Ordre militaire de Virtuti Militari — Wikipédia

Ordre militaire de Virtuti Militari
Ordre militaire de Virtuti Militari
Ordre militaire de Virtuti Militari.
Décernée par Drapeau de la Pologne Pologne
Statut décernée
Chiffres
Date de création
Importance

L'ordre Virtuti Militari (« Pour le courage militaire ») est la plus haute distinction militaire polonaise, récompensant la bravoure face à l'ennemi.

Créé en 1792, il est considéré comme la plus ancienne distinction militaire encore existante[1]. Des décorations étrangères telles la croix de Victoria britannique et la Medal of Honor américaine peuvent être considérées comme équivalentes.

Historique[modifier | modifier le code]

Création[modifier | modifier le code]

Il a été fondé le par le roi de Pologne Stanislas Auguste Poniatowski, après la victoire de la bataille de Zieleńce, lors de la guerre russo-polonaise de 1792[2].

Trois ans plus tard, l'État polonais, officiellement la république des Deux Nations, disparaît lors du troisième partage de la Pologne entre la Russie, la Prusse et l'Autriche. Ces trois puissances suppriment la décoration et en interdisent le port.

Le duché de Varsovie[modifier | modifier le code]

L'ordre est rétabli de 1807 à 1815 dans le cadre du duché de Varsovie, État sous protection française, sous le nom de Ordre militaire du Duché de Varsovie (Order Wojskowy Księstwa Warszawskiego), mais les Polonais utilisent couramment l'ancien nom.

2 569 personnes ont reçu cette décoration, notamment Jean-Henri Dombrowski et Józef Chłopicki, ainsi que Joanna Żubr (ca 1770-1852), première femme récipiendaire en 1809, engagée (ainsi que son mari) dans l'armée du duché, en cachant être une femme, par la suite promue au grade de sergent.

Le royaume de Pologne issu du congrès de Vienne[modifier | modifier le code]

En 1815, le duché est attribué par le congrès de Vienne au tsar Alexandre, sous le nom de royaume de Pologne ; l'ordre est renommé Ordre militaire polonais.

La Pologne de l'insurrection de 1830-1831[modifier | modifier le code]

L'insurrection déclenchée le 29 novembre 1830 aboutit à la mise en place d'un gouvernement insurrectionnel ; en , la Diète déchoit du trône de Pologne le tsar Nicolas Ier et le gouvernement prend le nom de Gouvernement national. L'armée du royaume de Pologne devient l'armée de ce nouvel État, qui est immédiatement attaqué par les forces russes ; l'insurrection prend fin en septembre avec la prise de Varsovie par Ivan Paskevitch.

Durant ce qui a été une véritable guerre russo-polonaise, 1963 combattants ont reçu la distinction Virtuti Militari, dont deux femmes : Bronisława Czarnowska et Joséphine Kluczycka[3], aide-chirurgien au 10e régiment de ligne polonais, présente sur douze champs de bataille et ayant reçu deux blessures. Le fils de Napoléon et de Marie Walewska, Alexandre Walewski, engagé dans l'armée polonaise insurgée, a aussi été décoré de l'ordre Virtuti Militari.

Le les ordres polonais de l’Aigle blanc et de Saint-Stanislas sont incorporés aux ordres de l’empire russe. L’ordre Virtuti Militari disparaît et est remplacé par une « distinction polonaise pour la valeur militaire » (польский знак отличия за военное достоинство) en reprenant l’apparence et décerné aux militaires russes ayant combattu l'insurrection.

Au XXe siècle[modifier | modifier le code]

L'ordre Virtuti Militari est rétabli le sous le nom d' « ordre militaire Virtuti Militari » (Order Wojskowy Virtuti Militari).

Des milliers de soldats et de dirigeants polonais et étrangers, plusieurs villes et un bateau reçurent l'ordre Virtuti Militari, pour la bravoure ou la conduite exceptionnelle en période de guerre. Il n'y a pas encore eu de récompense depuis 1989.

Structure[modifier | modifier le code]

Ruban et croix de Grand Croix.

L'ordre comprend cinq classes :

  1. Grand-croix Grand-croix
  2. Commandeur Commandeur
  3. Chevalier Chevalier
  4. Croix d'or Croix d'or
  5. Croix d'argent Croix d'argent

Personnes décorées[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Ustawa z dnia 1 sierpnia 1919 roku o ustanowieniu orderu wojskowego "Virtuti Militari"
  • Dekret Polski Komitet Wyzwolenia Narodowego z dnia 22 grudnia 1944 roku o orderach, odznaczeniach oraz medalach
  • Ustawa z dnia 16 października 1992 roku o orderach i odznaczeniach
  • Rozporządzenie Prezydent Rzeczypospolitej Polskiej z dnia 10 listopada 1992 roku w sprawie opisu, materiału, wymiarów, wzorów rysunkowych oraz sposobu i okoliczności noszenia odznak orderów i odznaczeń
  • Andrzej Lipka Virtuti Militari 1792-1830 wyd. OKO (Obyczaje, Kultura, Osobliwości) Kraków 1975
  • Wanda Bigoszewska Polskie ordery i odznaczenia, wyd. Interpress Warszawa 1989 (ISBN 83-223-2287-9)
  • Zdzisław Wesołowski "The Order of Virtuti Militari and its cavaliers 1792-1992" 1992 (ISBN 0-937527-00-9)
  • Tadeusz Jeziorowski Order wojenny Virtuti Militari, Poznań, wyd. Muzeum Narodowe 1993; (ISBN 83-85296-17-4)
  • Bogusław Polak Virtuti Militari 1919-1997: wybór źródeł, Koszalin, Wydawnictwo Uczelniane Politechniki Koszalińskiej, 1999; (ISBN 83-87424-87-0)
  • Elżbieta Zawacka, Dorota Kromp, Maria Biernacka Słownik biograficzny kobiet odznaczonych Orderem Wojennym Virtuti Militari Toruń, Archiwum i Muzeum Pomorskie Armii Krajowej oraz Wojskowej Służby Polek, 2004; (ISBN 83-88693-03-4)
  • Wydawnictwo „De Agostini Polska Sp. z o.o.”: Ordery i odznaczenia nr. 1 - (ISBN 978-83-248-2723-7)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Krzysztof Filipow, Order Virtuti Militari 1792-1945, Varsovie 1990, p. 5.
  2. De Agostini Polska Sp. z o.o. :Ordery i odznaczenia nr. 1 s. 4
  3. Du nom de son premier mari ; elle devient Joséphine Rostkowska en secondes noces.