Guy de Carmoy — Wikipédia

Guy de Carmoy
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Titre de noblesse
Comte
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 90 ans)
Paris 15e
Nom de naissance
Guy Frédéric Joseph Marie Carmen de Carmoy
Nationalité
Activité
Enfant
Hervé de Carmoy (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour

Guy de Carmoy, né le à Paris (16e)[1] et mort dans cette même ville le (15e)[2] est un économiste français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et études[modifier | modifier le code]

Il a obtenu une licence de lettres et de droit et un diplôme de sciences politiques à l'École libre des sciences politiques. Il y est l'élève de Wilfrid Baumgartner[3].

Parcours professionnel[modifier | modifier le code]

Guy de Carmoy est inspecteur des finances de 1930 à 1960.

Il est l'auteur lors de la période du Front populaire d'un rapport présenté à Jean Zay sur les causes de la crise du cinéma français publié pour le Conseil national économique. Il y prévoit « une organisation corporative unique, obligatoire et dotée de pouvoir régalien »[4].

Ce rapport est à l'origine de la réorganisation du cinéma effectuée par le Gouvernement de Vichy[5],[6]. Le cinéma devient une industrie et la loi porte sur la création du Comité d'organisation de l'industrie cinématographique (COIC). Il devient commissaire du gouvernement auprès de Jean-Louis Tixier-Vignancour du COIC. Par décret de Pierre Laval du , Louis-Émile Galey remplace Guy de Carmoy en tant que commissaire du gouvernement du COIC.

En 1943, il est déporté le de Compiègne vers Buchenwald comme « personnalité-otage ». Le , il est transféré au[7]Camp de Füssen-Plansee.

Il est en 1946 administrateur suppléant à la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD)[8], puis directeur de l’Organisation européenne de coopération économique (OECE), de 1948 à 1952. Du au Guy de Carmoy est directeur exécutif temporaire du Fonds monétaire international, suppléant Jean de Largentaye[9]

En 1949, il devient professeur à l'Institut d'études politiques de Paris, où il donne un cours de relations internationales[10], ainsi que d'économie européenne[11].

En 1953, il assiste à la Table Ronde de l'Europe, Rome, 13-, en tant que publiciste pour la France (un des quinze "publicistes", écrivains, journalistes ou professeurs invités)[12] et il publie cette année un plaidoyer pour l'Europe La Fortune de l'Europe[13]

De 1961 à 1980 il est professeur à l'Institut européen d'administration des affaires (INSEAD) de Fontainebleau[14] et professeur émérite à partir de 1980.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
  2. (BNF 11895218)
  3. Olivier Feiertag, Wilfrid Baumgartner: Un grand commis des finances à la croisée des pouvoirs (1902-1978), Institut de la gestion publique et du développement économique, (ISBN 978-2-8218-2822-3, lire en ligne)
  4. Jean-Marc Vernier, « L'État français à la recherche d'une « politique culturelle » du cinéma : De son invention à sa dissolution gestionnaire », Quaderni, MSH, vol. 54 « Cinéma français et État : Un modèle en question »,‎ (lire en ligne).
  5. Loi du 16 août 1940 sur la production industrielle, loi du 19 mai 1941
  6. Olivier Amiel, « Financement public du cinéma : des critiques dangereuses », Rue89, Le Nouvel Observateur, 09/01/2013
  7. Livre-mémorial des déportés de France arrêtés par mesure de répression et dans certains cas par mesure de persécution 1940-1945". Tome 1 p. 1021
  8. Patrice Baubeau, La BIRD, la France et le dollar gap, 1946-1947, Histoire@Politique. Politique, culture, société, no 19, janvier-avril 2013
  9. Annual report IMF, avril 1948
  10. « Les Organisations économiques internationales / Guy de Carmoy », sur catalogue-bibliotheque.sciencespo.fr (consulté le )
  11. Anne Dulphy et Christine Manigand, « Entretien avec Pierre Gerbet, professeur émérite à l'Institut d'études politiques de Paris », Histoire@Politique, vol. n° 2, no 2,‎ , p. 13 (ISSN 1954-3670, DOI 10.3917/hp.002.0013, lire en ligne, consulté le )
  12. [1]
  13. Pierre Duclos, L'Europe entre la Mort et la Vie, Revue française de science politique, 1954, Volume 4, Numéro 3 p. 589-609
  14. John C. Campbell, Guy de Carmoy, Shinichi Condo, Energy, a Strategy for International Action, The Triangel Papers; 6, 1973