Omicron Aquarii — Wikipédia

Omicron Aquarii
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 22h 03m 18,84403s[1]
Déclinaison −02° 09′ 19,3067″[1]
Constellation Verseau
Magnitude apparente 4,71[2]

Localisation dans la constellation : Verseau

(Voir situation dans la constellation : Verseau)
Caractéristiques
Type spectral B7IVe[3]
Indice U-B −0,39[2]
Indice B-V −0,11[2]
Variabilité γ Cas[4]
Astrométrie
Vitesse radiale +11,0[5] km/s
Mouvement propre μα = +24,66[1] mas/a
μδ = –11,16[1] mas/a
Parallaxe 7,49 ± 0,23 mas[1]
Distance 436 ± 13 a.l. (∼ 134 pc)
Magnitude absolue −0,89[6]
Caractéristiques physiques
Rayon 4,3 R[7]
Gravité de surface (log g) 3,13[8]
Luminosité 340 L[6]
Température 13 464 ± 164 K[7]
Métallicité −0,16 [Fe/H][6]
Rotation 282 ± 20 km/s[9]

Désignations

ο Aqr, 31 Aqr, BD–02°5681, FK5 3765, HD 209409, HIP 108874, HR 8402, SAO 145837[10]

Omicron Aquarii (ο Aqr, ο Aquarii) est une étoile sous-géante de la constellation du Verseau. Elle est visible à l'œil nu avec une magnitude apparente de +4.71[2]. Sa distance, déterminée à l'aide des mesures de parallaxe réalisées durant la mission Hipparcos, est de ∼ 440 a.l. (∼ 135 pc)[1].

Nomenclature[modifier | modifier le code]

Sadalmulk est un nom récemment affecté à Omega Aquarii / ο Aqr. C’est l’arabe سعد الملك Saᶜd al-<mlk> donné au couple αο Aqr. Le nom de cette étoile trouve son origine dans un doute des traducteurs des catalogues. Certes, l’absence de voyellisation dans les textes anciens a pu faire hésiter à lire le mot الملك comme al-malik « le Roi » al-mulk « le Royaume », comme c’est le cas de Thomas Hyde (1655) dans sa traduction du یجِ سلطانی Zīğ-i Sulṭānī ou « Tables sultaniennes » d’Uluġ Bēg (1437), Thomas Hyde (1665) transcrit Sa’d AlAchbija [11], et de bien d’autres. Toutefois, vu que la série des السعود al-Suᶜūd livre des noms liés à des divinités antiques[12], c’est Malik qui est encore aujourd’hui un des noms arabes les plus connus, se conçoit le mieux.

La figure de سعد الملك Saᶜd al-Malik> dans le ciel arabe traditionnel (Dessin de Roland Laffitte).

Retranscrit dans la forme fautive Al Sa‘d al Mulk par Richard Allen (1899)[13], il devient un nom au XXe siècle. Nous avons ainsi Sadalmulk chez Jack W. Rhoads (1971)[14].

Omicron Aquarii possède le nom traditionnel chinois Kae Uh, signifiant « le toit »[15]. Elle est incluse au sein de l'astérisme de la Toiture (蓋屋, Gài Wū), qui regroupe ο Aquarii et 32 Aquarii[16]. ο Aquarii est, de ce fait, également connue en tant que 蓋屋一 (Gài Wū yī), c'est-à-dire « la première étoile de la Toiture »[17].

Propriétés[modifier | modifier le code]

Omicron Aquarii est une étoile de type spectral B7 IVe[3] ; la classe de luminosité IV indique qu'il s'agit d'une étoile sous-géante qui est en train ou qui vient d'épuiser les réserves d'hydrogène de son cœur et qui commence à évoluer vers une étoile géante. Le suffixe 'e' de la classe indique que le spectre montre des raies spectrales d'émission dans l'hydrogène, ce qui fait d'Omicron Aquarii une étoile Be. Les lignes d'émission sont générées par un disque circumstellaire composé de gaz d'hydrogène chaud[9], conséquence de sa grande vitesse de rotation. En effet, Omicron Aquarii tourne sur elle-même à une vitesse de rotation stellaire projetée de282 km/s[9]. Sa vitesse de rotation pourrait valoir jusqu'à 77 % la vitesse critique au-delà de laquelle la matière située à l'équateur serait éjectée par la force centrifuge due à la rotation de l'étoile. Son axe de rotation est incliné d'environ 70° ± 20° par rapport à la vision de l'observateur terrestre.

Omicron Aquarii est une étoile variable de type Gamma Cassiopeiae[4]. Sa magnitude varie entre +4.68 et +4.89[18].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f (en) F. van Leeuwen, « Validation of the new Hipparcos reduction », Astronomy and Astrophysics, vol. 474, no 2,‎ , p. 653–664 (DOI 10.1051/0004-6361:20078357, Bibcode 2007A&A...474..653V, arXiv 0708.1752)
  2. a b c et d A. Feinstein et H. G. Marraco, « The photometric behavior of Be Stars », Astronomical Journal, vol. 84,‎ , p. 1713–1725 (DOI 10.1086/112600, Bibcode 1979AJ.....84.1713F)
  3. a et b Janet Rountree Lesh, « The Kinematics of the Gould Belt: an Expanding Group? », Astrophysical Journal Supplement, vol. 17,‎ , p. 371 (DOI 10.1086/190179, Bibcode 1968ApJS...17..371L)
  4. a et b « omi Aqr », Sternberg Astronomical Institute (consulté le ) Note : type = GCAS.
  5. (en) R. Wielen, H. Schwan, C. Dettbarn, H. Lenhardt, H. Jahreiß et R. Jährling, « Sixth Catalogue of Fundamental Stars (FK6). Part I. Basic fundamental stars with direct solutions », Astronomisches Rechen-Institut Heidelberg, no 35,‎ (Bibcode 1999VeARI..35....1W)
  6. a b et c (en) E. Anderson et Ch.Francis, « XHIP: An extended hipparcos compilation », Astronomy Letters, vol. 38, no 5,‎ , p. 331 (DOI 10.1134/S1063773712050015, Bibcode 2012AstL...38..331A, arXiv 1108.4971)
  7. a et b (en) A. B. Underhill, L. Divan, M.-L. Prevot-Burnichon et V. Doazan, « Effective temperatures, angular diameters, distances and linear radii for 160 O and B stars », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 189,‎ , p. 601–605 (DOI 10.1093/mnras/189.3.601, Bibcode 1979MNRAS.189..601U)
  8. (en) C. Soubiran, J.-F. Le Campion, G. Cayrel de Strobel et A. Caillo, « The PASTEL catalogue of stellar parameters », Astronomy and Astrophysics, vol. 515,‎ , A111 (DOI 10.1051/0004-6361/201014247, Bibcode 2010A&A...515A.111S, arXiv 1004.1069)
  9. a b et c (en) A. Meilland, F. Millour, S. Kanaan, Ph. Stee, R. Petrov, K.-H. Hofmann, A. Natta et K. Perraut, « First spectro-interferometric survey of Be stars. I. Observations and constraints on the disk geometry and kinematics », Astronomy & Astrophysics, vol. 538,‎ , A110 (DOI 10.1051/0004-6361/201117955, Bibcode 2012A&A...538A.110M, arXiv 1111.2487)
  10. (en) * omi Aqr -- Be Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  11. (la) Thomas Hyde, « Tabulae Long. ac Lat. Stellarum Fixarum ex Observatione Ulugh Beighi, Tamerlanis Magni Nepotis, Oxonii : Henry Hall, 1665, Commentarii, p. 43. ».
  12. Roland Laffitte, « Des étoiles et des dieux », in Le ciel des ArLe ciel des Arabes. Apport de l’uranographie arabe, Paris : Geuthner, 2012, pp. 37-43.
  13. (en) Richard Hinkley Allen, Star-names and their meaning, New York & al., G. E. Stechert, 1899, réed. st. Star Names, Their Lore an Meaning, New-York: Dover Publications, 1963, p. 55.
  14. (en) Jack W. Rhoads, « A Reduced Star Catalog Containing 537 Named Stars, Pasedana : Jet Propultion Laboratory, California Institute of Technology, November 15, 1971, p. 18. ».
  15. (en) R. H. Allen, Star Names: Their Lore and Meaning, New York, Dover Publications Inc, (réimpr. 1963) (1re éd. 1899) (ISBN 0-486-21079-0, lire en ligne), p. 52
  16. (zh) 中國星座神話, écrit par 陳久金. Publié par 台灣書房出版有限公司, 2005, (ISBN 978-986-7332-25-7).
  17. (zh) « AEEA (Activities of Exhibition and Education in Astronomy) 天文教育資訊網 2006 年 5 月 16 日 », sur aeea.nmns.edu.tw.
  18. (en) E. V. Ruban, G. A. Alekseeva, A. A. Arkharov, E. I. Hagen-Thorn, V. D. Galkin, I. N. Nikanorova, V. V. Novikov, V. P. Pakhomov et T. Yu. Puzakova, « Spectrophotometric observations of variable stars », Astronomy Letters, vol. 32, no 9,‎ , p. 604–607 (DOI 10.1134/S1063773706090052, Bibcode 2006AstL...32..604R)

Liens externes[modifier | modifier le code]