Kappa Aquarii — Wikipédia

κ Aquarii
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 22h 37m 45,38049s[1]
Déclinaison −04° 13′ 40,9939″[1]
Constellation Verseau
Magnitude apparente 5,03[2]

Localisation dans la constellation : Verseau

(Voir situation dans la constellation : Verseau)
Caractéristiques
Type spectral K2 III[3]
Indice U-B +1,16[2]
Indice B-V +1,142[4]
Astrométrie
Vitesse radiale +7,31 ± 0,16 km/s[4]
Mouvement propre μα = –69,23 mas/a[1]
μδ = –119,67 mas/a[1]
Parallaxe 15,25 ± 0,21 mas[1]
Distance 214 ± 3 al
(65,6 ± 0,9 pc)
Caractéristiques physiques
Rayon 13 R[4]
Gravité de surface (log g) 2,5[4]
Luminosité 60 L[4]
Température 4 581 K[4]
Métallicité +0,14[4]
Rotation 3,8 km/s[4]

Désignations

Situla, κ Aqr, 63 Aquarii, BD-04°5716, FK5 1595, HD 214376, HIP 111710, HR 8610, SAO 146210, WDS J22378 -0414A[5]

Kappa Aquarii (κ Aquarii / κ Aqr) dans la Désignation de Bayer est une étoile double de la constellation du Verseau, nommée Situla.

Nomenclature[modifier | modifier le code]

Situla est le nom propre pour Kappa Aquarii / κ Aqr aujourd’hui approuvé par l’Union astronomique internationale (UAI)[6]. C’est à l’origine الرلو al-Dalw, le nom de la constellation venant du ciel arabe traditionnel. Joseph Juste Scaliger (1579) le traduit par Situla, qui est le mot latin pour « seau »[7]. Puis, dans son Uranometria (1603), Johann Bayer (1603) note au sujet de κ Aqr : Arab. Situla cognominatur[8]. Le mot est désormais un nom d’étoile. Signalé par par Richard Allen (1899)[9], il va désormais figurer dans des catalogues du XXe siècle, notamment chez Harley Barlow Rumrill (1930) [10] ou chez Jack W. Rhoads [11], avant de circuler plus largement.

Propriétés[modifier | modifier le code]

Kappa Aquarii / κ Aqr est un système est visible à l’œil nu, avec sa magnitude apparente de 5,03[2]. Sur la base des mesures de parallaxe effectuées au cours de la mission Hipparcos, elle est distante d'environ ∼ 214 a.l. (∼ 65,6 pc) du Soleil[1].

Kappa Aquarii / κ Aqr est une étoile géante de type spectral K2 III[3]. Elle a épuisé sa réserve d'hydrogène et s'est élargie jusqu'à faire 13 fois le rayon du Soleil. Sa luminosité est 40 fois plus importante que celle du Soleil. Sa température de surface est estimée à 4 581 K[4], ce qui lui donne la lueur orangée des étoiles de type K.

Kappa Aquarii / κ Aqr possède un compagnon recensé dans les catalogues d'étoiles doubles et multiples. Désigné Kappa Aquarii B, il s'agit d'une étoile située à une séparation angulaire de 84,4 secondes d'arc en date de 2016 et d'une magnitude apparente de 12,2[12]. Selon Eggleton & Tokovinin (2008), les deux étoiles pourraient former un véritable système binaire large[13]. Le catalogue d'étoiles doubles de Washington indique cependant que les deux étoiles présentent un mouvement propre différent, ce qui indique que leur proximité apparente n'est en fait qu'une coïncidence, formant alors une double optique[12].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f F. van Leeuwen, « Validation of the new Hipparcos reduction », Astronomy and Astrophysics, vol. 474, no 2,‎ , p. 653–664 (DOI 10.1051/0004-6361:20078357, Bibcode 2007A&A...474..653V, arXiv 0708.1752)
  2. a b et c B. Nicolet, « Photoelectric photometric Catalogue of homogeneous measurements in the UBV System », Astronomy and Astrophysics Supplement Series, vol. 34,‎ , p. 1–49 (Bibcode 1978A&AS...34....1N)
  3. a et b W. Buscombe, « Spectral classification of Southern fundamental stars », Mount Stromlo Observatory Mimeogram, vol. 4,‎ (Bibcode 1962MtSOM...4....1B)
  4. a b c d e f g h et i Alessandro Massarotti, David W. Latham, Robert P. Stefanik et Jeffrey Fogel, « Rotational and Radial Velocities for a Sample of 761 HIPPARCOS Giants and the Role of Binarity », The Astronomical Journal, vol. 135, no 1,‎ , p. 209–231 (DOI 10.1088/0004-6256/135/1/209, Bibcode 2008AJ....135..209M)
  5. (en) Kappa Aquarii sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  6. (en) IAU, « « Star Names », site « IAU », L’ist of January 1st, 2021. »
  7. (la) Joseph-Juste Scaliger, « Marci Minilii Astronomicon libri quinque, Lugduni Batavorum : s.Éd, Scaliger 1600 (2nd éd.), p. 481. »
  8. (la) Johann Bayer, Uranometria, omnium asterismorum continens schemata, nova methodo delineata…, Augusta Vindelicorum : C. Mangus, 1603, fol. 32r
  9. (en) Richard Hinkley Allen, Star-names and their meaning, New York & al., G. E. Stechert, 1899, réed. st. Star Names, Their Lore an Meaning, New-York: Dover Publications, 1963, p. 54.
  10. (en) Harley Barlow Rumrill, « Star Name Pronunciation», in Publications of the Astronomical Society of the Pacific, vol. 48, n° 283 (1930), p. 6 »
  11. (en) Jack W. Rhoads, « A Reduced Star Catalog Containing 537 Named Stars, Pasedana : Jet Propultion Laboratory, California Institute of Technology, November 15, 1971, p. 18. »
  12. a et b (en) Brian D. Mason et al., « The 2001 US Naval Observatory Double Star CD-ROM. I. The Washington Double Star Catalog », The Astronomical Journal, vol. 122, no 6,‎ , p. 3466 (DOI 10.1086/323920, Bibcode 2001AJ....122.3466M)
  13. (en) P. P. Eggleton et A. A. Tokovinin, « A catalogue of multiplicity among bright stellar systems », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 389, no 2,‎ , p. 869–879 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2008.13596.x, Bibcode 2008MNRAS.389..869E, arXiv 0806.2878)