Centre européen pour la construction de lanceurs d'engins spatiaux — Wikipédia

Europa II
Blue Streak, Rolls-RoyceRZ-12
Coralie
Astris

Le Centre européen pour la construction de lanceurs d'engins spatiaux ou CECLES également connu par son acronyme en anglais ELDO, (European Launcher Development Organisation) est une organisation européenne créée en 1963 pour mettre au point un lanceur européen. Le développement du lanceur Europa est arrêté fin 1971 après une série d'échecs et le rôle du CECLES est repris en 1975 par l'Agence spatiale européenne.

Contexte[modifier | modifier le code]

En , le gouvernement britannique arrête son programme de développement de missile balistique Blue Streak. Son développement était presque terminé. À l'époque la communauté scientifique européenne souhaitait disposer d'un lanceur pour mettre en orbite des satellites scientifiques et appelait de ses vœux une solution européenne. Afin d'amortir le coût du développement de son missile la Grande-Bretagne proposa aux autres pays européens de développer le lanceur à partir du missile. Après des négociations qui ont lieu à compter de , la Belgique, le Royaume-Uni, la France, l'Allemagne, l'Italie et les Pays-Bas, ainsi que l'Australie en tant que membre associé[1], décident en de créer le Centre européen pour la construction de lanceurs d'engins spatiaux ou CECLES pour développer un lanceur. Celui-ci baptisé Europa comporte trois étages et est conçu pour pouvoir placer un satellite d'une tonne en orbite terrestre basse. Le premier étage était constitué du Blue Streak, le deuxième était fourni par la France et le troisième par l'Allemagne. L'Italie doit construire un satellite expérimental, les Pays-Bas une station de télémétrie et la Belgique une station de guidage radio.

Fonctionnement (1964-1973)[modifier | modifier le code]

Le développement du lanceur Europa prend du retard et les lancements du lanceur complet sont tous des échecs. Le Royaume-Uni et l'Italie décident de se désengager du programme. En cours de développement le cahier des charges du lanceur est modifié pour permettre le lancement des satellites de télécommunications en orbite géostationnaire, satellites de 200 kg pour Europa-2 puis 500 kg pour Europa-3. Le premier lancement en de cette nouvelle version, baptisée Europa 2 est un échec. Tous les travaux sont arrêtés. Europa-3 ne verra jamais le jour, malgré une base de lancement dédiée Europa à Kourou au Centre Spatial Guyanais.

Reprise par l'Agence spatiale européenne[modifier | modifier le code]

Après une décennie de fonctionnement, les deux institutions spatiales européennes, l'ESRO et l'ELDO, sont considérées comme inadaptées. Un nouveau cadre de coopération est décidé en juillet 1973. L'Agence spatiale européenne reprend en 1975 les activités de l'ELDO et de l'ESRO. Cette nouvelle institution développera la fusée Ariane.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • France Durand-De Jongh, De la fusée Véronique au lanceur Ariane une histoire d'hommes 1945-1979, Paris, Stock, , 283 p. (ISBN 978-2-234-04659-7 et 2-234-04659-9, OCLC 406213682, BNF 37174307)
  • Philippe Varnoteaux, L'aventure spatiale française de 1945 à la naissance d'Ariane, Paris, Éditions du Nouveau Monde, 2015, 429p. (ISBN 978-2-36942-157-3)
  • (en) J. Krige et A. Russo avec des contributions de M. De Maria et L. Sebesta, A History of the European Space Agency, 1958 – 1987 : Vol. 1 - ESRO and ELDO, 1958 - 1973 (Monographie), Noordwijk, ESA Publications Division (no SP1235), , 703 p. (ISBN 92-9092-536-1, lire en ligne)
    Histoire de l'agence spatiale européenne de 1958 à 1973

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Essentiellement, comme membre du Commonwealth, pour l'utilisation de la base de lancement de Woomera.

Voir aussi[modifier | modifier le code]