Forces françaises en Allemagne — Wikipédia

Forces françaises et l'élément civil stationnés en Allemagne
Création  : Troupes d'occupation en Allemagne ;
 : Forces françaises en Allemagne ;
 : Forces françaises stationnées en Allemagne ;
 : Forces françaises et l'élément civil stationnés en Allemagne.
Pays Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Allégeance Drapeau de la France France
Garnison Zone d'occupation française en Allemagne et Berlin-Ouest
Ancienne dénomination Troupes d’occupation en Allemagne (TOA)
Forces françaises en Allemagne (FFA)

Les forces armées françaises présentes en Allemagne depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale ont connu plusieurs appellations : troupes d'occupation en Allemagne (TOA) de 1945 à 1949, forces françaises en Allemagne (FFA) de 1949 à 1993, forces françaises stationnées en Allemagne (FFSA) de 1993 à 1999 et enfin forces françaises et l'élément civil stationnés en Allemagne (FFECSA) depuis 1999.

Depuis 2014, il reste environ 500 personnels du ministère des Armées en Allemagne principalement à Müllheim, Breisach et Faßberg.

Histoire[modifier | modifier le code]

Précédent après la Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Zones d'occupation militaire alliée en Allemagne en 1923 ; en bleu, la zone française d'occupation, en vert vif le territoire du bassin de la Sarre.
Retrait des forces françaises de Dortmund en 1924 après l'occupation de la Ruhr.
Départ des forces françaises de Rhénanie le .
La dernière parade des troupes françaises devant la gare centrale de Mayence sous le commandement du général Adolphe Guillaumat, juste avant leur départ, le .
Le général Adolphe Guillaumat avec le drapeau de la France devant la porte du Deutschhaus le .

À la suite de l'armistice de la Première Guerre mondiale, des forces de l'Entente occupent une partie du territoire allemand de la fin de 1918 jusqu'en 1930. La France administre le territoire du bassin de la Sarre jusqu'en 1935[1].

Le , des éléments des VIIIe et Xe armées françaises franchissent la frontière franco-allemande, 21 divisions au total doivent occuper la zone Landau-Gerolstein-Königstein. Des divisions complémentaires sont placées en réserve dans la région de Neunkirchen (3 divisions) et surtout en Lorraine et en Belgique (30 divisions)[2].

Le traité de Versailles prévoit une présence militaire des Français, des Britanniques, des Américains et des Belges sur la rive gauche du Rhin et une partie de la rive droite à partir de pour une période de cinq à quinze ans selon les territoires. Les Français héritent de la plus grande des zones d’occupation, qui s’agrandit encore avec le prompt retrait des États-Unis, de la direction de la Haute commission interalliée aux territoires rhénans (HCITR), de la présidence de la Commission de gouvernement de la Sarre mandatée par la Société des Nations , ainsi que celle de Memel et de la haute Silésie.

Les forces d'occupation des territoires rhénans au sein de l'armée française du Rhin, créée en , varient en nombre selon les périodes mais comptent au moins 100 000 hommes. L'effectif maximum est observé en lors de la première occupation de Ruhrort, Düsseldorf et Duisbourg avec 250 000 soldats dont 210 000 Français[3].

La France, opposée à l'intervention de l'Armée allemande sans contrepartie lors du soulèvement de la Ruhr, réagit à cette dernière en envoyant ses troupes le 6 avril 1920 occuper temporairement Francfort et Darmstadt[4].

Les forces françaises interviennent dans des missions de maintien de la paix en compagnie de troupes alliées, à plusieurs endroits :

Le coût total d'entretien des armées d'occupation entre 1919 et 1924 est évalué à 240 millions de Goldmarks[6].

Entre 1923 et 1925, les forces françaises et belges occupent la Ruhr pour tenter de contraindre l'Allemagne à payer ses indemnités de guerre.

À partir du et jusqu'au retrait total des forces françaises d'Allemagne le , Adolphe Guillaumat commande l'armée d'occupation du Rhin et exerce le commandement supérieur des forces alliées des territoires rhénans.

À l'issue de la Seconde Guerre mondiale : les troupes d'occupation en Allemagne[modifier | modifier le code]

Insigne des troupes d'occupation en Allemagne : L'épée fracasse la croix gammée nazie.

Après la défaite de 1945, l'Allemagne et l'Autriche, d'une part, et les villes de Berlin et Vienne, d'autre part, sont divisées chacune en quatre zones d'occupation, réparties entre les quatre grands alliés : Union soviétique, Royaume-Uni, États-Unis et France.

Zones d'occupation alliée de l'Allemagne après 1945.
Les quatre secteurs de l'occupation alliée de Berlin.

La Zone d'occupation attribuée à la France comprend les territoires situés le long de la frontière française, ainsi que les districts nord de Berlin-Ouest, dans ce qui deviendra l'Allemagne de l'Ouest. Le premier gouverneur de cette zone est le général d'armée Marie Pierre Kœnig.

En 1945, l’Armée française crée donc les troupes d'occupation en Allemagne (TOA), dont le quartier-général est établi à l’hôtel Brenner (de), 4/6 Schillerstraße , à Baden-Baden. Une monnaie autonome est également créée, et n'ayant cours légal que dans la zone d'occupation française : le Franc FFA.

En , l'armée luxembourgeoise reprend une partie de la zone d'occupation française en Allemagne. Le 2e bataillon occupe une partie de l'arrondissement (Kreis) de Bitburg et un détachement du 1er bataillon une partie de l'arrondissement de Saarburg. Le 2e bataillon reste à Bitburg jusqu'en 1955. (En même temps, une partie de la zone britannique, s'étendant de la frontière belge à la frontière de l'Allemagne de l'Est, est reprise par la Belgique qui y installe ses troupes d'occupation).

Les Forces françaises en Allemagne (10 août 1949 - 30 août 1993)[modifier | modifier le code]

Insigne des FFA.
Un général de brigade français (à droite) avec un policier allemand le .

L'appellation TOA est remplacée par celle de « Forces françaises en Allemagne » (FFA) lors de l'entrée en fonction d'un haut-commissaire, par le décret du , paru au Journal officiel de la République française no 185 du prenant effet le . Il ne faut pas confondre la durée de l'occupation avec celle de la présence des TOA : les conventions de Bonn du mettent fin au régime d'occupation et sont amendées par les accords de Paris du . L'article premier de ces accords prévoyait qu'à partir du « des forces de même nationalité et de même importance que celles qui se trouveront à cette date sur le territoire de la RFA pourront y être stationnées ».

En 1951, la France installe à Trèves l'état-major de sa 1re division blindée. Pendant toute la guerre froide, la 1re DB oppose à l'éventuelle menace venue de l'Est l'effet dissuasif de ses équipements modernes. Elle représente une grande et puissante unité de l'arme blindée et cavalerie. La même année, la France installe la 3e division blindée dans le Bade-Wurtemberg. La 5e division blindée est également basée en Allemagne.

Ces grandes formations constituent le 2e corps d'armée de la Ire armée française.

Insigne de forces françaises à Berlin à partir de 1949.

Des forces françaises à Berlin sont stationnées à Berlin-Ouest de à dans le quartier Napoléon — ancienne « caserne Régiment-Général-Göring » — Ses principaux occupants seront le 11e régiment de chasseurs et le 46e régiment d'infanterie.

Au moment le plus intense de la guerre froide, les FFA comptèrent jusqu'à 50 000 soldats.

Les forces françaises en Allemagne eurent à leur disposition des armes nucléaires tactiques américaines au sein de l'OTAN dans le cadre d'un partage nucléaire à partir de 1960. Celles-ci équipaient des bombardiers SO.4050 Vautour pour l'entrainement et quatre escadrons North American F-100 Super Sabre de l'Armée de l'air à partir de 1963[7] (une soixantaine de Sabre en 1966) avec une trentaine de bombes nucléaires tactiques MK28 et MK43 américaines livrées à la base aérienne 136 Bremgarten et la base aérienne 139 Lahr en avril 1963[8]; les divisions mécanisées modèle 59 avaient deux batteries de deux MGR-1 Honest John (un total de dix batteries en 1966 soit vingt lanceurs[9]), et huit batteries de missiles sol-air MIM-14 Nike-Hercules armées par la 520e et la 521e brigade d’engins dans le Bade-Wurtemberg de 1960 à 1966[10],[11].

Le , un accord logistique franco-allemand est signé permettant à la Bundeswehr d'entreposer et de tester son matériel, ainsi que d'entrainer son personnel sur des sites militaires français. Ainsi, en 1966, plus de 26 000 militaires allemands furent entrainés par les FFA.

Le retrait du commandement militaire intégré de l'OTAN décidé par le général de Gaulle est annoncé au président des États-Unis Lyndon Johnson le [12] ; le , de Gaulle précise que l’affectation au commandement OTAN des forces terrestres françaises stationnées en Allemagne, ainsi que celle du 1er corps aérien tactique, va prendre fin le [13].

Le , un échange de lettres entre les ministres des Affaires étrangères français et allemand règle le statut des forces françaises en Allemagne[14]. Cette clarification était rendue nécessaire à la suite de ce retrait de la France du commandement intégré[15].

Les forces françaises qui auparavant devaient tenir un créneau en première ligne dans le dispositif allié en cas d'invasion des troupes du pacte de Varsovie eurent des relations plus distendues avec leurs homologues occidentaux qui cependant s'améliorèrent avec le temps.

L’accord entre le chef d'État-Major des armées Charles Ailleret et le chef suprême des forces alliées en Europe Lyman Lemnitzer, conclu le , et dont le texte est très succinct et de caractère très général, n’a prévu que des contacts d’état-major indispensables au cas où l’Europe occidentale aurait été le théâtre d’un conflit dans lequel la France aurait choisi de s’impliquer[16],[17], les FFA jouant le rôle de réserve générale et l'autonomie de décision de l'emploi des forces est respecté. L’accord Valentin-Ferber, du , complétait le précédent : le corps d’armée français en Allemagne étant très étroitement rattaché à l’ensemble de la 1re armée dont le commandement était en territoire français, c’est bien celle-ci qui serait impliquée par l’éventuelle coordination entre états-majors français et atlantique[18]. Une structure permanente, comportant une commission centrale 1re armée/AFCENT et trois commissions de planification (AFCENT, CENTAG, NORTHAG), est créée à cette date.

En 1976 ont lieu des entretiens entre les ministres de la Défense de la France et de la République fédérale d'Allemagne sur le retrait partiel de troupes françaises d'Allemagne de l'Ouest soit environ 10 000 hommes.

Conclu en 1978, l’accord Biard-Schulze porta sur les procédures nécessaires à cet égard, bien qu’il fût précisé qu’il n’avait qu’une « portée générale »[19]. À partir du début des années 1980, des initiatives nouvelles sont venus préciser les hypothèses d’actions conjointes entre forces françaises et atlantiques telle de la décision d’envisager l’engagement du nouveau troisième corps d’armée, créé à Lille, au-delà de la ligne Rotterdam-Dortmund-Munich, admise auparavant comme limite extrême d’éventuels mouvements français[20]. À l'occasion de consultations gouvernementales franco-allemandes en , les deux États conviennent d'organiser leur coopération militaire et de sécurité conformément au traité de l'Élysée[21].

Le président François Mitterrand et le chancelier Helmut Kohl passent en revue des troupes de la Force d'action rapide stationnées au Bade-Wurtemberg, le .

Alors que depuis 1966, jamais plus d’un régiment n’avait pris part à des manœuvres interalliées, on mit publiquement en avant le rapprochement progressif entre l'Armée française et l’organisation militaire atlantique, comme en avec la participation de 3 500 militaires à l’exercice « Fränkischer Schild » et celle, plus ample encore, de 20 000 hommes dont des unités de la force d'action rapide à l’exercice « Moineau hardi » de [22],[23].

La principale force de frappe des FFA était, dans les années 1980, composée d’environ 600 chars AMX-30B2 tandis que 850 de ceux-ci restaient stationnés sur le territoire métropolitain français.

Le 50e sommet franco-allemand, tenu à Karlsruhe le et , décide, entre autres, de la création d'un Conseil franco-allemand de défense et de sécurité. Les ministres de la Défense signent un accord sur le développement et la production d'un hélicoptère antichar commun qui deviendra le Eurocopter EC665 Tigre. Les contours de la future brigade franco-allemande sont précisés (quatre bataillons stationnés à Böblingen); celle-ci sera créée le .

En 1990, après la chute du mur de Berlin, le président François Mitterrand annonce le retrait progressif des 46 000 militaires des forces françaises en Allemagne, lors du 56e sommet franco-allemand de Munich les et . Le de la même année, le commandement allié de Berlin cesse son activité, le statut quadripartite de la ville étant éteint[24].

Les forces françaises stationnées en Allemagne et les forces françaises et l'élément civil stationnés en Allemagne (depuis 1993)[modifier | modifier le code]

Insigne des FFSA.
AMX-30B2 dans une caserne allemande en 1997-1998.

Les forces françaises en Allemagne sont dissoutes le , consécutivement à la fin de la guerre froide. Elles sont alors partiellement remplacées par les « forces françaises stationnées en Allemagne » (FFSA) qui ne comptent plus que 25 000 hommes et adoptent un nouvel insigne comportant les couleurs de la France, de l'Allemagne et les étoiles de l'Europe. Les derniers soldats russes quittent l'Allemagne de l'Est en 1994.

La 1re division blindée de Baden-Baden, dernière division française stationnée en Allemagne, est dissoute le 1er juillet 1999. Les FFSA deviennent les « forces françaises et l'élément civil stationnés en Allemagne » (FFECSA). La présence française en Allemagne se résume alors aux unités de la brigade franco-allemande et au 16e groupe de chasseurs. Le nombre de militaires français est réduit à 4 400 hommes contre 47 500 hommes en 1990[25].

Le 8 septembre 1999, le commandant de la circonscription militaire de défense de Metz devient également commandement des forces françaises et de l'élément civil en Allemagne (COMFFECSA). Il dispose d'une antenne de commandement située à Donaueschingen qui succède à l'état-major des FFSA de Baden-Baden.

Vers le retrait des forces françaises[modifier | modifier le code]

Consécutivement à la réforme des armées françaises de 2008 le 16e bataillon de chasseurs quitte Saarburg en 2010 et s'installe à Bitche en Moselle. En 2011 le 3e régiment de hussards quitte Immendingen pour rejoindre Metz.

Le 110e régiment d'infanterie de Donaueschingen est dissous le . Depuis cette date la présence militaire française en Allemagne s'est stabilisée avec environ 500 personnels et comporte :

Le gouverneur militaire de Metz est commandant de la zone Terre Nord-Est et des forces françaises et de l'élément civil stationnés en Allemagne.

Résumé chronologique[modifier | modifier le code]

Liste des commandants en chef des forces françaises en Allemagne[modifier | modifier le code]

Le général Jean de Lattre de Tassigny.
Le général Marie-Pierre Kœnig en 1944.
Le général Augustin Guillaume en 1953.
Le général Pierre Brasart.

Les généraux CSTOA[N 1] étaient subordonnés au général Kœnig, ce dernier détient le pouvoir législatif et est secondé par un gouvernement militaire détenant le pouvoir exécutif et recevant des consignes du Commissariat français aux affaires allemandes et autrichiennes. Cette situation prend fin le , date du vote de la Loi fondamentale de la République fédérale d'Allemagne. Le nouveau statut des forces entre en vigueur le , date de nomination du premier CCFA, le général Guillaume qui change ainsi de titre et reste en poste jusqu'au .

La liste des généraux commandants en chef des forces françaises en Allemagne est ainsi la suivante :

Nom Grade[N 2] Fonction[N 1] Période en fonction
Jean de Lattre de Tassigny G. A. Cdt en chef de la 1re armée -
Marie-Pierre Kœnig[N 3] G. A. CCFA -
Joseph de Goislard de Monsabert G. CA. CSTOA -
François Sevez[N 4] G. CA. CSTOA -
Augustin Guillaume G. CA. CSTOA puis CCFA -
Roger Noiret G. A. CCFFA -
Pierre-Élie Jacquot G. A. CCFFA -
Jacques Allard G .A. CCFFA -
Jean Crépin G. A. CCFFA -
Michel de Brébisson G. A. CCFFA -
Jacques Massu G. A. CCFFA -
Jean-Louis du Temple de Rougemont G. CA. CCFFA -
Gérard Lecointe G. CA. CCFFA -
Jean-Pierre de Lassus Saint-Geniès G. CA. CCFFA -
Jean Richard G. CA. CCFFA -
André Laurier[N 5] G. CA. CCFFA -
Pierre Brasart G. CA. CCFFA -
Bernard Philipponat G. CA. CCFFA -
Furcy Houdet G. CA. CCFFA -
Jean-Louis Brette (en) G. CA. CCFFA -
Noël Chazarain G. CA. CCFFA -
Michel Cavaillé G. DIV. CCFFA -
Alain Curé G. DIV. CFFSA -
Yves Crène G. DIV. CFFSA -
Claude Bénito G. DIV. CFFSA -

Vie quotidienne[modifier | modifier le code]

Le BABO (Bâtiment administratif de Baden-Oos) construit en 1954, au quartier-général des FFA à Baden-Baden.

Afin de permettre la vie quotidienne des soldats (appelés et engagés), du personnel civil et des familles d'expatriés, toute une infrastructure se met en place. Elle organise notamment le logement dans les cités-cadres, l'éducation des enfants d'expatriés, l'acheminement du courrier (militaire, administratif et civil), sans oublier les économats qui fournissent les familles en biens de consommation, ou encore une maison de la presse. Le service de santé des armées met en place plusieurs centres hospitaliers. La plupart des services administratifs (état civil, Trésor public, immatriculation des véhicules) sont regroupés dans le bâtiment BABO à Baden-Baden. Parallèlement, des entreprises privées s'implantent à proximité des cités-cadres (par exemple : auto-écoles, sociétés de leasing, entreprises de déménagement, (même un restaurant asiatique à Baden), etc.), ces entreprises du secteur allemand utilisent toutes la langue française et acceptent les règlements en deutschemarks ou en francs français[26]. La vie culturelle n'est pas oubliée avec des lieux de culte, des maisons des jeunes, des cinémas, etc. Le but est que les expatriés trouvent à proximité de leur lieu de résidence la majorité de ce qu'ils pourraient trouver en métropole, et le tout en utilisant la langue française.

Le commandant en chef en Allemagne fut aussi le commandant de l'enseignement français en Allemagne durant quelques années ; avec l'aide de l'Académie de Strasbourg, de nombreux établissements scolaires sont créés, destinés à accueillir les enfants des éléments constituant les troupes d'occupation, notamment : le lycée Ausone de Trèves[27] ; le lycée Paul-Tirard de Mayence[28] ; le lycée Hoche de Landau ; le collège Marceau de Coblence, (ce dernier ayant été installé au 31 Süd-allee puis en au 2 Süd-allée et fut dirigé par Monsieur Paul Coussot) ; le collège Turenne de Fribourg-en-Brisgau[29],[30], le lycée Charles de Gaulle de Baden-Baden.

À Coblence, la vie des Français s'organise notamment autour du cinéma « Le Paris », du cercle du Rhein-Mosel Club et des économats des FFA.

De nombreuses manifestations mêlant population militaire et civile française, et population allemande sont organisés, notamment les "volksmarsch (als)" (journées de randonnée organisées par les garnisons) et les « JPO » (journées portes ouvertes organisées par les casernes importantes). Ces manifestations étaient des rendez-vous annuels incontournables dans les villes de garnison. Notons la création par le Gouvernement militaire français de Berlin-Ouest des « 25 km de Berlin » en 1981, la première course à pied dans une grande ville allemande[31].

Composition des unités après 1945[modifier | modifier le code]

La Gendarmerie nationale en Allemagne 1945 - 1989[modifier | modifier le code]

Après la capitulation signée les et , deux légions de la Gendarmerie nationale d'occupation sont constituées (Rhénanie-Palatinat, Sarre pour la 1re, Bade-Wurtemberg pour la 2e) et disposent chacune d'un groupe de trois escadrons mobiles. En outre, un détachement autonome intervient à Berlin et une compagnie autonome est constituée pour l'Autriche, qui est annexée à l'Allemagne depuis 1938. En , 11 000 gendarmes sont présents en Allemagne. Une école est créée à Horb am Neckar. Le recrutement est constitué de gendarmes mutés, et en faible minorité de jeunes gens engagés dans les années 1943 et 1944 pour échapper davantage au STO que pour l'engouement pour le métier.

La guerre d'Indochine réclame des hommes qui sont prélevés sur les deux légions, si bien qu'en 1950, l'effectif de la gendarmerie des FFA se trouve réduit à 320 hommes, puis 1 760 en 1956. Le corps est réorganisé : la compagnie autonome de la Sarre disparaît après le rattachement de cette région à la RFA. Le commandement des forces de gendarmerie des FFA a sous son autorité deux légions d'occupation, une légion d'intervention, le détachement de gendarmerie du Haut Commissariat et celui de Berlin. Les formations seront ensuite transformées en groupements de gendarmerie puis en groupements prévôtaux. En 1968, le commandement de la gendarmerie des FFA devient unité formant corps[32].

Garnisons des troupes d'occupation en Allemagne (TOA) du 8 mai 1945 au 10 août 1949[modifier | modifier le code]

Les effectifs des troupes d'occupation en Allemagne sont passés de 324 000 hommes[33] le à un peu moins de 60 000 en 1949[33].

Les militaires se sont répartis dans les villes de garnisons suivantes. (Liste à compléter) :

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Défilé de soldats français du 159e RIA devant les ruines du Reichstag le [34].

Garnison des forces françaises à Berlin (FFB) de 1949 au 3 octobre 1990[modifier | modifier le code]

Insigne des Forces françaises à Berlin adopté en 1949.

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Gare française de Berlin-Tegel.

Garnison du groupement des forces du secteur français de Berlin (G.F.S.F.B) du 3 octobre 1990 au 12 septembre 1992[modifier | modifier le code]

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Garnison des forces françaises stationnées à Berlin (FFSB) du 12 septembre 1992 au 28 septembre 1994[modifier | modifier le code]

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Garnisons des forces françaises en Allemagne (FFA) du 10 août 1949 au 30 août 1993[modifier | modifier le code]

Un effectif d'environ 50 000 militaires est réparti dans les villes de garnisons suivantes (Liste à compléter) :

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Un engin blindé de reconnaissance du 1er régiment de spahis en 1978 dans une caserne de Spire.
Parade du 11e régiment de chasseurs des forces françaises à Berlin le lors de la journée des forces alliées à Berlin-Ouest. Au premier plan, des AMX-30B2 suivis de VAB.
Chef de char d'un AMX-10P du 2e GC de Neustadt lors d'un exercice en 1989.
Quartier Edon de Lachen derrière l'aérodrome en 1988