Château Ramezay — Wikipédia

Château Ramezay
au 280, rue Notre-Dame Est, dans le Vieux-Montréal
Présentation
Partie de
Destination initiale
Résidence
Destination actuelle
Musée
Style
Architecte
Paul Tessier dit Lavigne
Construction
1705
Commanditaire
Propriétaire
Patrimonialité
Site web
Localisation
Pays
Province
Agglomération
Commune
Montréal
Coordonnées
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Le Château Ramezay, musée administré par la Société d'archéologie et de numismatique de Montréal, est un édifice historique du Vieux-Montréal situé face à l'hôtel de ville sur la rue Notre-Dame.

Histoire[modifier | modifier le code]

Château Ramezay, 1886.

Le Château Ramezay tire son nom du gouverneur de Montréal, Claude de Ramezay, qui l’avait fait construire comme résidence en 1705 jusqu'à sa mort en 1745. Vendu par ses héritiers à la Compagnie des Indes, laquelle détenait le monopole des exportations de fourrures, il fut reconstruit et agrandi en 1756, en partie sur ses fondations d’origine. C'est là, le , que Benjamin Franklin, Samuel Chase et Charles Carroll tentent de convaincre les Canadiens-français de joindre la rébellion américaine[1]. De nouveau résidence de gouverneurs puis quartier général militaire, palais de justice, école normale Jacques-Cartier et facultés de l'Université Laval, il est acquis par la Ville de Montréal et devient un musée en 1895, ce qui en fait le plus ancien musée privée d'histoire au Québec. Une tourelle, ajoutée en 1903, renforce l’appellation de château associée à sa très belle architecture, typique d’un hôtel particulier au temps de la ville fortifiée[2].

Le Château Ramezay est le premier édifice classé monument historique par le gouvernement du Québec en 1929. Il est aussi reconnu comme un lieu historique national du Canada en 1949[3]. En 1954, le Château subit d'importantes rénovations pour lui donner son apparence originale[4].

Ses abords réaménagés en 2007 recréent un jardin d’agrément à la française comme il en existait aux XVIIIe et XIXe siècles.

Hôtes de cet édifice[modifier | modifier le code]

  • 1705-1727 : famille de Ramezay[5]
  • 1727-1728 : l'intendant Dupuy (location)[5]
  • 1730-1745 : famille de Ramezay[5]
  • 1745-1764 : Compagnie des Indes[6]
  • 1764-1773 : William Grant[7]
  • 1773-1840 : gouverneurs du Bas-Canada (location jusqu'en 1778, puis propriétaire jusqu'en 1840)[7]
  • - : armée des États-Unis[7]
  • 1849-1856 : gouvernement du Canada-Uni
  • 1856 : Palais de justice[8]
  • 1857-1867 : ministère d'Instruction publique[8]
  • 1856-1878 : école normale
  • 1878-1889 : université de Laval[8]
  • 1889-1893 : cour des magistrats[8]
  • 1895 - ... : Société d'archéologie et de numismatique de Montréal (Musée)

Les jardins[modifier | modifier le code]

À l'arrière du Château, un jardin à la française y est aménagé, composé de trois sections principales :

  • Un jardin potager
  • Un jardin ornemental
  • Un verger

On y trouve également des herbes cultivées au XVIIIe siècle à des fins médicinales, plantées au pied des murs.

Galerie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Laliberté, Pierre, Bruno Harel, Le Vieux-Montréal vu par Georges Delfosse, Montréal, Ville de Montréal, , 76 p., p. 22
  2. François Rémillard et Brian Merrett, L'architecture de Montréal : Guide des styles et des bâtiments, Montréal, Les éditions Café Crème, , 240 p. (ISBN 978-2-923644-00-4), p. 25
  3. Parcs Canada, Montréal, une ville d'histoire, 2004, p.45
  4. Guy Pinard, Montréal, son histoire, son architecture, volume 1, t. 1, Montréal, Edition La Presse, , 346 p. (ISBN 2-89043-225-4), p. 73
  5. a b et c Guy Pinard, Montréal, son histoire, son architecture, volume 1, t. 1, Montréal, Edition La Presse, , 346 p. (ISBN 2-89043-225-4), p. 67
  6. Guy Pinard, Montréal, son histoire, son architecture, volume 1, t. 1, Montréal, Edition La Presse, , 346 p. (ISBN 2-89043-225-4), p. 68
  7. a b et c Guy Pinard, Montréal, son histoire, son architecture, volume 1, t. 1, Montréal, Edition La Presse, , 346 p. (ISBN 2-89043-225-4), p. 69
  8. a b c et d Guy Pinard, Montréal, son histoire, son architecture, volume 1, t. 1, Montréal, Edition La Presse, , 346 p. (ISBN 2-89043-225-4), p. 71

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]