Ghisoni — Wikipédia

Ghisoni
Ghisoni
Vue de Ghisoni.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Collectivité territoriale unique Corse
Circonscription départementale Haute-Corse
Arrondissement Corte
Intercommunalité Communauté de communes de Fium'orbu Castellu
Maire
Mandat
Don Marc Albertini
2020-2026
Code postal 20227
Code commune 2B124
Démographie
Gentilé Ghisonais
Population
municipale
205 hab. (2021 en diminution de 4,21 % par rapport à 2015)
Densité 1,6 hab./km2
Géographie
Coordonnées 42° 06′ 15″ nord, 9° 12′ 42″ est
Altitude 650 m
Min. 117 m
Max. 2 352 m
Superficie 124,6 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Fiumorbo-Castello
Localisation
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Ghisoni est une commune française située dans la circonscription départementale de la Haute-Corse et le territoire de la collectivité de Corse. Elle appartient à l'ancienne piève de Castello dont elle était le chef-lieu.

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation[modifier | modifier le code]

La commune de Ghisoni est située sur la haute vallée du fleuve Fium'Orbu, entre une ligne de crêtes nord-sud culminant au Monte Renoso (2 352 m) et la Plaine orientale, dans le parc naturel régional de Corse.

Communes limitrophes

Géologie et relief[modifier | modifier le code]

Une vue du village ; au fond les rochers du Kyrie Eleïson (1 260 m).

Ghisoni se trouve dans le sud de l'En-Deçà-des-Monts, au commencement de la partie granitique de la Corse, par opposition à la « Corse schisteuse » qui s'étend sur le quart nord-est de l'île jusqu'au nord de la piève de Castello. « Tout à fait au Sud du Tavignano, les monts d'Antisanti et de Vezzani semblent la terminaison méridionale de ridements parallèles, plus occidentaux que tous les précédents, mais dont la partie septentrionale ne se serait pas formée ou aurait disparu »[1]. Son territoire repose en grande partie sur le socle granitique de l'île.

Le relief de la commune est très accidenté, le fleuve lui-même étant encaissé profondément dans deux remarquables gorges, respectivement défilé des Strette et défilé de l'Inzecca, en aval du village. Le sommet le plus élevé de la commune est le Monte Renoso (2 352 m), point culminant de la piève de Castello et appartenant à la chaîne centrale de l'île. Au-delà de celui-ci se trouvent Bocognano et Bastelica, importants villages montagnards situés dans l'arrière-pays d'Ajaccio.

Les cimes dentelées du sud-est, atteignant 1 260 et 1 535 mètres, portent les noms de Kyrie Eleison et de Christe Eleison. La mémoire populaire veut qu'elles aient été ainsi baptisées au XIVe siècle après le supplice des Giovannali réfugiés à Ghisoni ; alors que les hérétiques montaient au bûcher, le curé et les gens du pays auraient prié pour eux, l'écho des deux montagnes répétant : « Kyrie Eleison… Christe Eleison… »

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Ruisseau de Regolo.

Le territoire possède un réseau hydrographique très dense, avec pour principal cours d'eau le fleuve Fiumorbo[2] (u Fium'Orbu). Après avoir pris source à la Foce d'Astra à une altitude de 1 750 m sur la commune de Palneca sous le nom de ruisseau de Marmano, son cours prend une direction N-NE. Il longe la forêt de Flasca partie intégrante de la forêt territoriale de Marmano en Corse-du-Sud, avant de pénétrer sur la commune de Ghisoni en Haute-Corse, à la passerelle (1 390 m) dans la forêt de Marmano et en sortir à un point de son cours situé à 1 094 m d'altitude. De ce point, le fleuve longe la forêt jusqu'à son extrémité septentrionale à l'altitude d'environ 660 m avant de prendre le nom d'u Fium'Orbu. Son cours sinueux s'oriente alors vers l'est et va traverser successivement le remarquable défilé des Strette, puis la retenue de Sampolo, les remarquables gorges du défilé de l'Inzecca , et enfin la retenue de Trevadine (centrale de Trevadine) avant de quitter la commune à un point situé à 110 m d'altitude.

Au cours de la traversée du territoire de Ghisoni, le fleuve reçoit les eaux de très nombreux cours d'eau et leurs affluents : ruisseau de Faeto Rosso dont le lit délimite partiellement les communes de Ghisoni et de Bastelica, ruisseau de Radicello[3], ruisseau d'Ariola[4], ruisseau de Cannareccia[5] (rg), ruisseau de Rivusecco[6], ruisseau de Paglione[7] (rg), ruisseau de Casso[8] (rg), ruisseau de l'Aresto[9], ruisseau de Chigheri[10] (rg), ruisseau de Vagile[11], ruisseau de Ciuntrone[12] (rg), ruisseau de Regolo[13] (rg) qui arrose le village de Ghisoni, ruisseau de Grotta del Prete[14], ruisseau de Vadolmo (rg), ruisseau de Paganello[15], ruisseau de Ruello[16] (rg), ruisseau d'Olmiccia[17], ruisseau d'Occhio-Griggio[18] (rg), ruisseau de Sampolo[19], ruisseau de Rosse[20], ruisseau de Zoppi[21], ruisseau de Monte Grosso[22], ruisseau de Trevadine[23] (rg).

Commune de montagne, Ghisoni possède dans ses parties les plus hautes, des lacs d'origine glaciaires : les lacs de Bastani et de Nielluccio sur le flanc nord-est du Monte Renoso, et, plus au sud, les lacs de Rina Soprano et Rina Sottano.

Climat et végétation[modifier | modifier le code]

Ghisoni bénéficie d'un climat chaud et tempéré. En hiver, les pluies sont bien plus importantes qu'en été. De par l'altitude des montagnes qui l'entourent, la neige y est fréquente en hiver, permettant l'ouverture de la station de sports d'hiver de Capannelle.

La commune compte environ 5 600 hectares de forêts, soit un taux de boisement de près de 45 %. Celles-ci sont :

  • au nord-est, la forêt territoriale de Rospa-Sorba dont elle possède 71,58 ha des 766 ha de sa superficie totale,
  • au sud, la forêt territoriale de Marmano d'une superficie totale de 2 647 ha dont elle possède la majeure partie et qu'elle partage avec Palneca,
  • à l'ouest, la forêt communale de Ghisoni d'une superficie approximative de 2 970 ha.
  • au nord de la forêt communale, et à l'ouest du village, se trouve la forêt de Canali.

Les essences qui les composent, dépendent de l'étagement altitudinal[24] :

  • À l'étage subméditerranéen, la châtaigneraie couvre le sol au-dessus de 600 mètres et jusqu'à 900 mètres d'altitude.
  • L’étage montagnard dont la limite inférieure commence vers 1 100 - 1 200 mètres et atteint 1 750 - 1 800 mètres, limite supérieure des forêts de l'île, est caractérisé par les séries du pin laricio, du sapin et du hêtre.
  • L’étage subalpin s’étend entre 1 750 - 1 800 mètres et 2 000 - 2 100 mètres en moyenne ; il est caractérisé par le développement de fourrés d'aulne odorant (espèce endémique corse Alnus viridis ssp. suaveolens), de genévriers, de fougères et de landes, sans véritables arbres.
  • L’étage alpin est situé au-delà de la limite supérieure des brousses et des landes à arbustes nains et pelouses, soit au-dessus de 2 000 - 2 100 mètres.

Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]

Accès routiers[modifier | modifier le code]

Ruines de la maison cantonnière de Sorba.

La route D 344 qui relie Ghisoni à Ghisonaccia et à la RT 10 (ex-RN 198), en aval du Fiumorbo, franchit le défilé des Strette, puis celui de l'Inzecca. La route D 69 permet de relier, excepté quelques jours en période hivernale, Ghisoni :

le village est distant par route[25], de :

Transports[modifier | modifier le code]

Routiers

Il n'existe pas de moyens de transports publics de voyageurs desservant la commune, à l'exception :

  • d'une navette en car qui relie Ghisoni à Ghisonaccia tous les vendredis. À l'aller : départ de Ghisoni à 13 h 30, au retour : départ de Ghisonaccia à 18 heures.
  • d'une navette en car qui relie ponctuellement Ghisoni à la station de ski de Ghisoni-Capannelle.
Ferroviaires, aériens et maritimes

Loin des infrastructures de transport, le village est distant par route[25], de :

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Ghisoni est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[26],[27],[28]. La commune est en outre hors attraction des villes[29],[30].

La commune est habitée dans une zone comprise entre 550 m et 800 m d'altitude, avec Ghisoni l'important bourg d'autrefois avant la fermeture de la mine de Finosa après la Seconde Guerre mondiale, et quatre hameaux.

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (99,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (99,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (62,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (23 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (13,5 %), zones agricoles hétérogènes (0,4 %), eaux continentales[Note 2] (0,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,1 %)[31]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Ghisoni[modifier | modifier le code]

Au centre du village, face à l'église Sainte-Marie.

Le village de Ghisoni occupe le flanc d'un vallon situé à une altitude moyenne de 650 mètres. Il regroupe 20 quartiers : A Custarella; E Pianelle ; U Castagnone ; A Turchia ; U Quatru Mancinu ; U Funtanone ; A Tozza ; E Maestracce ; A Boda ; U Pianu ; San Roccu ; U Sarratu ; A Pepinera ; A Vadina ; E Vignacce ; A Tomba ; A Teghja ; A Quarceta ; A Furcella ; U Castellucciu.

Cavo[modifier | modifier le code]

Cavo (Cavu) au sud du village, est un hameau situé sous la route D 69 donnant accès à Palneca et la microrégion du Talavu - Bastelica via le col de Verde.

Galgaccio[modifier | modifier le code]

Galgaccio (U Galgacciu), au fond du vallon du Ruellu, au nord de Ghisoni, est un village qui comprenait 10 lieux-dits dont la plupart sont aujourd'hui ruinés. Depuis Ghisoni, on croise successivement :

  • Tiglio (U Tigliu), hameau complètement ruiné isolé sur les flancs d'un vallon creusé par un affluent en rive gauche du Ruellu vers 700 mètress d'altitude ;
  • Susinelle (E Suzinelle), hameau ruiné également isolé dans un autre vallon en rive gauche à 800 mètres d'altitude ;
  • Monaco (U Mònacu), hameau à flanc de vallée en rive droite, à proximité de la route de Galgaccio à 720 mètres d'altitude ;
  • Pendibe (E Pindive), hameau ruiné situé 2 000 mètres au nord de Monaco, tout près de la route à 750 mètres d'altitude ;
  • Orsena (L' Ursena), cœur géographique de Galgaccio, desservi par la route, qui domine la vallée à 850 mètres d'altitude à proximité de l'église Saint-Dominique de Galgaccio ;
  • Monticello ( U Munticellu), hameau ruiné accessible depuis Orsena et dominant le ruisseau de Ficuccia en rive droite du Ruellu à 840 mètres d'altitude ;
  • Stretta (E Strette), hameau ruiné en rive gauche à 730 mètres d'altitude ;
  • Casevecchie (E Case Vechje), hameau ruiné qui occupe le fond d'un petit vallon en rive gauche à 770 mètres d'altitude ;
  • Agnatello (L' Agnatellu), le hameau le plus important, desservi par la route, en fond de vallée à 790 mètres d'altitude ;
  • Filicaja (A Filicaghja), hameau le plus en amont à plus de 850 mètres d'altitude.

La fête du hameau a lieu le 4 août, avec une messe et une procession organisée dans la petite chapelle située à Orsena. À la fin de la procession autour de l'église, les rubans qui décoraient la statue de saint Dominique sont coupés et distribués à l'assistance : ils sont censés porter bonheur durant toute l'année à venir.

Sampolo[modifier | modifier le code]

Vue du hameau de Sampolo.

Sampolo (Sampolu), à la sortie du défilé des Strette, sur la rive droite du Fiumorbo, à l'écart de la route, est un hameau bordé depuis 1992, par le lac de Sampolo, plan d'eau du barrage construit sur le Fiumorbo (32 mètres de haut, contenance 1,6 Mm3).

Rosse[modifier | modifier le code]

Rosse (E Rosse) a été créé au XVIIIe siècle dans un vallon affluent sur la rive gauche du Fiumorbo, à l'est du village ; le nom du hameau vient sans nul doute du gisement de schiste rouge présent près de Rosse, et dont la transformation en ardoise a permis la fabrication et la réalisation d'édifices du village. La chapelle construite en 1800, a été restaurée en 1993.

En 1875, les habitants de Rosse ont demandé que leur hameau soit érigé en commune distincte : les démarches entreprises à ce sujet n'aboutirent pas. Rosse a compté jusqu'à 150 habitants, avant que 14 de ses enfants ne tombent au champ d'honneur lors de la Guerre 1914-1918. Aujourd'hui, le hameau n'a plus d'habitant à l'année.

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom corse de la commune est Ghisonu /ɡiˈzɔːnu/. Ses habitants sont les Ghisunesi.

L'origine du nom de Ghisoni, entre le nom d'un fleuve de la province de Turin, d'un peintre ou issu d'une origine purement religieuse, reste elle aussi incertaine. Cosimi pense que le nom de Ghisoni proviendrait de l'appellation donnée par les moines byzantins à leur couvent, à savoir, « demeure de Jésus », qui devient "IHIONI", prononcé en corse Ghisoni ou Isoni (après une voyelle terminant le mot précédent)[32].

Une autre source lie le nom de Ghisoni avec un chant religieux, sorte d'hymne à la vertu, désignant l'ultime refuge des Giovannali alors qu'ils étaient pourchassés lors de l'Inquisition. Réfugiés dans une cuvette ceinturée de montagnes, les Giovannali s'étaient fixés en ce lieu, face aux majestueuses aiguilles granitiques que l'on nommera ensuite le Kyrie Eleison. Ce lieu fut baptisé des 7 lettres reprenant les initiales des 7 vers de la première strophe de leur Dolor caecorum [33] : "Gloria...Hominis...Isulae...Sacrae...Omnis...Nobilis...Illustris...". Si ce Gloria était une louange à l'Eternel, on pouvait aussi y lire dans sa première strophe, une louange à la communauté des Giovannali qui s'était formée au pied des aiguilles.

Histoire[modifier | modifier le code]

Antiquité[modifier | modifier le code]

Le révérend père Salvatore Vitale signale l'existence à Ghisoni, en l'an 430 de notre ère, d'une église San Thoma de Grisino.

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

J. Cosimi, auteur de la Toponymie grecque de la Corse, démontre l'existence d'un couvent ou d'une chapelle tenue par des moines byzantins au VIIIe siècle.

Les premières mentions de Ghisoni datent des chroniques de l'historien Giovanni della Grossa (1388 - 1464)[34]. Ghisone[Note 3] est un des sept villages qui composaient la piève de Castello, l'une des dix-neuf pievi de l'évêché d'Aléria, et qui contenait quatre cent vingt feux. Le village de Piève était la piévanie[35].

À la mort d'Orlando, évêque d'Aléria, la seigneurie des Cortinchi passa aux mains de ses deux frères, Guglielmo et Ugo Cortinco. Ce dernier de Pietr'ellerata, devint plus tard seigneur de Gaggio. Il avait épousé une fille de Giudice de Cinarca. Après la mort des pères, la discorde éclata entre les trois fils de Guglielmo et les sept fils de Ugo Cortinco. À la fin d'une guerre acharnée, un accord fut conclu. Les sept frères eurent le castello de Gaggio. En 1348, ils étendirent leur autorité dans la piève de Castello et sur toute celle de Venaco[36].

Fondé dans le village de Carbini en 1352, la confrérie des Giovannali prend de l'ampleur en Corse [37]. Elle prône l'humilité, la simplicité, la pauvreté et la non-violence. Les Giovannali vivent en communauté et partagent tout. La communauté refusant toute autorité épiscopale et aussi l’impôt, l'évêque d'Aléria, Raimondo, obtient du pape Innocent VI une excommunication papale contre ces « hérétiques ». Quelques années plus tard, le pape Urbain V envoie un légat en Corse qui, soutenu par les seigneurs locaux, organise une sainte croisade militaire. Au nom de l'Église, de 1363 à 1364, à Carbini et dans d'autres villages corses, de nombreux Giovannali sont massacrés avec femmes et enfants. Certains, plutôt que de renoncer à leur foi, sont morts les armes à la main. Les derniers Giovannali furent brûlés à Ghisoni, au pied des montagnes appelées Kyrie Eleison et Christe Eleison [38].

Temps modernes[modifier | modifier le code]

Plus tard, l'atlas manuscrit du Génois Vesconte Maglioni, daté du , mentionne aussi l'existence du village. Si la date exacte de la création du village est incertaine, il est toutefois établi qu'il a été créé bien avant Ajaccio (1380) et Bastia (1412)[réf. nécessaire].

En , Noël de Jourda, comte de Vaux, est attaqué à Ghisoni[39] avec ses 200 troupiers par mille cinq cents Naziunali, mais est secouru par le 2e bataillon d'Auvergne. Il est blessé au cours de la bataille et laisse 27 soldats tués ou blessés ; le régiment d'Auvergne perd 44 hommes et 7 officiers tués ou blessés[40]. Vainqueur des troupes de Pascal Paoli à Ponte Novu le , le comte Noël de Jourda, nommé commandant général des troupes françaises en Corse, reçoit la soumission des habitants de Ghisoni en . En ce même mois de , il annonce au roi Louis XV : « toute la Corse est soumise au Roy ».

La loi du [41] érige Ghisonaccia en commune distincte ; pour cela, une partie du territoire est prise sur Lugo-di-Nazza qui se retrouve réduite de plus de moitié. Le village de Ghisonaccia a été peuplé par des habitants de Ghisoni, qui étant contraints de faire leur récolte, y ont bâti des maisons[42].

Ghisoni devient chef-lieu de canton par la loi du qui forme un nouveau canton en séparant de celui de Vezzani quatre de ses anciennes communes : Ghisoni, Ghisonaccia, Lugo-di-Nazza et Poggio-di-Nazza.

Époque contemporaine[modifier | modifier le code]

Au cours de la Seconde Guerre mondiale, à l'appel du Front national de la résistance, Ghisoni s'est libéré elle-même le , notamment grâce aux frères Carlotti (Francis et Ange). Ils parviennent à rassembler quelques hommes et chassent le détachement allemand qui logeait dans le groupe scolaire en ouvrant le feu sur le bâtiment avec un fusil mitrailleur FM 24 depuis les hauteurs du quartier de Pianelle. Des combats ont continué les jours suivants dans le défilé de l'Inzecca, où quatre jeunes ghisonais ont été faits prisonniers et fusillés au lieu-dit « Pinzalone ». Il s'agit de Paul-Toussaint Martelli, Bruno Chiodi ainsi qu'Antoine et Toussaint Pieri[43]. Un cinquième, Jean-François Martelli, survécut à la fusillade et parvint à prendre la fuite. Un détachement de blindés de la 16e Panzergrenadier Division SS Reichsführer-SS est envoyé de la plaine orientale vers le village. Le convoi de chars est partiellement détruit et bloqué à l'entrée du défilé de l'Inzecca par un tir d'artillerie italienne guidé par des partisans locaux sauvant ainsi le village de représailles[44].

Le général Giraud, commandant en chef des Forces françaises libres, visitera Ghisoni le [45], lors de sa tournée d'inspection (Bastia ne sera libérée que le ). Au lendemain de cette libération, tous les ghisonais, de 20 à 25 ans encore présents au village, ont été mobilisés en Afrique du Nord. Nombre d'entre eux ont pris part aux combats qui ont précédé la capitulation allemande du .

Depuis le , la commune de Ghisoni a intégré la communauté de communes du Fium'orbu, devenue communauté de communes de Fium'orbu Castellu, composée de 12 communes (Isolaccio, Prunelli, San-Gavino, Serra-di-Fiumorbo, Ghisoni, Poggio-di-Nazza, Vezzani, Pietroso, Ghisonaccia, Ventiseri, Lugo-di-Nazza, Solaro et Chisa) et regroupant près de 11 200 habitants.

La catastrophe du Renoso[modifier | modifier le code]

Le [46], l'avion qui transportait 22 joueurs et joueuses du club de basket-ball de Bastia (plus ses 3 membres d'équipage) alla heurter la paroi sud du Monte Renoso à 2 300 mètres d'altitude, au-dessus de Ghisoni. Il était un peu plus de 13 heures, les conditions atmosphériques étant très mauvaises, les colonnes de secours ne parvinrent à localiser l'épave que deux jours plus tard, le . Il n'y avait aucun survivant. Tous les corps ne furent pas identifiés.

Une stèle en mémoire des 25 disparus se trouve dans le cimetière de Bastia.

La catastrophe est attribuée à une série de fautes de l'équipage[47].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
2008   Don-Marc Albertini   Cadre administratif et commercial d'entreprise - 45 ans
mars 1993 mars 2008 Philippe Albertini UMP Cadre supérieur - Maire - 30 ans
novembre 1989 mars 1993 Thomas Delsanti SE Maire
1987 novembre 1989 Antoine-Brand Natali SE Maire - 56 ans
1977 1986 Antoine Vignaroli SE Maire - 65 ans
1965 1977 Raoul-Charles Maymard UDR Chirurgien - Maire - 51 ans
1965 1965 Marie-Louise Maymard SE Étudiante en médecine - Maire - 17 ans
1959 1965 Joseph-Antoine Cervetti SE Maire - 59 ans
1953 1959 Marc-François Martelli DVD Ingénieur général honoraire de la ville de Paris - Maire - 64 ans
1951 1953 Joseph-Antoine Cervetti SE Maire - 51 ans
1947 1951 Henri-Joseph Mucchielli PCF[49] Exploitant agricole à Ghisonaccia - Maire - 36 ans
1943 1947 Ange Pieri SE Maire
1919 1943 Simon-Brand Santoni SE Maire - 37 ans
1915 1919 Jules-Brand Costantini SE Notaire - Adjoint faisant fonction - 55 ans
1904 1915 Alexandre-Philippe Cervetti Républicain Contrôleur des douanes - Maire - 48 ans
1901 1904 Jules-François Micaëlli SE Maire - 46 ans
1888 mars 1901 Ours-Louis Pieri SE Maire - 63 ans
1884 1888 Pierre-Marie Grisostomi SE Maréchal des logis - Maire - 53 ans
mai 1884 octobre 1884 (démission) Horace Micaëlli SE Notaire - Maire - 39 ans
1882 1884 Antoine-Jules Bianconi SE Entrepreneur - Maire - 60 ans
novembre 1878 1882 Louis Alberti SE Maire - 26 ans
3 janvier 1878 1878 Félix-Antoine Mucchielli SE Maire - 72 ans
28 juin 1877 novembre 1877 Antoine-Toussaint Ottavi SE Maire - 55 ans
3 novembre 1872 16 mai 1877 Félix-Antoine Mucchielli SE Conseiller de l'arrondissement de Corte - Maire - 67 ans
  mai 1872 Pierre-Toussaint Cervetti SE Adjoint faisant fonction - 30 ans
9 juillet 1871 9 juillet 1871 François-Brand Luciani SE Gendarme - Conseiller municipal faisant fonction - 34 ans
8 juillet 1871 8 juillet 1871 Antoine-Brand Mucchielli SE Conseiller municipal faisant fonction - 28 ans
15 juin 1871 1871 Ours-Louis Pieri SE Maire - 46 ans
mai 1871 mai 1871 Ours-François Paolini SE Premier conseiller municipal faisant fonction
12 janvier 1871 février 1871 Ours-Louis Pieri SE Maire - 46 ans
10 janvier 1871 10 janvier 1871 Pierre-Toussaint Cervetti SE Conseiller municipal délégué - 29 ans
décembre 1869 janvier 1871 Ours-Louis Pieri SE Maire - 44 ans
1865 1869 Antoine-Mathieu Mucchielli SE Maire - 37 ans
septembre 1863 1865 Hyacinthe Mucchielli SE Maire - 41 ans
1860 1862 Pierre-Louis Mucchielli SE Maire - 44 ans
1857 1860 Antoine-Mathieu Mucchielli SE Maire - 29 ans
7 juillet 1852 1857 Hyacinthe Costantini SE Maréchal-ferrant - Maire - 56 ans
2 janvier 1844 1852 Félix-Antoine Mucchielli SE Maire - 38 ans
1839 1844 Baptiste Ottavi SE Maire - 42 ans
1830 1 février 1839 (décès) Charles Pieri SE Marchand - Maire - 58 ans
24 mars 1827 19 novembre 1830 (démission) Félix-Antoine Mucchielli SE Maire - 22 ans
1819 26 août 1826 (révoqué) Don-Joseph Giorgi SE Instituteur - Maire - 38 ans
1817 1819 Philippe-Antoine Mucchielli SE Maire - 33 ans
1816 1817 Anselme Mucchielli SE Maire - 40 ans
1813 1816 Hyacinthe Mucchielli SE Juge de paix du canton de Sorba Maire - 49 ans
1808 1813 Joseph-Marie Mucchielli SE Maire - 26 ans
1807 1808 Jacques-François Martelli SE Maître maçon - Maire
1799 1807 Charles-Dominique Ottavi SE Maire
28 février 1790 1799 Jules-Francois Martelli SE Notaire - Maire - 34 ans
Les données manquantes sont à compléter.

Population et société[modifier | modifier le code]

Statistiques[modifier | modifier le code]

Classement de la commune de Ghisoni en nombre d'habitants, superficie et densité, sur l'ensemble des communes françaises, de Corse, et de Haute-Corse :

Statistiques en nombre d'habitants en superficie en densité
Sur la France 23150e 131e 36599e
Sur la Corse 122e 10e 351e
Sur la Haute-Corse 71e 5e 230e

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[50]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[51].

En 2021, la commune comptait 205 habitants[Note 4], en diminution de 4,21 % par rapport à 2015 (Haute-Corse : +5,79 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
1 2271 3691 1891 5351 6241 8159381 5291 593
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
1 7081 7441 6801 6701 7301 6621 6261 8861 928
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
1 8381 7501 5671 5851 5831 6181 3051 110716
1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013 2018
664397385335267234224222211
2021 - - - - - - - -
205--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[52] puis Insee à partir de 2006[53].)
Histogramme de l'évolution démographique

Ses habitants sont appelés les Ghisonais et les Ghisonaises[54]. Comme dans de nombreuses communes corses, les deux guerres mondiales, en mobilisant la plus grande partie de la population ghisonaise (le monument aux morts porte 155 noms) a accéléré la baisse de sa population.

Enseignement[modifier | modifier le code]

La commune était dotée d'une école primaire publique fermée en 2011 faute d’effectifs suffisants. Les lycées et collèges les plus proches se trouvent à Prunelli-di-Fiumorbo, distants de 29 km. L'Université de Corte se trouve à 41 kilomètres.

Manifestations culturelles et festivités[modifier | modifier le code]

  • Fête de l'Assomption de la Vierge le  ;
  • Fête patronale de la Nativité de la Vierge le  ;
  • Fête de la Saint-Dominique à Galgaccio le  ;
  • Fête de Saint-Pierre et Saint-Paul à Rosse le  ;
  • Fête de Notre-Dame-de-la-Merci à Rosse le .

Santé[modifier | modifier le code]

Il n'y a aucun professionnel de santé à Ghisoni. Le plus proche médecin se trouve à Vezzani, village distant de 27 km, et la pharmacie à Prunelli-di-Fiumorbo (38 km). L'infirmier le plus proche est établi à Poggio-di-Nazza (23 km). L'hôpital régional de Corte qui est jumelé avec celui de Tattone (Vivario), est à 40 km.

Sports[modifier | modifier le code]

Football[modifier | modifier le code]

Malgré son stade de football situé dans le village, Ghisoni n'a plus d'équipe disputant de championnat officiel. Les équipes de Ghisoni ont successivement portées le nom de RCG - Racing Club de Ghisoni (couleurs : jaune et noir) et d'ASCG - Association sportive et culturelle de Ghisoni (couleurs : bleu et blanc).

Traditionnellement, il était encore organisé tous les un match de football, remplacé depuis 2007 par un tournoi (Challenge Jean-François Beretti) organisé par Pierre-Dominique Cervetti, dont voici les résultats :

Année Vainqueur du tournoi Finaliste / Deuxième Meilleur joueur Meilleur buteur Meilleur gardien
2007 Ghisoni Pompiers de Ghisoni Dumè Michelozzi (Ghisoni) Dumè Michelozzi (Ghisoni) Tito Paolacci (Ghisoni)
2008 Antisanti Pompiers d'Ajaccio Julien Bursacchi (Antisanti) Julien Bursacchi (Antisanti) Christophe Muracciole (Ghisoni)
2009 Antisanti Ghisoni Julien Bursacchi (Antisanti) André-François Pieri (Ghisoni) Olivier Picchetti (A Vadina)
2010 Ghisonaccia A Vadina René Chiodi (Ghisonaccia) Non décerné René Chiodi (Ghisonaccia)

Randonnées pédestres[modifier | modifier le code]

GR20

Les sentiers de randonnée sont nombreux et cheminent au cœur d'une Corse authentique et généreuse. Le plus connu, le sentier de grande randonnée 20 (GR 20) traverse la commune de Ghisoni de la Bocca Palmente au col de Verde, sur deux étapes de sa partie sud : Vizzavona-Capannelle et Capannelle-Prati (et passe par le col de Verde). À Capannelle se trouvent un refuge et deux gîtes d'étapes.

Course pédestre de l'Oriente

Organisée mi-août, cette course est considérée comme une des plus difficiles, non par la longueur de son parcours 24 km, mais par son important dénivelé (+ 2 000 m), avec un point culminant à 2150 mètres d'altitude. La course de l'Oriente fait partie des challenges "Montagne Corse" et "Skyrunner National Series" [55]. En 2007, l'ancien champion cycliste Laurent Jalabert a terminé 10e de l'épreuve avec un temps de h 2 min 49 s. En 2014, c'est l'ancien footballeur Pascal Olmeta qui en était la tête d'affiche.

Année Vainqueur de la course Club Temps Participants
2005 Franck Biaggi I Filanci 90
2006 Franck Biaggi I Filanci 2 h 38 min 02 s 102
2007 Emil Hrnciar I Filanci 2 h 38 min 57 s 113
2008 Jean-Paul Battesti Alpana 2 h 41 min 42 s 183
2009 Franck Biaggi A Santamariaccia 2 h 38 min 01 s 200
2010 Emil Hrnciar I Filanci 2 h 39 min 51 s 200
2011 Franck Biaggi Atippa 2 h 34 min 25 s 227
2012 Guillaume Peretti AC Corté 2 h 30 min 33 s 200
2013 Lambert Santelli Alpana 2 h 30 min 33 s 149
2014 Lambert Santelli Muvre Balanine 2 h 21 min 41 s 193
2015 Lambert Santelli Muvre Balanine 2 h 25 min 21 s
2016 Thomas Angeli Asics 168
2017 Thomas Angeli Asics 2 h 59 min 39 s 166
2018 Edouard Laudier Team Provence Endurance 3 h 03 min 50 s 169
2019 Quentin Bondoux Taillefer Trail Team 2 h 44 min 30 s 149
2020 Annulée (Covid)
2021 Annulée (Covid)
2022 Noël Giordano A Paolina 2 h 49 min 15 s 153

Ski alpin[modifier | modifier le code]

Ghisoni-Capannelle est l'une des trois seules stations de ski de l'île. La station est implantée sur le flanc est d'un chaînon montagneux d'orientation nord-sud culminant à 2 352 mètres au Monte Renoso (le deuxième plus haut sommet de l'Au-Delà-des-Monts). Elle domine la haute vallée du fleuve Fiumorbo. Le domaine skiable s'étend de 1 650 à 1 840 mètres d'altitude. Il se vend d’après le Comité corse du ski, plus de 500 forfaits les weekends de vacances scolaires. Chaque année le mètre de neige est largement dépassé au sommet de la station à 1 920 m. L’enneigement moyen aux bas des pistes fait état de 80 cm de neige sur la saison.

Activités en eaux vives[modifier | modifier le code]

Sur le Fiumorbo[56], canoë-kayak (de février à fin mai) et canyoning (de mi-avril à fin octobre).

Acrobranches[modifier | modifier le code]

Situé au lieu-dit A Mina, le Parc Aventure Indian Forest Corse de Ghisoni propose un divertissement convivial et sportif avec ses 41 ateliers pour le parcours acrobatique en hauteur pour adulte (dont une tyrolienne de +250 m au-dessus du Fiumorbu) et 12 ateliers pour le parcours acrobatique en hauteur dédié au junior.

Cyclisme[modifier | modifier le code]

Le Tour de Corse cycliste est plusieurs fois passé par Ghisoni. En 2010, le village a été concerné par deux étapes : Ota-Ghisoni (4e étape, 127 km, 2 800 m de dénivelé positive) et Ghisoni-Col de Bavella (5e étape, 105 km, 1 800 m de dénivelé positive).

En 2022, la course cycliste Corsica Cyclo GT20[57], avec 250 participants, 50 membres d'organisation, 20 motards et plus de 200 suiveurs allant de Bastia à Bonifacio est passée par Ghisoni, village d'arrivée de l'étape no 3 (Porto - Ghisoni, 139 km) et village de départ de l'étape no 4 (Ghisoni - Bonifacio, 152 km).

Automobile[modifier | modifier le code]

Dans les années 1960 à 80, Ghisoni était une des plaques tournantes des Tours de Corse avec le col de Verde, le col de Sorba, et bien évidemment la descente sur le défilé de l'Inzecca et sa spectaculaire épingle vers Lugo. Aujourd'hui encore, même si le rallye ne passe plus qu'épisodiquement, Ghisoni reste une épreuve du Tour de Corse historique (en 2010 : ES8 Ghisoni-Lugo-Poggio-Abbazia - 28,7 km).

Culte[modifier | modifier le code]

L'église paroissiale San Franceschinu relève du diocèse d'Ajaccio.

Économie[modifier | modifier le code]

Plan du village.

Dans un ouvrage écrit par l'abbé Rossi en 1810, on peut lire : « Le pays est plutôt montagneux, il ne manque ni de céréales, ni d'huile, ni de vin et châtaignes, avec beaucoup de bétail parce qu'il utilise les plaines du Fium'Orbu. »

Agriculture[modifier | modifier le code]

En raison de ses grandes forêts, Ghisoni tire ses ressources de l'exploitation forestière mais aussi de l'agropastoralisme, et de la chasse et la pêche.

  • Bois d’œuvre produits pour leur qualité ;
  • Châtaigniers (production de farine dont la qualité a été primée « meilleure farine de Corse » aux frères Michelozzi à la foire de Bocognano) ;
  • Élevage porcin, ovin et caprin ; nombreuses sont les bergeries encore occupées (ex. les bergeries de Capannelle) ;
  • Charcuterie ;
  • Pisciculture, pêche (les truites de Ghisoni sont réputées) ;
  • Chasse (sanglier, pigeon, etc.).

Ancienne mine de Petra Rossa[modifier | modifier le code]

L'ancienne mine de Petra Rossa dite « mine de la Finosa », ouverte en 1912 pour l'exploitation de minerais de plomb, d'argent, de manganèse et de fer, a été fermée après la Deuxième Guerre mondiale.

Électricité[modifier | modifier le code]

L'EDF a équipé le Fium’Orbo en 1991, du barrage de Sampolo et de l’usine hydroélectrique de Trevadine, pour la production d'électricité et l'irrigation :

  • Barrage de Sampolo : la retenue a une superficie de 24,5 ha (hauteur : 32,5 m - longueur 93 m et un volume de 2 000 000 m3 ;
  • Barrage de Trevadine : la retenue a une superficie de 5 ha (hauteur : 17 m - longueur 153 m et un volume de 247 000 m3.

Station de sports d'hiver[modifier | modifier le code]

La station de ski de Ghisoni-Capannelle a été ouverte en 1975 sur le site des bergeries des Capannelle. La station fonctionne chaque hiver et accueille dès la neige tombée les amoureux du ski insulaire.

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Monument aux morts.
  • Monument aux morts
  • Ponts génois sur le Régolo et sur le Fium'Orbo (Ponta Mela) ;
  • Canal d'irrigation : le creusement du canal entre Chigari et le ravin de Vadina a été voté par le conseil municipal du . Il mesure 3 000 m de longueur et permet d'arroser jusqu'à 500 hectares de jardins ;
  • Site romain au lieu-dit Pieve, à l'est de la commune et au nord du défilé de l'Inzecca.

Chapelle de la Confrérie de la Sainte-Croix[modifier | modifier le code]

La chapelle de la Confrérie de Sainte-Croix (Santa Croce) date du XVe siècle. Au XVIIIe siècle, le chœur s'orne de peintures murales. La fresque murale (la descente du Christ), est l'œuvre de Ignaziu Rafalli. La chapelle est inscrite Monument historique depuis [58]. Elle est aujourd'hui désaffectée.

Église Sainte-Marie[modifier | modifier le code]

L'église Sainte-Marie.

L'église Sainte-Marie (Santa Maria), de style roman, est l'ancienne église paroissiale. Elle est datée du XVe siècle.

Église Saint-Francois[modifier | modifier le code]

Vue de l'église paroissiale Saint-Francois.

L'église paroissiale Saint-Francois (San Franceschinu) date du XVIIe siècle. Elle était l'église de l’ancien couvent des Récollets. Une statue de Franceschinu Mucchielli (1777-1832) orne sa façade principale. L'édifice recèle un remarquable orgue.

Patrimoine culturel[modifier | modifier le code]

Fontaine dite de Neptune[modifier | modifier le code]

La fontaine de Neptune, dont la statue de fonte (signée Gabriel-Vital Dubray en 1856 et fondue par la Fonderie Ducel[59] (en Eure-et-Loir)) qui la surmonte orne une dizaine de métropoles européennes ou latino-américaines parmi lesquelles Santiago du Chili, Rio de Janeiro, Montevideo, Valparaiso, Mexico, Lugano, Cologne et Clermont-Ferrand. Installée à Ghisoni à la suite d'un tirage au sort qui a vu placer la fontaine de Diane (déesse de la nature et de la chasse) à Vivario et celle des trois Grâces (déesses de la beauté : Aglaé, Thalie et Euphrosyne) à Vezzani ; la fontaine Neptune (dieu romain de l'eau) a parfaitement trouvé sa place à Ghisoni, commune dans laquelle on recense plus de 200 km de rivière ; le , un double de la statue de Neptune qui trône à Ghisoni a été adjugé à 110 500 $ chez Christie's[60] (New York, Rockfeller Plaza). La statue était décrite dans le catalogue comme « an important french over-life-size cast-iron figure of Neptune ». À travers cette vente, Ghisoni a été nommément cité au catalogue de Christie's comme un des lieux où une de ces œuvres est encore installée en place publique.

Vue de la place sur laquelle se trouve la statue de Neptune.
La statue de Neptune.

L'œuvre est reprise à l'Inventaire général du patrimoine culturel[61].

Mine de plomb argentifère, de zinc, de cuivre dite mine de la Finosa[modifier | modifier le code]

La Mine de Petra Rossa se situe au lieu-dit la Finosa. Les premières prospections sur le site commencent vers 1910 et donnent lieu à une production d'environ 400 tonnes de minerai de plomb argentifère, de zinc et de cuivre. Le , la concession est octroyée à la Société de recherches des mines de Ghisoni dont le siège social est établi à Paris. Regroupant une soixantaine d'ouvriers, cette exploitation donne lieu jusqu'en 1931 à l'extraction d'environ 2 tonnes de minerai par jour. La crise des années Trente et la chute du cours du plomb entraînent la fermeture de la mine. En 1949, les droits sur la mine sont cédés à la famille Van Ruymbeke (Bobby, grand-père du célèbre juge Renaud Van Ruymbeke est envoyé par son père pour s'occuper de la mine qu'il venait d'acheter). La réactivation du site jusqu'en 1957 donne lieu à une production annuelle de 40 tonnes de plomb marchand. En , un arrêté préfectoral interdira cette exploitation en raison de la dangerosité constatée par les ingénieurs.

Les vestiges de cette exploitation minière sont repris à l'Inventaire général du patrimoine culturel[62].

Musée[modifier | modifier le code]

  • Exposition sur le thème de la forêt[63] à la maison forestière de Marmano.

Littérature[modifier | modifier le code]

  • Gustave Flaubert (Œuvres complètes : Par les champs et par les grèves - Ghisoni, ). « J'avais éteint mon flambeau, et la lune avec tous ses rayons entrait dans ma chambre et m'éclairait comme en plein jour. Je me levais et regardais la campagne, je voyais les chèvres, j'entendais leurs chants ; il faisait si beau qu'on eût dit le jour, mais un jour tout étrange, un jour de lune. »

Relatant son trajet entre Ghisoni et Isolaccio il écrit : « La route est étroite, monte et descend continuellement. Nous sommes au fond d'une vallée dont les deux côtés sont couverts de pins immenses qui font partie de la forêt de Sorba. Nous nous arrêtons à une rivière, le Fium'Orbu, qui sépare celle-ci de la forêt de Marmano", "à nos pieds s'étendait la plaine d'Aléria, immense et blanche comme une vue de l'Orient", "on ne saurait dire ce qui se passe en vous à de pareils spectacles; je suis resté une demi-heure sans remuer, à regarder comme un idiot la grande ligne blanche qui s'étendait à l'horizon."»

  • André Gide (Journal, ). « La route entre Zonza et Ghisoni est très belle. J'aurai vingt ans de moins, je viendrais m'installer à l'Ospedale, Cozzano ou Ghisoni, dans la forêt de châtaigniers. »
  • Marc-François Martelli (Ghisoni, 1960).
  • Pierre-Dominique Cervetti (Ghisoni, Légende et réalités - )
  • Audrey Spodigi (Carnet de Corse, récits de voyage, 2000). « Ghisoni est un cri sorti des gorges du Fium'Orbo. Un cri figé par la pierre et la neige. Les gardiens sont légion par ici. Plusieurs monts à plus de deux mille mètres : l'Oro, l'Oriente, le Renoso, l'Incudine au sud. Placides geôliers assistés dans leur tâche par les forêts de Marmano, Pietra Piana, Rospa et Vizzavona qui encerclent Ghisoni. Les pics et les fûts de la montagne pour barreaux, les rivières pour lignes de fuite. »
  • Albert Quantin (La Corse : la nature, les hommes, le présent, l'avenir - 1914) : « Là-bas, tout au fond des forêts qui couvrent les pentes, comme des tas de perles jetées dans une fabuleuse coupe de malachite, brillent au soleil les maisons de Ghisoni. Sur la gauche, une entaille noire, qui est le défilé de l'Inzecca, ouvre au Fiumorbo son passage vers la mer qui scintille. Les pierres éperdues de tant de gloire, se dressent en rochers formidables, le Kyrie et le Christe Eleison, pour entonner l'hosanna de la montagne. On peut courir loin avant de rencontrer quelque chose de plus beau. »

Filmographie[modifier | modifier le code]

Synopsis : En Albanie, un jeune homme hérite d'une vendetta vieille de quarante ans : il doit tuer un homme, puis se soumettre à son tour à une nouvelle vendetta. Parallèlement, une jeune mariée en voyage de noces, révoltée par cette loi ancestrale, s'immisce dans la tradition.

  • Le contre-la-montre de Nicolas Mucchielli (coproduction Symphonia Films et France 3 Corse), avec Jean-Claude et Jérôme Falchetti
  • Au bord du Fium'orbo de Angelo Caperna (coproduction Symphonia Films et France 3 Corse), avec la participation des habitants de Ghisoni

Discographie[modifier | modifier le code]

  • U Pastore di Ghisoni (Le berger de Ghisoni) - I Muvrini (1987) (extrait de l'album À l'encre rouge)
  • Ghisoni - Viaghju (extrait de l'album Viaghju)
  • Kyrie e Criste - Voce Ventu (extrait de l'album Rughju di Vita)

Confréries[modifier | modifier le code]

La vie religieuse se manifestait, comme nombre de lieux en Corse, par des confréries. Marc-François Martelli en a dénombré au moins trois, toutes disparues depuis la fin de la guerre 1914-1918. Ces confréries chantaient à la messe, participaient aux processions et aux enterrements. Contre une contribution modeste (1 franc par an en 1900), elles venaient en aide à leurs membres nécessiteux ou malades, et, en cas de décès, se chargeaient des funérailles.

  • Confrérie de la Chapelle Sainte-Croix : constituée d'hommes qui revêtaient une grande blouse blanche avec cagoule.
  • Confrérie des Femmes : habillées d'une demi-robe bleue attachée à la ceinture.
  • Confrérie des Filles de Marie : habillées de blanc.

Aujourd'hui, même si Ghisoni a la chance d'encore disposer d'une chorale pour chanter à la messe, les tenues des confréries devaient, à l'époque, rehausser la solennité des fêtes religieuses.

Patrimoine naturel[modifier | modifier le code]

Parc naturel régional[modifier | modifier le code]

Ghisoni est une commune adhérente au parc naturel régional de Corse, dans son « territoire de vie » appelé Fium'Orbu[64].

ZNIEFF[modifier | modifier le code]

La commune est concernée par huit zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique de 2e génération :

Cirques et lacs glaciaires du Monte Renoso

La zone d'une superficie de 1 762 ha se situe entre 1 600 et 2 352 m d'altitude et concerne les communes de Ghisoni, Bastelica et Bocognano. Ses critères d'intérêts patrimoniaux sont la faunistique, les oiseaux, la floristique et les végétaux phanérogames. Elle fait l'objet de la fiche ZNIEFF 940004171 - Cirques et lacs glaciaires du Monte Renoso[65].

Crêtes et hauts versants asylvatiques du massif de l'Incudine

La zone d'une superficie de 6 497 ha se situe entre 720 et 2 134 m d'altitude et concerne quinze communes. Elle est constituée par une arête montagneuse qui s’étire du Nord au Sud sur 34 kilomètres de longueur. Elle commence au Nord à partir du massif du Kyrie Eleison. La zone présente de nombreux critères d'intérêts patrimoniaux. Elle fait l'objet de la fiche ZNIEFF 940004247 - Crêtes et hauts versants asylvatiques du massif de l'Incudine[66].

Crêtes et hauts versants asylvatiques du monte Renoso

La zone d'une superficie de 5 112 ha se situe entre 950 et 2 352 m d'altitude et concerne huit communes. Véritable château d'eau, le massif du Renoso s'étend du col de Vizzavona, au nord, jusqu'au col de Verde, au sud. Il est prolongé au sud-ouest par deux chaînes de montagnes moins hautes qui délimitent les hautes vallées du Prunelli et de l'Ese. Elle présente des critères d'intérêts patrimoniaux pour l'écologie, la faunistique, les oiseaux, la floristique et les végétaux phanérogames. Elle fait l'objet de la fiche ZNIEFF 940004214 - Crêtes et hauts versants asylvatiques du monte Renoso[67].

Défilé des Strette et de l'Inzecca
Une vue du défilé de l'inzecca, longé par le Fiumorbo.
Dans le défilé de l'inzecca.

Cette zone couvre une superficie de 1 745 ha étagée entre 100 et 1 014 m d'altitude, concernant trois communes. Elle se situe à l'est de Ghisoni et comprend une partie du cours du Fiumorbo. Elle fait l'objet de la fiche ZNIEFF 940004218 - Défilé des Strette et de l'Inzecca[68].

Forêt de Ghisoni

Cette zone couvre une superficie de 2 660 ha étagée entre 800 et 1 565 m d'altitude, concernant la seule commune de Ghisoni. Elle comprend une grande partie de la forêt communale de Ghisoni. Elle fait l'objet de la fiche ZNIEFF 940004169 - Forêt de Ghisoni[69].

Forêt de Marmano

Cette zone couvre une superficie de 2 660 ha étagée entre 800 et 1 565 m d'altitude, concernant Palneca et Ghisoni. Elle comprend le sud de la forêt communale de Ghisoni et la moyenne partie de la forêt domaniale de Marmano. Elle fait l'objet de la fiche ZNIEFF 940004231 - Forêt de Marmano[70].

Hêtraie du col de Vizzavona

La hêtraie couvre une superficie de 871 ha étagée entre 880 et 1 620 m d'altitude ; elle occupe le versant nord de la Punta dell'Oriente. Elle concerne Bocognano, Vivario et Ghisoni. Elle fait l'objet de la fiche ZNIEFF 940004212 - Hêtraie du col de Vizzavona[71].

Sapinière du haut ravin de Marmano

La forêt couvre une superficie de 217 ha étagée entre 1 320 et 1 840 m d'altitude ; elle est située à l'ouest du col de Verde et comprend la partie supérieure du vallon de Marmano. Elle concerne Bastelica, Palneca et Ghisoni. Elle fait l'objet de la fiche ZNIEFF 940004220 - Sapinière du haut ravin de Marmano[72].

Lieux touristiques[modifier | modifier le code]

Vue du défilé de l'Inzecca (photo prise en direction de l'est).

Ghisoni est entièrement incluse dans le périmètre du parc naturel régional de Corse. Elle est une des communes les plus riches de Corse en sites naturels :

  • Hauts sommets environnants (dont le Monte Renoso, 2 352 m).
  • Lacs de haute montagne (lac de Bastani ; lac de Nielluccio ; lac de Rina).
  • Haute vallée et source du Fiumorbo et de son affluent le Regolo.
  • Nombreux torrents prisés par les estivants (Pin fourchu de Testalu ; la Mine ; Cavu…).
  • Défilés des Strette en Corse) (étroits), et de l’Inzecca, en aval sur le Fiumorbo.
  • Routes d’accès par les col de Verde (1 285 m) et col de Sorba (1 314 m).
  • Territoire forestier (forêts de Marmano et de Canale).

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Le village a donné à la France de multiples polytechniciens, mathématiciens et philosophes. Les bergers de Ghisoni rêvaient tous de l'agrégation pour leurs enfants. « À la fin des années 1960, j'ai été le 80e agrégé du village », se souvient Marie-Jean Vinciguerra, inspecteur général honoraire de l'Éducation nationale[73].

Un conteneur-poubelle décoré par Nénette.
  • Vincent-Marie Costantini[74] (né à Ghisoni le - décédé à Grenoble le ) : enrôlé comme simple soldat au Royal Corse en 1769, il gravit tous les échelons de la hiérarchie militaire de caporal (1770) à général de brigade (1803). Fait chevalier puis officier de la Légion d'honneur par Napoléon alors 1er Consul. Retraité le .
  • Daniel Farioli (né en 1949) : artiste plasticien proche de l'École de Nice (œuvres dans de nombreux musées dont le Mamac de Nice).
  • Pierre Guilhemon (1904-1989) : résistant de la Seconde Guerre mondiale, chevalier de la Légion d'honneur, compagnon de la Libération, né à Ghisoni.
  • Pierre-Louis Filippi (né à Ghisoni le - décédé à Bastia le ) : polytechnicien et ingénieur en chef des Ponts et chaussées. Officier de la Légion d'honneur et officier de l'Ordre national du Mérite, à l'origine de la création de la Défense dont il a été directeur général de l'EPAD (Établissement public d'aménagement de la Défense). Directeur général de la commune de Paris.
  • Antoinette Charlet-Martelli, dite Nénette : artiste peintre octogénaire à qui l'on doit la décoration de chacune des poubelles du village, initiative unique en France, très appréciée des visiteurs. Elle aurait également développé la fibre artistique du célèbre styliste et créateur Pierre Hardy.
  • Marc-François Martelli : ingénieur général honoraire de la ville de Paris. Officier de la Légion d'honneur. Ancien maire de Ghisoni. Auteur d'une monographie Ghisoni éditée par les Archives départementales de la Corse en 1960.
  • Roger Martelli (né en 1950) : historien du communisme, ancien membre du Comité exécutif national du Parti communiste français. Il est codirecteur de la rédaction du mensuel Regards et copréside la fondation Copernic avec Anne Le Strat.
  • Raoul Maymard : chirurgien ; fondateur de la clinique Maymard de Bastia.
  • Alex Mucchielli, né en 1943, fils aîné de Roger Mucchielli, docteur en philosophie, docteur ès lettres et sciences humaines (sociologie), professeur d'université ; auteur de 70 ouvrages (12 traduits en 10 langues dont le chinois, l'espagnol, l'arabe et le russe). En 2011, il est cofondateur, avec son fils Raphaël, d'une start-up de formation à distance.
  • Le Vénérable Franceschino de Ghisoni, Franceschinu Mucchielli[75] (né à Ghisoni le - décédé à Civitella, Italie, le ). Clerc profès avec le nom de Ours-François. L’Église lui a donné le titre de Vénérable en 1848, premier degré vers la canonisation. Orphelin en 1789, il quitte la Corse pour Rome en 1798. Devenu moine franciscain, en 1800. Il est sujet à des crises d'épilepsie et ne peut être nommé prêtre. En 1801, il se retire au couvent de Bellegra Civitella, où il décède en 1832. L'héroïcité de ses vertus est proclamée par décret en 1848. Sa statue est érigée sur la place de Ghisoni en 1897 (après la Première Guerre mondiale, elle sera installée au-dessus de la porte principale de l'église). Plusieurs livres retracent sa vie[76],[77].
  • Hercule Mucchielli (né à Ghisoni en 1903 - décédé à Ghisoni en 1990) : distributeur et producteur de films, il a dirigé de prestigieuses maisons en France comme Pathé, Universal, Metro-Goldwyn-Mayer et Cocina. Il a aussi créé deux maisons de distribution : Cyrnos Films (L'Île d'amour avec Tino Rossi) et Valoria Films (de 1962 à 1975) avec laquelle il a coproduit ou distribué de grands films populaires (La Grande Vadrouille ; Z ; Le Corniaud ; Le Rapace ; Les 55 Jours de Pékin).
  • Jean-Louis Mucchielli, (né en 1950), fils de Roger Mucchielli, docteur ès sciences économiques, diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris, agrégation de l'enseignement supérieur de sciences économiques. Depuis 1989, professeur à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, conseiller culturel à l'ambassade de France au Japon (2004-2006); président du jury d'agrégation de sciences économiques et sociales (2008-2010). Chevalier de l'ordre national du Mérite, commandeur des Palmes académiques, nommé recteur de l'Académie d'Amiens au conseil des ministres du .
  • Roger Mucchielli (1919-1981) : officier dans la division Leclerc et psychosociologue. Participe à la libération de Paris, grièvement blessé au Bourget il reçoit les insignes de commandeur de la Légion d'honneur à titre militaire avec citations. Agrégé de philosophie à l'âge de 30 ans, docteur en médecine en 1959, puis docteur-ès-lettres en 1965, professeur des universités en psychologie, qualifié neuropsychiatre.
  • Jacques Philippe Ottavi[78] (né à Ghisoni le - décédé à Montpellier le ) : engagé en 1782 au Royal Corse Infanterie. Général de brigade le . Général de division le . Lieutenant-général le . Campagnes d'Italie de 1797 à 1800 sous Bonaparte. 12 campagnes, aucune blessure. Chevalier de la Couronne de Fer. Baron du royaume d'Italie et du royaume des Deux-Siciles ()[79]. Retraité en 1817. Son fils Bonaventure (né à Nice le ), lieutenant, a été son aide de camp à compter du .
  • Pierre Ottavi : inspecteur général de la police nationale (France). Ancien directeur de la sécurité publique de Paris. Officier de la Légion d'honneur.
  • Jean Paolini (né le ) : préfet de police de Paris du au et du au .
  • Nonce Paolini (né le ) : dirigeant d'entreprises de télécommunication et de télévision.
  • Jacques-Philippe Pieri[80] (né en 1846 à Ghisoni - décédé le à Monaco) : Ingénieur. Entre 1867 et 1886 il déposa 12 brevets visant à améliorer les armes à feu (cartouches, mécanismes de mise à feu et d'alimentation, système de visée, fusil...). Ses brevets et inventions (principalement déposés en France et aux États-Unis) lui ont permis de financer la construction en 1878 du "Palazzu", ancien centre administratif du canton de Ghisoni (Notaire, Perception, Tribunal...).
  • Roger Romani (né le à Tunis) : ministre français des Relations avec le Parlement de 1993 à 1997. Sénateur de Paris entre 1977 et , réélu depuis 2002. Conseiller de Paris de 1971 à 2001.
  • Marie-Jean Vinciguerra (né en 1931 à Bastia) : inspecteur général de l'Éducation nationale. Il a eu une carrière à la fois universitaire, diplomatique et politique.
  • Ange Pancrazi (né le 26 septembre 1943 décédé en 2020) , Docteur ès Science: Directeur de recherche scientifique au CNRS,a intégré l'Ecole normale Supérieure et la faculté de pharmacie de Paris et l'école Polytechnique,a reçu le prix de la division de chimie organique de la société chimique de France en 2007[81].>>https://www.theses.fr/075896508
  • Pietro-Luigi ou Pierre-Louis Bianconi (né le 22 juillet 1845 à Ghisoni), agrégé ès sciences physiques, inspecteur d'Académie (en poste à Lyon à la fin de sa carrière), officier de la Légion d'honneur[82] ; père d'Antoine Bianconi, ethnologue et écrivain (mort pour la France en 1915), de Marie-Louise Bianconi, épouse du mathématicien Elie Cartan, et de Jeanne Bianconi, mère du philosophe et résistant François Cuzin.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Joseph Cosimi, La Toponymie grecque de la Corse, Lyon, Audin, , 53 p. (BNF 31971187)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  3. Ghisone est l'orthographe employée dans l'Histoire de la Corse - Tome I de l'abbé Letteron
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. M. Nentien in Résumé des travaux sur la géologie de la Corse - Bulletin de la Société des Sciences historiques et naturelles de la Corse – XXIe année - Octobre 1901, 250e fascicule, Imprimerie et librairie Ollagnier – Bastia 1902
  2. Sandre, « Fiche cours d'eau - U Fium'Orbu (Y94-0400) » (consulté le ).
  3. Sandre, « Fiche cours d'eau - ruisseau de Radicello (Y9411040) » (consulté le ).
  4. Sandre, « Fiche cours d'eau - ruisseau d'Ariola (Y9410500) » (consulté le ).
  5. Sandre, « Fiche cours d'eau - ruisseau de Cannareccia (Y9410520) » (consulté le ).
  6. Sandre, « Fiche cours d'eau - ruisseau de Rivusecco (Y9411080) » (consulté le ).
  7. Sandre, « Fiche cours d'eau - ruisseau de Paglione (Y9411100) » (consulté le ).
  8. Sandre, « Fiche cours d'eau - ruisseau de Casso (Y9410540) » (consulté le ).
  9. Sandre, « Fiche cours d'eau - ruisseau de l'Aresto (Y9411160) » (consulté le ).
  10. Sandre, « Fiche cours d'eau - ruisseau de Chigheri (Y9410560) » (consulté le ).
  11. Sandre, « Fiche cours d'eau - ruisseau de Vagile (Y9410580) » (consulté le ).
  12. Sandre, « Fiche cours d'eau - ruisseau de Ciuntrone (Y9411260) » (consulté le ).
  13. Sandre, « Fiche cours d'eau - ruisseau de Regolo (Y9410600) » (consulté le ).
  14. Sandre, « Fiche cours d'eau - ruisseau de Grotta del Prete (Y9411340) » (consulté le ).
  15. Sandre, « Fiche cours d'eau - ruisseau de Paganello (Y9411380) » (consulté le ).
  16. Sandre, « Fiche cours d'eau - ruisseau de Ruello (Y9410620) » (consulté le ).
  17. Sandre, « Fiche cours d'eau - ruisseau d'Olmiccia (Y9411540) » (consulté le ).
  18. Sandre, « Fiche cours d'eau - ruisseau d'Occhio-Griggio (Y9411560) » (consulté le ).
  19. Sandre, « Fiche cours d'eau - ruisseau de Sampolo (Y9411660) » (consulté le ).
  20. Sandre, « Fiche cours d'eau - ruisseau de Rosse (Y9411580) » (consulté le ).
  21. Sandre, « Fiche cours d'eau - ruisseau de Zoppi (Y9411600) » (consulté le ).
  22. Sandre, « Fiche cours d'eau - ruisseau de Monte Grosso (Y9411640) » (consulté le ).
  23. Sandre, « Fiche cours d'eau - ruisseau de Trevadine (Y9411760) » (consulté le ).
  24. Sandra Rome et Jean-Paul Giorgetti in La montagne corse et ses caractéristiques climatiques - La Météorologie - no  59 - novembre 2007
  25. a et b ViaMichelin.fr
  26. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
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  28. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  29. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  30. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  31. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  32. Joseph Cosimi in La Toponymie grecque de la Corse - Imprimerie de Audin, Lyon 1953
  33. isularama.canalblog.com/archives/2019/05/17/37344734.html
  34. Marc-François Martelli, Ghisoni, Archives départementales de la Corse, 1960
  35. Mgr Giustiniani in Dialogo nominato Corsica, traduction de l'Abbé Letteron in Histoire de la Corse, Description de la Corse - Tome I, p. 33.
  36. Giovanni della Grossa in Histoire de la Corse - Chronique, traduction de l'Abbé Letteron - Tome I, p. 196-197.
  37. http://www.isaacbenjacob.com/the-giovannali/4572256039
  38. http://www.amurella.net/giovannali-cathare-corse/
  39. Cronica di a Corsica - Orsu Ghjuvanni Caporossi
  40. Société des Sciences historiques et naturelles de la Corse - Pièces et documents divers pour servir à l'histoire de la Corse pendant les années 1737-1739, recueillis par M. Abbé Letteron
  41. Archives départementales
  42. Histoire illustrée de la Corse, abbé Jean-Ange Galetti - 1863
  43. Une plaque commémorative placée sur le groupe scolaire leur rend hommage ainsi qu'une stèle érigée au lieu-dit « Pinzalone »
  44. Pierre Dominique Cervetti, Ghisoni, Légende et réalités, 1997
  45. Paul Silvani, Et la Corse fut libérée, édition Albiana
  46. Almanach bastiais 2005
  47. « Il y a 60 ans, la catastrophe aérienne du Renoso faisait 25 morts », sur France 3 Corse ViaStella, (consulté le )
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  49. (en) « Législatives 1968 (Corse, 3e circonscription)  : professions de foi du 1er tour : Free Download, Borrow, and Streaming : Internet Archive », sur Internet Archive (consulté le ).
  50. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  51. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  52. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  53. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  54. habitants.fr, « Haute-Corse > Ghisoni (20227) » (consulté le ).
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  58. Notice no PA00099201, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  59. « Fontaine de Neptune – Ghisoni », sur e-monumen.net (consulté le ).
  60. Christie's, lot 280/ Sale 2034
  61. Notice no IA2B001771, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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  63. Fiche Quid.fr
  64. Le Parc naturel régional de Corse sur le site de l'INPN
  65. ZNIEFF 940004171 - Cirques et lacs glaciaires du Monte Renoso sur le site de l’INPN..
  66. ZNIEFF 940004247 - Crêtes et hauts versants asylvatiques du massif de l'Incudine sur le site de l’INPN..
  67. ZNIEFF 940004214 - Crêtes et hauts versants asylvatiques du monte Renoso sur le site de l’INPN..
  68. ZNIEFF 940004218 - Défilé des Strette et de l'Inzecca sur le site de l’INPN..
  69. ZNIEFF 940004169 - Forêt de Ghisoni sur le site de l’INPN..
  70. ZNIEFF 940004231 - Forêt de Marmano sur le site de l’INPN..
  71. ZNIEFF 940004212 - Hêtraie du col de Vizzavona sur le site de l’INPN..
  72. ZNIEFF 940004220 - Sapinière du haut ravin de Marmano sur le site de l’INPN..
  73. Le Point du 27/06/2003 no  1606 : La diaspora des Corses
  74. Fastes de la Légion d'honneur : Biographie de tous les décorés - Tome 3 (1844)
  75. CORSE : Dictionnaire des noms propres de A.-D. MONTI, préface de J. FUSINA
  76. Une gloire de la Corse : vie du vénérable Franceschino de Ghisoni, franciscain, par le T.R.P. Candide Mariotti
  77. Une fleur séraphique au jardin de Cyrnos : Le Vénérable Franceschino de Ghisoni : O.F.M., 1777-1832 de François-Marie Petrignani
  78. Histoire illustrée de la Corse - Abbé Jean-Ange Galetti (1863)
  79. La Corse militaire et ses Généraux - Albertini, Rivolet - 1958
  80. Étude de François Battesti (C.I.I.A.M) : Pieri l'inventore
  81. https://ibmm.umontpellier.fr/Synthese-totale-du-Discodermolide.html?lang=en
  82. « Dossier de la Légion d'honneur pour Pierre-Louis Bianconi (base Leonore) »