La Tulipe noire (film) — Wikipédia

La Tulipe noire

Réalisation Christian-Jaque
Scénario Henri Jeanson
Marcello Ciorciolini
Christian-Jaque
Acteurs principaux
Sociétés de production Flora Film S.r.l. (Italie)
Mizar Films (Italie)
Méditerranée Cinéma (France)
gata Films S.A. (Espagne)
Pays de production Drapeau de la France France
Drapeau de l'Italie Italie
Drapeau de l'Espagne Espagne
Genre Film de cape et d'épée
Durée 110 min
Sortie 1964

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

La Tulipe noire est un film franco-italo-espagnol de cape et d'épée réalisé par Christian-Jaque, sorti en salles en 1964. Ce film, qui est un des films de cinéma les plus diffusés sur les chaînes de la télévision française, n'a qu'un lointain rapport avec le roman éponyme d'Alexandre Dumas qui est pourtant crédité au générique du film comme l'ayant inspiré.

Synopsis[modifier | modifier le code]

Résumé[modifier | modifier le code]

À la veille de la Révolution française, dans le Roussillon, La Mouche, le chef de la police locale traque la Tulipe noire, un justicier masqué, sans parvenir à l'arrêter. Soupçonnant Guillaume de Saint Preux, il parvient à le balafrer, obligeant la Tulipe noire à se faire remplacer par Julien, son frère jumeau...

Synopsis[modifier | modifier le code]

En juin 1789, la Révolution couve et l'agitation gagne la province. C'est ainsi que dans le Roussillon des nobles se font régulièrement détrousser par un justicier masqué insaisissable (Alain Delon) qui, à l'aide de son cheval Voltaire et d'un comparse, signe ses forfaits sous le nom de La Tulipe Noire.

Il s'agit en fait de Guillaume de Saint Preux, jeune aristocrate très en vue au sein de l'aristocratie locale et coqueluche de la gent féminine.

Soupçonné par le baron La Mouche (Adolfo Marsillach), Lieutenant général de la police locale, personnage vantard et ridicule, La Tulipe noire est marqué à la joue d'une balafre par celui-ci au cours d'une embuscade. La Mouche croit ainsi l'avoir démasqué et compte l'arrêter dès qu'il réapparaîtra.

Mais Guillaume demande à son jeune frère Julien, qui est son véritable sosie, de tenir son rôle dans la bonne société et notamment auprès du marquis de Vigogne (Akim Tamiroff) et de sa volage épouse (Dawn Addams), cette dernière étant par ailleurs sa maîtresse. La ressemblance est parfaite et seul le fidèle Voltaire parvient à distinguer les deux hommes. La Mouche, qui se vantait déjà auprès de tous d'avoir marqué Saint Preux, reste stupéfait devant le visage intact de celui qui passe pour celui-ci, et est une fois de plus ridiculisé.

Julien fait inopinément la connaissance de Plantin, truculent conspirateur révolutionnaire (Francis Blanche) et de sa délicieuse fille Caroline (Virna Lisi), le jour du mariage de celle-ci, mariage que la belle va s'empresser de rompre sitôt qu'elle rencontre Julien.

Julien, dont les sympathies vont aux révolutionnaires et qui découvre que son frère incarne La Tulipe Noire pour son seul profit, apprend également les projets du prince de Grasillac (Robert Manuel), officier d'opérette, qui veut monter à Paris à la tête de ses troupes afin de mater le peuple.

Déçu par le cynisme de son frère et horrifié par les projets du prince, Julien décide de reprendre le rôle du justicier pour le compte de la Révolution afin d'aider la famille de Caroline, devenue sa fiancée, et de déjouer les plans du prince.

Il réussit à stopper celui-ci et même à l'enfermer, ce qui désorganise complètement le corps d'armée qui montait vers la capitale.

Cependant, La Mouche découvre le repaire de Julien et, croyant toujours avoir affaire à La Tulipe Noire, le capture. Julien, que tout le monde prend pour La Tulipe noire, est condamné à la pendaison.

Apprenant cela, Guillaume décide de le faire évader mais, blessé au cours de cette opération, il est pris pendant que Julien parvient à s'enfuir. Et Guillaume finit pendu en place publique.

Mais Julien endosse le costume de La Tulipe Noire pour terminer sa mission au service des révolutionnaires et met les nobles en déroute, tandis que le prince de Grasillac s'enfuit avec la marquise de Vigogne dont le mari vient d'être à son tour pendu par les révolutionnaires et que La Mouche est précipité dans le vide par Voltaire, qui venge ainsi son maître.

En épilogue, Julien épouse Caroline alors qu'on apprend qu'à Paris vient de se dérouler la prise de la Bastille.

Fiche technique[modifier | modifier le code]

Distribution[modifier | modifier le code]

L'actrice italienne Virna Lisi interprète le rôle de Caroline.

Autour du film[modifier | modifier le code]

Scénario et adaptation[modifier | modifier le code]

Le scénario, principalement écrit par Henri Jeanson et Christian-Jaque (pour les dialogues français) et Marcello Ciorciolini (pour les dialogues italiens), n'est absolument pas adapté du roman La Tulipe noire, écrit par Alexandre Dumas et Auguste Maquet, paru en 1850. L'intrigue du roman se déroule aux Pays-Bas durant la fin du XVIIe siècle, alors que celle du film se déroule en France, durant la Révolution[2].

Si à l'origine Christian-Jaque avait eu l'idée d'adapter ce roman au cinéma, il s'est rendu compte à sa lecture que ce n'était pas un roman de cape et d'épée. Il a donc transformé l'histoire et n'en a conservé que le titre[3]. La confusion est souvent entretenue par le générique du film qui mentionne le livre comme inspiration et les médias qui l'indique dans leurs fiches à l'occasion de la rediffusion du film sur les chaînes de télévision [4],[5].

Tournage[modifier | modifier le code]

Le film a été tourné durant l'été 1963[6] :

Alain Delon a réalisé lui-même la plupart des cascades, conseillé par Claude Carliez.

Rediffusion[modifier | modifier le code]

  • Selon le CNC, dans un article publié en 2018[7], il est dans les dix films les plus diffusés à la télévision entre 1957 et , avec 25 passages.

Box office[modifier | modifier le code]

Le film réalise 3 107 512 entrées en France, 1 470 000 en Hongrie et 47 800 000 en URSS[8]. « La Tulipe noire, un véritable succès ! Sans rien devoir au livre, La Tulipe noire est un film qui a pesé dans le cinéma des années 1960. Porté par un Alain Delon au sommet de sa forme - il a effectué la grande majorité de ses cascades - le long-métrage a su trouver son public dans l'hexagone, mais pas seulement. Tourné entre le sud du pays et l'Espagne, il a réussi à attirer un public nombreux dans les salles obscures. En France, il a cartonné avec 3 107 512 entrées, quand en URSS, il a signé un record en 1964 avec pas moins de 47 800 000 spectateurs au compteur ! Enfin, avec pas loin d'une trentaine de passages, c'est l'un des films les plus diffusés à la télévision française ». Il s'agit du 61e plus gros succès de l'histoire du box-office de l'URSS.[réf. nécessaire]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean-Elie Fovez, « La Tulipe noire », Téléciné, no 116, Paris, Fédération des Loisirs et Culture Cinématographique (FLECC), , (ISSN 0049-3287)
  • Isabelle Collin, Pauline Dufourcq et Mélanie Lemaire, Les Plus Grands Films de cape et d’épée en DVD : Volume 1, Paris, Éditions Atlas, , 208 p. (ISBN 2-7312-3088-6, BNF 40945156), « La Tulipe noire », p. 82-94

Liens externes[modifier | modifier le code]