Ergol — Wikipédia

Deux exemples d'ergols complémentaires : du dioxygène liquide (le comburant / oxydant) et du kérosène RP-1 (le carburant / réducteur)

Un ergol, dans le domaine de l'astronautique, est une substance homogène employée seule ou en association avec d'autres substances et destinée à fournir de l'énergie à un lanceur spatial, un satellite, ou tout autre objet propulsé astronautique. Les ergols sont les produits initiaux, séparés, utilisés dans un système propulsif à réaction, de manière générale utilisés dans des moteurs-fusées. Ils sont constitués d'éléments oxydants (comburant) et réducteurs (carburant ou combustible), c'est-à-dire d'un élément capable de recevoir un ou plusieurs électrons durant une réaction, et un capable d'en fournir.

Le terme d’ergols résiduels est employé pour désigner les ergols imbrûlés, restants dans les réservoirs du lanceur après la phase propulsée.

On assimile parfois ergols et propergols.

Classement[modifier | modifier le code]

Les ergols sont classés selon :

Propriétés recherchées[modifier | modifier le code]

Les propriétés recherchées des ergols sont :

Principaux ergols[modifier | modifier le code]

Liquides[modifier | modifier le code]

De nombreux ergols liquides différents peuvent être employés, en fonction des caractéristiques des lanceurs, possédant tous des comportements différents :

Solides[modifier | modifier le code]

Liste des principaux ergols solides :

Vers des réservoirs de combustible « autophage » ? C'est un principe proposé par des chercheurs anglais et ukrainiens : plutôt qu'une chambre solide contenant un carburant liquide, ils proposent d'utiliser une chambre solide elle-même constituée de carburant. Cette chambre « se mangerait elle-même » et la fusée s'allégerait un peu plus au fur et à mesure de la montée dans l'atmosphère. De premiers tests laissent penser que cette approche n'empêcherait pas un bon contrôle de la poussée (throttleability)[1],[2].

Gazeux[modifier | modifier le code]

Des ergols gazeux peuvent parfois êtres employés, entre autres dans le cadre de la propulsion ionique. Ce sont majoritairement des gaz nobles :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Droit français : arrêté du relatif à la terminologie des sciences et techniques spatiales.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Kollen Post Leaner and meaner: rockets that eat themselves | Science News, 1er juin
  2. The Economist (2018) https://www.economist.com/science-and-technology/2018/06/02/a-rocket-that-devours-itself Munching into orbit A rocket that devours itself ; A new way to launch small satellites, publié le 31 mai 2018

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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