Religion au Cameroun — Wikipédia

Grande Mosquée de Ngaoundéré

On pratique plusieurs religions[1] au Cameroun, État laïc, de près de 28 millions d'habitants en 2022. Le Cameroun est un pays membre de l'Organisation de la coopération islamique. La population est composée[2],[3],[4] :

Histoire[modifier | modifier le code]

Avant la colonisation, les peuples du Cameroun partageaient des croyances animistes caractérisées par des mythes et des rites variés mais ayant comme points communs le culte des ancêtres. Il y eut, à partir du XIXe siècle, une véritable compétition entre missionnaires catholiques et protestants pour évangéliser les Camerounais.

En pratique, beaucoup de personnes associent aujourd'hui une foi chrétienne et d'anciennes croyances autochtones. Il faut noter le succès au Cameroun de toutes sortes d'Églises, notamment évangéliques, inspirées de modèles américains ou africains.

Christianisme : 60..61 %[modifier | modifier le code]

La population est estimée à 59,7 % de chrétiens en 2020.

Catholicisme : 37..38 %[modifier | modifier le code]

Cathédrale Notre-Dame-des-Victoires de Yaoundé

La population catholique est estimée à 37 %. Les fidèles sont répartis en 22 diocèses. Leur plus haut dignitaire est Mgr Samuel Kleda, archevêque de Douala qui succède au cardinal Christian Tumi, archevêque émérite de Douala.

Visites du souverain pontife[modifier | modifier le code]

  • Le pape Jean-Paul II est venu au Cameroun du 10 au .
  • Le Pape Benoît XVI est venu au Cameroun du 17 au .

Les édifices religieux catholiques[modifier | modifier le code]

Protestantisme : 24 %[modifier | modifier le code]

La population protestante est estimée à 24,3 % de la population camerounaise. Les fidèles sont répartis principalement sur le littoral et les provinces anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

Personnalités : Adolph Lotin Same (1882-1946), Thomas Ekollo (1920-1996).

Églises de réveil[modifier | modifier le code]

Le pentecôtisme a donné lieu à la naissance de ce qu’on appelle les Églises de réveil (pentecôtistes), un ensemble lui-même éclaté réunissant une variété d'unions d'Églises chrétiennes évangéliques et d'institutions d'enseignement.

La mosquée centrale de New Bell, à Douala.

Orthodoxie : 0,5 %[modifier | modifier le code]

La population orthodoxe est estimée à 0,5 % de la population camerounaise. Les fidèles de l'Église syriaque orthodoxe antiochienne sont répartis principalement sur le littoral, le Centre et l'Est.

Islam : 35 %[modifier | modifier le code]

La population musulmane est estimée à 35 %[3] de la population camerounaise. Les fidèles sont répartis principalement dans l'Adamaoua, le Nord, l'Extrême Nord et à l'ouest (peuple bamoun). mais également dans la capitale Yaoundé et à Douala

Animisme et religions traditionnelles : 4 %[modifier | modifier le code]

Les adeptes des religions traditionnelles (estimés à 3,6 % de la population) sont principalement présents à l'ouest, au sud et à l'est.

Persistance de l'irrationnel[modifier | modifier le code]

La superstition garde une certaine prégnance au Cameroun, même dans les médias. Par exemple en janvier 2015 plusieurs stations de radio ont parlé pendant un mois d'un homme qui se serait transformé en moto[5], moto qui aurait été publiquement exposée dans un commissariat de Yaoundé. Des tables rondes ont même été organisées par elles sur le sujet. Des rumeurs, fondées ou non, de crimes rituels[6],[7] y font régulièrement surface.

Autres spiritualités[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Tableau confessionnel légal de la République du Cameroun
  2. Institut national de la statistique du Cameroun, « État et structure de la population : indicateurs démographiques »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) (consulté le ), p. 6 Année non indiquée.
  3. a et b « The World Factbook », sur cia.gov (consulté le ) (reprise partielle des données de l'INS).
  4. Christian SEIGNOBOS, Abdourhaman NASSOUROU, « ATLAS DE LA PROVINCE EXTRÊME-NORD CAMEROUN », Données géographique et Journal,‎ (lire en ligne [PDF])
  5. « Une folle rumeur créé la panique à Nkoabang », sur Atelier des médias, (consulté le ).
  6. « Cameroun : crimes rituels en hausse - BBC News Afrique », sur BBC News Afrique, (consulté le ).
  7. « Crimes rituels : sur l’autel de la puissance et de l’impunité – Jeune Afrique », Jeune Afrique,‎ (lire en ligne, consulté le ).