Palais de justice de Montréal — Wikipédia
Le palais de justice de Montréal est un édifice abritant différents tribunaux québécois et plusieurs bureaux administratifs liés au système de justice. Situé sur la rue Notre-Dame, dans l'arrondissement Ville-Marie à Montréal, il est le plus imposant palais de justice de la province, non seulement en termes de superficie, mais également en termes de dossiers qui y sont entendus. La Cour supérieure du Québec ainsi que la Cour du Québec, à l'exception de la Chambre de la jeunesse, sont hébergés dans le palais de justice et y entendent les dossiers du district judiciaire de Montréal[1].
Durant son histoire, Montréal a connu quatre palais de justice. Le premier n'existe plus, mais les trois autres sont situés, les uns près des autres : aux numéros 1, 100 et 155 de la rue Notre-Dame Est.
Localisation[modifier | modifier le code]
L'actuel palais de justice de Montréal est situé au numéro 1 de la rue Notre Dame Est et est achevé en 1971. Il est conçu par les architectes Peter Barott et Pierre Boulva dans un style architectural international[2].
Il remplace alors l'ancien palais de justice (édifice Ernest-Cormier), situé en face, au numéro 100 de la même rue. Le palais moderne entend depuis ce moment toutes les causes.
Anciens palais de justice[modifier | modifier le code]
Des trois anciens palais de justice, seuls deux bâtiments existent encore, situés en face l'un de l'autre sur la rue Notre-Dame. Le tout premier, construit en 1800, a été détruit par un incendie en 1844. Le « Vieux palais » a été construit par la suite sur le même site[3].
Le Vieux palais[modifier | modifier le code]
Le « Vieux palais » (édifice Lucien-Saulnier), au 155 rue Notre-Dame Est, inauguré en 1856, s'inscrivait dans la tradition néo-classique très sobre de la première moitié du XIXe siècle. Le bâtiment a été conçu par les architectes John Ostell et Henri-Maurice Perrault[4].
Construit en pierre de taille au coût de 400 000 $, le bâtiment mesure 295 pieds de longueur sur 106 dans sa partie la plus large. Cet édifice de style ionique était un parfait modèle d'architecture victorienne.
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Illustration de sa conception (1854). -
L'édifice en 2014.
À partir de 1890, sous la gouverne de l'architecte Maurice Perrault, fils de Henri-Maurice, on entreprend des travaux d'agrandissement. Un étage supérieur et une coupole sont ajoutés. En 1905, une annexe est également ajoutée, au 85, rue Notre-Dame Est[5].
De 1925 à 1970, le Vieux Palais recevait les causes civiles. Aujourd'hui, il est utilisé par le Service des finances et du contrôle budgétaire de la Ville de Montréal.
Édifice Ernest-Cormier[modifier | modifier le code]
Construit en 1925, l'ancien palais est l'œuvre des architectes Ernest Cormier et Louis-Auguste Amos. Il est d'une simplicité classique, avec une imposante colonnade. Sur l'architrave est inscrit en lettres romaines : « FRUSTRA LEGIS AUXILIVM QVAERIT QVI IN LEGEM COMMITTIT » (« Celui qui enfreint la loi cherche son aide en vain »)[6].
De 1925 aux années 1970, il servait à traiter les affaires criminelles. Il a temporairement été occupé par les conservatoires de musique et d’art dramatique. Restauré de 2002 à 2005, il abrite aujourd'hui la Cour d'appel du Québec.
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Trois palais de justice
- Raoul P. Barbe, Les palais de justice de Montréal, Cowansville (Québec), Éditions Yvon Blais, , 176 p.
- Guy Pinard, Montréal, son histoire, son architecture, Éditions La Presse, .
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Ministère de la Justice du Québec, « Palais de justice de Montréal », sur justice.gouv.qc.ca (consulté le )
- vieux.montreal.qc.ca
- Guy Pinard, Montréal, son histoire, son architecture, Montréal, Éditions La Presse, , 345 p. (ISBN 978-2-89043-225-3), p. 189
- laloi.ca
- vieux.montreal.qc.ca
- vieux.montreal.qc.ca