Maia (fusée) — Wikipédia

Maia
Image illustrative de l’article Maia (fusée)
Données générales
Pays d’origine Drapeau de la France France
Constructeur MaiaSpace
Premier vol Prévu en 2026
Statut En développement
Hauteur 50 m
Étage(s) 2 plus 1 optionnel
Base(s) de lancement Kourou, Guyane française
Charge utile
Orbite basse plus de 1500 kg
réutilisable : 500 kg
avec étage Colibri : 2500 kg
Orbite héliosynchrone 1500 kg
réutilisable : 500 kg g
avec étage Colibri : 2500 kg
Dimension coiffe hauteur : 3 mètres
Motorisation
Ergols Méthane liquide et oxygène liquide
1er étage 3 x Promotheus (980 kN)
2e étage 1 Prometheus
3e étage (optionnel)

Maia est un lanceur spatial léger français développé par MaiaSpace, filiale de ArianeGroup, dont le premier vol est prévu en 2025. Ce lanceur bi-étages, utilise le moteur-fusée Promotheus (poussée de 980 kilonewtons) brûlant un mélange de méthane liquide et d'oxygène liquide développé pour le prototype Themis. Le premier étage est réutilisable. Son constructeur annonce une capacité de 1,5 tonne en orbite héliosynchrone (500 kg en version réutilisable, et 2,5 tonnes équipé de l'étage optionnel Colibri).

Historique[modifier | modifier le code]

La société MaiaSpace est une filiale d'ArianeGroup qui est créée fin 2021 à la même époque que plusieurs autres start-up ayant également pour objectif de développer un lanceur léger : Sirius Space, HyPrSpace et Latitude. L'objectif est d'utiliser le savoir-faire d'ArianeGroup dans le domaine des fusées pour développer un lanceur léger - secteur en pleine expansion - en utilisant un cadre organisationnel plus léger et plus souple (start-up). La société est installée à Vernon sur le site de d'ArianeGroup.

La société dispose d'un soutien financier important de sa maison mère avec un investissement de 125 millions. Le développement de la fusée réutilise également une grande partie des développements autour du prototype Themis et du moteur Promotheus qui début 2024 avaient bénéficié d'un investissement totale de 300 millions euros[1].

La société MaiaSpace fait partie des quatre constructeurs français de lanceur léger susceptibles de bénéficier d'une enveloppe totale de 400 millions euros dont le versement a été annoncé en mars 2024 au titre du plan d'investissement France 2030. Une petite avance doit être versée pour financer le développement des lanceurs mais le versement de l'essentiel de cette somme est conditionné par la réussite d'un premier vol entre 2026 et 2028[2].

Développement[modifier | modifier le code]

Le développement du lanceur Maia repose largement sur celui du prototype d'étage Themis et du moteur-fusée Promotheus mis au point par ArianeGroup pour préparer le développement du lanceur Ariane Next sucesseur de l'Ariane 6. Le premier étage de Maia est en fait un un étage Themis agrandi. Les premiers tests sur banc d'essais du moteur-fusée Prometheus ont lieu en juin (12 secondes de fonctionnement) et octobre 2023 (30 secondes de fonctionnement)[3].

Les premiers tests sur banc d'essais d'un prototype du second étage de Maia ont lieu en septembre 2023 à Vernon dans les installations de ArianeGroup et doivent se poursuivre au début de 2024 avec une deuxième prototype[4]. Le troisième étage Colibri est testé pour la première fois sur banc d'essais en décembre 2023[5].

Caractéristiques techniques[modifier | modifier le code]

Le lanceur qui ferait environ 50 mètres de haut comporte dans sa version standard deux étages. Le premier étage, qui est réutilisable, dérive du prototype Themis et utilise comme celui-ci trois moteurs-fusées à ergols liquides Promotheus (poussée de 980 kilonewtons) brûlant un mélange de méthane liquide et d'oxygène liquide[6]. Le deuxième étage est propulsé par un unique moteur Prometheus. Un troisième étage optionnel, baptisé Colibri, permet d'augmenter sa capacité d'emport de 1 500 à 2 500 kg en orbite basse[7]. La coiffe, qui encapsule le troisième étage Colibri optionnel, a une hauteur de 3 mètres.

Installations de lancement[modifier | modifier le code]

Le lanceur Maia décollera du Centre spatial guyanais en Guyane française.

Comparatif des lanceurs légers européens existants et en développement[modifier | modifier le code]

Sources[8]
Lanceur Constructeur Pays Capacité Statut 1er vol Hauteur Masse Propulsion Autres caractéristiques
Maia MaiaSpace France 1500 kg Développement 2025 50m Propergol solide Réutilisable (500 kg)
3ème étage optionnel ==> 2500 kg
Launcher 1 Dark France 300 kg Développement 2026 Lanceur aéroporté
OB-1 HyPrSpace France 250 kg Développement 2026 Propulsion hybride Emploi de moteurs hybrides utilisant un mélange d'ergols liquides et solides
Zéphyr Latitude France 100 kg Développement 2026 19m Structure en composite et moteurs imprimés en 3D
Sterne Opus Aerospace France 150 kg Développement
Sirius 1 Sirius Space France 175 kg Développement 2026 25m Moteurs fabriqués à 85% par impression 3D
Small Sat Launcher Spark Orbital France Conception
SL1 HyImpulse Allemagne 500 kg Développement 2024 33m Propulsion hybride Emploi de moteurs hybrides utilisant un mélange d'ergols liquides et solides
Spectrum Isar Aerospace Allemagne 1000 kg Développement 2024 27m Emploi de propane comme ergol
RFA One Rocket Factory Augsburg Allemagne 1300 kg Développement 2024 30m
Valkyrie GAIA Aerospace Allemagne 100 kg Conception 2026
Astraius Royaume-Uni 800 kg Conception Lancement aérien vertical
Black Arrow 2 Black Arrow Royaume-Uni 530 kg Conception
Colibri B2Space Royaume-Uni 200 kg Développement Lancement depuis un ballon stratosphérique
Prime Orbex Royaume-Uni 180 kg Développement 2024 19m Structure en composite et utilisation de propane comme ergol
Skyrora XL Skyrora Royaume-Uni 315 kg Développement 2024 23m
Miura 5 PLD Space Espagne 450 kg Développement 2026 34m Premier étage récupérable grâce à l'emploi de parachutes et de freinage propulsif
Vega Avio Italie 2300 kg Opérationnel 13/02/2012 30m 136 t. Propergol solide
Vega-C Avio Italie 3300 kg Opérationnel 13/07/2022 36m 212 t. Propergol solide
Vega-E Avio Italie 3300 kg Développement 2026 36m Propergol solide
STS Avio Italie 200 kg Conception 2026 Lanceur léger utilisant un mélange d'oxygène liquide et de méthane pour alimenter ses moteurs

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Andrew Parsonson, « ArianeGroup to Increase MaiaSpace Investment to €125M », sur European Spaceflight,
  2. (en) Andrew Parsonson, « France Expected to Commit €400M to Support Four Launch Startups », sur European Spaceflight,
  3. (en) Andrew Parsonson, « Prometheus Completes 30-Second Hot Fire Test », sur European Spaceflight,
  4. (en) Andrew Parsonson, « MaiaSpace Complete First Cryogenic Test of Second Stage Prototype », sur European Spaceflight,
  5. (en) Andrew Parsonson, « MaiaSpace Completes First Kick Stage Engine Test », sur European Spaceflight,
  6. (en) Andrew Parsonson, « Everything we know about ArianeGroup’s mysterious Maiaspace startup », sur European Spaceflight,
  7. Vincent Lamigeon, « MaiaSpace, l'arme française dans la guerre des petits lanceurs », sur Challenges, (consulté le ).
  8. (en) Andrew Parsonson, « European Rocket Index », sur European Spaceflight (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]