Gérard Grandval — Wikipédia

Gérard Grandval né le à Paris et mort le [1], est un architecte français.

Lauréat du prix de Rome et chevalier des Arts et des Lettres, il est notamment l'architecte des Choux de Créteil (1974). Il est également designer.

Biographie[modifier | modifier le code]

Formation[modifier | modifier le code]

Gérard Grandval étudie au lycée Janson-de-Sailly de Paris, puis à l'École nationale supérieure des beaux-arts dans les ateliers d'Emmanuel Pontremoli et d'André Leconte[2]. Il y remporte de nombreux prix, dont deux prix Rougevin en 1957 et 1958, et le prix Edmond-Labarre en 1958[3].

Carrière[modifier | modifier le code]

Architecte depuis 1959, il commence sa carrière en tant que stagiaire à l'Institut d'urbanisme de Philadelphie (États-Unis) en 1960. Il est également devenu chargé de mission à la direction de l'architecture au ministère des Affaires culturelles (1967-1972) et responsable de l'Atelier d'urbanisme de Niort (1966-1970)[4]. Il travaille longtemps en Algérie, où il est responsable des études d'urbanisme d'Alger-Est (1975-1980). Il est aussi membre de la Commission régionale des affaires immobilières et d'architecture de Paris et de la région parisienne (1985-1989)[2].

Gérard Grandval est un membre titulaire (depuis 1994) et ancien vice-président (1999-2001) de l'Académie d'architecture[5],[6],[7]. Il est également président du jury du prix du Livre d'architecture de l'Académie[8],[9],[10].

Réalisations[modifier | modifier le code]

Les Choux de Créteil (1974).

Édifices[modifier | modifier le code]

Gérard Grandval construit de grands ensembles depuis le début des années 1960, parmi lesquels[2] :

  • Complexe sportif de Cannes ;
  • Laboratoire d'électronique intertechnique à Plaisir (1962)[4] ;
  • Établissement Carrier au Mans (1964) ;
  • Club des jeunes de Franconville et école de ski Arete dans les Hautes-Pyrénées (1966)[11],[4],[12];
  • Chalets « coquilles » à La Plagne (1968) [12];
  • Siège administratif et show-room à Paris, chaîne de magasins en province et à l'étranger du groupe Cacharel (1970-1980)[13],[4];
  • Écoles à Créteil (1972)[4] ;
  • Ensembles d'habitations des Choux dans le quartier du Palais à Créteil (1974) [14],[15];
  • Les Tilleuls à Niort (1978) et les Tonnelles (maisons solaires) à Frontenay-Rohan-Rohan (1980)[4];
  • Groupe scolaire et logements collectifs dans le quartier de la Ferme du Buisson à Noisiel [7],[16];
  • Habitations lacustres à Saint-Cyprien (1974) ;
  • Maisons individuelles à Bondoufle (1974) ;
  • Collèges d'enseignement secondaire Brun Pain à Tourcoing et Trignac (1976) ;
  • Plan d'urbanisme de la station Peyresourde ;
  • Schéma directeur de l'aéroport d'Alger et centre informatique à Caveirac (1978) ;
  • Programme 1 000 jardins d'enfants pour la Sonacotra à Alger (1980) ;
  • Siège de la société Bob Ore international à Montréal et de la Société de transports aéronautiques à Alger (1982) ;
  • Restructuration de logements anciens sur la place de Chanzy à Niort (1984) ;
  • Centre d'exposition de la mode au Louvre à Paris (1993)[17],[18],[19];
  • Hôtel de la Neva et centre culturel et commercial à Saint-Pétersbourg (1995) ;
  • Ensemble de logement Gobert - Lenoir à Paris (2002)[4] ;
  • Programme « Neo » (New Ecological Offices) à Nice (2018)[20],[21].

Design[modifier | modifier le code]

Gérard Grandval a dessiné de nombreux meubles et objets de design. Il a notamment créé des meubles en mousse dont la forme et les couleurs reproduisent l'harmonie de l'arc-en-ciel (1972), exposés dans la galerie de la revue L'Œil à Paris et dans son hôtel particulier rue Alfred-de-Vigny[22],[23].

Il a dessiné une collection de meubles pour la Société Prisunic en 1972[24].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Gérard Grandval remporte de nombreux prix lors de ses études aux beaux-arts dont le premier prix Redon en , le premier prix Rougevin au Concours Rougevin et Eustache le , la première médaille et le prix Rougevin à titre honorifique au Concours Rougevin et Eustache le , et le prix Edmond-Labarre à titre honorifique au Concours Paulin et Labarre le [3].

Il remporte le prix de Rome en 1961, sur le thème un monastère[25]. Il est nommé chevalier des Arts et des Lettres[2].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Disparition de Gérard Grandval », (consulté le )
  2. a b c et d « Gérard Grandval - Who's Who », sur whoswho.fr (consulté le ).
  3. a et b « AGORHA : bases de données de l'Institut national d'histoire de l'art (INHA) », sur agorha.inha.fr (consulté le ).
  4. a b c d e f et g Raphaëlle Saint-Pierre, « Gérard Grandval. Les Choux de Créteil », AMC,‎ .
  5. « Académiciens ⋆ Académie d'Architecture », sur academie-architecture.fr (consulté le ).
  6. « ACADEMIE D’ARCHITECTURE Nouveau bureau », Le Moniteur,‎ (lire en ligne).
  7. a et b Gérard Grandval, « La ville introuvable », Le Moniteur,‎ (lire en ligne).
  8. « Prix du livre de l’académie d’architecture 2015 », Le Moniteur,‎ .
  9. « Le prix du livre d’architecture distingue deux lauréats », Le Moniteur,‎ .
  10. « Le Prix du Livre de l’académie d’architecture récompense Jean-Louis Cohen », Le Moniteur,‎ .
  11. (en) Tom Avermaete, « A thousand youth clubs: architecture, mass leisure and the rejuvenation of post-war France », The Journal of Architecture, vol. 18, no 5,‎ , p. 632-646 (ISSN 1360-2365 et 1466-4410, DOI 10.1080/13602365.2013.840009, lire en ligne)
  12. a et b (en) « SHIPSHAPE CHALET FOR SKIERS », LIFE,‎ (lire en ligne)
  13. Frédéric Martin-Bernard, « Cacharel, un éternel féminin pluriel », Le Figaro Madame,‎
  14. « « Ces tours ont marqué les esprits » », leparisien.fr,‎ 2009-08-03cest07:00:00+02:00 (lire en ligne, consulté le )
  15. « A Créteil, les Choux tiennent le coup - Les Echos », sur www.lesechos.fr (consulté le )
  16. Anne Bony, Les années 70s, LEs éditions du regard, , p. 416
  17. « La ville introuvable - Événement », Le Moniteur,‎ (lire en ligne, consulté le )
  18. « Au pied du Louvre, le futur « temple » de la mode se prépare », sur lesechos.fr (consulté le )
  19. « Les défilés déménagent », sur Le Monde.fr (consulté le )
  20. « Nice, Keys Asset Management acquiert une opération mixte de 14 000 m2 auprès de Linkcity », sur next-finance.net (consulté le )
  21. Rémy Mario, « Linkcity a lancé les travaux de « Neo » dans l'Eco-Vallée », TPBM,‎
  22. « EXPOSITIONS Un mobilier " arc-en-ciel " », sur Le Monde.fr (consulté le )
  23. « L'Oeil, revue d'art, Numéros 205 à 216 », L'Oeil,‎ , p. 35.
  24. Anne Bony, Prisunic et le design, Alternatives, , p111-112.
  25. « Grands Prix Rome Concours Architecture 1864-1967 », sur grandemasse.org (consulté le ).

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) « Gerard Grandval: An Architectural Dialogue », The Khollected Magazine, 2019 (en ligne).
  • Anne Bony, Les années 70s, Les éditions du regard, 1993.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]