Porto-Vecchio — Wikipédia

Porto-Vecchio
Porto-Vecchio
Vue de Porto-Vecchio.
Blason de Porto-Vecchio
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Collectivité territoriale unique Corse
Circonscription départementale Corse-du-Sud
Arrondissement Sartène
Intercommunalité Sud Corse
Maire
Mandat
Jean-Christophe Angelini (PNC)
2020-2026
Code postal 20137
Code commune 2A247
Démographie
Gentilé Porto-Vecchiais
Population
municipale
11 229 hab. (2021 en diminution de 5,05 % par rapport à 2015)
Densité 67 hab./km2
Géographie
Coordonnées 41° 35′ 30″ nord, 9° 16′ 49″ est
Altitude 40 m
Min. 0 m
Max. 1 316 m
Superficie 168,65 km2
Type Commune urbaine et littorale
Unité urbaine Porto-Vecchio
(ville isolée)
Aire d'attraction Porto-Vecchio
(commune-centre)
Élections
Départementales Bavella
Grand Sud
Localisation
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Porto-Vecchio
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Porto-Vecchio
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Porto-Vecchio
Liens
Site web www.portivechju.corsica

Porto-Vecchio (prononcé : /pɔʁ.to ve.kjo/ ; en corse : Portivechju /ˌportiˈβeccu/) est une commune française située dans le département de la Corse-du-Sud et le territoire de la collectivité de Corse. Elle appartient à l'ancienne piève de Porto-Vecchio dont elle était le chef-lieu.

La « cité du sel » est la troisième commune la plus peuplée de l'île après Ajaccio et Bastia.

Géographie[modifier | modifier le code]

Vue de la vieille ville de Porto-Vecchio depuis les marais du Stabiacciu ; au fond, le village de l'Ospedale et la Punta di a Vacca Morta.

Les communes limitrophes sont Bonifacio, Carbini, Lecci, Levie, Sotta et San-Gavino-di-Carbini.

Situation[modifier | modifier le code]

Marais salants
à Porto-Vecchio.

Troisième commune de Corse en nombre d'habitants, Porto-Vecchio est une station balnéaire sur la côte sud-est de la Corse. Elle est dominée à l'ouest par les reliefs de l'Ospedale (Punta di a Vacca Morta - 1 312 m) et de la Cagna, qui sont le prolongement méridional extrême du massif du Monte Incudine. La ville est bordée à l'est par la mer Tyrrhénienne. Par sa superficie, Porto-Vecchio est la 3e plus grande commune de Corse (après Sartène et Calenzana).

Porto-Vecchio est aujourd'hui la plus grande agglomération de l'Extrême Sud de la Corse, bien que la capitale historique en soit Bonifacio, ancien chef-lieu de la province du même nom qui couvrait toute la région.

Hautement réputée pour les plages qui l'environnent (Cala Rossa, Palombaggia, Santa Giulia...), la cité corse possède des marais salants d'une dizaine d'hectares aujourd'hui à l'abandon, qui produisaient environ 1 000 tonnes de sel par an.

Communes limitrophes

Géologie et relief[modifier | modifier le code]

Son territoire s'étend vers la mer Tyrrhénienne au sud-est, depuis une ligne de crête au nord-ouest, -partie terminaison méridionale de ridements parallèles du chaînon principal de l'île, passant par le massif du Monte Incudine et déclinant jusqu'à la mer à Monacia-d'Aullène via la Montagne de Cagna.

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune est parcouru par les fleuves Cavo, Oso et Stabiacciu (ainsi qu'un de ses affluents le Bala).

Climat et végétation[modifier | modifier le code]

Porto-Vecchio bénéficie d'un climat méditerranéen avec été chaud, classé Csa selon la classification de Köppen. Les précipitations, modérées sur l'ensemble de l'année, sont concentrées en automne alors que les étés sont plutôt secs. Les températures minimales sont particulièrement élevées, aussi bien en hiver qu'en été, en raison de la proximité de la mer. La station Météo-France de la Chiappa est celle relevant la température moyenne annuelle la plus élevée en France métropolitaine avec 17,2 °C sur la période 1981-2010.

La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1928 permet de connaître en continu l'évolution des indicateurs météorologiques[1]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.

Statistiques 1981-2010 et records LA CHIAPPA (20) - alt : 57 m 41° 35′ 36″ N, 9° 21′ 42″ E
Records établis sur la période du 01-08-1932 au 04-01-2022
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 7,6 7,3 8,8 10,7 14,2 17,8 20,7 21,2 18,6 15,5 11,6 8,8 13,6
Température moyenne (°C) 10,6 10,5 12,2 14,3 18,1 22 25,2 25,6 22,4 18,8 14,6 11,7 17,2
Température maximale moyenne (°C) 13,6 13,8 15,7 17,9 22 26,3 29,7 30 26,3 22,1 17,5 14,5 20,8
Record de froid (°C)
date du record
−2
17.01.17
−2,9
10.02.1986
−0,2
06.03.1993
3,3
07.04.1979
1,1
09.05.1940
9,6
03.06.1935
12,2
17.07.1938
12
26.08.1939
10,8
03.09.1934
5,4
31.10.1974
1,2
16.11.1939
0
17.12.10
−2,9
1986
Record de chaleur (°C)
date du record
23,4
08.01.1937
25,8
09.02.1937
27
22.03.01
27,6
20.04.1992
31,4
29.05.06
38,4
29.06.1935
41
11.07.1968
40,7
15.08.21
36
17.09.15
31,5
03.10.03
26,2
10.11.1985
25
27.12.1936
41
1968
Précipitations (mm) 56,3 51,2 51,9 64,8 39,4 16 5,9 16,1 43,1 78 74,6 82,7 580
Source : « Fiche 20247001 » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr, édité le : 06/01/2022 dans l'état de la base


Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]

Accès routiers[modifier | modifier le code]

Porto-Vecchio est accessible par :

La ville est distante, par route[2], de :

Transports[modifier | modifier le code]

Maritimes[modifier | modifier le code]
Navires de La Méridionale et de Corsica Ferries à quai au port de commerce.

Porto-Vecchio est dotée d'un port de commerce et d'une gare maritime, située au quai de Syracuse et gérée par la Chambre de commerce et d'industrie d'Ajaccio et de la Corse-du-Sud. Dans le cadre de la délégation de service public financée par la région Corse, la ville est reliée au port de Marseille par des rotations régulières assurées depuis le 1er janvier 2023 par La Méridionale tous les mardis, jeudis et samedis[3]. Avant cette date, les traversées vers Marseille étaient assurées par la compagnie Corsica Linea (ex-SNCM) à une fréquence identique. Depuis 2016, des liaisons vers Toulon, Nice, Savone et Piombino existent également, assurées par Corsica Ferries de manière plus irrégulière. Cette même compagnie propose un service saisonnier à destination de la Sardaigne vers les ports de Porto Torres et Golfo Aranci. Porto-Vecchio possède également une station de sauvetage de la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM) avec deux vedettes.

Aériens[modifier | modifier le code]

L'aéroport de Figari Sud Corse, le plus proche, est distant de 23 km.

Ferroviaires[modifier | modifier le code]

Tout comme le reste du sud de l'île, la ville n'est plus desservie par le rail depuis 1943, année où la liaison ferroviaire avec le reste du réseau a été fermée. Les gares les plus proches sont[Note 1] :

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Porto-Vecchio est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[4],[5],[6].Elle appartient à l'unité urbaine de Porto-Vecchio, une unité urbaine monocommunale[7] de 11 229 habitants en 2021, constituant une ville isolée[8],[9].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Porto-Vecchio, dont elle est la commune-centre[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 10 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[10],[11].

La commune, bordée par la mer Méditerranée, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[12]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[13],[14].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (70,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (73,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (37 %), forêts (25,5 %), zones agricoles hétérogènes (10,9 %), zones urbanisées (8,9 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (7,8 %), prairies (4,2 %), terres arables (2,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,8 %), eaux maritimes (0,6 %), cultures permanentes (0,5 %), zones humides côtières (0,5 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,2 %), eaux continentales[Note 4] (0,2 %), mines, décharges et chantiers (0,1 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Morphologie de la commune[modifier | modifier le code]

Le centre-ville de Porto-Vecchio occupe une courte arête rocheuse autrefois fortifiée. À son pied s'étend la marine de Porto-Vecchio.

L'arrière-pays de Porto-Vecchio comporte de nombreux villages et hameaux de plaine ou d'altitude à prédominance agricole. Ainsi, les villages de Precojo, de Ceccia, d'Arca-Pianelli, de Muratello ou encore de l'Ospedale, pour la plupart autrefois peuplés de manière saisonnière par des bergers de Quenza, sont englobés dans la commune.

La commune compte aussi de nombreux lotissements épars principalement dédiés au tourisme et parfois décriés par les locaux pour leur participation à l'étalement urbain.

Toponymie[modifier | modifier le code]

En corse le nom de la commune est Portivechju, prononcé /ˌportiˈβecːu/ dans la plupart de l'île et /ˌpɔrtiˈβɛcːu/ localement (dialecte de l'Alta Rocca), et signifie « port vieux ». Porto-Vecchio est la traduction en italien de ce toponyme, prononcé ['pɔrto 'vɛkkjo] dans cette langue. En français les deux formes se rencontrent à l'écrit[16],[17], le nom italianisé étant plus fréquent. À l'oral en français, localement la prononciation corse est utilisée à divers degrés de francisation ([pɔrtiˈβɛcu], [pɔrtoˈβɛcu], [pɔrtoˈvɛkjo], etc.)[18],[19] ; ailleurs qu'en Corse la prononciation [pɔʁto vekjo], imitation de la prononciation italienne, domine[réf. nécessaire].

Le nom de la ville est attesté sous la forme Porto Vei en 1283[20].

De Mgr Giustiniani évêque de Nebbio au début du XVIe siècle :

« [...] On arrive enfin au port renommé de Portovecchio, dans lequel se jette une rivière peu considérable. Ce port a, à son entrée, deux bas-fonds, ou pour mieux dire, deux écueils, deux petites îles ; son circuit est de huit à dix milles. Au fond se trouve une petite île appelée le Giglio, qui forme avec la côte un canal ou, si l'on veut, un étang. Les fustes des corsaires trouvaient dans ce canal un endroit excellent pour se cacher. C'est pour leur fermer cet asile que l'Office de Saint Georges fit bâtir là un village qu'il peupla lui-même. Le nom primitif fut conservé, et le village s'appela Portovecchio. »

— Agostino Giustiniani in Description de la Corse, traduction de l'Abbé Letteron tome 1 p. 62

Histoire[modifier | modifier le code]

Antiquité[modifier | modifier le code]

C'est le siège principal de la civilisation dite torréenne (IIIe et IIe millénaires av. J.-C.) dont subsistent à Porto-Vecchio les principaux vestiges, au lieu-dit éponyme, Torre. Le port actuel est sans doute fondé ou repris par les Grecs de Syracuse au VIe siècle av. J.-C. et se situe à l'emplacement du « Portus Syracusanus » romain.

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

La région, pourtant fertile, est désertée au haut Moyen Âge en raison de la malaria qui l'infeste ainsi que des persécutions des colons génois installés dans la cité de Bonifacio. Du XIIIe au XVIe siècle, les seigneurs de la Rocca conservent cette contrée sous leur autorité, et les populations autochtones résidant à la montagne continuent à y mener leur bétail durant l'hiver.

Temps modernes[modifier | modifier le code]

La Porte génoise.
Bastion de France.

Au début du XVIe siècle, Mgr Giustiniani évêque de Nebbio, a écrit :

« [...] nous trouvons la piève de Carbini, la seule du Delà des Monts qui soit soumise à la juridiction de l'évêque d'Aléria. Cette piève n'avait que cinq villages, dont le plus connu est Levie, parce qu'il y résidait des gentilshommes. L'église titulaire de la piève est celle de S. Giovanni de Carbini, qui a un très beau clocher ; elle possède un troupeau considérable de juments, mais leur taille est petite. Ce pays a eu beaucoup à souffrir des incursions des corsaires avant que Portovecchio fut habité. Quoique situé à une distance de vingt bons milles, Portovecchio fait partie de cette même piève. C'est de nos jours que l'Office a colonisé cet endroit, et le pays s'est ainsi trouvé admirablement défendu. - Agostino Giustiniani in Description de la Corse, traduction de l'Abbé Letteron tome1 p. 62) »

Après le passage de la seigneurie de la Rocca sous l'administration directe de la banque de Saint-Georges, les Génois y fondent une colonie et font construire une forteresse dont demeurent de nombreux bastions (1539) afin de se protéger des Barbaresques. Destinée à être un chef-lieu de juridiction et à permettre la mise en valeur de la plaine, la colonie génoise de Porto-Vecchio se révèle être un échec : du fait de la malaria, de la menace permanente des corsaires turcs mouillant à proximité et des agressions des Corses, la cité est plusieurs fois abandonnée. Après diverses tentatives de peuplement, la république de Gênes décide de favoriser l'installation dans la citadelle des familles insulaires originaires de la montagne, Quenza essentiellement.

Dans le courant du XVIIe siècle, Porto-Vecchio est de fait peuplée par les populations montagnardes. Cependant la très grande majorité des habitants continuèrent durant des générations à regagner la montagne durant l'été, fuyant le paludisme et empêchant de ce fait un développement réel du lieu. Au cours du XIXe siècle, les marécages furent asséchés.

Époque contemporaine[modifier | modifier le code]

Restée longtemps une petite bourgade par rapport à d'autres villes du sud de la Corse, comme Sartène ou Bonifacio, elle bénéficie de l'assainissement des marécages après la Seconde Guerre mondiale, et connaît un développement significatif durant l'administration de Jean-Paul de Rocca Serra, pour devenir un centre touristique majeur depuis les années 1980, avec la construction de l'aéroport de Figari notamment.

De nos jours, Porto-Vecchio abrite les résidences secondaires de nombreuses personnalités, telles Laetitia Casta, Mylène Farmer, Paris Hilton, Nicolas Sarkozy, Carla Bruni ou Fabrice Giaretta

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1799 1801 Ettore Pippinu Ettori    
1802 - Giovan Paolo Candeli   Intérimaire
1803 1814 Vincente Maria Rocca Serra -  
1815 1821 Pompeo Pietri -  
1821 1826 Anton « Camillo » Rocca Serra - Avocat
1826 1832 Caius Colonna Cesari - Capitaine honoraire
1832 1839(+) Rocco Francesco Quenza - Capitaine honoraire
1839 1845(+) Leopoldo Rocca Serra -  
1846 1848 Orazio Guerino Ettori -  
1848 1854 Giulio Maria Rocca Serra -  
1854 1855 Pietro Paolo Colonna Cesari - Comte
1855 1862 Giabicorso Pietri - Conseiller d'arrondissement (1855-1864)
1862 1863 Paul Duroselle - Directeur de l'usine forestière de Georgeville
1864 1870 Marc-Matthieu « Frédéric » Quenza -  
1870 1872 Maires intérimaires : J.J. Grimaldi, Léopold Ettori, Camille Quenza... -  
1872 1876 Horace de Rocca Serra -  
1876 1877 Jean-Paul de Rocca Serra -  
1878 1881 Hector Orlandi -  
1881 1888 Don Georges Filippi - Médecin
1888 - Horace de Rocca Serra -  
1889 1892 Antoine « Camille » Quenza -  
1892 1911(+) Joseph Balesi Républicains radicaux-socialistes Médecin. Député de Sartène. Président du Conseil-général de la Corse.
1911 1919 François Balesi -  
1919 1922 Horace « Gaston » Quenza - Commandant en retraite
1922 1943 Camille de Rocca Serra - Docteur en médecine. Député de Sartène. Président du Conseil général de la Corse.
1943 1945 Jean-Baptiste Marcellesi
(président de la délégation spéciale puis maire)
-  
1945 - Paulin Terrazzoni -  
1946 - Fabrice Pietri -  
1947 1950 Jean-Paul Pietri -  
1950 1997 Jean-Paul de Rocca Serra RPR Docteur en médecine. Sénateur. Député de Sartène. Président du Conseil général de la Corse-du-Sud. Président de l'Assemblée de Corse.
1997 2004 Camille de Rocca Serra UMP Conseiller général. Député de Sartène. Président de l'Assemblée de Corse.
2005 2020 Georges Mela UMP-LR -
2020 En cours Jean-Christophe Angelini PNC -

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[21],[Note 5].

En 2021, la commune comptait 11 229 habitants[Note 6], en diminution de 5,05 % par rapport à 2015 (Corse-du-Sud : +6,69 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
1 2411 4381 2981 7382 0072 0152 0711 9712 117
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
2 2902 2031 8112 6362 6552 8443 0183 1953 353
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
3 5123 9294 2424 7434 7465 3043 3395 0914 494
1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2021
5 1487 5108 0959 30710 3269 48410 95711 81311 229
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[23].)
Histogramme de l'évolution démographique

Les habitants de la commune sont appelés les Portovecchiais. En corse, les habitants sont appelés Purtivichjacci[24].

Enseignement[modifier | modifier le code]

  • Collège Léon Boujot
  • Collège Maria De Peretti
  • Lycée polyvalent Jean-Paul de Rocca Serra
  • École Sainte Dévote (privée)

Manifestations culturelles et festivités[modifier | modifier le code]

  • Porto-Vecchio Festival : festival de musique prisé qui se déroule chaque été depuis 2010. Il réunit des artistes de qualité et met en avant des musiciens internationalement connus aux côtés des talents locaux.
  • Scen'è Sonniu : le festival du rêve est un festival d'arts de la rue. Depuis 2001, il réunit des artistes internationaux et locaux.
Fête de Luddareddu ()
Chaque année dans la nuit du au 1er août, la ville de Porto-Vecchio met à mort un mannequin de paille et de liège vêtu de velours qui représente le mois de juillet, « bouc émissaire » personnifié sous le nom de « Luddareddu » (petit juillet). On le promène dans les rues, le couvrant de sarcasmes. Après un procès de pure forme, il est pendu puis livré aux flammes du bûcher, à minuit, sur la place de l'église aux cris carnavalesques de « O Luddareddu chì ti ni vai ! » (petit juillet, hélas ! tu t'en vas !). Les Porto-Vecchiais se livraient durant tout le mois de juillet, sous une chaleur torride, à des travaux de forçats : démasclage et levage du liège, fenaison, battage du blé, récolte du sel, transport du sel aux entrepôts. La fin juillet mettait un terme à ce séjour forcé sous l'empire des insomnies, de la canicule, des fourmis rouges, et surtout des anophèles. Les travailleurs rejoignaient leurs familles qui, depuis la mi-juin, jouissaient de la fraîcheur des montagnes de Quenza, de l'Ospedale, de Zonza ou de Levie[25].

Santé[modifier | modifier le code]

Porto-Vecchio possède un hôpital, appelé Clinique de l'Ospédale, qui comprend un service de maternité de niveau 1. Des liaisons par hélicoptère sont assurées avec Ajaccio ou Bastia pour les opérations importantes de chirurgie. Par ailleurs la ville compte plusieurs cabinets médicaux de généralistes et de spécialistes ainsi qu'une clinique vétérinaire.

Sports[modifier | modifier le code]

  • Le Critérium International cycliste y fait étape depuis 2010.
  • Le Tour de France 2013 s'est élancé pour sa centième édition de Porto-Vecchio qui devint la première ville corse à accueillir une étape du tour.
  • Le tour de Corse ERC 2014 s'est également élancé depuis Porto-Vecchio.
  • AS Porto-Vecchio (club formateur de Chahir Belghazouani).
  • Futsal Club Porto-Vecchio
  • ASPV Handball.
  • Porto-Vecchio XV.
  • ASPV Basket.
  • Vélo Club Porto-Vecchio.
  • Priscilla Gneto, médaillée de bronze aux Jeux Olympiques de Londres 2012, a grandi à Porto-Vecchio.

Tournages de films[modifier | modifier le code]

Cultes[modifier | modifier le code]

  • Église paroissiale Saint-Jean-Baptiste
  • Église de Muratello
  • Église Sainte Marie de l'Ospedale
  • Chapelle de la Confrérie Santa Cruci
  • Temple bouddhiste KTT l'Ospedale[27]
  • Mosquée de Porto-Vecchio
  • Centre culturel juif "Beth Habad" [28]

Économie[modifier | modifier le code]

L'économie est essentiellement tournée vers le tourisme. Les salines de Porto-Vecchio, actives depuis le XVIIIe siècle et longtemps les seules de l'Île, ont fermé dans les années 2000. Avec l'explosion des résidences secondaires, Porto-Vecchio est devenue le pôle régional des fournitures en amont et en aval de l'industrie du bâtiment.

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Église Saint-Jean-Baptiste.
Chapelle de la Confrérie Santa Cruci.
  • Marais salants : Porto-Vecchio est encore surnommée la « cité du sel ».
  • La citadelle construite par les Génois en 1539 (détruite puis reconstruite à plusieurs reprises, les murs actuels datent de 1589), comprenant cinq bastions et une porte génoise.
  • Les plages de Palombaggia, Santa Giulia et Tamaricciu.
  • Église paroissiale Saint-Jean-Baptiste de Porto-Vecchio.
  • Église Saint-Joseph de Muratellu.
  • Chapelle de confrérie Sainte-Croix de Porto-Vecchio.
  • Chapelle Sainte-Marie de l'Ospedale.
  • Centre Culturel de Corse.
  • Cinémathèque de Corse.
  • La forêt et le barrage de l'Ospédale.
  • Les sites torréens d'Araghju, Turri, Ceccia, Tappa, Bruschicia.
  • Moulin de Guardienna : inscription aux Monuments Historiques par arrêté du [29].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Belombra majestueux au pied de l'église St-Jean-Baptiste (arbre importé d'Amérique du Sud).

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Porto-Vecchio

Blasonnement : De gueules à la tour d'argent posée sur un mont de sinople et surmontée d'une balance d'or.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les distances routières mentionnées sont extraites de ViaMichelin.fr
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  5. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
  6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

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Références[modifier | modifier le code]

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