Joseph de Goislard de Monsabert — Wikipédia

 Joseph de Goislard de Monsabert
Joseph de Goislard de Monsabert
Monsabert dans Marseille libérée en août 1944

Nom de naissance Joseph Anne Jean Timothé de Goislard de Monsabert
Naissance
Libourne (France)
Décès (à 93 ans)
Dax (France)
Origine Français
Allégeance Drapeau de la France France
Arme Armée de terre
Grade Général d'armée
Années de service 1907 – 1946
Commandement 9e régiment de marche de zouaves
3e division d'infanterie algérienne
2e corps d'armée
Conflits Première Guerre mondiale,
Seconde Guerre mondiale
Faits d'armes Opération Torch
Campagne de Tunisie
Campagne d'Italie
Débarquement de Provence
Distinctions Grand-croix de la Légion d'Honneur
Compagnon de la Libération
Médaille militaire
Croix de guerre 1914-1918
Croix de guerre 1939-1945
Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs
Médaille coloniale
Military Cross
Autres fonctions Député des Basses-Pyrénées (1951-1955)

Joseph de Goislard de Monsabert
Fonctions
Député français

(4 ans, 4 mois et 26 jours)
Élection 17 juin 1951
Circonscription Basses-Pyrénées
Législature IIe (Quatrième République)
Groupe politique RPF
Biographie
Nom de naissance Joseph Anne Jean Timothé de Goislard de Monsabert
Date de naissance
Lieu de naissance Libourne (France)
Date de décès (à 93 ans)
Lieu de décès Dax (France)
Parti politique RPF
Résidence Basses-Pyrénées

Joseph de Goislard de Monsabert, né le à Libourne et mort le à Dax, est un général et député français, compagnon de la Libération, grand-croix de la Légion d'honneur et médaillé militaire.

Il s'illustre pendant la Seconde Guerre mondiale durant la campagne de Tunisie, puis pendant la campagne d'Italie à la tête de la 3e division d'infanterie algérienne (3e DIA) et enfin lors de la campagne de libération qui suit le débarquement de Provence, au cours de laquelle il participe à la libération de Toulon et Marseille.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et formation[modifier | modifier le code]

Né au sein d'une famille de la noblesse française subsistante, Joseph de Goislard de Monsabert, après des études au lycée Saint-François-Xavier de Vannes, est admis à Saint-Cyr en 1907. Il fait ses classes au 50e régiment d'infanterie de Périgueux, puis rejoint, en 1908, l'École spéciale militaire. Il appartient à la promotion du Maroc (92e promotion 1907-1910).

Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Volontaire pour l'Armée d'Afrique, il doit cependant quitter le Maroc et le 3e régiment de tirailleurs algériens pour s'illustrer pendant la Grande Guerre au 1er régiment mixte de zouaves et tirailleurs puis au 9e régiment de marche de zouaves. Il est cité sept fois et fait chevalier de la Legion d'honneur en 1916.

Entre-deux-guerres[modifier | modifier le code]

Quand, après son stage à l'école supérieure de guerre, il doit quitter la troupe, c'est le plus souvent en Afrique du Nord qu'il demande à servir dans les garnisons de Tadla, Taza, Blida.

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Fanion offert au général de Monsabert après la libération de Marseille.

Il commande le 9e régiment de tirailleurs algériens à Miliana au début de la Seconde Guerre mondiale. En juin 1940, il se rallie au régime de Vichy et devient général en août 1941.

Il prend fait et cause pour le débarquement américain en Algérie, en tentant de neutraliser les troupes hésitantes. Il se voit confier le commandement de la 3e division d'infanterie algérienne (3e DIA), avec mission de la mettre sur pied et de l'entraîner. Il a joué un rôle important dans la création des corps francs d'Afrique dont il prendra le commandement le [1].

Sa première tâche est de refouler les Allemands débarqués à Bizerte en Tunisie. Après six mois de combat, la division entre à Tunis au milieu des acclamations de la population. Puis c'est la campagne d'Italie de novembre 1943 à juillet 1944 pendant laquelle la 3e DIA joue un rôle éminent[2] au sein du corps expéditionnaire français en enlevant notamment la crête du Belvédère[3]. Pendant dix jours, la division Monsabert retient, sur un front de 8 km, 27 bataillons allemands sur les 44 opposés à la 5e armée américaine qui combat sur 70 km de front.

Devant Sienne, que la 3e DIA s'apprête à libérer le , Monsabert répond à un officier qui lui demande d'approuver un plan de préparation d'artillerie « Si vous tirez en deçà du 18e siècle, je vous fais fusiller ! »[4]

Le général de Montsabert (à gauche) pendant un exercice en 1945 (après la guerre), avec le général Raoul Salan et le colonel Pierre-Élie Jacquot.

Il prend part ensuite au débarquement de Provence, à la reconquête de Toulon, de Marseille et à la défense de Strasbourg. Nommé au commandement du 2e corps d'armée de la Première armée, commandée par de Lattre, il franchit le Rhin[5] et s'empare de Stuttgart. Il est le premier commandant supérieur des troupes françaises d’occupation en Allemagne[6], entre juillet 1945 et septembre 1946.

Après-guerre[modifier | modifier le code]

Le , le général d'armée de Goislard de Monsabert prend sa retraite. Il est député gaulliste du Rassemblement du peuple français pour les Basses-Pyrénées de 1951 à 1955[6], et participe à l'amicale des anciens de la 3e DIA. Au sein du RPF, il dirige la commission de la Défense nationale du conseil national du parti et, à l'Assemblée, est membre de la commission de la Défense[6].

Il meurt le .

Hommages[modifier | modifier le code]

Plusieurs lieux ou collectivités portent le nom du général de Monsabert :

Décorations[modifier | modifier le code]

Décorations françaises[modifier | modifier le code]

Décorations étrangères[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason Blasonnement :
D'azur à trois roses d'or[10]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Durand 1999, p. 29
  2. René Chambe, L'épopée française d'Italie, 1944, Flammarion,
  3. René Chambe, Le bataillon du Belvédère, Flammarion,
  4. Jacques de Monsabert, cité par Jacques Le Groignec, Pétain et les Allemands, Nouvelles Editions Latines, , 459 p. (lire en ligne), p. 40
  5. René Chambe, Le 2e corps attaque… Campagne d'Alsace 1944-1945., Flammarion,
  6. a b et c Olivier Forcade, Eric Duhamel et Philippe Vial (dirs.), Militaires en République : les officiers, le pouvoir et la vie publique en France : actes du colloque international tenu au Palais du Luxembourg et à la Sorbonne les 4, 5 et 6 avril 1996, Publications de la Sorbonne, , p. 359, 366
  7. ViaMichelin
  8. (it) « Lapide a De Monsabert », sur Resistenza toscana (consulté le )
  9. Monitor Polski 1947, nr 29, poz. 248
  10. Joseph Denais, Armorial général de l'Anjou, Angers, Germain et Grassin, 1879-1884 (lire en ligne), p. 115

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Michel Wattel et Béatrice Wattel (préf. André Damien), Les Grand’Croix de la Légion d’honneur : De 1805 à nos jours, titulaires français et étrangers, Paris, Archives et Culture, , 701 p. (ISBN 978-2-35077-135-9).
  • François de Lannoy et Max Schiavon, Les généraux français de la Victoire 1942-1945, Paris, E-T-A-I, , 192 p. (ISBN 979-1028301484).
  • Romain Durand, De Giraud à de Gaulle : Les corps francs d'Afrique, Paris, L'Harmattan, coll. « Histoire et Perspectives Méditerranéennes », , 596 p., poche (ISBN 2-7384-7485-3)
  • René Chambe, Le 2e corps attaque… Campagne d'Alsace 1944-1945, Flammarion, 1948.
  • René Chambe, L'épopée française d'Italie, 1944, Flammarion, 1952.
  • René Chambe, Le bataillon du Belvédère, Flammarion, 1953.
  • Général de Monsabert, Notes de guerre, éditions Jean Curutchet, 2000

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]