, Maisons d'écrivains et d'artistes. Paris et ses alentours, Paris, Parigramme, , 269 p. (ISBN 2-84096-227-6), p. 10-13
    • De 1948 à 1996 a paru un précieux Bulletin du musée Carnavalet - Histoire de Paris.
  • Jean Marot, Daniel Marot, L’architecture française ou recueil des plans, élévations, coupes et profils des églises, palais, hôtels et maisons particulières de Paris, et des chasteaux et maisons de campagne ou de plaisance des environs et de plusieurs autres endroits de France, bâtis nouvellement par les plus habiles architectes et levés et mesurés exactement sur les lieux, planche 86, P.-J. Mariette (voir), maison des marchands drapiers, planche 134 (voir)
  • Alexandre Gady, Les Hôtels particuliers de Paris, du Moyen Âge à la Belle Époque, Éditions Parigramme, 2008 ; 2e éd. corrigée, 2011, 327 p. ; p. 178.

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