Liste des aires protégées du Cameroun — Wikipédia

Aires protégées du Cameroun


Parc national de Waza


Les premiers parcs nationaux Parc national de Bouba Ndjida, Parc national de la Bénoué 1968
Le plus petit parc national Parc national de Mozogo Gokoro, 1 400 ha
Le plus grand parc national Parc national du Mbam et Djerem, 416 512 ha


« Toute l'Afrique dans un seul pays » vantent les dépliants touristiques, à propos du Cameroun. De fait, l'environnement du pays offre une grande diversité de paysages, depuis le Lac Tchad et ses savanes au nord jusqu'à la côte du sud-ouest, en passant par la forêt du bassin du Congo au sud et à l'est. Le réseau des aires protégées du Cameroun protège des sites naturels dans ces différentes zones biogéographiques, ce réseau s'est constitué au cours du temps depuis les années 1930, alors que le pays était encore une colonie. Le mouvement de protection de la nature et plus spécifiquement de création d'aires protégées s'est poursuivi depuis l'indépendance en 1960.

Histoire[modifier | modifier le code]

Après l'indépendance, les premiers textes législatifs en rapport avec la protection de la forêt sont les ordonnances du 22 mai 1973 fixant le régime forestier national, puis la loi du 27 novembre 1981 portant régime des forêts, de la faune et de la pêche[1]. Ces textes sont remplacés par une nouvelle loi en 1994[2]. En 2015, une nouvelle loi était en préparation.

Dans les années 2000, de nouvelles aires protégées ont été mises en place pour respecter un plan prévu par la « commission des forêts d'Afrique centrale ».

Diversité des aires protégées[modifier | modifier le code]

Parcs nationaux[modifier | modifier le code]

# Nom Photo Superficie (ha) Année création


1 PN. de la Benoué 180 000 1968
2 PN. de Bouba-Ndjida 220 000 1968
3 PN. de Campo-Ma’an 264 064 2000
4 PN. du Faro 330 000 1980
5 PN. de Kalamaloué 4 500 1968
6 PN. de Korup 125 900 1986
7 PN. de Lobéké 217 854 2001
8 PN. du Mbam et Djérem 416 512 2000
9 PN. de Mozogo Gokoro 1 400 1968
10 PN. de Mpem et Djim 97 480 2004
11 PN. de la vallée de Mbéré 77 760 2004
12 PN. de Waza 170 000 1968
13 P.N. de Boumba Bek 238 255 2005
14 P.N. de Nki 309 362 2005
15 P.N. de Bakossi 29 320 2007
16 P.N. de Takamanda 67 599 2008
17 P.N. du Mont Cameroun 58 178 2009
18 P.N. de Deng Deng 52 347 2010
19 P.N. de Kimbi Fungong 101 005 2015
20 P.N. marin Manyange na Elombo-Campo 110 300 2021

Réserves de faune[modifier | modifier le code]

# Nom Superficie (ha) Année création
20 R.F. du Dja 526 000 1987
21 R.F. de Douala-Edéa 160 000 1932
22 R.F. de Kimbi 5 625 1964
23 R.F. de Lac Ossa 4 000 1968
24 R.F. du cratère de Mbi 370 1964
25 R.F. de Santchou 7 000 1967
26 R.F. de Ngoyla 156 672 2014

Sanctuaires de faune[modifier | modifier le code]

# Nom Superficie (ha) Année création
29 St. de Mbanyang-Mbo 66 000 1996
230 St. de Kagwene 1 522 2008
31 St. à Gorilles de Mengame 27 723 2008
32 Sanctuaire de faune de Tofala Hill 8087 2014

Conventions internationales[modifier | modifier le code]

Réserve de biosphère[modifier | modifier le code]

Les réserves de biosphère sont une reconnaissance internationale de l'Unesco pour valoriser des sites où l'humain vit en harmonie avec la nature et à la biodiversité exceptionnelle. Bien qu'elles n'imposent pas de législation propre, elles s'implantent sur des aires protégées préexistantes.

Ainsi, le Cameroun possède 5 réserves de biosphère reconnues par l'Unesco[3] :

  • Waza, 1979
  • Bénoué, 1981
  • Dja, 1981
  • Doumba-Rey, 2022
  • Forêt tropicale de Korup, 2023

Sites Ramsar[modifier | modifier le code]

La Convention Ramsar vise à établir une liste des zones humides d'importances internationales, elle a été ratifiée en 2006 par le Cameroun. En janvier 2020, ce pays compte sept sites Ramsar, pour une surface totale de 8 270,6 km²[4],[5].

Aménagement et gestion[modifier | modifier le code]

Le MINFOF[modifier | modifier le code]

Le Ministère de la forêt et de la faune a la responsabilité des aires protégées.

Implication des ONG dans la gestion des aires protégées au Cameroun[modifier | modifier le code]

Après le sommet de Rio de 1992, des tentatives ont été faites par l'état pour introduire de la décentralisation dans la gestion des aires protégées. Un support technique et financier est apporté par des ONG, dans cet objectif[6].

Les ONG présentent dans la gestion des aires protégées au Cameroun, sont, par exemple, le Wildlife Conservation Society (WCS), le Fonds mondial pour la nature (WWF) et la coopération allemande (GIZ).

Participation des populations locales et des peuples autochtones[modifier | modifier le code]

Le Cameroun est un État très centralisé et les collectivités ou communautés locales sont rarement impliquées dans la gestion des aires protégées.

Dans l'est et le sud du pays, des aires protégées ont été créées sans tenir compte des communautés déjà installées sur place. Des déplacements de population ont eu lieu et l'accès aux ressources naturelles a été dramatiquement réduit pour les communautés riveraines. En 2016, l'ONG Survival International a ainsi porté plainte contre le WWF et l'État, accusés de violer les droits des pygmées dans les parcs nationaux de Lobéké et Boumba Bek et Nki.

Le parc national de Korup a été établie, en 1986, sur un territoire qu'occupait précédemment 6 villages. Les habitants de la zone ont été expulsés, ils n'ont pas été relogés, au moins jusqu'en 2019[6].

Évaluation du dispositif[modifier | modifier le code]

Déforestation[modifier | modifier le code]

Entre 2000 et 2013, les parcs nationaux n'ont pas eu d'effets significatifs de réduction de la déforestation, hormis un effet minime dans la région de l'Est. Les concessions forestières, certifiées FSC ou non, ont eu un effet, minime également, sur la réduction de la déforestation. La déforestation est plus importante dans la région Littoral. Les concessions forestières y perdent de la surface forestière significativement moins rapidement que les autres zones. La région la moins sensible à la déforestation est l'Est, probablement à cause de son éloignement par rapport aux centres économiques[7].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. télécharger le texte de loi sur loi n°81/013
  2. télécharger le texte de loi sur loi 94/01
  3. (en) UNESCO, « Biosphere reserves in Africa », sur UNESCO, (consulté le )
  4. « Cameroun | Ramsar », sur www.ramsar.org (consulté le )
  5. « Protected Planet | Cameroon », sur Protected Planet (consulté le )
  6. a et b (en) JN Kimengsi et al., « Constitutionality and the Co-Management of Protected Areas: Reflections from Cameroon and Myanmar », International Journal of the Commons, no 13(2),‎ , p. 1003-1020 (DOI 10.5334/ijc.934, lire en ligne)
  7. S. Panlasigui et al., « Impacts of certification, uncertified concessions, and protected areas on forest loss in Cameroon, 2000 to 2013 », Biological conservation, no 227,‎ (lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • François Hiol Hiol, Adélaïde Larzillière, Florence Palla et Paul Scholte, « République du Cameroun », in Aires protégées d'Afrique centrale. État 2015, Observatoire des forêts d'Afrique centrale (OFAC), p. 41-66, [[lire en ligne]]

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Liens externes[modifier | modifier le code]