Joseph Bonsirven — Wikipédia

Joseph Bonsirven
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ToulouseVoir et modifier les données sur Wikidata
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Ordre religieux

Joseph Paul Bonsirven, né le à Lavaur (Tarn), et, mort le à Toulouse[1], est un jésuite, bibliste et théologien français.

Éléments biographiques[modifier | modifier le code]

Né en 1880 à Lavaur, il est dès sa formation au sacerdoce remarqué pour son don des langues. Après son ordination en 1903 à Albi, il est donc spécialisé dans le domaine biblique. Passionné par les racines juives du christianisme, il s'ouvre au monde juif et entretient des relations amicales avec plusieurs rabbins. Soupçonné de modernisme à cause de ses liens avec Mgr Mignot (qui l'avait ordonné en tant qu'archevêque d'Albi) avec qui il partageait l'intérêt pour Alfred Loisy et l'admiration pour Marie-Joseph Lagrange, la Commission biblique lui interdit en , malgré sa récente mention « très bien » en licence d'exégèse, de soutenir sa thèse de doctorat, intitulée « Eschatologie rabbinique d'après les targums, talmuds, midrashs. Les éléments communs avec le Nouveau Testament ». Il revient donc dans son diocèse se consacrer à la vie pastorale.

Entré chez les jésuites après la première guerre mondiale, il devient pour ses confrères professeur d'exégèse et conclura brillamment sa carrière à Rome (1948 - 1953).

Publications[modifier | modifier le code]

La revue Biblica, t.39, de 1958, présente la liste complète de ses œuvres.

• Le Judaïsme palestinien au temps de Jésus-Christ. Paris , Beauchesne, 1934. Livre fondamental et pionnier sur l'enracinement du christianisme dans le judaïsme. Une édition abrégée est parue en 1950.

• Les idées juives au temps de Notre Seigneur. Paris, Bloud et Gay, 1934.

  • Les Juifs et Jésus. Attitudes nouvelles. Paris, Beauchesne, 1937. In-16°de 252 p.
  • Exégèse rabbinique et exégèse paulinienne. Paris, Beauchesne, Bibliothèque de théologie historique, 1939. In-8° de 405 p.
  • Textes rabbiniques des deux premiers siècles pour servir à l'intelligence du Nouveau Testament. Rome, Institut Biblique Pontifical, 1954, Grand in-8° de XII. - 804 pp.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Stanislas Lyonnet. « In Memoriam P. Joseph Bonsirven ». Bib 39 (1958): 265-68.
  • Pierre Scheffer, art. « Bonsirven » dans Gérard Reynal (Dir.) Dictionnaire des théologiens et de la théologie chrétienne, Bayard Éditions / Centurion, Paris, 1998. (ISBN 222735528X)
  • Laurence Deffayet. « Le rôle du Père Bonsirven dans le renouveau du dialogue judéo-chrétien dans l’entre-deux-guerres ». Revue d’Histoire de l’Église de France, t. 89, janvier-.
  • Laurence Deffayet. « Le Père Joseph Bonsirven : un parcours fait d'ombres et de lumière ». Archives juives, Volume 40 –2007/1, Dossier Philosémites chrétiens, pp. 45-57.
  • Daniel Lindenberg, « Le père Joseph Bonsirven », Sens 7-8, juillet-, p. 362- 370.
  • J. Nathan Clayton. « An examination of Joseph Bonsirven (1880-1958) and his contributions to twentieth century biblical studies ». Trinity journal, 2008, vol. 29, no1, pp. 65-81.
  • Thérèse-Martine Andrevon, « Joseph Bonsirven et le « mystère d'Israël » », Nouvelle Revue théologique, t. 133, no 4,‎ , p. 547-567. (lire en ligne Accès libre)
  • Thérèse-Martine Andrevon, “Joseph Bonsirven : A model among the theologians of Judaism in the period preceding the Vatican II Council,” dans J. Bernauer et R. A. Maryks (dir.), Jesuits and Jews, a tragic couple (Leiden, Brill, 2014), p. 333-350.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Archives du Tarn, commune de Lavaur, acte de naissance no 8, année 1880 (consulté le 14 octobre 2014) (avec mention marginale de décès)

Liens externes[modifier | modifier le code]