Exofiction — Wikipédia

L'exofiction est une catégorie de roman inspiré de la vie d'un personnage réel (différent de l'auteur), mais s'autorisant des inventions, par l'écriture de dialogues et de monologues intérieurs mais aussi par l'évocation de périodes mal connues (à la différence de la stricte biographie). Elle s'appelait plus communément avant 2013 biographie romancée[1]. À l'inverse de celle-ci, l'exofiction réécrit l'histoire d'une personnalité publique réelle mais son auteur réinvente cette personnalité en lui attribuant des aventures romanesques et imaginaires même si, historiquement, il reste fidèle à l'exactitude des autres informations biographiques[2].

Néologisme[modifier | modifier le code]

Le terme est forgé en 2013 par Philippe Vasset[3] à partir du préfixe exo-, qui signifie « en dehors », par opposition à l'autofiction.

Histoire[modifier | modifier le code]

Dès 2009, Laurent Seksik, initie le genre avec son roman Les Derniers Jours de Stefan Zweig, Flammarion. Première qui fera dire au magazine Transfuge no 107 () que Laurent Seksik est l'inventeur de l'exofiction. Le roman, traduit en vingt langues, connait un succès international.

La tendance ne sera repérée que quatre ans plus tard, en 2013, et s'affirmera particulièrement à la rentrée littéraire 2015[1],[4],[5],[6]. Elle se confirme en 2016[7],[8] et 2017[9].

L'exofiction est un genre qui se prête particulièrement bien au roman policier historique :

Contexte[modifier | modifier le code]

Pour Alexandre Gefen, la mode des exofictions tient au besoin de « réparer le monde » en substituant à l'Histoire tragique une version littéraire qui apaise. Il cite le cas des récits qui évoquent le terrorisme[9].

Pour Stéphane Maltère, "On choisit une personnalité (Voltaire pour Frédéric Lenormand, Eugène Sue pour Paul Vacca, Cendrars et Satie à la recherche de Cocteau pour Jean-Paul Delfino, etc.) qui devient le personnage principal d’une fiction exploitant de préférence une zone d’ombre biographique. L’on crée ainsi un double plus vrai que nature, rendant très mince la frontière avec le réel vérifiable."[10]

Quelques œuvres[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b BPI
  2. « De la fiction à la biographie, l'exofiction, un genre qui brouille les pistes », sur www.actualitte.com (consulté le )
  3. Frédérique Roussel, « Philippe Vasset : de passage secret », Libération, 22 août 2013.
  4. Les Echos
  5. L'Humanité
  6. http://bibliotheque.sceaux.fr/opacwebaloes/Paragraphes/pdf/dossiers/2015-04_exofiction.pdf Bibliothèque de Sceaux]
  7. Le Magazine Littéraire
  8. Actualitté
  9. a et b Raphaëlle Leyris, « Rentrée littéraire : le triomphe de l’exofiction », Le Monde des Livres, 18 août 2017.
  10. « Pierre Benoit mène l’enquête ! », sur salon-litteraire.linternaute.com, (consulté le )