Start-1 — Wikipédia

Start-1 est un lanceur de satellite russe, développé à partir du missile balistique intercontinental RT-2PM Topol conçu à l'époque de l'Union soviétique par l'Institut de technologie thermique de Moscou.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le lanceur Start-1 tire son nom du Traité de réduction des armes stratégiques (START I) entre les États-Unis et l'Union soviétique. Le traité START-1 appelait les deux parties à limiter leurs arsenaux nucléaires à 6 000 ogives nucléaires avec un total de 1 600 ICBM, SLBM, et bombardiers, qui conduit à un excédent d'ICBM des deux côtés. Après l'effondrement de l'Union soviétique, la Russie prit la responsabilité de l'exécution du traité en disposant de certains de ses missiles en tant que véhicules de lancement, qui était l'une des méthodes de « recyclage » autorisées par le traité.

La modification des missiles en véhicules de lancement a été effectué par l'Institut de Moscou de la technologie thermique, d'ailleurs le même organisme qui a conçu le missile Topol-M.

Le (13:15 GMT), la première fusée Start-1 a été lancée depuis le cosmodrome de Plesetsk avec un satellite militaire. Le premier lancement commercial a été mené près de quatre ans plus tard, le , à partir du cosmodrome de Svobodny avec une charge utile de Russie. Depuis ce temps, tous les vols de la Start-1 ont été réalisés à partir de Svobodny. Aujourd'hui, c'est la société russe ZAO Puskovie Services qui gère le programme Start-1.

Le vol le plus notable de la fusée Start-1 a été réalisé le avec le lancement du satellite israélien EROS B pour observation de la Terre. Le lancement a reçu une couverture plus étendue que d'habitude en raison des tensions entre Israël et l'Iran à l'époque. Alors que le satellite EROS B est commercial, son principal client est le gouvernement israélien, qui pouvait l'utiliser pour espionner les militaires iraniens et leur installations nucléaires.

Description[modifier | modifier le code]

Le lanceur Start-1 est dérivé du missile RT-2PM Topol. Les trois premiers étages du missiles Topol sont utilisés dans la fusée Start-1. Le quatrième étage, a été spécialement mis au point par l'Institut de technologie thermique de Moscou. La charge utile remplace la place de l'ogive nucléaire. En plus, une propulsion supplémentaire (PBPS) a été ajoutée sur le quatrième étage. Le PBPS assure la propulsion au moyen d'un propergol solide générateur de gaz d'azote. Le gaz passe par trois paires de buses qui peuvent pivoter afin de manœuvrer la charge utile.

La fusée est unique parmi les véhicules de lancement car sa plate-forme de lancement est mobile, permettant à la fusée d'être potentiellement lancée à partir de n'importe où. La fusée Start-1 est lancée à partir d'un « transport/érecteur/lanceur » (transporter erector launcher, ou TEL). Le TEL est un énorme véhicule à quatorze roues, dont six pour le pivot de direction. La fusée est transportée à l'intérieur d'un bras mobile de lancement porté sur le véhicule. Le bras se compose d'une fermeture hermétique en composite qui protège la fusée des variations de température et de l'humidité. Le bras se trouve au milieu du véhicule coupant la cabine du conducteur en deux.

Pour le lancement, le TEL se positionne et déploie quatre vérins stabilisateurs sur le sol. Environ 90 secondes avant le lancement, la protection de la fusée est enlevée. Le bras de maintien est ensuite porté à une position verticale. Au cours de la séquence de lancement, du gaz comprimé est utilisé pour le lancement de la fusée. Une fois que la fusée atteint une hauteur d'environ 30 mètres (la hauteur du sommet du bras, en position verticale), les moteurs du premier étage démarrent. Le temps de la première phase d'allumage jusqu'à la séparation des engins spatiaux est d'environ 15 minutes.

La version Start[modifier | modifier le code]

Une version de la fusée Start-1, tout simplement appelé Start, a été développée en parallèle du programme Start-1. Start diffère de Start-1 car elle utilise le deuxième étage de la Start-1 deux fois, ce qui lui donne un total de cinq étages. Avec l'étage supplémentaire, la charge utile sur orbite basse passe à 850 kg.

Le premier et, à ce jour, seul lancement de la fusée Start a eu lieu le depuis le cosmodrome de Plesetsk. Le lanceur embarquait 3 satellites : le satellite israélien Gurwin, le satellite expérimental EKA et le satellite radio-amateur Oscar 29 construit par une université du Mexique. La fusée, toutefois, a explosé peu après le décollage et les débris sont retombés dans la mer d'Okhotsk. Les autorités russes ont fourni peu d'informations sur les causes de l'échec. Il s'agit à ce jour du seul vol d'une fusée Start.

Lancement[modifier | modifier le code]

N° vol Date lancement Version du lanceur Site lancement Satellite Nature charge utile Masse charge utile Orbite Commentaires
1 Start-1 Cosmodrome de Plesetsk EKA 1 ? ? ? Succès
2 Start Cosmodrome de Plesetsk Unamsat a, Techsat 1, EKA 2 2 satellites de radio amateur ? ? Échec La séparation des quatrième et cinquième étages n'a pas eu lieu
3 Start-1.2 Cosmodrome de Svobodny Zeya Radio satellite militaire 87 kg ? Succès
4 Start-1 Cosmodrome de Svobodny Earlybird 1 L'observation de la Terre par un satellite 317 kg Orbite héliosynchrone Succès
5 Start-1 Cosmodrome de Svobodny EROS-A L'observation de la Terre par un satellite 250 kg Orbite héliosynchrone Succès
6 Start-1 Cosmodrome de Svobodny Odin Satellite télescope pour l'astronomie 250 kg Orbite héliosynchrone Succès
7 Start-1 Cosmodrome de Svobodny EROS-B L'observation de la Terre par un satellite 350 kg Orbite héliosynchrone Succès

Notes et références[modifier | modifier le code]

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Start-1 » (voir la liste des auteurs).